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Place des Tertres

Scène de ménage à Farnya

L'Oorthisanisphère dans les rues de la ville Rouge
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Sujet lancé par Oorthisanisphère
Le 06-10-1507 à 21h16
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Posté par Krepion Loudmer,
Le 29-10-1507 à 18h52
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Oorthisanisphère

Le Sukra 6 Otalir 1507 à 21h16

 
Brinquebalant et cahotant, environnée d'un nuage de fumée âcre aux relents chimiques variés, l'Oorthisanisphère sort de la Halle et s'engage dans la place.

Un murmure d'admiration et de peur contenue accueille son apparition : la foule des badauds assemblée, difficilement contenue derrière des barrières symboliques de frères noirs tout aussi peu rassurés que les autres, se manifeste avec retenue.

Le prince s'avance vers la machine, qui crachote quelques gouttelettes mousseuses de son canon de tourelle et tressaute par à-coups, comme prise de spasmes ou de convulsions. Il fait un geste de la main : alors, le couvercle de l'étrange véhicule se soulève, le docteur Oorthis apparait, il salue la foule assemblée et se fend d'un petit discours :


Mes frrRRrrèrrRRrres ! Nous vivons un moment historrRRrrique ! DésorrRRrrmais, nos villes serrRrrront des modèles de salubrrRRrrité et de prrRrrroprrRRrreté qui esbaudirrRRrront la rrRRrrac... la communauté des étrrRRrrangers et ferrRRrront fuirrRHHRrrteuhrrhhrreuuu les parrRRrrasites ! Que la crrRRrrasse pérrRRrrisse !

L'homme rentre dans son véhicule, en verrouille l'habitacle... et dans un épouvantable bruit de piano qu'on aurait jeté dans un grand escalier, commence à manoeuvrer :

L'Oorthisanisphère bondit en avant, brutalement, et commence à arroser son environnement de grands jets d'un produit mousseux non identifié.


 
Knïg

Le Dhiwara 7 Otalir 1507 à 18h24

 
*** Cela faisait presque deux heures que la machine nettoyait les rues de Farnya.

La foule s'était dissipé petit à petit et Knïg surveillait l'engin en se reposant la plupart du temps contre un mur encore "savonneux", car cette étrange produit ressemblait à du savon, des rues dans lesquelles la machine passait.

Alors qu'il fumait sa pipe, la machine s'apprêtait à lui passer à coter.
Knïg ne prit pas la peine de se décaler. Soudain, elle fit un écart et bouscula le Lieutenant qui manqua de tomber. Puis elle reprit sa route pour assperger un mur un peu plus loin.
Le docteur sortit la tête pour crier: ***



SSPPRRROOOOAAAATTCCHHHHHRRAAAAK !! EcarrRRrrtez-vous, je manoeuvrrRRrre !



*** Après ça, Knïg jugea bon d'aller surveiller d'un peu plus loin... ***



 
Oorthisanisphère

Le Dhiwara 7 Otalir 1507 à 19h03

 
Grisé par la puissance de sa machine, le docteur Oorthis rongeait son frein : le prince l'avait prévenu, il fallait conserver le contrôle de l'invention et ne prendre aucun risque.

Pourtant, en appuyant sur le bouton X-12, le pilote pourrait passer à la vitesse supérieure, parce qu'à ce rythme, il lui faudrait bien deux semaines pour passer toutes les façades à l'eau sableuse ou savonnée !

Le moteur ergomaniaque, dont le mécanisme à roue perpétuelle émettait de petits éclairs magiques bleutés, mugissait dans un épouvantable vacarme de métal froissé. Chauffé au rouge par les frottements, il émettait une épaisse fumée noire et âpre que la cheminée d'évacuation expectorait non sans mal. La visibilité s'en ressentait, la suie recouvrant progressivement les hublots et bloquant leurs mécanismes d'ouverture... et le docteur n'entendait rien des cris extérieurs, lorsqu'on l'alertait sur la dangerosité de ses manoeuvres.

Derrière le véhicule, à bonne distance, l'escouade de nettoyeurs à pieds peinait à suivre le rythme infernal de l'Oorthisanisphère : passer les bâtiments au lave-pont prenait du temps, sans parler du ramassage des ordures. Les habitants de Farnya, fascinés par l'étrange machine, encourageaient ou aidaient leurs frères... mais s'écartaient rapidement lorsque la chose, dans une embardée mal contrôlée, s'approchait d'eux.

