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Le Vayang 2 Julantir 1510 à 23h26
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| On dit de lui qu'il est un bon serviteur, mais un terrible maitre.
On dit aussi que quand il est léger, tout peut l'étouffer, mais en lui donnant du temps, une rivière ne saurais l'éteindre...
C'est bien au feu que pensait le jeune tydale en regardant l'étendu vallonnée de collines devant lui.
Pas seulement du feu qui coulait dans ses veines, ou bien du feu intérieur de son sinistre armure... non, du feu simple et crépitant, vif et brûlant.
Une fois encore en haut de "sa" tour, il observait tantôt le paysage sauvage au Sud et le paysage urbain au Nord. Le soleil s'était déjà couché depuis un certain temps et la ville s'était vêtu de noir...
Mais les habitants résistaient encore cette nuit contre les ténèbres.
Les torches et lampadaires éclairent les ruelles principales et les gens s'activent dans les quartiers, le Nord était très claire. ce quartier était le suivant prévu pour l'évacuation.
Aldarin sauta de "son" créneau et se précipita encore une fois vers la mairie avant de s'arrêter. Il avait maintenant à sa disposition les gardes de la cité et Ulfwych pourra être contacté mentalement. Aldarin espérait juste ne pas trop l'offusquer de cette initiative, après tout, c'était lui le Maire. Il rangea cette pensée dans un coin de son esprit et se concentra sur autre chose, en occurrence un vieux livre relié par une couverture de soie rouge, lu dans l'académie de Kryg... presque dix ans auparavant.
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"Il y a quatre méthodes d'attaquer par le feu.la première consiste à brûler des créatures, la deuxième à brûler des stocks, la troisième à bruler le matériel, la quatrième à employer des projectiles incendiaires."
"Pour se servir du feu, il faut disposer de certains moyens."
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Dans la bataille avenir, le Parangon savait que leur force était grandement désavantagé, malgré leur situation à première vue défensive. Leur force seraient peut-être en sous-nombre, mais dans tout les cas surpassé par la puissance aligné en face. Il fallait donc faire appelle aux dons de la Dame... et en occurrence au don du Feu.
Il avait choisis de prendre pour arme deux de ces méthodes, brûler des créatures et user de projectiles incendiaires.
Le feu l'inspirait. Pour la bataille, le parangon avait imaginé un plan semblable à la danse d'une flamme. La flamme ondule et ainsi se comportera la ligne de front. Les diverses sections de front vont se retirer alors que d'autres prendront le relais. Elles maintiendrons ainsi une constante pression, comme la chaleur omniprésente de la langue de flamme.
Si cette stratégie fut inspiré de l'usage crucial du feu ou l'inverse, personne le saura, mais le tydale avait enfin retrouvé le chef des gardes de la ville et ses officiers subalternes. Ceux là saluèrent le Parangon et se mirent au garde-à-vous.
- Oui chef? demanda Arik, le vétéran et commandant de la garde.
- Repos soldats, j'ai une mission pour vous. J'ai besoin que vous me rassemblez un maximum de petites jarres en terre cuite de la taille d'un poing de nelda, ainsi que deux douzaines de grandes jarres pour huile, le mieux c'est pleines d'huile de chauffage, le plus inflammable qu'il soit. Ainsi que des alchimistes volontaires.
Je crois qu'il est grand temps de confectionner notre surprise pour le Grand Vert.
Sans poser de questions, les soldats partirent accomplir leur tâche.
Suite à cela, le tydale se concentra pour contacter deux trois esprits de l'équilibrium.
Demain allait être un jour prometteur.
*** *** ***
Le lendemain matin, très tôt, Aldarin marchait rapidement dans l'entrepôt collé au mur Sud, là où les gardes ont rassemblés le nécessaire pour la réalisation du plan. Mais pour cela, il falait encore la présence d'un poussiéreux alchimiste, avec la pratique artisanale et magique. Heureusement Aldarin connaissait une telle personne.
Le tydale arrivait à grandes enjambées vers la maison, un laboratoire alchimique récemment abandonné.
