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Les jardins d'Ykena

Recherches historiques

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Sujet lancé par Pyrrhus Ernacis
Le 16-07-1511 à 20h25
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Posté par Pyrrhus Ernacis,
Le 02-08-1511 à 00h14
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Pyrrhus Ernacis

Le Matal 26 Julantir 1511 à 11h46

 
Pyrrhus écouta attentivement Baënis en hochant la tête de temps à autre afin de marquer son écoute et l'attention qu'il portait. La révélation sur l'inexistence de théories propres à l'essencialis l'embarrassa dans un premier temps, mais Baënis, en excluant des possibilités de recherche, en ouvrait d'autres, plus nombreuses et plus riches mêmes. Considérant la question de Baënis comme simplement une question visant à réactiver son attention dans ce petit "cours" d'essencialis. Il ne sut que répondre :
Oui, oui, je vois.
Il regardait Baënis fixement, sans boire ses paroles, il essayait néanmoins de se concentrer le plus possible sur ses propos. Il profita cependant de la pause accordée par Baënis pour ouvrir son sac discrètement, toujours en la regardant, et saisit son écritoire qu'il posa sur ses genoux.


 
Tchik

Le Merakih 27 Julantir 1511 à 13h56

 
Le Soeur perçut qu'elle avait peut être été un peu trop péremptoire dans son énoncé. Elle mesurait en fait à quel point l'étudiant ne connaissait pas la "magie" et que certaines nuances lui échapperaient si elle ne lui expliquait pas au moins quelques bases. Puis reprendre la chronologie en partant du début, pour que Pyrrhus s'y retrouve dans son Histoire.

Attention : il y a eu des recherches et nous sommes parvenus à dégager certaines règles, ou "théories" comme vous les nommez. Cependant, toujours ce fut là des déductions a posteriori.
Car en amont d'une expérience, le travail s'apparente à une fouille à l'aveugle.

Pour mieux comprendre, il vous faudrait savoir ce qu'est la sorcellerie. Ou du moins en percevoir certains contours.
Que savez vous exactement de la magie, Frère Pyrrhus?


Elle ne cherchait pas à le tester, mais plutôt à élaborer une base à la discussion. Savoir par où commencer lui éviterait bien des détours. D'ailleurs, si elle avait mentionné "magie" non pas "essencialis", ce n'était pas une erreur.


Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Merakih 27 Julantir 1511 à 19h11

 
L'étudiant ne s'attendait que peu à cette question, mais elle devait fatalement survenir. Il n'avait pas réellement eu de formation magique, il n'avait donc que de petites idées de la magie, assez vague. Quoique la pratiquant, pour lui, la magie pouvait presque se résumer à des genres de ballets chantés, ou l'on gesticulait en déclamant des paroles. Il tenta de rassembler ses souvenirs, et s'abandonna à sa passion de la logorrhée :
L'essentiel, il me semble, de la magie, consiste en Il marqua une large hésitation en une manipulation de flux de mana qui altérerait la trame de la réalité. Ces mots sonnaient comme une formule étrange, à vrai dire, magique, tant elle semblait dénuée de sens, de prime abord, puis il essaya de se rattraper, afin d'éclaircir ses pensées : Par réalité, j'entends bien entendu, hum.... l'ensemble des "choses", c'est-à-dire la matière, et non ce sur quoi nous pouvons agir, car nous pouvons agir sur le flux en le captant, mais le flux, quoiqu'effectif n'appartiendrait pas à cette "réalité", mais à un différent domaine.
Il s'enlisait, à vrai dire, il ne semblait sûr de rien. Quel était à vrai dire ce "différent domaine" ? Serait ce le monde dont parlerait les Nelda s'enfermant dans l'intoxication de leur être ? Il préféra, plutôt que de s'aventurer sur les chemins de la théorie magique.
Hum.... Elle nous fut enseignée par les Nemens, bien sûr, notre magie diffère grandement de leur callimancie qui n'est pas, absolument pas, de la sorcellerie : ils ne connaissent pas les sphères : pour eux ce ne sont que des facilités. On distingue l'arkan, il me semble, de l'anarkan, dont, sauf votre respect, je ne me soucierai aucunement, puisque je n'y entends rien. L'essencialis appartient à l'arkan.
Il semblait avoir épuisé son maigre savoir, si bien qu'à ce moment, il recourba ses doigts sur l'écritoire, un peu embarrassé.



 
Tchik

Le Merakih 27 Julantir 1511 à 23h20

 
Au bout de la table, Galchik avait levé la tête en direction de la sociétaire, sans interrompre ses inscriptions au crayon. Dans son regard, il y avait une légère tendresse, peut être un peu de compassion. Une façon de dire "Ya du boulot, hein?".

