Calendrier


Le ciel Syfarien



L'île de Syfaria se voit caresser de chaleur par trois fois dans la journée, et cela grâce à ses trois soleils, chacun ayant un cycle correspondant aux trois moments du jour, le matin, le midi, et le soir.

  • La durée normale du premier soleil «Maelia» est de quatre heures, se levant à l'appel de la sixième heure du matin, et atteignant son zénith vers la huitième heure pour aller se perdre à l'horizon aux alentours du dixième tour de pendule.

  • Le second soleil «Minath», quant à lui, prend le relais quelques minutes avant le coucher du premier, montant à son Zénith pour midi, pour se coucher lui aussi après quatre tours de cadrans.

  • Et enfin le dernier soleil «Silith», quant à lui plus mystérieux, se levant une heure avant le coucher du précédent, il n'atteint son zénith et ne se couche jamais à des heures régulières, laissant la surprise d'une soirée plus longue ou plus courte aux habitants de Syfaria.


La nuit est éclairée par deux lunes jumelles, la première est pâle et blanche comme la neige, diffusant une lumière douce et froide, et la seconde est rougeâtre, rendant la nuit plus effrayante, diffusant une lumière dure et chaude.
Les Nemens les nomment Kvetha et Drajl.

Les deux lunes apparaissent simultanément, se dévoilant aux yeux des êtres vivants lorsque le dernier soleil laisse place à la nuit.
Kvetha, la lune blanche, parcourt approximativement le ciel du Nord vers le Sud de l'île, tandis que Drajl, la lune rouge, glisse dans le ciel du Sud-Est vers le Nord-Ouest.

Les légendes:

Kvetha: les conteurs clament souvent que Kvetha fût créée par les Nemens, pour que chaque voyageur perdu puisse retrouver son chemin.
C'est pour cela que les jours de nouvelle lune, il est dit que les Nemens cachent le chemin de leur cité, pour que personne ne trouve la ville ces nuits là, afin de garder un secret que les races de poussière doivent ignorer.

Drajl: Certains peuples la maudissent, d'autre la craignent, et certains la respectent.
Certains semblent penser que c'est à cause de sa présence que le S'sarkh est apparu voilà plus de 1500 ans.

Traductions des termes Nemens :

Kvetha: La blanche cajoleuse
Drajl: La rouge agonie
Maelia: Bâillement
Minath: Passage
Silith: Soupir

Une théorie parmi d'autres...

Syfaria, selon les Nemens et les études actuelles des Erudits poussiéreux, est un monde plat et circulaire.
Les moyens d'obtenir de telles certitudes ne sont pas légion, mais il semblerait que les études à la fois physique et de sorcellerie aient amené quasi tous les sages Syfarians à accepter cette hypothèse.

Toujours selon les connaissances actuelles, une théorie répandue explique ce qui permet de ne voir les trois soleils de Syfaria que quelques heures par jour.
Ces soleils seraient très petits et très rapides, relativement proches de Syfaria, et tourneraient de manière elliptique autour de notre Monde, sur trois orbites radicalement différentes.
Certains pensent que deux des Soleils forment un système double, tandis que le troisième orbiterait bien plus loin.
Ceci expliquerait que sur de longues périodes les jours soient plus longs lumineux, et que l'on subissent des demi-nuits sur les mêmes périodes.

Des conjonctions se produisent parfois, selon les Nemens, mais cela n'entraine d'après eux aucun phénomène notable.
Pour autant, aucune de ces conjonctions n'a été perçue sur Syfaria depuis la sortie des poussiéreux des piliers de poussière, donc sur ce point la Vérité est Nemen...

Les ingénieurs Tchaës tentent pour certains de résoudre depuis longtemps un problème épineux...
Autour de quoi tournent donc ces soleils, si ce n'est point autour de nous ?...
Malheureusement, leurs connaissances et moyens d'investigation scientifiques semblent aujourd'hui bien trop restreints pour arriver à une conclusion.

Micro climats et saison froide :

Syfaria n'est pas sujette aux saisons.
Des micro climats existent sur toute la surface de l'île ( qui fait aux environs de 1200 km sur 800 km) selon les configurations géographiques, et des données non encore élucidées.

