*** Irdyl avait à peine aperçus Aktarion, que celui-ci n'était déjà plus présent dans l'atelier. ***

*** Irdyl fouilla dans son sac pour en sortir un parchemin. ***

*** Irdyl prit les trois parchemins que le Régisseur lui donna pour en apprendre les secrets. ***

*** Irdyl fouilla son sac afin de faire le compte de ses parchemins vierges. ***

*** Irdyl prit le parchemin et l'examina. ***

*** Irdyl salua le Régisseur. ***

*** Guillo quittait tout juste l'auberge, où comme à son habitude il avait testé de savants mélanges, pour faire avancer sa connaissance des différents produits utilisables dans les potions. Son affiliation à la bulle rouge ne lui avait pas complètement effacé les influences des amitiés qu'il avait pu nouer dans la bleue, en particulier parmi les naturalistes et les alchimanciens. ***

*** Plongé dans ses pensées, il ne fit même pas attention au groupe pourtant étrange qui était rassemblé non loin, et se rendit compte trop tard qu'il avait déjà dépassé l'atelier des scribes. Il se concentra alors sur la route, et arriva finalement sans encombre....L'air guilleret, il salua ***

« Bien le bonjour, les p'tits scribouillards...euh...les frangins scribes..enfin...bonjour, quoi ! »

*** Devant l'air suspicieux des ouvriers visiblement non symbiosés et goûtant aussi peu la plaisanterie que la fanfaronnade, il reprit d'un ton plus bas : ***

« Dites, v'zauriez un peu d'temps pour m'faire un ou deux parchemins ? J'aurai besoin d'un parchemin de soins personnels, et puis un autre de... *** réfléchit longuement *** ...ben je sais plus...bon, si vous pouviez déjà m'faire celui-ci, j'vous contact'erai quand j'me s'rai souvenu de l'autre... »

*** Guillo poussa un soupir de soulagement en voyant arriver le régisseur de l'arrière de l'atelier, et le héla, la voix claire et forte et le ton guilleret : ***

« Bien le bonjour, estimé frère régisseur, »

*** Il se rapprocha de lui. Devant l'air surpris et vaguement réprobateur des ouvriers (pour quelle raison diantre le régisseur pouvait-il s'intéresser à un vulgaire petit alchimiste dont aucune potion ne porte le nom ?), il repris à voie basse : ***

« salut, désolé d'te déranger en plein travail, j'voulais avoir ton autorisation pour faire l'tour des frangins symbiosés d'la corpo, répertorier leurs créations, leurs prix....c'pas qu'maintenant qu'j'en suis un aussi, j'vais acheter que chez eux, mais disons qu'c'est assez pratique pour suivre les commandes, tout ça....Pis, au passage, j'avais besoin de deux parchemins, l'aura de renforcement, et... *** plissant les yeux pour réfléchir *** ...ah bah ça, vl'a t'y pas qu'j'm'en souviens plus..... En tout cas c'tait pas un truc compliqué, sur'ment qu'un d'tes arpètes pourra faire l'boulot, c'est pas un sort de dixième arcane ! Juste un p'tit truc d'essentialis que j'utilise pour m'exercer....quand j'ai plus d'ressources pour faire des potions,... »

*** A la dernière proposition, le visage de Guillo s'illumina. Sa curiosité de touche à tout lui avait toujours laissé ce vague rêve de s'essayer à divers artisanats, découvrir l'arrière fond des ateliers, là où les productions se faisaient, là où on voyait les origines précises de ces odeurs d'encre et de parchemin neuf qu'on pouvait sentir jusque dans la rue devant l'atelier.

Non pas qu'il souhaitait intégrer le syndicat libertaire, non ! Il ne souhaitait pas en faire son métier, ni même atteindre des niveaux de maîtrise élevés...Seule l'alchimie l'intéressait en tant que métier, seule les potions qu'il souhaitait produire pour d'autres...mais il avait pour but de connaître les bases les plus simples de tous les artisanats, et de s'en servir pour perfectionner son art de l'alchimie, en réalisant des ponts entre tous les arts, et élargir ainsi son champ de vision...

Son rêve secret était toujours de réaliser son grand oeuvre, celui auquel son père avait échoué, seul à ses yeux capable de valoir l'énergie de toute une vie....seul à même de diriger ses actes aujourd'hui...ça et les rencontres....il répondit donc en réfrénant son envie de sautiller partout, comme un tout jeune tchaë devant un hochet de bouffon... ***

« Les yeux de Guillo Muganga enfin accoutumés à l'obscurité, il discernait une très légère magie, comme si le flux était ici en permanence remanié. Puis il ne perçut plus rien. Il vit une plume enchantée, et se demanda si elle en était la cause...poursuivant sa découverte des lieux, il porta son regard un peu plus près, et vit de nombreux ustensiles dont il était familier : »

« il s'arrêta en voyant au loin une partition inachevée. Devant elle était posé encore une plume enchantée, dans son encrier. Seules les premières mesures étaient tracées, tout juste suffisant pour deviner les premières notes. L'artisan enlumineur avait du s'arrêter faute d'ingrédient disponible. »

« J'va sans doute rendre une visite à la soeur Bertille, elle a l'air d'en connaître un rayon sur presque tout c'que not' bulle fait de mieux...si j'fais l'tour d'tous les symbiosés d'la corpo, j'irai la voir après...Mais dis-moi, frère régisseur, Es'qui y a d'aut' symbiosés qui bossent avec vous au syndicat ? »

*** En disant cela, son regard ne cessait de parcourir l'espace de l'atelier, les yeux écarquillés comme un tout jeune tchaë rentrant pour la première fois dans l'atelier du maître confiseur Roälh Dall. ***