Baënis inspira profondément. Le Frère Ernacis avait effectivement une manière très personnelle de définir la magie, même si elle percevait entre les lignes les véritables constituant d'un certain enseignement. Ses avants se détachèrent complètement du livre ouvert devant elle et ses doigts s'entrecroisèrent. Un cours magistral partirait de trop loin, elle estima qu'il serait plus simple d'en revenir à la chronologie, pour le moment. Voir d'expliquer les éléments, si le besoin s'en faisait sentir.


De ce que nous savons, nos ancêtres les plus lointains étaient doué de magie. Les légendes de notre culture antique l'évoque, mais l'Histoire sur Syfaria dit qu'à la sortie des Piliers, notre peuple avait une sensibilité magique qui a forcément entrainé des recherches. Sans le moindre succés. Les traces de cette époque sont cependant très diffuses, vous vous en doutez bien.

Puis, comme vous les citez, les Nemens ont aidé la Poussière à construire un langage de sorcellerie adapté à la Trame, à Syfaria. L'Arkan est à la base de toute notre sorcellerie. Les formules, les mystères, les glyphes. C'est à partir de là que nous avons pu réellement commencer à apprendre et chercher. Pour le coup, il s'agissait là de véritables recherches, qui ont abouti par exemple à la conception d'un tout nouveau langage, puis à la classification par sphère -là encore a posteriori.

Notre maîtrise des arcanes était tout autre. Incomparable avec celle que nous avons désormais. La présence Nemen assurait une large compréhension des concepts fondateurs de la Réalité. Et donc des liens entre nos formules, notre energie vitale, l'environnement, etc.

Cela dura pas loin d'un siècle.
Jusqu'à "l'accident de 1047" que vous devez connaître.


La Mage Quintessenciel se contentait pour le moment de remettre un peu d'ordre dans les pensées. Elle insistait cependant sur certaines nuances, car bien souvent ce pouvait être source de confusion. Comme notamment le principe de déduction "a posteriori", qu'elle récitait pour la seconde fois. Pas par hasard.
De là sortirait peut être des questions plus précises, auxquelles elle pourrait donner des réponses plus appropriée. Elle n'avait donc pas un ton des plus pédagogues pour le moment puisqu'elle était intimement persuadé de ne faire que ressasser les connaissances qu'un Historien, digne de ce nom, était à même de connaître.

Aussi, regardait-elle Pyrrhus, espérant de sa part une remarque ou une attente plus affinée.
Elle continuerait sinon sur ce même rythme, dans la même proportion.



Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Julung 28 Julantir 1511 à 08h55

 
Les paroles de Baënis réorganisaient les pensées de Pyrrhus : les quelques cours de magie revenaient diffus à sa mémoire, ce n'était pas grand chose, en raison de sa conception très pragmatique, qui lui fut enseignée, de la magie. Par contre, l'incident de 1047 ne lui était nullement inconnu, il hocha la tête et se sentit obligé de détailler cet évènement :
Lorsque les plus grands mages de Syfaria, poussiéreux bien entendus, tentèrent de maîtriser la magie des piliers, créant une nouvelle sphère se nommant la coruscation. Tous explosèrent, et les travaux ayant fondé notre langage magique furent perdus, détruits méticuleusement, ce qui fait que l'Arkan et l'Anarkan sont plus que des langages, ce sont des cadres inaltérables : autant nous maîtrisons nos langues, autant l'arkan et l'anarkan sont non maîtrisables.
Il ne voyait rien d'autre pour préciser l'incident de 1047, il préféra poser une question, qui lui semblait être délicate, et passablement théorique :
Et qu'entend t-on exactement par la trame ?

Ses yeux exprimaient l'embarras excessif : il était terriblement médiocre en magie et cela se confirmait face à Baënis : sa médiocrité, en ce domaine, ne faisait que de ressortir. Son regard fixait plutôt maintenant le bureau de Baënis que Baënis elle-même d'ailleurs.


 
Tchik

Le Julung 28 Julantir 1511 à 10h15

 
Expliquer la Trame en quelques mots. Un défi! Si ils embrayaient sur ce sujet, ils en auraient pour toute une journée, sans pour autant avancer d'un seul pouce. Soeur Baënis n'y voyait pas de fin. Le sujet était pour elle bien plus métaphysique, voir philosophique, que véritablement "magique". En tout cas, ce n'était pas historiquement relevable.