Néanmoins, de par le mouvement des trois soleils, une faible période froide s'abat régulièrement sur Syfaria.
De la neige tombe dans les plaines et les forêts, mais cette froidure n'est pas suffisante pour geler les rivières ou refroidir les déserts.
Cette période dure plus ou moins longtemps selon les années, et débute en général dans les premiers ou derniers mois d'une année.
Le caractère aléatoire de ces saisons froides fait craindre à certains un hypothétique refroidissement global et éternel, mais les Nemens assurent que cela est strictement impossible...


Ambiance...
***

La rencontre devait avoir lieu à la levée du premier soleil, derrière l'auberge, mais personne n'était là.
Le vent soufflait fort et mon impatience prenait le dessus : il était en retard et cela allait contrarier nos projets.
Peut être avait-il décidé d'abandonner ou d'aller me dénoncer.
Non je n'y croyais pas...
Angoisses de novice qui font régulièrement leur retour.

Un soleil avait déjà parcouru son chemin lorsque l'appétit pris d'assaut mon estomac.
Je pris la décision d'aller me rassasier à l'auberge au dixième tour de cadran.
Je scrutais la pièce principale, mais il n'était pas là non plus.
Après mon repas, fatigué de ma levée à l'aube, je pris le temps pour une petite sieste, mais quelle erreur, au diable la fatigue, le troisième soleil était déjà à son zénith lorsque je repris le chemin de l'arrière de l'auberge.
Les trois courses des soleils furent bientôt passées : je décidais que j'allais agir seul...

***

Le calendrier


Une semaine à Syfaria est constitué des sept jours suivants :

  • Luang
  • Matal
  • Merakih
  • Julung
  • Vayang
  • Sukra
  • Dhiwara

Une année compte douze mois :

  • Jangur
  • Fambir
  • Marigar
  • Astawir
  • Manhur
  • Jayar
  • Julantir
  • Agur
  • Saptawarar
  • Otalir
  • Nohanur
  • Dasawar


La fête de la nouvelle année appelé en Nemen Fynëleyn, la fin d'un an, est célébré la 365 nuit de l'année courante, avant qu'une nouvelle ne débute.

Astrologie Syfarienne



L'astrologie Syfarienne apparut après la survenue des races de poussières.
On estime que c'est un reste de souvenirs conservés qui les poussa a chercher dans les étoiles l'avenir des peuples et des personnes.
Après de nombreuses années d'observations et d'après les ragots d'expérimentations pas toujours réussies, les poussiéreux finirent par décrypter le ciel Syfarien.
Les tydales furent la race qui établit les théories actuelles de la cosmogonie Syfarienne, et la Matriarcat du déclin est sculpté par l'importance fondamentale qu'ont les Astrologues.
Les autres races et factions connaissent néanmoins les bases de ces théories, et s'y intéressent ou les méprisent diversement selon les individus.

Principe général :

Le principe de la construction de thèmes astraux est relativement simple.
Le Ciel Syfarien est très changeant, car si de nombreuses étoiles (des points lumineux dans le néant, inaccessibles à une observation plus poussée) constellent les cieux, celles-ci sont apparues comme ayant des mouvements erratiques et imprévisibles.
(les Syfarians ont l'usage de la lunette astronomique, mais celle-ci est d'une très faible qualité)

Dans ce ciel en constante métamorphose, seuls les trois soleils et les deux lunes apparaissent comme des éléments stables, et les thèmes partent de l'étude de la position de ceux-ci lors de la naissance de l'individu.
Puis selon des calculs complexes, ce premier pas est étudié à l'aune de l'aspect des cieux étoilés au moment de la construction divinatoire.
Les positions des trois soleils et des deux lunes permettent d'établir le signe sous lequel la personne est née (nommé "L'Accablement" par les astrologues), signe qui constitue le vecteur de mutation à partir duquel tout s'organise dans le Tableau de la destinée.

Treize signes furent conçus comme les images de ce qui se passe dans le ciel au moment de la naissance.
Cette manière de voir était gouvernée par la pensée d'une transformation incessante des signes l'un dans l'autre, tout comme on voit, dans l'univers, les phénomènes passer constamment d'une forme dans une autre.
Les Treize signes sont synonymes d'états de passage changeants, des images qui se transforment continuellement.
Ce que l'astrologue détermine ainsi, ce ne sont pas les choses dans leur essence, mais les mouvements des choses dans leur transformation.

