*** La nuit était tombé sur la Glorieuse, les lueurs des lunes passant à peine à travers les nuages pour éclairé les ruelles vides.

Immobile, tel un gargouille, l'Aveugle est accroupi au bord du toit du temple de la dame. Il regarde le ciel nocturne, prenant bien garde de ne pas briser le silence qui règne sur Zarlif. Il penche la tête curieusement, vu la position des lunes l'obscurité a encore de nombreuses heures de libres avant l'apparition du premier soleil.

Finalement son regard tombe sur la ville en dessous de lui. Une curieuse vue, les rues se dessinent comme les branches d'un arbre qui aurait pour tronc le temple. Un vue que peu de Zarlifiens connaissent, a vrai dire peu d'entre eux ont les capacités physiques qui leur permettrait d'y accèder, et la plupart de ceux qui le peuvent ne se permettraient jamais de grimper sur un tel edifice.

Soudainement le sombre nelda bascule. Il semble tomber a première vue, mais sa patte attrape la toiture, le laissant pendre au bord toit. Ses pieds trouvent rapidement des prises et le nelda entame une descente relativement rapide. A quelques mètres du sol, il saute et atterie en position accroupi. Il se relève et époussette du revers de la main la tunique d'un gris sombre empruntée qu'il porte avant de prendre la direction des terriers.

Cette fois il ne suit personne et ne ressemble pas à un ivrogne. Seulement à un nelda qui sait où il va... Enfin presque, seul une question subsiste: à quoi ressemblera le passage jusqu'aux quartiers de l'archonte aprés les prouesses de Renald... ***

*** Ici il y a nulle nuit, nul jour. Toujours la même luminosité des torches qui brûlent contre les murs.
Ainsi vont les terriers, lieu de perdition où la loi du silence règne.

Mais depuis peu une légère agitation se répand dans les terriers, comme un murmure.

Quelque chose à été perturbé au plus profond des terriers. Les rumeurs les plus folles commence,t à circuler pour qui sait les entendre.
Certains parlent d'une guerre qui aurait commencé contre l'archonte des terriers. D'autres parlent d'une mutinerie de ses troupes.
Certains affirment qu'un Tydale, un Tchaë, et un nelda auraient tenté d'attaquer la demeure du vieux fou et qu'ils auraient kidnappé un enfant.

Mais peu connaissent vraiment la vérité, quelques rares poussièreux se sont à nouveau aventuré jusqu'à la demeure de l'Archonte, mais le chemin en est définitivement bloqué.
Non par l'ancienne grille, celle ci gît quelques mètres plus loin tordue, éventrée par une solide garde de Tydale à l'air aussi louche que fou. ***

*** Une garde folle pour un nelda fou qui ose s'en approcher calmement. L'Aveugle, habillé aussi simplement qu'un dévoué serviteur, s'arrête a quelques mètres des tydales pour les saluer poliement. ***

*** Le nelda garde ensuite le silence, le temps que toute les têtes soit tournée vers lui. Il lève légerement les mains, pour montrer qu'elles sont vides avant de reprendre la parole. ***

*** Le regard pâle passe sur la garde pour venir se figer un instant sur les restes de la grille, sans émotion. ***

*** Le sombre nelda se perd un instant dans son observation et laisse echapper quelques mots comme pour lui même. ***

*** Son regard et son attention reviens sur les tydales... ***

*** Le long tunnel était gardé par cinq Tydales, tous vêtus d'uniformes disparates et boueux.
Le seul point commun de ces poussiéreux était le nombre impressionnant de cicatrices et de blessures sur leur corps.
Le plus grand s'approcha de Nerh'ion et le dévisagea du seul oeil qui lui restait.
Tenant sa lourde lance il s'adressa à l'Aveugle.
***

*** Son ton était brut et son haleine pestilentielle. ***

*** Ner'hion reprime un sourrire à la question du tydale. Il fixe un instant le borgne de ses yeux pâle avant de donner sa réponse. ***

*** Le nelda s'arrête, puis lache un soupir... ***

*** Le Tydale resta impassible à la réflexion de Ner'hion. Le regard de marbre indiquait que soit il n'aimait pas l'humour du nelda, soit il ne le comprenait pas.

Par contre la demande d'entretien avec le sorcier fit réagir les gardes. Ils dégainèrent leur épée et encerclèrent l'aveugle.