La Trame...
...c'est avant tout un concept Nemen. C'est la façon dont ils perçoivent la Réalité, bien que je n'en sois pas sûre.
Nous savons d'elle, ce qu'ils nous en ont dit. Ils s'en font les "protecteurs" et s'insurgent de ce qui pourraient l'affecter. Il nous est quand même difficile d'imaginer que la Réalité puisse s'effondrer pour quelques transferts de flux.
En tout cas, c'est grâce à leur parfaite compréhension de la Trame, que les Nemens sont parvenus à élaborer des langages magiques adaptés à la Poussière. Un Mage sait d'ailleurs que le réel est bien plus complexe qu'il n'y paraît et on finit finalement par penser que derrière, imperceptiblement, il y a peut être des fils tissés, entrelacés, entrecoupés...

...vous voyez?


A nouveau, Galchik leva le nez de son carnet. A l'explication de la Mage Quintessenciel, il plissa les yeux, derrière les verres sales de ses grosses lunettes. La tendresse sur son visage n'était plus la même que précédemment. Il méditait certainement quelques pensées. Peut être sur la Trame. Peut être sur l'obscurantisme.

Mais il ne pipa mot.

La Soeur évacua le sujet et revint sur ce qu'avait dit le Frère Pyrrhus. Encore une fois, sa manière de parler de l'Histoire comportait quelques erreurs, ou manquait de subtilité. Rien de méchant, cependant, elle se devait de les mettre au clair, encore une fois.


Non, ce n'est pas exactement ce qu'il s'est passé en 1047.
Les travaux sur la magie des piliers avaient déjà commencé depuis quelques années.
Des petits résultats ont incité de plus grandes expériences.
Et provoqués cet accident.

J'insiste sur le fait que ces personnes ne cherchaient pas à "créer une sphère".
Et même si nous ne savons rien de l'ampleur de leur découverte -peut être d'ailleurs n'est ce là qu'un mensonge de l'Histoire-, il est un élément que vous devez comprendre, Frère Pyrrhus : ils ont "découvert" la sphère. Ou du moins, ils en ont fait la constatation a posteriori, à travers des liens apparents avec une disciple associée. Une notion importante dans la recherche magique.
Ce n'est là qu'une supputation dans ce cas précis.
Mais c'est ainsi que l'on a procédé pour les autres Sphères.


Découvrir une Sphère. Classement a posteriori. Discipline associée. Les mots revenaient comme si c'était les seuls que la Mage connaissait. Sa maîtrise du sujet était palpable. Du moins sa formation et son savoir, bien qu'elle n'énumérait là que des bases de connaissances. L'étudiant en Histoire n'aurait pourtant pas su déceler si la Soeur était en train de réciter, ou simplement d'expliquer. Le regard affuté aurait remarqué des zones d'ombres qui pouvaient laisser le doute quand au savoir de Baënis.

Mais n'était ce pas là finalement des zones d'ombres pour toute la Poussière?


Pour revenir à l'incident, les écrits ou archives sur la nature de l'expérience ont effectivement été détruits par l'explosion.
Mais ce n'est pas elle qui a détruit notre connaissance du langage magique. Oh ça non!
Ces grands mages n'ont emporté avec eux que ce qui leur appartenaient.
Le reste, nos ancêtres l'ont perdu d'une autre façon.
Quand les Nemens se sont retirés.

Au delà de la mort de ces éminents poussiéreux, cette explosion avait provoqué l'indignation des Nemens.
Les recherches allaient trop loin à leur goût. Rapport à la Trame justement.
A partir de là, la maîtrise de la sorcellerie par la Poussière n'a fait que décroître.
Jusqu'à se réduire à quelques sorts solides et élémentaires qui constituent désormais le canevas de notre sorcellerie.


A nouveau, Baënis jaugea Pyrrhus.


Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Julung 28 Julantir 1511 à 12h38

 
Les souvenirs se reconstruisaient difficilement, mais l'étudiant était parfaitement conscient de son erreur à propos de la sphère : il avait été trop prompt à parler, et avait considéré la conclusion sur le même plan que les prémices : ils avaient tenté de manipuler la magie des piliers, ce qui nécessitait d'autres approches, radicalement différentes, donc on pouvait considérer cela comme une autre sphère. La découverte, puis après la classification de cette découverte. Mais en pensant cela, il ne savait que hocher d'approbation la tête de temps à autre, aux paroles de Baënis. Il était terriblement tenté de continuer la discussion sur la magie, pour sa culture magique personnelle, car il était un piètre arcaniste. Il résista cependant à cette tentation, il pensa que les rudiments nécessaires à ses recherches étaient acquis. Enfin, il se dit que c'était bien orgueilleux :
Je vois affirma t-il, il semblait un peu perplexe cependant. L'essentiel des recherches a donc été de retrouver la maîtrise originel de l'essencialis, non ? Enfin, je veux dire, il s'agit de retrouver la pleine maîtrise du langage magique dans le cadre délimité par la sphère de l'essencialis, afin de ne pas nous contenter de formules toutes faites, mais de pouvoir modeler le flux magique, dans les limites imposées par l'essencialis, par le langage magique, qui alors redeviendrait réellement un langage.
Il se dit que ses propos n'étaient pas claires, ils étaient obscures, brouillons, il tenta donc une analogie :