Ainsi les Treize signes ne sont pas les figures des choses, mais celles des tendances de leur mouvement.
Ils ont pu recevoir en outre de multiples interprétations.
Ils ont représenté certains phénomènes dont la nature correspondait à leur propre essence.
Ils ont également formé une famille représentant non des choses, mais des fonctions...

A chaque signe correspond un bref concentré de sagesse qui stabilise l'individu en mouvance, avant l'étude plus approfondie de son présent qui fuit vers son destin.

Les treize "Accablements" :

  • La Vérité intérieure :
    Vous êtes sous ce signe si vous êtes nés sous la lumière de Maelia un mois de Jangur
    Sous la lumière de Minath un mois de Manhur
    Sous silith un mois de Saptawarar
    Et enfin, si vous êtes nés sous la protection d'une des deux lunes le mois de Jayar.

    Le vent souffle sur le lac et meut la surface de l'eau.
    Ainsi se manifestent les effets visibles de l'invisible.
    Ce signe indique un cœur libre de préjugés et, par suite, capable d'accueillir la vérité.
    Par contre, ici se trouve traduite la force de la vérité intérieure dans les effets qu'elle opère.
    Les propriétés de ce signe sont la douceur, la complaisance envers les inférieurs mais aussi la joie dans l'obéissance aux supérieurs.
    De telles dispositions créent la base d'une confiance réciproque qui rend le progrès possible.
    Le caractère fou de cet Accablement est en fait l'image d'une patte d'oiseau au-dessus d'un oisillon.
    Il contient l'idée de la couvaison. L'oeuf est creux. La vertu vivifiante du principe lumineux doit agir de l'extérieur.
    Mais il est nécessaire qu'un germe de vie existe déjà à l'intérieur pour qu'on puisse y éveiller la vie.
    A ces idées sont rattachées des spéculations de grande portée.

    Ce qu'il importe essentiellement de comprendre, c'est le fondement de la vérité intérieure.
    Elle n'est pas identique à la simple intimité ou à une solidarité secrète.
    Une telle solidarité intime peut également exister entre voleurs.
    Sans doute, même dans ce cas, elle représente une force.
    Mais elle ne conduit pas à la fortune, car elle n'est pas invincible.
    Toutes les alliances fondées sur la communauté d'intérêts valent seulement jusqu'à un certain point.
    Là où cesse cette communauté, l'alliance s'arrête également et l'amitié la plus intime se change souvent en haine.
    Ce n'est que là où le fondement réside dans la droiture et la fermeté que le lien demeure assez robuste pour vaincre toutes les forces contraires.



  • Le Chaudron :
    Né sous Maelia en Fambir
    Sous Minath en Dasawar
    Sous Silith en Astawir
    Sous les lunes en Agur.

    On nous montre ici les superstructures constituées par la civilisation.
    Ici le bois sert d'aliment à la flamme, au principe spirituel.
    Tout le visible doit poursuivre son évolution et passer dans l'invisible.
    Il reçoit ainsi la consécration et la clarté légitimes et s'enracine solidement dans l'ensemble de l'univers.
    C'est le tableau de la civilisation qui culmine.
    La volonté qui se révèle à travers le Chaudron doit être accueillie avec humilité; il se produit alors une illumination intérieure et une intelligence vraie de l'univers qui conduisent à une grande fortune et à un grand succès.

    Le bois est le destin du feu; tant qu'il y a du bois au-dessous, le feu brûle au-dessus.
    Il en va de même dans la vie.
    Il est également un destin qui prête sa force à la vie.
    Et quand on parvient à donner à la vie et au destin leurs places légitimes, on affermit la destinée en mettant ainsi la vie en accord intime avec elle.
    Ces paroles renferment des indications sur la manière de cultiver la vie.



  • La Durée
    Né sous Maelia en Manhur
    Sous Minath en Julantir
    Sous Silith en Otalir
    Sous les lunes en Dasawar

    Les images sont celles du tonnerre et du vent qui sont également des phénomènes associés de façon constante.
    Douceur au-dedans, mouvement au-dehors.
    La durée est un état dont le mouvement n'est pas annihilé par les obstacles.
    Ce n'est pas un état de repos, car la pure immobilité est recul.
    La durée est plutôt un mouvement s'accomplissant suivant des lois déterminées, refermé sur lui-même et, par suite, se renouvelant sans cesse, d'un tout organisé et fortement centré sur lui-même, dans lequel toute fin est suivie d'un nouveau commencement.

