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Place des Tertres

Deux noirauds autours de l'arbre rouge

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Sujet lancé par Thosen Noril
Le 07-04-1508 à 02h29
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Posté par Abel,
Le 12-04-1508 à 19h33
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Thosen Noril

Le Luang 7 Astawir 1508 à 02h29

 
Cela faisait maintenant cinq jours que la permission de Krondor était tombée, cinq jours d'apathie corporelle pour un diplomate noir pourtant si peu désoeuvré.
Si ses actes s'étaient souvent retrouvés à la lumière, il appréciait encore plus ceux accomplis dans l'obscurité.
Inutile d'inquiéter le Roi et le Général, inutile que Thanakis en sache quelque chose, l'information garantissait un pouvoir qu'il gardait tout contre lui avec une jalousie féroce.

Pourtant sa confiance en la Fraternité était plus forte que jamais, et la désertion d'un frère symbiosé avait jeté un nouveau voile sur sa résolution. Volonté de fer, esprit inébranlable, Fraternité, trois mots qui devaient caractériser le soldat noir de métier, trois mots qui devaient suffire à définir l'armée de la Fraternité du Désordre.

Bien sur, à de plus hautes sphères, d'autres impératifs entraient en compte, d'autres qualitées à avoir pour être de ceux qui renversent le cours d'une bataille, et de ceux qui se font entendre de leurs hommes quand tout semble perdu.

Mais on en revenait toujours à la même chose, au feu intérieur qui brûlait en chacun de nous. Feu, qui pour certains n'était que la flammèche de lumière dans le quotidien, et qui pour d'autres avait pris une ampleur les poussant à toujours plus se surpasser.

Le problème était que le feu de Thosen n'était ni une belle flamme nécessitant perfection des écrits, ni un brasier de charbon alimentant la forge du maître artisan, mais plutôt celui ceignant le voyageur prudent les nuits sans lunes.
Un feu qui devait l'enfoncer lentement mais toujours plus en avant dans la folie, mais le conduisant aussi à trouver toujours plus de ressources pour l'alimenter.

Et il avait trouvé deux matériaux qui lui permettaient d'approvisionner son feu, d'accomplir son devoir sans que la folie qui s'y tapie ne le consume rapidement, de l'apprivoiser presque, le lien du frère d'arme, et le minuscule noyau de résolution dur comme du diamant au fond de son esprit.


L'attention trois heures plus tôt encore tournée vers la résolution d'un conflit entre le régisseur Iucounu et le chambellan Antiorn dont le Roi espérait-il n'entendrait jamais parler, il goûtait à présent un calme relatif dans ses pensées.

Aussi se promenait-il à pas lents dans la cité rouge, un mince sourire sur les lèvres. A la manière d'un badaud, entrant dans les boutiques, vérifiant les prix de l'immobilier qu'un marchand se prétendant grand ami du Prince pouvait lui proposer, ou achetant un beignet de porc frit et se posant là, vingt minutes durant, à regarder la population Fraternelle vaquer à ses occupations.
Sa petite taille et sa cape noire rejetée sur les épaules sans forme de grades et à liserés or, le rendaient aisément reconnaissable, aussi avait-il soigneusement arrangé cette dernière et y avait attaché un grade de sergent qu'un garde de patrouille compréhensif et en permission lui avait fourni pour la journée.

Evitant un convoi de bleus en grandes discussions sur les préceptes de pédagogie de Trienola, il se réfugia quelques pas plus loin dans un renfoncement de la rue pour échapper à une patrouille de noirauds succeptible de se montrer trop curieuse.
Une excitation un peu enfantine l'avait envahi alors, une joie de petit garçon qui sait que ses actions interdites n'auront de toute façon pas d'effet. Un sentiment qu'il avait cru relégué il y a près d'un an au titre des nostalgies qu'il ne pouvait se permettre.
Cheminant encore un peu, il s'arrêta pour résoudre un conflit de charretiers rouquins, calmer les intentions fratricides d'une jeune femme houspillant son volage mari, et enfin débouchant sur la place des Tertres s'immobilisa face à l'arbre Rouge.
S'apprêtant à mettre fin à sa journée de maraude sur cette belle vision de la magie tchaë, quelque chose retint son départ.
Rien de précis d'abord, juste une impression, mais qui se trouva vérifié quand l'oeil scrutant la foule rentrant chez elle en cet après-midi de premières chaleurs, il aperçut un sombre géant parmis le peuple tchaë.
Le Général de la Fraternité était là, assis sur un banc, seul et apparemment perdu dans ses pensées, et tandis que la foule majoritairement rouge l'évitait soigneusement par un écart tacite, superbe exemple de coordination et de langage de caste, que les enfants les plus courageux faisaient quelques pas dans sa direction avant de s'enfuir en courant rejoindre leurs parents, Krondor, seul sur son banc, se dressait impassible, muré dans ses pensées.