Pourtant, le temps passant, des accidents commencèrent à se produire...

Aux premiers accrochages, le docteur pesta bruyamment : bougres de piétons ! Ne pouvaient-ils donc pas s'écarter et faire attention ? A s'entasser comme des poulets d'élevage autour de ses roues, évidemment, ils risquaient de se faire écraser et de fausser le châssis !

De plus en plus agacé, Oorthis boucla la ceinture de son siège. Le Précepteur et l'Erudite n'étaient plus en vue, masqués par la foule ? Eh eh...

Secoué par un rire jouissif, le bon docteur saisit la raquette de commande et écrasa la touche X-12.


 
Krepion Loudmer

Le Dhiwara 7 Otalir 1507 à 19h28

 
*** Krepion Loudmer, remit de ses émotions de la veille et l'esprit de nouveau joyeusement aviné, se dirigeait de son pas claudiquant vers le marché. Sa réserve de tabac à pipe menaçait de s'épuiser sous peu, et c'était la pire chose qui pouvait lui arriver... Enfin, la pire après une nouvelle rencontre avec un tchaë meurtrier ou encore un entretien avec le précepteur, mais ces deux évènements lui étant déjà arrivé la veille, il y avait peu de chance qu'ils se reproduisent ce jour...

Il se dirigeait donc d'un air décidé vers le marché, quand, débouchant sur la rue principale, il se retrouva nez à nez, ou plutôt nez à...truc, avec une machine fumante et crachante qui avançait à toute allure, et manqua de peu de lui passer sur le corps.

Le vieux Krepion vit rouge. On cherchait encore à lui faire du mal !!
Il balança sa canne dans la direction de la chose, qui avait déjà reprit sa route sans se soucier de ses méfaits, et se mit à vociférer d'une voix indignée : ***


Qu'est-ce que c'est qu'ce truc ??!!! Encore un attentat rouge ?!!
Par Sarpitas, bougres d' crème d'emplâtre à la graisse de braxat, bande d'gros plein d'soupe, allez donc réaliser vos méfaits ailleurs qu'sûr d'honnêtes frères !!!!


*** Puis, continuant d'agiter sa canne en direction de la machine qui s'éloignait dans une autre rue, dans un "zzwwrrriiiiihihihihhhiiiiiiigngngniiiiiirrzztt" effroyable, il reprit son tranquille chemin vers le marché, rajoutant mentallement "rencontre avec un monstre de métal motorisé" dans sa liste des choses désagréables à éviter... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Aktarion

Le Dhiwara 7 Otalir 1507 à 20h09

 
Toujours affairé auprès de son étal, Aktarion discutait depuis quelques minutes avec un badaud.

Ah, ça c'est sûr mon bon monsieur qu'la qualité des matières premières a un rôle primordial dans la conf...

Il fut interrompu net par des grincements assourdissants venant de quelques rues plus loin.

*** Tournant la tête vers la source du vacarme, il aperçut de gros nuages noirs s'élever au dessus des bâtiments. ***

Les bruits de mécanique grinçante et les cris de la foule qu'il lui semblait entendre (il n'était pas sûr que ces cris stridents ne proviennent pas eux aussi de la machine) ne lui inspirèrent rien de bon.

Le badaud semblait partager son inquiétude car il prétexta soudainement avoir oublié une marmite sur le feu et s'enfuit en courant sans demander son reste. Le regard qu'il lança en direction du nuage noir avant de tourner les talons en disait long sur les vraies raisons de son départ précipité...


"Bon sang, mais qu'est-ce qu'y s' passe là-bas ? On est pourtant bien à plusieurs bonnes centaines de mètres, mais ça fait un rafut du diable ct'engin !" pensa-t'il en son for intérieur, sans toutefois vouloir laisser paraître son anxiété.

Il entendit une flopée de jurons, qui auraient pu le faire sourire, s'il n'était aussi anxieux, et vit quelques secondes plus tard un vieillard passer, l'air remonté, et gesticulant en tous sens avec sa canne.

Il ne savait trop quelle attitude adopter : s'écarter de la source potentielle de problème avant qu'il ne soit trop tard ou aller voir si tout allait bien.
Ethan Gorgo avait pourtant bien demandé de rester à l'écart : il essayait donc tant bien que mal de réfréner sa curiosité. Il s'agissait de ne pas rajouter un souci de plus aux frêres noirs qui s'occupait de la sécurité en allant s'agglutiner là-bas.


dit :
Euh... Sans vouloir jouer à la trouillarde de service, il vaudrait peut-être mieux qu'on aille voir ailleurs, non ?