    La fin est atteinte par le mouvement vers l'intérieur, l'inspiration du souffle, la concentration.
    Ce mouvement se change en un nouveau début dans lequel il est dirigé vers l'extérieur : c'est l'expiration du souffle, l'expansion.
    C'est de cette manière que les corps célestes accomplissent leur course dans le ciel et peuvent en conséquence briller d'une manière durable.
    Ainsi l'être qui a entendu l'appel incarne une signification durable dans sa manière de vivre et le monde reçoit par là une forme.
    A partir de ce en quoi les choses puisent leur durée, il est possible de reconnaître la nature de tous les êtres.



  • La Suite.
    Né sous Maelia en Saptawarar
    sous Minath en Nohanur
    sous silith en Jayar
    sous les lunes en Marigar

    Le joyeux dont le caractère est la gaîté, l'éveilleur dont le caractère est le mouvement.
    La gaîté unie au mouvement fait que l'on suit.
    Le joyeux est la plus jeune fille; l'éveilleur, le fils aîné.
    Un homme d'un certain âge s'incline devant une jeune fille et lui témoigne de la considération.
    De cette manière, il l'émeut si bien qu'elle le suit.

    Pour se faire une suite, on doit d'abord savoir s'adapter.
    Ce n'est qu'en servant que l'on en vient à commander, car ce n'est qu'ainsi qu'on obtient l'accord joyeux des inférieurs, lequel est nécessaire pour qu'ils suivent.
    Là où l'on doit forcer à suivre en usant de ruse et de violence, de conspiration et d'esprit partisan, il s'élève toujours une résistance qui empêche la libre adhésion.
    Mais un mouvement joyeux peut également conduire à de fâcheux résultats.
    C'est pourquoi on ajoute comme condition : « La persévérance est avantageuse », c'est-à-dire la constance et « l'absence de blâme ».
    De même que l'on ne peut s'acquérir une suite qu'à cette condition, c'est seulement à cette condition que l'on peut suivre les autres sans dommage.
    L'idée de se créer une suite moyennant l'adaptation aux exigences de l'heure est grande et importante.



  • La Diminution
    Né sous Maelia en Agur
    Sous Minath en Jangur
    Sous ssilith en Julanti
    Sous les lunes en Fambir

    C'est un amoindrissement pur et simple ; si l'on diminue la base d'un édifice et que l'on en renforce les murs supérieurs, l'ensemble y perd de sa solidité.
    De même une diminution de la prospérité du peuple au profit des gouvernants constitue un amoindrissement pur et simple.
    Et l'Accablement tout entier tend à montrer la manière dont ce déplacement de la prospérité peut s'opérer sans que les sources de cette dernière en soient taries.

    La diminution ne signifie pas nécessairement quelque chose de fâcheux.
    L'augmentation et la diminution viennent à leur heure.
    Il importe de comprendre le temps et de ne pas vouloir dissimuler la pauvreté sous une vaine apparence.
    Si, en un temps de maigres ressources, une vérité intérieure vient à s'exprimer, on ne doit pas rougir de sa simplicité.
    Elle est précisément la disposition correcte qui confère la force intérieure par laquelle on peut de nouveau entreprendre quelque chose.
    On n'a pas à nourrir de pensées amères si l'éclat extérieur et même la réalisation doivent souffrir de la simplicité.
    On doit emprunter à la force du sentiment intérieur ce qu'il faut pour suppléer au défaut d'apparence extérieure.
    La fermeté de la conduite aide alors à passer sur ce que la simplicité de la forme peut avoir d'excessif.
    Un faux éclat est inutile. D'humbles moyens peuvent suffire à traduire les dispositions du cœur.
    Il importe de savoir diminuer : la colère doit être atténuée grâce à l'arrêt, et les impulsions, refrénées par des limitations.
    Grâce à cette diminution des puissances inférieures de l'âme, ses aspects supérieurs se trouvent enrichis.



  • L'Attente :
    Né sous Maelia en Marigar
    Sous Minath en Otalir
    Sous silith enFambir
    Sous les lunes en Manhur

    Tous les êtres ont besoin de la nourriture d'en haut.
    Mais les aliments sont administrés en leur temps, qu'il faut attendre.
    Cet Accablement montre les nuages dans le ciel répandant la pluie qui réjouit tout ce qui croît et pourvoit l'être de nourriture et de boisson.
    Cette pluie viendra à son heure.
    On ne peut la faire venir de force, mais il faut l'attendre.
    La pensée de l'attente est en outre suggérée par les propriétés suivantes : au-dedans, force; devant, danger.
    Face au danger, la force ne se précipite pas mais sait attendre, tandis que la faiblesse tombe dans l'agitation et n'a pas la patience d'attendre.