Etrangement mal à l'aise, Thosen rangea soigneusement ses fausses insignes et avança jusqu'au maître de la bulle noire.
Déjà muet et songeur lors de l'expédition aller, à présent donnant presque l'impression d'être désemparé, quelque chose n'allait pas.

La défection de Trempe ?
Thosen avait longtemps parlé avec l'ancien commandant pour le ramener dans le giron Fraternelle, en vain. Il lui avait alors souhaité bonne chance, lui avait fourni les noms qu'il désirait pour pouvoir lui et sa fille, rebâtir leurs vies ailleurs, et l'avait fermement enjoint, sous peine de mort, à ne jamais s'aventurer plus loin dans la voie de la trahison, sinon, il le retrouverait simplement.
Peut-être ...
Ou autre chose ?
Se frayant un chemin à présent en diplomate noire, la foule faisant naturellement place à son passage, il s’assit à coté de Krondor.
Laissa un silence s'installer, et n'osant d'abord le briser, il dit enfin.


Belle fin de journée, n'est ce pas mon Général.

Si c'était avec ce genre d'ineptie qu'on devenait diplomate noir... Où allait la Fraternité ? Seulement c'était aussi avec ce genre d'ineptie qu'on discutait à coeur ouvert, et entre guerriers les moments de paix était suffisamment rares pour qu'on ne les troublent pas avec un style ampoulé.


 
Krondor

Le Luang 7 Astawir 1508 à 11h57

 
Le Général ne leva pas les yeux vers Thosen Noril.

Belle fin de journée, en effet, mon Diplomate.

Il soupira.

Voyez comme la lumière du soleil déclinant se reflète sur les feuilles de l'Arbre Rouge. Elle leur donne une teinte presque d'or.

Le tchaë massif regardait toujours dans le vague. Il avait pensé trouver ici l'inspiration dont il avait besoin, mais il devait bien concéder que, en fin de compte, certaines choses ont simplement besoin d'être pensées.

Mais avant, ces feuilles n'avaient pas la couleur pourpre, elles étaient celles d'un arbre comme les autres...

Avant...


Il sembla soudain réaliser qu'il ne rêvait pas cette conversation. Il se redressa sur le banc, et regarda Thosen Noril. Il avait la pâle figure de quelqu'un qui avait peu dormi.

Hem ! Eh bien, Diplomate, avez-vous profité de votre permission ?

 
Thosen Noril

Le Luang 7 Astawir 1508 à 19h57

 
La rage froide et contrôlée qui avait habité le regard de Krondor à chaque fois où il s'était tenu à ses cotés avait disparu. A sa place, une sorte de douce mélancolie semblait prendre place au fond de ses prunelles.

Laissant le silence s'installer, Thosen regarda avec le maître de la bulle noire les reflets dorés que projetait Silith sur l'arbre rouge, et son ombre s’étirer lentement. Le dernier soleil de la journée ne leur faisait aujourd'hui aucune surprise, et la brise chaude de cette fin d'après midi chassait les derniers souvenirs de l’hiver.
Se perdant dans les branchages et les feuilles éternelles, des raies d'ombre et de lumière parcouraient lentement les deux noirauds, et bien que Thosen, préoccupé, ne profitait pas totalement du moment, le soleil déclinant et s'immobilisant quelques secondes entre deux branches massives de l'arbre rouge occulta ses pensée le temps d'une inspiration.

L'activité fourmillante tchaë de cette fin d'après-midi semblait se dérouler presque en silence alors que ses yeux et sa peau, saturés d'informations goûtaient l'instant de paix.
Il parvenait même à entendre un ou deux oiseaux des environs.