Le tydale borgne qui semblait être leur supérieur prit sa lance à deux mains et avança lentement la pointe sous la gorge de Ner'hion. ***

*** L'oeil du garde sondait son vis à vis. ***

*** Pas de réaction de la part du nelda, il retrousse légerement les babines comme involontairement lorsque la pointe de la lance se trouve juste sous sa gorge. ***

*** Aucune peur sur le visage de l'Aveugle, seulement une indiférence accompagné d'une voix innexpressive... ***

*** Le Borgne afficha un sourire sadique à la réaction du Nelda. ***

*** Il fit tourner doucement la pointe de sa lance mais sans appuyer sur la peau de Nerh'ion. ***

*** Le visage de Ner'hion reste innexpressif, comme s'il était constitué de marbre. Seul son regard pâle fixe l'oeil restant du borgne, laissant transparaitre un certain amusement. Aussi soudain qu'il était apparu, l'amusement disparait. ***

*** Un sourrire fait son apparition, Ner'hion dévoile ses crocs et tire la langue (sourrire nelda). ***

*** Alors que l'Aveugle hausse les épaules, le sourrire se dissipe... ***

*** Le nelda se fige, comme s'il avait fini. Soudain il secoue la tête, mimant un oubli. ***

*** Un dernier regard pour la grille, sa voix est presque inaudible, comme pour lui même. ***

*** Son regard reviens sur le borgne, de nouveaux innexpressif, en attente d'une reaction. ***

*** Bref sourire de satisfaction de voir cette inconnue se plier à son autorité.

Le borgne commença à retirer sa lance, pour laisser partir le nelda.

Mais la remis instantanément. ***

*** Cette fois le borgne exerça une légère pression avec sa lance sur la gorge de l'aveugle. ***

*** Innexpressif, toujours innexpressif... Lentement la main de l'Aveugle monte jusqu'a qu'elle aux côté de la pointe de la lance, paume ouverte vers le tydale... ***

*** Un soupir ***

*** Une energie rougeatre se propage doucement sur la main ouverte du nelda... Profitant de la diversion la deuxième main avait attrapé sous la ceinture du nelda une petite lame triangulaire. Le regard pâle du nelda descend sur la lance dans les mains du tydale avant de revenir sur son oeil restant... ***

*** Les réactions des tydales étaient imprévisibles, Ner'hion était prés a attraper la pointe de la lance de sa main et prendre la place du borgne... Sans doute le procédé allait-il demandé quel os du faciés cassées pour le tydale, mais il ne semblait plus à ca prêt... Un petit impact avec le coude du nelda serait le moindre de ses souci, la lame dans le creux de la deuxième paume était nettement plus cruelle... et plus aventurière aussi. ***

*** le garde eu une expression perplexe, il retira doucement sa lance. ***

*** Les autres gardes ouvrirent le cercle pour permettre à Ner'hion de quitter le tunnel en direction de la sortie des terriers. ***

*** La main rougeatre descend doucement le long du corps du nelda, la lueur provoqué par l'énérgie semble se dissiper mais ne disparait pas totalement... ***

*** C'est au tour du nelda d'offrir une expression perplexe au tydale... ***

*** Une sourrire insolent rapidement balayé par un soupir avant que le nelda ne reprenne, visiblement las. ***

*** La patte rougeatre se lève et viens gratter le menton du sombre nelda le temps d'un court silence. Ner'hion penche la tête sur le côté pour observer le borgne un instant... La patte redescend. ***

*** Le tydale continuait à mépriser de son seul œil le nelda. ***

*** Il désigna d'un signe de la tête la grille. ***

*** Les gardiens restèrent de marbres bloquant toujours la suite du tunnel. ***

*** Un sourrire enigmatique alors que l'Aveugle revois son opinion du borgne... ***

*** Le sombre nelda secoue doucement la tête... ***

*** Redevenu innexpressif, Ner'hion s'incline devant le borgne avant de prendre congé... La taverne l'attendais desormais, et ses tables de jeux habituelles aussi. ***

*** C'était une belle nuit, toute les étoiles brillait dans le ciel.
Le plus grand calme régnait dans les rues de Zarlif, tous les habitants dormaient d'un profond sommeil plongés dans de doux rêves.
Mais ceux qui ne dormaient pas purent voir une scène anodine en pleine journée, mais bien étrange au milieu de ce tableau idyllique.