    L'attente n'est pas un espoir vide.
    Elle a la certitude intérieure d'atteindre son but.
    Seule cette certitude intérieure donne la lumière qui conduit à la réussite.
    Celle-ci mène à la persévérance qui apporte la fortune et confère la force de traverser les grandes eaux.
    Le consultant a devant lui un danger qui doit être surmonté.
    La faiblesse et l'impatience sont impuissantes. Seul celui qui est fort viendra à bout de son destin, car il peut tenir ferme jusqu'à la fin grâce à son assurance intérieure.
    Cette force se révèle dans une sincérité inflexible.
    Ce n'est que lorsque l'être est capable de regarder les choses telles qu'elles sont, sans illusion ni duperie à l'égard de lui-même, qu'il se dégage des évènements une lumière grâce à laquelle on peut discerner la voie du succès.
    Une telle connaissance doit être suivie d'une action résolue et persévérante, car c'est seulement lorsqu'il affronte résolument son destin qu'il peut en venir à bout.
    On peut alors traverser les grandes eaux, c'est-à-dire prendre la décision qui s'impose et tenir tête au danger.



  • La Grâce :
    Né sous Maelia en Astawir
    Sous Minath en Jayar
    Sous Silith en Agur
    Sous les lunes en Saptawarar

    Cet Accablement représente un feu qui sort des profondeurs secrètes et dont les flammes, en s'élevant, illuminent la montagne, la hauteur céleste, et la revêtent de beauté.
    La grâce, la beauté de la forme est indispensable à toute union pour la rendre harmonieuse et aimable, et non chaotique et désordonnée.

    Dans les petites choses il est avantageux d'entreprendre une action.
    La grâce procure le succès.
    Cependant elle n'est pas l'essentiel, le fondement, mais seulement la parure.
    C'est pourquoi elle ne doit être utilisée qu'avec discrétion dans les petites choses.
    La nature nous montre dans le ciel la puissante lumière des soleils; c'est sur elle que repose la vie de l'univers.
    Mais cette clarté puissante, essentielle, est entourée des lunes et des étoiles qui alternent gracieusement avec elle.
    Dans la vie, la beauté de la forme apparaît lorsque des traditions fermes comme des montagnes sont rendues agréables par une claire beauté.
    La contemplation des formes célestes confère la faculté de comprendre l'époque et ses exigences changeantes.
    La contemplation des formes dans la vie confère la possibilité de modeler le monde.



  • La Morsure :
    Né sous Maelia en Jayar
    Sous Minath en Agur
    Sous silith en Nohanur
    Sous les lunes en Otalir

    Cet Accablement indique la manière dont la nature écarte avec vigueur ce qui la gène.
    Cette morsure vigoureuse triomphe de ce qui empêche la réunion de se réaliser dans la bouche.
    L'orage avec son tonnerre et ses éclairs triomphe de la tension qui trouble la nature.
    Les jugements et les châtiments triomphent des troubles introduits dans l'harmonie de la vie en société par les crimes et les calomnies.

    Lorsqu'un obstacle s'oppose à la réunion, mordre énergiquement au travers crée le succès.
    Cela est valable dans toutes les situations.
    Là où l'unité ne peut être réalisée, c'est toujours qu'elle est empêchée par un calomniateur, un traître agissant comme entrave et comme frein.
    Il faut alors mordre avec vigueur pour éviter que ne naisse un préjudice durable.
    De tels obstacles conscients ne disparaissent pas d'eux-mêmes. Jugement et châtiment sont nécessaires pour les intimider ou les écarter.
    Mais dans une telle entreprise il faut procéder de la manière correcte.
    Cet Accablement est constitué par l'union de la clarté et de l'excitation.
    La dureté et l'irritation seraient à eux seuls trop violents dans l'administration d'un châtiment.
    La clarté et la souplesse laissées à elles-mêmes seraient trop faibles.
    Unies, ces deux propriétés réalisent la juste mesure. Il est important que l'individu auquel appartient la décision soit doux de nature tandis que, grâce à sa position, il exerce une action qui inspire le respect.