Avec un peu de chance, Laelieth y était déjà... | |
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Le Sukra 3 Julantir 1510 à 01h03
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| Quand le parangon l’avait contacté, elle avait répondu de suite, toujours prête à sauter sur un nouveau projet, à étudier de nouvelles pistes, en toutes choses.
Le feu…dans sa vision des choses, elle préférait la création à la destruction. La nature au feu. La magie avec moins de violence démonstrative dans tous les sens, et davantage concentrée sur son but. Pourtant…pourtant, dans ce cas, cela semblait une bonne idée. A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. Pour un combat exceptionnel, tous les combats devaient être testés, pour en apprendre plus sur ceux qu’ils allaient affronter.
Aussi se leva-t-elle de bon matin, pour arriver au laboratoire alchimique récemment abandonné, bien isolé et ignifugé et pourvu d’un terrain de test non loin, mais isolé à la fois de l’extérieur et du laboratoire.
Elle accueillit le Parangon, et lui montra de tout ce qu’elle disposait. 18 assistants alchimistes, des jarres d’huile de chauffage, des pots, quelques briquets à amadou pour ses assistants, des cibles pour le terrain de test, ainsi que quelques ajouts personnels. Du salpêtre, du souffre, et quelques substances alchimiques dans l’ensemble plus ou moins neutres, mais très collantes et visqueuses. Ainsi que quelques potions déjà préparées.
Après avoir discuté avec lui, elle décida donc de préparer à terme une demi-douzaine de jarres d’huile, et deux douzaines de projectiles. Éventuellement légèrement plus si elle en avait le temps.
Elle commença par faire effectuer à ses assistants quelques tests de transport de matériaux dans la cour, huile en général, et élimina 4 alchimistes trop maladroits pour les difficiles travaux qui l’attendait.
Puis elle défini deux équipes. Une première de 8 personnes pour les projectiles, et une autre de 6 personnes pour les jarres. Dans deux parties du laboratoire.
Ensuite, elle commença les essais. D’abord, de rendre l’huile plus visqueuse. Au bout de quelques essais, et des différents mélanges, elle parvint à obtenir une huile bien plus visqueuse et collante, mais pas moins inflammable.
Ensuite, elle testa, toujours avec ses assistants, les résultats de cette huile enflammée sur les cibles. Quelques gardes réquisitionnés se chargeaient d’amener de nouvelles jarres et pots, et de changer les cibles. Heureusement, le terrain était grand et ils pouvaient laisser celles déjà utilisées finir de se consumer.
Expliquant aux alchimistes que le but allait être d’améliorer les résultats, ils testèrent différents mélanges.
Le moins sûr, mais potentiellement le plus puissant ? Un mélange de souffre et de salpêtre – que la plupart des alchimistes considéraient avec méfiance – mélangé à de l’huile. Ce fut aussi celui pour lequel on prit le plus de précautions. Avec l’aide d’un alchimiste ancien frère du Désordre et converti à la Dame, que les autres considéraient avec méfiance, la Maitresse des Arcanes établit un dosage optimum de chaque composant et prépara quelques jarres et projectiles tests.
Le plus simple ? Une infusion de mana, qui pourrait tenir jusqu’à la bataille, et qui renforçait le feu par un effet magique. Avec une mèche de tissu qu’on alluma par un feu tout à fait normal, mana pour Laelieth, briquets à amadou pour ses assistants. Le matériel pour tester fût lui aussi préparé.
Le plus différent des trois ? Des pots un peu spéciaux, heureusement déjà disponibles, avec deux compartiments, un plus grand et un plus petit. Le plus petit accueillait des substances très inflammables – mana ou autres matériaux naturels ou alchimiques – le plus grand l’huile, simple ou améliorée magiquement. Des préparations tests furent là encore préparées.
Enfin, après un certain nombre d’heures, le grand test était prêt. Sous le regard du Parangon, la zone sécurisée, les cibles toutes installées, on allait pouvoir voir si oui ou non cela fonctionnerait. Et si oui, les préparations les plus prometteuses seraient testés sur des esprits naturels invoqués pour l’occasion…
Par la Magie, pour la Dame
Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse. | |
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