Je veux dire... Si je vous comprends bien, faire de la magie, avec nos connaissances actuelles, serait un peu, en quelque sorte, si vous me permettez la comparaison, réciter un poème en tchaë ancien, hum, non, en runique de tshal parfaitement, sans pour autant avoir une seule et unique connaissance du runique de tshal, c'est bien cela ? Et vos recherches seraient en quelques sortes de retrouver le runique de tshal, c'est cela ?


 
Tchik

Le Julung 28 Julantir 1511 à 15h15

 
Quelque chose comme ça...

Acquiescement pensif de Baënis. Elle avait compris la première remarque de l'étudiant, mais sa comparaison avec le runique de tshal était vraiment bien trouvé. Surtout parce que la Mage ne savait rien de cette langue et qu'elle se figurait assez bien l'exercice suggéré. Pyrrhus commençait à véritablement percevoir le fond du problème. Il le devinait, petit à petit et sans doute que les premiers échanges lui reviendraient en mémoire, plutard, et qu'il les comprendrait mieux.

A force d'usage, certains d'entre nous apprennent à mieux maîtriser des glyphes récurrents. Des formules succintes. A anticiper certains effets. Notamment au sein d'une même sphère. La plupart des Mages se spécialisent d'ailleurs à un "type de sort" et forcément à une sphère. Tout dépend là encore de ses connaissances dans les disciples associées.

Maintenant, retrouver la "maîtrise originelle", cela semble impossible. Pourtant vous parlez là à une Mage assidue qui verse dans l'essencialis depuis sa plus tendre enfance. Malgré toutes les bonnes intuitions, les habitudes, le travail...il y a toujours une logique qui nous échappe. Malheureusement, en magie, il ne faut pas trop que "cela nous échappe".


Ce n'était pas dit sur le ton de l'humour. Au contraire, elle laissa paraître une légère grimace. Rien de personnel, le parcours de tous les Mages, quelque soit les Sphères, était parsemé d'accident. Tous, sans exception. La magie leur échappe toujours à un moment donné. Voilà pourquoi ils passaient la majeure partie de leur vie à apprendre à la maîtriser. L'idée même d'explorer des sentiers inconnues de la sorcellerie ne leur venait pas naturellement. Même aux plus intrépides.

Après 1047, la Poussière, dans sa globalité, avait été échaudé par l'incident.
Des historiens se sont déjà arrachés les cheveux rien qu'à l'idée de tous les documents qui ont été détruit "volontairement" durant cette période. Les coopérations et les recherches se firent plus rares. On avait deux langages de sorcellerie stables, cela "suffisait".

Bien entendu, on sait que certains Mages ont continué leurs explorations des arcanes.
Mais sans les Nemens et sans l'approbation des dirigeants Poussièreux, les travaux se sont fait moins nombreux et plus secrets. Cela dura jusqu'au siècle suivant. Ensuite, notre peuple a eu bien d'autres questions à gérer.
Les vraies difficultés de l'île nous ont rattrapé.
Nous avions une arme, la sorcellerie, et nous l'avons utilisé pour nous défendre.
Du point de vue d'une Mage Quintessenciel, il est évident que l'optique avait changé. C'est à cette époque que la Magie commençait à n'être plus vu comme une "piste de recherche" et ça se sent dans les écrits. Beaucoup moins expansifs. Moins de thèses, plus de descriptions. Des récits d'accidents. Paradoxalement, c'est aussi là que nos paires ont formalisé le cadre autour de l'Arkan et l'Anarkan. En tout cas, à la Fraternité, cela a permis de "vulgariser" quelque peu la sorcellerie élémentaire. Il faudrait voir si cela coïncide avec la création du Corps de Magie Funeste. Mais...c'est vous l'historien, n'est ce pas?

Une ère sans Nemen s'ouvrait et ce n'est pas dans ces siècles là que l'on trouve les plus belles richesses de la notre sorcellerie. On peut toujours tomber sur des perles, du moins on les devine, sans pleinement les comprendre. Mais la Magie, et tout particulièrement l'Essencialis -tel qu'on la connaît- s'est répandue et ancré dans nos mœurs durant ces périodes. Effectuer un soin, lancer une aura, projeter des flammes, ces combinaisons simples sont devenus des gestes de survie.