  • La Difficulté Initiale :
    Né sous Maelia en Julantir
    Sous Minath en Fambir
    Sous silith en Jangur
    Sous les lunes en Astawir

    Cet Accablement désigne proprement une herbe qui rencontre un obstacle dans son effort pour sortir de terre.
    De là vient le sens de « difficulté initiale ».
    Il indique la manière dont sont produit les êtres individuels.
    C'est leur première rencontre qui s'accompagne de difficulté.
    La situation décrit par conséquent une profusion dense et chaotique.
    Le tonnerre et la pluie remplissent l'air.
    Mais le chaos s'éclaire : le mouvement qui est dirigé vers le haut tandis que l'insondable s'enfonce, se dégage finalement du danger.
    Les tensions se déchargent dans l'orage et tous les êtres respirent, allégés.

    Les temps de genèse sont entourés de difficultés.
    C'est comme une première naissance.
    Mais ces difficultés proviennent de la richesse des facteurs qui luttent pour acquérir une forme.
    Tout est conçu comme étant en mouvement : c'est pourquoi il existe, malgré le danger présent, une perspective de grand succès si l'on persévère.
    Lorsque le destin se présente sous l'aspect de pareils moments, tout demeure encore informe et sombre.
    C'est pourquoi l'on doit attendre, car tout geste prématuré peut entraîner l'échec.
    Il est également d'une grande importance de ne pas rester seul. Il faut avoir des auxiliaires pour triompher avec eux du chaos.
    Mais cela ne veut pas dire que l'on doive demeurer passif à contempler les évènements.
    On doit y mettre la main, en prodiguant partout encouragements et directives.



  • La Corruption :
    Né sous Maelia en Nohanur
    Sous Minath en Marigar
    Sous silith en dasawar
    Sous les lunes en Nohanur.

    Ici pourrait être représenté un plat dans le contenu duquel croissent des vers.
    C'est la représentation de ce qui est corrompu.
    Cela provient de ce que la douce indifférence s'est unie à la rigide inertie, si bien que les conditions ont dégénéré en stagnation.
    Puisqu'on se trouve là devant un état de choses qui laisse à désirer, la situation contient en même temps ce qui est nécessaire pour y mettre fin.
    C'est pourquoi cet Accablement ne signifie pas simplement : « ce qui est corrompu », mais « ce qui est corrompu, en tant que tâche » ou « le travail sur ce qui est corrompu ».

    Ce qui est corrompu peut être réparé.
    Ce n'est pas un destin irrévocable, mais une conséquence d'un mauvais usage de la liberté, qui a causé l'état de corruption.
    Si le travail d'amélioration a de fortes chances de réussir, c'est qu'il est en harmonie avec les possibilités de l'heure.
    Il faut seulement éviter de reculer d'effroi devant le travail et le danger, mais les empoigner énergiquement.
    La réussite a toutefois pour condition préalable la réflexion correcte.
    Cela s'exprime dans la sentence : « Avant le point de départ, trois jours. Après le point de départ, trois jours ».
    On doit connaître les causes qui ont provoqué la corruption avant de pouvoir y remédier : d'où, attention à l'époque qui précède le point de départ.
    Il faut en outre veiller à s'engager de façon sûre dans la voie nouvelle de manière à éviter la rechute : d'où, attention après le point de départ.
    A l'indifférence et l'inertie qui ont provoqué la corruption doivent se substituer la résolution et l'énergie pour qu'à la fin apparaisse un nouveau commencement.



  • Le Conflit :
    Né sous Maelia en Otalir
    Sous Minath en Astawir
    Sous silith en Marigar
    Sous les lunes en Julantur

    Les mouvements vont dans des sens opposés.
    L'attribut est la force, et celui de l'insondable, le danger ou la perfidie.
    Là où la ruse a devant elle la violence, il y a conflit.
    Une troisième indication de cette idée se rencontre dans un caractère qui unit une perfidie insondable au-dedans et une ferme résolution au-dehors.
    Un caractère de ce genre est à coup sûr dangereux.