Ca me semblerait plus raisonnable... D'ailleurs, je vois même pas ce que tu fais encore ici !


 
Thanakis

Le Dhiwara 7 Otalir 1507 à 21h53

 
Quelque peu inquiète, l'Erudite observe la machine avec circonspection tandis qu'elle s'engage dans les rues de farnya, environnée de mousse, de badauds et de balayeurs affairés. Elle disparait rapidement derrière l'énorme tronc de l'arbre rouge, absorbée par la foule hésitante.

Le prince reste cois, debout, les bras croisés. Lui ne semble nullement stressé. Voyant la mine fermée de Thanakis, il s'approche d'elle et commente d'un ton rassurant :


- Voyez, comme l'engin est maniable. Voyez comme il est efficace. La place est déjà plus propre, plus nette... gageons que cette merveille de technologie fera du bon travail ! De toute façon, j'ai donné des consignes claires au docteur Oorthis : il opère jusqu'à ce soir minuit, revient aux Halles et nous fait son rapport.

Un silence pesant s'installe : apparemment, la Première-Née n'en pense pas moins. D'une voix calme, elle demande :

- Précepteur Gorgo : le "docteur" Oorthis n'a pas de symbiote mental... n'est-ce pas ? Il est bien dépourvu de mou ?

Intrigué, le prince regarde son interlocutrice, qui poursuit sur le même ton :

- Si les choses tournent mal, dans un tel vacarme... comment l'arrêterez-vous ? La vérité, c'est que toute communication est impossible.

Déstabilisé, le Précepteur évacue le problème d'un geste rapide :

- Il faut toujours que vous dramatisiez ! Pourquoi donc s'attendre à des ennuis ? Mon père veut des résultats, alors, je fais ce qu'il faut pour les obtenir. Soyez sans crainte, ma Dame : s'il faut mettre fin à l'expérience, et bien, nous ferons signe au pilote de s'arrêter.

De nouveau, un silence s'installe. Mais du quartier marchand de la ville, des bruits de foule et quelques cris lointains se font entendre...

N'y tenant plus, Thanakis se tourne à nouveau vers le maire :


- Prince Gorgo, j'ai une requête à formuler.

- Hein ?
Fait ce dernier, surpris : Je vous écoute...

- Confiez-moi la chevalière d'Abneith. Je veux savoir ce qui se passe.


Le dignitaire hésite. Sous quel prétexte refuser ? Et d'ailleurs, pourquoi pas ?

- Soit, dit-il.

Il enlève sa chevalière, la donne à la dame Bleue. Cette dernière la passe à son doigt, fait un geste rapide... et disparait dans l'arbre rouge !




 
Krepion Loudmer

Le Dhiwara 7 Otalir 1507 à 23h31

 
*** Krepion revenait tranquillement en direction de la taverne de l'ours brun, sa blague à tabac bien remplie et une pipe fumante au bec, lorsqu'il reconnut le désagréable raffut produit par sa dernière rencontre : la machine folle !!
Il se tourna dans tous les sens pour voir d'où venait le monstre, préparant déjà sa canne vengeresse, et l'apperçut : l'Oortisanisphère s'engageait dans la rue à grand fracas de roulements, de fumée et de bruit de tôle grinçante, venant encore une fois dans sa direction !
La canne et le poing levé, le vieillard aigri se mit à invectiver la machine une nouvelle fois, et réussi même à atteindre un tube à l'usage non identifié qui dépassait de son flanc droit. ***


Encore toi !!? Sal'té d'tas d'feraille, t'vas déguerpir, oui !?!!
Macchabée d'eau de vaisselle !! Scolopendre emmanché !! Vas-tu donc...