Il n'y avait clairement plus la même émulation qu'au tout début.
Je suppose que cela corrobore vos connaissances sur notre histoire globale, Frère Pyrrhus?



Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Julung 28 Julantir 1511 à 17h29

 
Pyrrhus ne continua pas dans sa manie qui consistait à approuver du chef, il se rendait compte que cela pouvait le faire passer pour un imbécile magistral, il préférait donc se concentrer simplement sur les paroles de Baënis, se contentant de marquer par un sourire l'approbation sur le fait qu'il devait être théoriquement l'historien entre eux deux, cependant, elle était assurément bien meilleure historienne que lui magicien. Il se contenta alors de marquer son accord avec Baënis par des paroles vagues comme à son habitude :
Oui, ces tristes siècles de luttes, contre des engeances immondes, alors que nous vivions parmi la méfiance des autres nations, qui nous espionnaient encore plus qu'aujourd'hui, terrible combat pour restaurer la civilisation.

Étrangement, il se dit qu'il avait résumé une bonne partie de l'histoire tchaë : non pas qu'il fût un génie, le moindre tchaë eût pu le faire, mais la cruauté de ce monde le frappa encore plus, et la pensée de l'âge d'or que l'on racontait, de l'exploration du carrousel prenait alors l'allure d'un conte pour enfant tant elle était étrangère à ce monde. Il ne resta qu'un instant dans ces pensées pessimistes, tout-à-fait stériles. Il préféra donc revenir à ses recherches elles-même, bien que cela puisse paraître un peu abrupt :
Je présume cependant que peu de documents de ce siècle précédant cette période....
il sembla chercher ses mots non sombre, mais utilitariste de la magie, nous sont parvenus, et ceux qui nous seraient parvenus seraient inaccessible à mon esprit dénué de connaissances magiques.
Il relâcha son écritoire, mais n'osa pas poser ses mains sur son ventre, comme s'il s'agissait de digérer tous les renseignements fournis par Baënis. Il aurait aimé prendre le temps de réfléchir sur l'orientation possible des recherches, mais il préféra alors plutôt interroger Baënis :

Vous devez cependant avoir peut-être une idée d'une théorie sur une certaine interprétation des glyphes qui ait pu exister par le passé ? On a bien dû vous citer des exemples d'aberrations ? Ou de quelques découvertes ? Enfin, je veux dire, vous auriez peut-être une idée de ce qui me serait possible d'étudier, comme le siècle séparant cet "incident" de l'époque utilitariste me semble inaccessible.


 
Tchik

Le Julung 28 Julantir 1511 à 23h01

 
Baënis précisa :

C'est surtout le D'Hapu qui a fait mal à la Poussière, Frère historien.
Cette...chose...que nous a infligé le P'KhenS'sarkh, je ne sais pas si vous l'imaginez : elle transpire dans les textes. Plus que de tuer nos enfants, il a tué les esprits. Alors que paradoxalement, les luttes étaient bien plus terribles durant les deux premiers siècles. Le premier livre que mon père m'ait offert date de 1011 et est écrit en tchaë ancien. Son titre : "De la fonction de la Folie Juvénile en huitième". Que vous le croyez ou non, il traite de l'Essencialis. D'une manière que je n'ai jamais vraiment comprise. Un livre débordant d'enthousiasme, d'ouverture, d'idée. La conjonction des astres, les combinaisons de glyphes. Je l'ai lu et relu, et je n'ai jamais pu rien en tirer de constructif. Mais c'est pour moi l'âme de cette époque d'avant.


Elle évoquait cela avait le coeur. Une certaine nostalgie chez cette jeune Soeur qui lui donnait un coté très passionné, mature, appliquée. La Mage aurait vendu tout ce qu'elle avait pour obtenir un peu de ce savoir des temps anciens.

Je me suis essentiellement attachée à étudier les traditions. Voyez vous, la symbolique a un rôle important dans l'approche de l'Essencialis. Et j'ai pu constaté une sorte de "fracture" dans les récits, les projets de Loges, les priorités de la Noire. Bon, je n'ai pas la prétention d'avoir tout lu, au contraire, mais le changement de mentalité est perceptible. La fin de l'Ancien temps, j'imagine. D'ailleurs dépassé 300 à 400 ans d'âge, vous ne trouverez presque aucun document en tchaë moderne. L'administration a commencé à tout normaliser vers ces périodes là.