    Le conflit naît lorsque quelqu'un qui se sent dans son bon droit se heurte à de l'opposition.
    Si l'on n'est pas convaincu de son droit, la résistance détermine la ruse ou les excès violents, mais non le conflit.
    Lorsqu'on est impliqué dans un conflit, le seul moyen de salut réside dans la circonspection et la force intérieure grâce auxquelles on est toujours disposé à régler la contestation et à conclure un compromis en faisant la moitié du chemin.
    Poursuivre un conflit jusqu'à sa conclusion amère a des résultats mauvais, même si l'on a raison, car on perpétue ainsi l'inimitié.
    Il est important de voir le grand, c'est-à-dire l'impartial dont l'autorité est assez grande pour conclure un arrangement pacifique du conflit ou pour trancher avec justice.
    D'un autre côté, il faut, en temps de troubles, éviter de « traverser les grandes eaux », c'est-à-dire d'entamer des entreprises périlleuses, car elles exigent pour réussir une union concertée des forces.
    Le conflit paralyse la force et l'empêche de vaincre le danger au-dehors.



  • L'insondable :
    Né sous Maelia en Dasawar
    Sous Minath en Saptawarar
    Sous silth en Manhur
    Sous les lunes en Jangur

    L'Accablement signifie clairement l'action de s'enfoncer brusquement.
    Il se trouve enfermé comme l'eau dans une gorge étroite.
    Appliqué aux individus, il représente le coeur, l'âme où la vie est enfermée dans le corps, la lumière contenue dans les ténèbres, la raison.
    Le signe a le sens supplémentaire de « répétition du danger ».
    Il veut désigner par là une situation objective à laquelle on doit s'accoutumer et non une disposition subjective.
    Car le danger en tant que disposition subjective signifie témérité ou perfidie.
    C'est pourquoi le danger est également représenté par une gorge montagneuse, c'est-à-dire un état où l'on se trouve comme l'eau dans une gorge et d'où l'on sort de la même manière que l'eau si l'on adopte la conduite correcte.

    La répétition du danger fait que l'individu s'y accoutume.
    L'eau donne l'exemple de l'attitude juste dans de telles circonstances.
    Elle continue toujours à s'écouler et remplit juste à point et pas davantage tous les endroits par où elle coule; elle ne s'effraie devant aucun endroit dangereux ni aucune chute et rien ne lui fait perdre sa nature essentielle.
    Elle demeure en toutes circonstances égale à elle-même.
    C'est ainsi que la sincérité agit dans les circonstances difficiles, de telle sorte que, dans l'intimité de son coeur, on pénètre le sens de la situation.
    Et dès qu'on est devenu intérieurement maître de la situation, il en découle tout naturellement que les actions extérieures sont couronnées de succès.
    Ce qui compte, dans le danger, est la profondeur morale qui accomplit effectivement tout ce qui doit être fait, ainsi que la marche en avant grâce à laquelle on ne succombera pas au danger pour s'y être attardé.
    Utilisé de façon active, le danger peut revêtir une signification importante en tant que mesure de protection.



  • La Folie juvénile :
    Il nait a diverses époques, en fait étonnamment il peut naître sous n'importe quel signe, à n'importe quel moment de l'année, seule compte l'heure.
    Toute personne née au moment du lever d'un des 3 soleils est sous ce signe pour le moins atypique.

    L'idée de la jeunesse et de la folie est suggérée de deux manières dans cet Accablement.
    La source qui sort du pied de la montagne est le symbole de la jeunesse sans expérience.
    S'arrêter plein de perplexité devant un dangereux abîme est également un symbole de la folie juvénile.
    Chez un être jeune, la folie n'est pas quelque chose de mauvais.
    Elle peut malgré tout lui réussir.
    Il faut seulement trouver un maître expérimenté et observer à son égard l'attitude convenable.
    Cela veut dire avant tout que le jeune individu doit avoir lui-même conscience de son manque d'expérience et rechercher un maître.

    Seuls cette humilité et cet intérêt garantissent l'existence de l'ouverture d'esprit indispensable qui s'exprime dans la respectueuse acceptation d'un maître.
    C'est pourquoi le maître doit attendre paisiblement qu'on le recherche.
    Il ne doit pas s'offrir de lui-même : ce n'est qu'ainsi que l'enseignement portera ses fruits en temps opportun et de la manière convenable.
    La réponse donnée par le maître aux questions du disciple doit être claire et précise.
    Elle doit alors être reçue comme résolution du doute et comme décision.
    Des questions supplémentaires provoquées par la méfiance ou le manque de réflexion ne servent qu'à importuner.
    Le mieux sera de garder le silence à leur sujet.
    Lorsqu'à cela s'ajoute une persévérance qui ne se relâche pas avant qu'on se soit assimilé les différents points l'un après l'autre, une belle réussite est assurée.
    Ainsi l'Accablement s'adresse au maître comme à l'élève.