*** Mais la bouzine avait du répondant -ce ne pouvait pas être un hasard, elle lui en voulait personnellement- car Krepion fut forcé d'interrompre la liste d'injures qui lui sautaient aux lèvres sous l'assaut fulgurant d'un jet de flammes et de scories rougeoyantes qui lui brulèrent à la fois ses sourcils touffus et ses poumons déjà bien gâtés.
Laissant échapper pipe et canne, le vieil homme se prit la gorge et se mit à tousser et cracher avec virulence, sans pouvoir s'arreter. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Ethan Gorgo

Le Luang 8 Otalir 1507 à 16h06

 
Le Précepteur Ethan Gorgo observe l'arbre rouge, conscient de la présence de l'Erudite, perdue quelque part dans l'immense végétal. Sans doute s'est-elle installée haut dans les frondaisons, pour apercevoir la ville en une vue d'ensemble et jauger de l'avancement du nettoyage ?

Le dignitaire est tiraillé entre plusieurs sentiments opposés qui pour l'heure, l'incitent à attendre :

En tant que Précepteur, il attend beaucoup de la machine du docteur Oorthis. La technologie est source de progrès, c'est l'évidence même, et déjà la place du tertre resplendit de mille feux après le passage éclair de l'Oorthisanisphère ! Oh bien sûr, compte tenu du succès de l'engin et de la foule des curieux venus assister à son lancement, de menus accidents sont inévitables... mais fait-on des omelettes sans casser des oeufs ?

En tant que Prince, la messe est dite : Sa Majesté attend des résultats tangibles, elle souhaite nettoyer puis rénover les quartiers insalubres sans tarder. Dès lors, l'utilisation de grands moyens n'est pas une option, c'est une obligation !

En tant que Maire, le problème est assez différent : l'Oorthisanisphère est efficace, mais le docteur Oorthis - d'où lui vient ce titre ronflant, d'ailleurs, mystère - n'a pas l'air bien prudent, il fait rugir son moteur et manoeuvre sans trop se soucier des piétons qui l'environnent. S'il y a des accidents graves, protéger la population devient prioritaire...

Bah ! Pour le moment, personne ne se plaint...


 
Aktarion

Le Luang 8 Otalir 1507 à 18h11

 
L'insupportable bruit de machinerie commençait à se rapprocher. Aktarion se tourna vers le bout de la ruelle, intrigué, et bientôt le fracas de la machine prit une proportion demesurée et lui vrilla les oreilles lorsque celle-ci apparut en trombe sur les pavés.

Oh, dis donc, quel look terrible !!! Si ça n'faisait pas autant de raffut, j'trouverais cette machine tout bonnement fabuleuse !

*** Soudain, la machine fit quelques embardées, emportant au passage les étals des marchands. ***


Tiens, la manoeuvrabilité m'a l'air douteuse, c'docteur a du sous-estimer la surface portante nécessaire pour assurer une bonne stabilité à un engin d'cte hauteur. M'enfin, pourquoi n'a-t'il pas...

Ses pensées furent interrompues à l'instant même où l'Oorthisanisphère prit de la vitesse en fonçant droit sur lui. Déjà, il n'était plus qu'à une cinquantaine de mètres. Dans un fracas de planches de bois et de victuailles volant aux alentours, Aktarion se plaqua contre une vitrine, pour se mettre hors de la trajectoire de l'engin "fou" (il n'osait vraiment employer ce terme jusqu'à présent, mais commençait fortement à se demander si ce n'était pas le cas), et plaça par réflexe ses mains devant son visage pour se protéger des projectiles divers qui pleuvaient.

*** Sacrebleu ! Il vit soudain un mur de métal devant ses yeux ! ***


Au moment de passer devant lui, l'Oorthisanisphère fit un brusque écart et le heurta à l'épaule, le projetant violemment contre la façade du bâtiment derrière lui.

Ouaaaach ! Par Mechanior, l'a failli m'renverser ce foutu bidule ! Mais il est fou ce type, il faut l'arrêter !!!

Son cri et ses hurlements se perdirent dans le vacarme. Aktarion se releva, au milieu d'une mare de liquide désinfectant et de bulles de mousses. Il faillit glisser sur un pavé mouillé.

Ttrempé et contusionné, il regarda l'Oorthisanisphère, dubitatif.
Déjà la machine s'éloignait, peut-être en quête d'autres piétons à écraser... Il souhaita de tout son coeur qu'il n'y ait pas d'autres incidents !


 
Oorthisanisphère

Le Luang 8 Otalir 1507 à 20h51

 
Complètement aveuglé par la couche de mousse noircie de suie qui recouvre les hublots, sourd aux cris extérieurs que le moteur surchauffé couvre de son abominable vacarme, le docteur Oorthis erre au hasard dans Farnya, jusqu'à heurter la base de l'escalier des jardins d'Ykena. Le choc entrouvre la tourelle, suffisamment pour que le savant fou reconnaisse l'endroit.