Un jeune garçon Tydale comme pris d'un étrange mal traversa les rues à toute allure, comme si ces jambes ne lui répondaient plus.
Arrivé par la porte Ouest, il parcouru la grande rue comme un rat empoisonnée pour s'enfoncer dans les terriers et disparaitre de la vue des braves gens qui vivaient à la surface.

Enfin le mulot était revenue ***

*** Les jambes du mulot le faisait a nouveaux souffrir mille douleurs, mais elles s'arrêtaient toujours pas comme guider par leur propres volonté
Il s'enfonça dans les terriers, se faufilant dans les tunnels sans prêter la moindre attention à ceux qui le regardaient passés.
Dans ce lieu sombre, où les pas et les discussions sont plus feutrés, un Tydale qui courait ainsi éveillait les soupçons, mais il n'en avait que faire son esprits était accaparée par la douleur et par la fin de sa mission qui le libérerait de ce sort.

Débouchant dans un tunnel il se trouva face à la petit troupe qui avait bloquer le passage à Ner'hion. Ne ralentissant pas son allure il fonça tête baissé sur les gardes.
Son approche surprit les Tydales mais que pouvait faire un gamin face à des hommes en armes.

Le borgne fit un pas de côté comme si il voulait éviter la charge du gamin, mais quand ce dernier s'engouffra dans la brèche il l'attrapa au niveau de la gorge.
Le mulot s'envola et se retrouva plaquer contre le mûr.

Le chef approcha son visage de celui du gamin.
***

*** Le libertaire pris ainsi avait du mal à parler, et la douleurs lui vrillait le cerveau. ***

*** La douleur était telle que le Mulot avait du mal à réfléchir, il resta silencieux quelques secondes essayant de rassemblé ses esprits. ***

*** La voie surpris les gardes qui firent un volte face pour découvrir l'un des puissant Nelda qui constituait la garde du sorcier.
Comme à leur habitude il s'était approché, sans un bruit, de la garde. Donnant ainsi au poussiéreux crédule qu'il apparaissait comme par enchantement.

Le borgne le jaugea du regard, semblant hésiter à lui remettre le Mulot, puis il le jeta à ses pieds. ***

*** Le nelda se pencha et soigna le gamin, qui retrouva assez de force pour transmettre son message.
***

*** le nelda l'interrompit d'un signe de main. ***

*** Ils s'éloignèrent des gardes Tydales et prirent la direction de la sortie des Terriers. Restant silencieux il débouchèrent à l'air libre. La nuit était toujours aussi claire.
Le garde nelda se tourna alors vers le mulot. ***

*** le mulot marqua une petit hésitation. ***

*** le mulot bredouillait conscient quand faisant ainsi il confirmait au garde qu'il ne leur avait pas apporter lui le vrai voleur, la première fois.
Le nelda sourit au le mulot pour l'inciter à continua de transmettre son message. ***

*** Le regard du garde resta neutre pour répondre au mulot.
***

*** Le mulot fit un signe de la tête pour signifier qu'il avait compris et fila à nouveaux au travers de la nuit.
Le nelda tel un fantôme lui disparu dans l'obscurité d'une ruelle.

La nuit retrouva son calme. ***

*** Ner'hion était de retour, à l'exterieur les lueurs de Maelia venaient à peine d'éclairé le ciel Syfarien. Les terriers eux, demeurent toujours aussi sombres, le desaventage des souterrains pour certains, un aventage pour un nelda portant une tête sans corps dans un sac à sa ceinture.

L'Aveugle avait a peine eu le temps de retourné à la tour pour récupèrer la tunique grise avant que ne se couchent les lunes, le lendemain étaient déjà arrivé et pour le sombre nelda cela signifiais un rendez-vous avec son capitaine borne prefèrée.

Finalement il arrive prés du tunnel d'entrée des quartiers de l'archonte et devant la garde tydale. D'une manière presque négligeable il détache le sac à sa ceinture et le lance en direction du borgne. ***

*** Le gardien attrapa le sac de Ner'hion avec un regard amusé.
***

*** Puis ouvrant le sac une expression de dégout apparue sur son visage.

Il dévisagea le sourd avec mépris. ***

*** Sur ces mots les autres garde vinrent se placer au côtés de leur chef barrant définitivement l'accès au tunnel. ***