Puis comme s'éveillant, brisant l'harmonie un peu rêveuse qui commençait à habiter le diplomate, Krondor parla de la voix qu'il lui connaissait, la voix qui ancrait ceux l'entendant définitivement dans la réalité.
Il avait quitté le ton de la confidence à demi-mots pour celui d'une rigueur militaire courtoise, et cela troubla un instant le frêle diplomate.
Les yeux fatigués du grand tchaë avaient retrouvé l'éclat vif et définitivement dangereux qui les habitait, mais les cernes les entourant trahissaient un conflit.
Un conflit que Thosen ne pouvait pas imaginer, rien n'aurait pu mettre dans cet état de fatigue le monolithe de résolution qu'était Krondor, rien...


Oui Général, des journées de paix dans la vie d'un soldat sont toujours des bénédictions matinées de scrupules.
Mais la quiétude et le ronronnement de la cité rouge sont agréables.

Et vous général, la chaleur de ces journée vous a elle apporté le même apaisement ?



 
Krondor

Le Matal 8 Astawir 1508 à 19h01

 
Le Général déglutit. Décidément, le Diplomate ne posait pas les bonnes questions. Il plongea son regard dans celui du petit tchaë. Ses yeux bleu-gris avaient toujours cette lueur d'intelligence, qui réconfortait Krondor en même temps qu'elle l'inquiétait.

Il étira ses jambes et bailla longuement. Il appréciait Thosen Noril, et lui faisait confiance depuis sa symbiose. Il parla franchement.


Quel apaisement pourrais-je trouver ces jours-ci ?

Il leva les yeux au ciel.


Quelle chaleur printanière pourrait m'apporter suffisamment d'assurance pour annoncer à mes soldats que j'ai fait de dangereuses erreurs de jugement ?


Il fit une brève pause.

Tous savent la disparition du Commandant Trempe. Je me dois de prendre la parole dans leurs pensées.


 
Thosen Noril

Le Matal 8 Astawir 1508 à 21h42

 
Le Général ne s'était pas braqué. Sa question avait été suffisamment innocente et maladroite pour qu'il prenne la peine de l'éclairer sans que Thosen ne le lui demande explicitement.
Ses yeux n'avaient pas cillé quand Krondor l'avait évalué, et ce qu'il y avait trouvé l'avait décidé à parler.
Intéressé mais sans paraître empressé, il se cala un peu plus confortablement sur le banc alors que s'exprimait son supérieur.

Ainsi c'était bien la défection de Trempe qui semblait causer un tel trouble chez Krondor, surprenant.
La désertion de l'ancien commandant du Génie avait du être un coup durement ressenti par les plus hautes instances de la Fraternité, et Thosen pouvait comprendre que le Général en perde un temps le sommeil.
Seulement ce n'était pas cette trahison qu'il semblait tant craindre plutôt que son annonce.
L'homme se savait faillible, mais il redoutait de le montrer à ses frères d'armes. Il craignait moins ses erreurs auprès du Roi qu'auprès de ses hommes.
Perdre cette aura qui le rendait si spécial, qui faisait de lui cet autre tchaë pour lesquel ils mourraient tous sans un instant de réflexion.

Un sourire sans joie se peignit sur son visage et le jeune diplomate prit la parole.


C'est le propre des êtres au pouvoir que de faire de dangereuses erreurs, mon Général.
Seuls les musards, peuvent se permettre le luxe de l'ambiguïté.


Se redressant un peu.

Nous sommes vos hommes, et quoi qu'il arrive nous serons à vos côtés. La Fratrie sombre vous est aussi loyal qu'elle peut être fidèle au Roi.

Regarde un instant la foule rouge.

La disparition de Trempe et de la fillette l'accompagnant, la mort du médecin et du garçon du génie sont de bien terribles nouvelles que j'aie reçues de sa bouche, mais que pouvions nous faire pour empecher cette situation de devenir ainsi ? Trempe semblait être un soldat exemplaire, comment prévoir cette trahison ou cette enchainement malheureux ?
La symbiose nous donne parfois l'impression d'être à plusieurs endroits à la fois, en vain.


 
Krondor

Le Merakih 9 Astawir 1508 à 15h55

 
Krondor balaya l'air d'un geste de la main.

Inepties ! Nous ne sommes pas mandatés par le Roi pour parader en costume. Ce serment de loyauté tacite, ce n'est pas avec moi que vous le passez, mais avec le Peuple, à qui nous devons offrir protection.