Tiens ! Pense-t-il : Des escaliers... Une belle occasion de démontrer les incroyables capacités de franchissement de mes roues articulées ! Je voudrais bien voir la tête de mes contradicteurs, lorsqu'ils me verront monter vers le parc sans le moindre problème, eh eh... et ça fera la nique à ces crétins de bleu-bittes ! Quand je pense qu'ils ont refusé ma candidature... mais c'était avant mon "retour" !

L'équipe des nettoyeurs, complètement larguée, a disparu : ne restent que quelques tchaes, à bonne distance, qui n'osent s'approcher d'un engin qu'ils commencent à craindre sérieusement...

Engageant la marche arrière dans un bruit de presse à ferraille, Oorthis recule sans prendre garde aux obstacles. Puis, avec un bon élan, il fonce en direction des premières marches ! L'Oorthisanisphère bascule en arrière, ses roues mordent le marbre et dans un chaos indescriptible de bruit, de giclées chimiques, de fumée rougeoyante et de mousse noirâtre, l'horrible équipage commence son ascension.


 
Thanakis

Le Luang 8 Otalir 1507 à 22h03

 
Perchée dans les plus hautes branches de l'arbre rouge, l'Erudite ne perd pas une miette de l'affligeant spectacle produit par l'Oorthisanisphère.

Evoluant au hasard de sa pérégrination, heurtant ou intoxiquant les piétons complètement affolés tel un ivrogne parkinsonien, blessant les plus jeunes et les plus âgés, l'engin se dirige à tombeau ouvert en direction du sud-est.

A l'évidence, le pilote ne sait plus du tout ce qu'il fait ! Voilà qu'il renverse une pauvre mamie et dans la manoeuvre, lui écrase la jambe ! Et les soldats ne font rien ! Un peu plus loin, c'est un groupe d'enfants qui est percuté : l'un d'entre eux ne se relève pas, complètement sonné au milieu d'une mare de sang ! Le temps que les spectateurs apeurés lui portent secours, le véhicule infernal a tourné l'angle d'une rue, arrosant les alentours d'une mousse de plus en plus noircie et corrosive, chargée des vapeurs toxiques et des scories produites par un moteur chauffé au rouge !

Furieuse, Thanakis envoie un message mental d'urgence au Prince : il faut stopper cette chose avant qu'elle ne tue quelqu'un ! Elle s'apprête à rentrer dans l'arbre, lorsque l'engin réapparait à sa vue :

Horrifiée, la Première-Née le voit reculer puis, prenant de la vitesse, s'engager dans le grand escalier qui mène à ses jardins...

Poussant un cri muet, elle décide d'intervenir !


 
Abel

Le Luang 8 Otalir 1507 à 22h29

 
Abel avait pris contact avec Jeaneudon pour enchanter sa masse. Il avait rencontré le scribe non loin de la Halle des corporations, lui avait confié l'arme, et avait même payé d'avance ses services, c'est dire s'il était à ce moment-là de bonne humeur.
La veille, il avait bien reçu quelques crachouillis corrosifs émanant d'un coffre métallique pétaradant et grinçant, qu'il avait pris de prime abord pour une nouveauté technologique issue du cerveau survolté de quelques ingénieux artisans.

Mais maintenant, dans son esprit, il n'y avait plus aucun doute. La boîte de conserve agressive qui l'avait durement assailli était un nouveau maléfice du S'sarkh. Fou de rage, sévèrement touché, voilà le sergent qui court dans les rues de Farnya, vociférant, à la recherche de l'objet maudit.

Rhaa mais c'est quoi ce P.... de B..... de M.... d'engin de malheur !!!
Où elle est cette boîte maléfique !!! C'est un danger public !!!
Rhaaaaaaaaaaaa !!!
Ah te voilà toi maudite ferraille. A l'attaque !! Sus aux maléfices du S'sarkh !!!!

Lorsqu'il le dénicha dans un coin de ruelle, il entreprit de le cogner aussi fort qu'il le pouvait. Il ne réalisa qu'un fois le coup porté, et la douleur dans ses phalanges, qu'il n'avait plus son arme, confiée aux bons soins de l'enchanteur....

Ah m...., j'ai plus ma masse !!!! Tu perds rien pour attendre s.......perie !!!!
A moi, Farnya est attaqué !!!!!