Son air se fit soudainement plus évasif. Perplexe. Le Frère Pyrrhus posait des questions vagues et voulaient des réponses précises. Il pataugeait dans l'obscurité. La sorcellerie faisait sans doute partie des domaines les plus complexes et les plus obscurs de l'histoire Poussièreuse. Et alors que certains attendaient d'accéder à une maturité intellectuelle, il s'y était lancé à peine entré dans sa nouvelle Loge.

La Mage Quintessencielle répondit:


Quant aux documents eux mêmes...
...tout dépend.
Mais il y en a des tas, Frère Pyrrhus. Je ne sais pas très bien ce que vous comptez fouiller, mais, des journaux de Loges -ceux qui ont été archivé-, les rapports de travaux, les groupes d'études. Ce pourrait vous donner de la lecture. Mais vous aurez du mal à déterrer des "recherches fondamentales". Comme je viens de vous le dire, ce n'est pas le premier venu qui ira mener des recherches sur un outil qui risque de vous exploser à la figure à cause d'une erreur de calcul ou de symbole. Dans le cas de l'Essencialis, vous trouverez peut être quelque chose du coté des experts en astrologie -il ne doit pas y en avoir beaucoup- ou des Mages qui versent dans l'ésotérisme...bien que pour ces derniers, étant donné leur grand nombre et leur tendance à conserver leur découverte, vous pourrez vous estimer chanceux de tomber sur une biographie. D'autre part, vous cherchez des documents, certes, mais ces gens là cherchent des élèves, pas des conteurs ou des fouineurs.

Nous sommes nombreux à connaître et pratiquer l'Essencialis, mais sa véritable maîtrise ne se transmet qu'à quelques rares initiés. Parmi eux, l'Erudite est sans doute la première à avoir tenté et mené des recherches. Je sais aussi qu'au sein de la Bleue, il y a déjà eu des dizaines d'initiatives, quelques soient les époques, pour archiver et recueillir le maximum d'informations sur les recherches en matière de sorcellerie. Des recueils abscons, à ce qu'on dit. Mais je n'ai jamais posé les yeux dessus, comment savoir?


Pyrrhus pouvait remarquer que depuis un certain moment, l'attention de l'ingénieur était plus prononcée. Il ne levait pas toujours la tête, mais il écoutait les propos de Baënis. D'ailleurs, pourquoi serait-il resté, sinon pour écouter justement?

"Avoir une idée d'une théorie sur une certaine interprétation des glyphes qui ait pu exister par le passé ?"

Voilà une requête pour le moins tiré par les cheveux. Et je ne suis pas certaine de savoir ce que vous cherchez...des dates ou des comptes rendus de recherches -dont je vous ai déjà dit qu'ils n'étaient pas monnaie courantes-. Vous ne pourrez courir deux lièvres à la fois.

Certes, je peux vous citer quelques anecdotes, mais qu'espérez vous en conclure?

Quant à savoir ce qu'il est possible d'étudier, c'est quand même vous l'étudiant, le futur historien. Vous êtes à même de décider. Même si, les récentes découvertes du Symposium d'Arameth sont sans doute les plus remarquables avancées depuis presque 500 ans. Vous deviez vous en douter.


Bah oui! Le Symposium d'Arameth! L'annonce qui était retombé presque comme un soufflet! Qui ne savait pas ça?!

...Pyrrhus?



Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Vayang 29 Julantir 1511 à 10h52

 
Effectivement, Pyrrhus n'avait aucune idée du symposium d'Arameth : ce devait être là quelque grand congrès de mage réunis par la Confrérie ; à vrai dire, Pyrrhus était même étonné de la chute d'Oriandre, à chaque fois qu'on mentionnait ce triste évènement. Mais la recherche lui sembla fort épineuse, sans même connaître le sujet, le symposium d'Arameth aurait été effectivement un projet au très long terme, pour lequel il faudrait maîtriser de nombreuses langues, plus qu'il n'en connaissait, et puis, il aurait été aussi nécessaire de se déplacer à travers ce monde dangereux. Chacune de ces objections n'était qu'une incitation, mais brillant par sa sombre ignorance jusque là, il ne se permit pas de demander exactement ce qu'était ce symposium aussi directement. Il essaya de prendre un air nullement étonné :

Ah oui....... le symposium d'Arameth ? Où avais-je donc la tête ? Mais hum...... ile me faudrait maîtriser de nombreuses langues, fouiller à Arameth même aussi, et la confrérie pourrait être réticente à cela... Mais enfin.... Une partie de ce travail peut-être menée ici, non ?
Il semblait hésiter, comment pousser Baënis à en dire plus sans pour autant sembler idiot. Je pense notamment à une description globale de ces découvertes...