Il soupira.

A quoi bon porter cette insigne, si nous ne sommes pas même capables de nous protéger de nous-mêmes ?

L'instant où le Général semblait vulnérable ne dura pas longtemps. Il reprenait son assurance habituelle.

Je ne regrette pas la disparition du gamin et du médecin. C'étaient des soldats ! Leur vie n'a aucune valeur aux yeux de la Fraternité. Je ne regrette pas la disparition de Trempe. Son temps en tant que stratège ne lui permettra pas de livrer des informations capitales ... ailleurs. Il était doué, et semblait vouloir mettre de l'ordre dans les idées désordonnées des noireauds symbiosés, mais il est remplaçable.

Il fit une courte pause.

Ce que je regrette, c'est les tours que la Fortune semble jouer. Parmi toutes les manières dont aurait pu se dérouler cet entrainement de routine, il fallait que ça tombe sur la plus tragique...

Par Shamgre ! Les tchaës ont bien du sens à se méfier de la mauvaise Fortune !


 
Thosen Noril

Le Merakih 9 Astawir 1508 à 20h11

 
Et une dangereuse erreur de jugement pour le diplomate, une, il n'aurait pas du dire tout haut ce qu'il pensait tout bas, tant pis, inutile de se rétracter.

Général, plus d'un serment peuvent être passés sans qu'ils ne s'opposent, et même si vous n'y croyez pas ou n'en voulez pas, la loyauté de vos hommes, ma loyauté, toute tacite qu'elle est vous est pleinement acquise. Elle est même essentiel pour protéger le peuple.

Et S'sarkh ! Quelque chose n'allait pas. Soit sa manie de tout décrypter lui jouait des tours en mal, soit son supérieur se contredisait devant son diplomate.
D'un autre côté, avec ce dernier état d'esprit, nul besoin d'assurance auprès de ses frères noirs pour prendre la parole, à tout reporter sur la mauvaise Fortune il pouvait facilement appliquer l'adage qu'il lui avait enseigné il y avait presque un an de cela, "s'excuser c'est s'accuser", pratique.
Où peut-être était-ce cette différence entre ce que son rôle demandait comme détachement, et ce qu'il ressentait vraiment qui le mettait dans cet état ? Que les frères noirs n'aient effectivement aucune valeur au sein de la Fraternité le peinait, ou le révoltait même ?

Etait ce vraiment ce poids du destin qui accable le dirigeant lorsque tout va de travers sans qu'il n'en soit la cause, ni ne puisse intervenir, cet état de fait pourtant si courant qui affectait ce monolithe de résolution qu'est Krondor malgré ce que la bulle noire en pensait ? Pour son opinion du Général, tout plutôt que cela.


Alastor dit :
.... Penses moins vite dans ta petite caboche diplomate, tu me donnes la migraine...


Ou autre chose, tout bonnement parce que Krondor avait à priori au minimum trois fois son âge et que malgré un certain don, il n'avait simplement pas les moyens de percer le trouble de son supérieur.

Ce serait plus simple en effet, prêtes lui ta force aveuglément s'il en a besoin, et tant pis si tu passes pour un imbécile par ce que tu n'as pas compris son problème, tu ne dépends pas directement de lui, tu as été nommé par le Roi.

Reprends la parole.


"S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème" mon Général, c'est l'une des principales devises de l'armée que l'on apprend dès que l'on intègre les corps, et c'est aussi un des piliers de notre bulle.
Et cette mauvaise Fortune n'a pas souvent de solution, tout vos hommes le savent, vous n'avez pas besoin d'assurance pour parler, rien n'aurait pu être fait pour empêcher ce carnage, il n'y rien à regretter, car rien à trouver.

Méfions nous de la mauvaise fortune, mais que celle-ci continue de n'être que de la fortune et n'affaiblisse ni notre coeur, ni notre résolution, car nous noirauds sommes les gardiens de nos frères.


 
Abel

Le Julung 10 Astawir 1508 à 10h47

 
*** Abel avait suivi à la lettre les instructions du Général Krondor, enfin surtout celles concernant le rendez-vous pris à la porte Est de Farnya après une semaine de permission. S'agissant de l'ingestion de quelques chopes de vinasse, cela n'était qu'une conséquence implicite du temps libre accordé au Commandant de l'Avant-Garde.