 
Oorthisanisphère

Le Luang 8 Otalir 1507 à 22h36

 
A l'intérieur de l'habitacle, les chocs successifs, de plus en plus violents, finissent par sérieusement incommoder le docteur Oorthis. Environné de vapeurs toxiques et de fumées, les yeux piquetés de mousse savonneuse, il ne voit même plus sa raquette de commande et commence à suffoquer.

Affolé, il tend la main vers le mécanisme d'ouverture de la tourelle : coincé ! Il bondit vers la porte latérale du véhicule, mais un cahot titanesque le projette en arrière : son crâne heurte brutalement le conduit de l'échappement et dans un craquement sinistre, s'ouvre comme un oeuf écrasé sous le sabot d'un cheval.

Une sorte de yaourt aux fraises - avec morceaux de fruits - jaillit de la plaie béante : Le cerveau du bon docteur se répand dans l'habitacle. Un dernier sourire béat aux lèvres, le tchae s'écroule sans vie, terrassé par le monstre qu'il a créé...

L'Oorthisanigraphe calé en position "avant toute / lance-feux grégeois / programme spécial taches tenaces / solution de tir globale anti-musards", le véhicule poursuit son ascension sauvage sans ralentir le moins du monde.


 
Baër'lupis

Le Matal 9 Otalir 1507 à 12h36

 
Gnîîîîîî !

La botaniste descendait -comme toujours à la hâte, les escaliers des étages bleus.

En croisant la machine infernale, elle reçut un jet de vapeur si chaud qu'elle hurla de douleur.


Non mais qu'est-c'que c'est-y qu'ce machin là ?

Elle hésita, comme pour donner un gros coup de pied dans ce qui devait être l'arrière train de la machine, mais se ravisa, constatant sa taille et celle de la bête mécanique.

Elle sortit des plantes de la besace, qu'elle commença à frotter sur le cloque qui se formait sur son bras.

Elle finit de descendre les escaliers, en criant sans se retourner, à qui devait conduire ou accompagner la machine :


L'a pas intérêt à me ruiner mes plantations, c'truc-là ! S'il entre dans les Jardins, z'aurez affaire à moi !


 
Abel

Le Matal 9 Otalir 1507 à 14h47

 
Abel avait pu rapidement récupérer son marteau de guerre et se rua en hurlant vers l'oorthi...machin ou quel que soit son nom, pour l'écrabouiller. Le face à face entre les deux créatures promettait mais le premier assaut tourna court. Essoufflé, le vieux Tchaë manqua son coup...

 
Aktarion

Le Matal 9 Otalir 1507 à 18h32

 
Le jeune artisan avait réuni tant bien que mal ses affaires éparpillées dans la mousse et s'était dirigé vers la sortie de la ville. Il comptait sortir et se diriger vers le lieu de rendez-vous du Grand Conclave rouge.
Il valait visiblement mieux éviter la ville le temps que "l'expérience" se termine.

Toutefois, au moment de rejoindre ses frêres rouges, il aperçut l'Oorthisanisphère au loin grimper les marches menant au Jardin d'Ykena.
Des piétons se jetaient du haut des escaliers pour éviter l'engin, qui semblait devenu incontrôlable. Malgré la distance et le vrombissement sonore de la machine, il entendit des injures et des imprécations hurlées. Il lui sembla reconnaître la voix d'Abel, le noiraud.

Surpris par la véhémence de ses propos (mais au fond, pas tant surpris que ça étant donné la situation qu'il voyait se dégrader de minute en minute), il lui envoya un rapide message télépathique.


Eh bien Sergent, on vous entend à l'autre bout d'la ville !!! Quel coffre !

Au ton du Sergent d'Infanterie et voyant que la machine avait presque atteint le haut des escaliers, Aktarion, lui toujours optimiste, finit par se convaincre que les choses n'allaient pas s'améliorer...


Bon sang, mais l'expérience devait se limiter aux abords d'la Halle. Y a quelque chose qui va vraiment pas ?! se dit-il en lui-même.


Il ne savait pas vraiment quoi faire. Dans ces moments-là, il se sentait vraiment inutile : il n'avait aucune arme, ne connaissait aucun sortilège, rien qui puisse aider à stopper la course folle de cet engin de mort...
Il se sentait impuissant mais ne pouvait se résoudre à rester inactif et laisser ses frêres lutter seuls. Il fit donc demi-tour.