C'était raté,assurément raté, à vouloir tourner autour du pot, il avait l'impression d'augmenter sa cuistrerie.


 
Tchik

Le Vayang 29 Julantir 1511 à 12h15

 
"Raté" était un faible mot.
Cependant, l'expression de Baënis ressemblait plus à une grande surprise qu'à de l'indignation. Le regard qu'elle adressa à Galchik fut bien plus terrible que celui qu'elle eut en écoutant Pyrrhus feindre de savoir ce qu'était le Symposium. En tout cas, il ne fit aucun doute pour elle que l'étudiant n'en savait rien et qu'il tentait de se rattraper à des branches.


...Frère Galchik?!

Même cela vous ne lui en avez pas parlé?


Soupir exaspéré de la Mage. Elle connaissait l'ingénieur et pensait qu'il ne pouvait plus la surprendre. La preuve que non.
Sans se démonter, le Frère Galchik justement répondit :


...j'aurais dû?
Nous autres, éveillés, avons des pensées épinglées dans des recoins de notre esprit qui recèlent bien des perles de savoir. A ceux qui savent les lire. D'ailleurs j'ai moi-même tracé des chemins qu'il suffit de suivre.

Un étudiant doit apprendre à les fouiller, Soeur.
Si il n'en est pas capable avec sa propre tête, comment le sera t-il avait une bibliothèque pleine de livres?


Eveillé? Il parlait là de la Symbiose, et la Soeur Baënis réalisa alors que Pyrrhus en était aussi un. Dans ses yeux, une pointe de sévérité et de distance venait de naître. Elle ne le regardait plus comme un étudiant. Mais comme un être éloigné, différent. Intérieurement, elle devait ruminer quelques raisonnements, une part d'elle même prônait sans doute la méfiance, une autre lui dictait la neutralité. Après tout, le Frère Galchik en était un lui-même, et il n'avait jamais mangé personne. Ou presque -si l'on ne tient pas compte des rumeurs-.

Après quelques secondes, elle parut un peu plus sereine. Le pragmatisme de l'ingénieur lui paraissait toujours aussi sévère, mais pourtant elle n'avait rien à y répondre. Surtout qu'elle n'avait pas la moindre idée de la manière dont ces "pensées épinglées" se liaient les unes aux autres. Un monde abstrait, lointain, inconnu. Encore un univers dont elle était exclue, des savoirs qu'elle n'obtiendrait jamais. Seul les initiés y avaient droit.


"Le" Symposium, Frère Pyrrhus.
Il n'y en a eu qu'un et ce fut le seul à être organisé depuis des années.
Frère Galchik y a participé, il aurait sans doute beaucoup à en dire. Notamment sur le fait qu'on ne "fouille pas à Arameth" sinon au risque de sa vie. Le sourire des Confrères ne vaut que si vous avez vos yeux sur leurs étales.

Quoiqu'il en soit, les Confrères ont organisé cet évènement suite à une découverte : un texte qui n'est rien d'autre qu'un cours d'arkan, datant de 1087. Vous devriez y jeter un coup d'oeil. D'un point de vue d'historien, ce document est un trésor. Et puis, cela vous permettrait de mieux comprendre la complexité du langage de sorcellerie, sa structure et les raisons qui font que -malgré cette découverte- il nous est toujours très difficile de mener des recherches.


Sans qu'on le lui demande, Galchik sortit un rouleau de bois de son veston.
Et le tendit à Pyrrhus. Il suffisait de débouchonner et sortir le parchemin.
Visiblement, il s'agissait d'une copie, texture du velin récente, encre nette, et surtout...en tchaë moderne. Ce qui laissait supposer qu'il s'agissait d'une traduction.


Citation :
** L´Arkan Structures et constructions ***

*** Généralités. ***

L´Arkan est un des langage de la sorcellerie, développé par les premiers nés avec l´aide des Nemens pour correspondre aux lois particulières du nouveau monde ou leurs connaissances ésotériques rémanentes ne donnaient pas de résultats.

Je n´aborderais pas la structure de L´Anarkan qui, s’il utilise les mêmes Glyphes et possède à certains égards des structures de constructions similaires, obéit à d'autres lois et règles, ni les aspects spécifiques à la Sphère de l´exécution.

Il est composé de plus de 2800 Glyphes qui comme les lettres de l´alphabet commun sont utilisés pour former l'équivalent de nos phonèmes, dans le cas de la sorcellerie, ils sont appelés des Mystères.