Il s'était donc présenté près du comptoir, avait patrouillé sans conviction, foulant avec un brin de nostalgie les restes du mégalithe pulvérisé quelques jours plus tôt. Par conscience professionnelle, il grimpa ensuite au sommet de la tour de garde pour jeter un coup d'œil aux environs, bien trop calmes à son goût.

C'était de son poste d'observation qu'il reconnut deux silhouettes familières près de l'Arbre Rouge : Thosen et Krondor !
Il hésita quelques instants, puis se décida à les rejoindre. Les deux hommes semblaient converser calmement, détachés de la foule qui se bousculait dans les ruelles voisines. ***


ET BIEN MESSIEURS, VOUS M'AVEZ L'AIR DE DEUX PHILOSOPHES DESOEUVRES. LE AFFAIRES SONT SI CALMES QUE DEUX STRATÈGES DE LA BULLE NOIRE S'ADONNENT A LA CONTEMPLATION DE CE FEUILLAGE POURPRE ?!....SAUF VOTRE RESPECT AH AH AH !!!

 
Krondor

Le Sukra 12 Astawir 1508 à 00h07

 
Le Général se tourna vers le Diplomate.

Le fidélité que vous me témoignez à nouveau nous honore, moi et vous. Vous devez savoir, depuis le temps, que c'est une qualité que j'apprécie.

Il se leva du banc, puis s'étira.

La Fraternité poursuivra, quelles que soient les tragédies du passé. Et la Bulle Noire continuera d'assurer qu'elle poursuive.


Il tourna les talons.

Je vais me coucher, Diplomate Noir, la route est longue.

Ils entendirent Abel arriver avant de le voir.

Salut, Commandant. Nous profitions du temps de repos qui nous était imparti. Profitez-en aussi, et ne fréquentez pas trop Krepion, je vous veux en forme.


Il se dirigea vers un baraquement militaire où il avait ses quartiers.


 
Abel

Le Sukra 12 Astawir 1508 à 02h00

 
LE VIEUX KREPION EST PARTI EN VOYAGE, D'APRÈS CE QUE M'A DIT L'ERUDITE
*** lança Abel, un brin d'amertume dans la voix. Il regarda s'éloigner son supérieur, intrigué par la nonchalance du militaire. Il avait connu le Général plus dynamique. il semblait avoir perdu de son aura. Le commandant de l'Avant-Garde se tourna alors vers le Diplomate Noir. ***

Quelque chose cloche avec Krondor, Thosen ? Il n'a pas l'air dans son assiette !

 
Thosen Noril

Le Sukra 12 Astawir 1508 à 14h28

 
Pas dans son assiette... exactement ça...
Une fraction de seconde à méditer ces mots et Thosen reporta brusquement son attention vers le Commandant de peur de paraître impoli.
Inutile, rien d'aussi trivial n'aurait pu passer pour de la grossièreté auprès d'Abel, mais malgré le caractère jovial du personnage et la nuit qui commençait à chatouiller le ciel, Thosen ne voulait pas donner cette même impression de lassitude.

Se levant avec énergie, comme pour chasser ses pensées, il sourit au Commandant qui par trois fois son âge environ était son ainé.


Un petit bleu dans l'âme... enfin, non ! ni une petite bleue d'ailleurs, juste un semblant de mélancolie. Quelque chose dont il va tous nous parler bientôt frère, concernant Trempe, et une autre que je n'ai pas pu déchiffrer. Je suis guère avancé...
Enfin...
Mettons qu'il n'est simplement pas dans son assiette.


Ferme les yeux un instant.

Bon ! Cette semaine de permission a cruellement manqué de boissons, et comme la place de Krepion est vide, je t'offre un verre !


 
Abel

Le Sukra 12 Astawir 1508 à 19h33

 
Cela serait bien volontiers, mais l'ordre du départ vers Oriandre à été donné par le Général, Thosen ! Nous accompagnes-tu ?

*** Abel scrutait le visage du Diplomate Noir, cherchant à y déceler les origines de ses propos mystérieux. Il n'osa toutefois pas pousser la conversation plus loin. Si Thosen désirait lui confier quoi que ce soit, il le ferait sans y être contraint. ***


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