Il savait qu'il pourrait être un poids plutôt qu'un soutien, mais il ne pouvait -ne voulait- tourner les talons et fuir.
Il contacta donc Jeaneudon.


 
Tartavok

Le Matal 9 Otalir 1507 à 19h10

 
*** Tartavok était pendant ce temps affairé a observer l'escalier bleu lorsqu'il entendit la chose arriver sur le lieu de son inspection. ***


dit :
Tu feras gaffe j'ai pas l'impression qu'il nous vois...a moins que 65 balais ça te suffise je te consiel de te barrer de là vite fait


*** Tartavok était paralysé et ne réussit qu'a opérer une retraite stratégique, escaladant les marches du plus vite qu'il le pouvais , c'est à dire à un rythme plutôt rapide pour un vieux. Tchaë... ***


C'est quoi cette machine de %&$*µ@!!!!

*** Ah y vont m'entendre pensait t'il a y vont m'entendre!!! pensait le Tchaë...IL finit par trouver un coin tranquille d'ou observer la scéne, laissant pendant un temps le probléme de l'escalier ***


 
Knïg

Le Matal 9 Otalir 1507 à 19h19

 
*** C'en était trop.
Tout le monde se plaignait de cette machine, elle était dangereuse et le docteur qui la conduisait été devenus fou.
Knïg envoya son rapport au Général Krondor sur cette affaire en lui stipulants qu'il était urgent maintenant de stopper cette machine.

Cette dernière l'avait semé en partant à toute vitesse et Knïg erré maintenant dans les rues de Farnya.
Soudain, il entendit la voix imposante de son Sergent.

Knïg couru aussi vite qu'il le pouvait. C'était incroyable le rapport entre la distance et le cris de son Sergent et Knïg se rendit compte alors qu'il courrait, que la voix d'Abel retentissait à l'autre bout de la Ville.

Arrivait sur place Abel écrasait son marteau sur la machine à quoi on aurait associé un sanglier furieux.
Knïg empoigna sa Hache et cria à s'en vider les poumons: ***


MES AMIS, J'AI FAIS APPEL AU GENERAL KRONDOR POUR ELIMINER CETTE MACHINE ! QUOI QU'IL EN SOIT, J'AI L'AUTORISATION DE LA METTRE A BAS SI JE LA JUGE DANGREUSE ! C'EST LE CAS ! LA BULLE NOIRE EN AVANT !


 
Ethan Gorgo

Le Matal 9 Otalir 1507 à 22h10

 
De plus en plus nerveux, le Précepteur consulte le cadran solaire qui orne la façade des Halles : cela fait des heures que le docteur devrait être là ! Quelque chose d'anormal se passe, mais quoi ?

Sans plus d'informations, Ethan Gorgo décide d'interrompre l'expérience ; Oorthis, dépourvu de mou, est en effet hors de portée... s'il est pris d'un malaise, ou de folie, comment savoir ?

La mort dans l'âme, le maître de la Bulle Rouge se concentre : il doit intervenir dans le consensus commun.


 
Oorthisanisphère

Le Merakih 10 Otalir 1507 à 13h49

 
L'engin fou poursuit sa route vers les jardins, qu'il commence à fouler en fin de soirée :

A la vision de la machine infernale, la plupart des étudiants fuient sans demander leurs restes, se réfugiant dans les bâtiments publics et les espaces couverts du parc. Quelques-uns s'approchent ou tentent de dévier la course du monstre métallique, mais reviennent vite à de plus saines décisions lorsqu'ils constatent à quel point sa seule proximité est dangereuse ! Plusieurs blessés affluent rapidement au dispensaire du campus bleu, tandis que les plus aguerris commencent à fourbir leurs sorts.

A l'extérieur, l'Oorthisanisphère vandalise les plates-bandes végétales à grands coups de jets mousseux, de fumées âcres et de souffles de gaz enflammés qui tiennent la plupart des gardes présents à distance. Seuls les plus gradés des frères noirs osent aller au contact et s'en prendre directement au blindage, pour tenter de le fragiliser. Par deux fois, l'Erudite lance des sorts offensifs sur la chose, sans toutefois parvenir à l'arrêter.

On crie au docteur Oorthis de stopper net, de mettre fin au massacre : sans succès. A l'évidence, il n'a plus le contrôle de son invention...


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