Premiers pas...


(extrait d'un cours oral et didactique improvisé, prodigué par une Astrologue réputée)

L'astrologie est faite de calculs et d'interprétations complexes, mais passionnants.
On ne la maitrise jamais, même apres toute une vie d'étude.
Ce qui est écrit dans les cieux est irrévocable, quoi que tu fasses, quoi que tu tentes, le seul moyen d'échapper à cela est la mort.
La mort est le seul aspect de la vie sur lequel tu peux influer, je ne saurais dire pourquoi exactement.

Ce qui est écrit est irrévocable, ce que tu lis...est soumis forcement a ton interprétation, tu peux donc mal lire.
Ce qui est écrit et ce que tu comprends, ce n'est pas la même chose, et c'est encore différent de ce que comprendras ta cliente.

L'avenir se lit dans les lunes, les soleils et les étoiles, selon leur position dans le ciel, et selon l'Accablement de l'intéressé, les prévisions changent.
Par exemple, et ça n'est qu'un exemple : une Morsure ayant Minith dans sa 3ème orbite et Silith sous Maelith, le tout bien évidemment dans la 48ème métamorphose du ciel Syfarien aura une mauvaise journée, même si on ne peut préciser ce qui lui arrivera...enfin, ça c'est si tu regardes a court terme, si tu cherches a long terme et que tu obtiens le même résultat, cela signifie une blessure grave, t'amenant a l'orée de la mort, mais tu n'en connaîtras pas la date exacte...

Maîtriser au mieux la règle a calcul et les cartes du ciel, archivées et actualisées au plus proche, est essentiel...
On peut arriver à déterminer si certains présages sont bons ou mauvais selon les lectures.

Voici un exemple de "bon présage" :

Silith dans l'un des cadrans associés au signe de naissance.
Maelith dans l'un des cadrans pairs
La lune rouge dans le cadran de l'Attente, sauf si le client est de la Durée.


Les cadrans partagent le ciel syfarien, ils sont au nombre de 65; chaque Accablement correspond, selon le mois, a 5 cadrans et a 5 seulement.
Ils sont dessinés sur les cartes du ciel.
Bien évidemment, il faut, pour connaître les bons cadrans liés au signe du client, tenir compte du mois, de l'endroit où se trouve le client, du jour de la semaine et enfin de la disposition actuelle des étoiles.
Les cadrans sont assez bien répartis, mais parfois les 5 cadrans d'un signe, un jour précis, sont accolés.
Nul ne sait exactement pourquoi...

Pour connaître le caractère d'une personne, sa date de naissance avec l'heure exacte suffit, mais les Accablements ne sont que la partie la plus visible du caractère et du Destin de cet individu, selon tes capacités et ce qui t'es demandé, tu peux aller beaucoup, beaucoup plus loin.
Il y a divers niveaux d'interprétation du caractère d'une personne.
Tout d'abord il y a ce que la personne veut montrer, ce qu'elle veut cacher...
C'est ça que tu vois d'après son signe.

Il y a aussi, plus loin, ce qu'elle ignore elle-même, sa force mentale par exemple ou jusqu'où est-elle prête a aller...
Pour cela, il faut tenir compte non seulement de l'Accablement, mais aussi du "Runien" de la personne, Runien qui dépend du jour de la semaine de naissance de la personne.
Ensuite, il y a ce qu'elle prétend ignorer, mais qu'elle sait au fond d'elle même...
Pour cela, le runien ne suffit plus, il faut y adjoindre le "Meclien".
De savants calculs à partir la date exacte dans le mois sont essentiels.

Enfin il y a ce que peu de gens peuvent voir, le "Grejur" : ce que la personne est réellement, au fond d'elle même, ce que même elle ne sait pas.
Que tu peux calculer, grâce aux cadrans et la disposition des étoiles à cette date, consignée dans nos carnets d'archives, à l'heure exacte (précise a la minute près) de la naissance de l'intéressé, et bien sur, il faut connaître le Meclien pour effectuer cette opération.




(Elaboré à partir des suggestions de Cùchulainn et Ysmena, et librement inspiré du Yi King)