Cependant il est cinq Glyphes, que nous appellerons Glyphes majeurs, qui entrent dans la composition de tous les sortilèges écris en Arkan pour l´élaboration du premier Mystère de toute incantation : Le Mystère clef.

Le Mystère clef va dans un premier temps définir le niveau du sort et ensuite sa sphère d´action.
Il doit impérativement être utilisé dans toute rédaction d´un sortilège en Arkan. (comme bien d´autres en fait seul le nombre des Mystères de modelage est variable)

Note :
Le nom de Mystère clef s´explique par une certaine analogie de la construction écrite d´un sortilège et la structure d´une partition musicale, nous reviendrons sur ce sujet dans un chapitre ultérieur.

Chacun des cinq Glyphes majeurs que tous les enlumineurs connaissent bien est liés à l´un des grands astres de Syfaria, qui sont eux-mêmes lié chacun à un élément et à une Propriété.

Nous étudierons ces éléments (Air, Feu, Eau, Terre et Zeugme) et propriétés (Respectivement : Inspiration, Conviction, Force, Protection, Attirance ) dans une partie plus pratique de ce cours, mais sachez déjà que ces notions nous permettrons de définir la Sphère d´action de chaque sortilège.

Le mystère clef est unique pour chaque sortilège et le nombre de Glyphes le composant est non fini, mais seuls les Glyphes majeurs y sont utilisés.
Il existe cependant de fortes similitudes de mise en forme lorsque il s'agit d'une même Sphère.

Il reste encore un aspect des cinq à aborder et non des moindres, la valeur potentielle.
Cette valeur est en quelque sorte le régulateur de flux magique qui composera le sortilège, définissant par là son niveau d'arcane.
En Arkan, ils sont utilisés sous formes de coefficients encadrant le Mystère clef et intimement liés à lui par la similitude Glyphique.

Note :
Pour chaque sortilège découvert, nous remarquons qu'une relation mathématique complexe, aux paramètres variables, lie ces cinq valeurs. La raison de cette relation n'est pas connue, mais elle révèle certainement une vérité fondamentale qui nous est pour l'instant inaccessible.

Une fois cette caractérisation de sphère et de puissance effectuée vient le corps du sortilège qui servira à modeler l´énergie magique de manière à donner les effets désirés.

L´équation de modelage (composée d'un nombre de Mystère non limité) se base sur les dix groupes de Glyphes génériques que comporte L´Arkan, associés de manière adéquate en fonction des effets souhaités.
Pour construire un sort il est nécessaire de créer avec les briques que sont les Glyphes des Mystères spécifiques possédant la valeur symbolique et la charge sémantique désirée.
Si nous étudierons plus tard chaque groupe en particulier, leurs notions générales sont des plus simples :

Le premier groupe est lié à la mécanique stellaire.
Le second à toutes les choses existantes sur Syfaria
Les 3e, 4e, 5e et 6e aux quatre éléments communs.
Les 7e, 8e, 9e et 10e a quatre sentiments : Respectivement : Peur, Haine, Bonheur et Amour.

Note :
Un 11e groupe existerait ou plutôt existait, lié a la “ vie “ et aurait été utilisés dans les recherches sur la Coruscation. Il n´existe malheureusement (ou heureusement) plus aucune information disponibles sur ce sujet.

C´est l´association des Glyphes de ces différents groupes, sous formes de constructions mathématiques (chaque Mystère de modelage ne contient que des Glyphes d´un seul et même groupe), qui formera le moule de l´énergie magique canalisée par le Mystère clef.
Chaque sort comprendra en fonction de sa complexité un ou plusieurs Mystère de chaque groupe.

Considérant le nombre de groupe et les 2800 Glyphes de L´Arkan il est tentant de se dire que chacun doit en compter 280, c´est exactement ce qu´as fait le Mage "Erlen Varetelas" qui composa une matrice de catégorisation rassemblant tous les Glyphes connus et mis à jour l´existence des Glyphes sources.

Les Glyphes sources.

Il existe 28 Glyphes sources dans chaque groupe et chacun possède 9 Glyphes fils. (Tous ne sont pas connus, tant source que fils).
L´utilisation d´un Glyphe source ou d´un de ses fils est fonction des effets recherchés et nous ne nous attarderons pas sur ce sujet pour le moment.

Note :
Ces Glyphes fils sont des multiples de leur source sur la base d'une relation mathématique inconnue, ce qui rend extrêmement difficile la recherche des Glyphes manquant depuis le retrait des Nemens des recherches de sorcellerie poussiéreuse.

Une fois cette étape franchie notre sort étant caractérisé en énergie, forme et effet, il est nécessaire de lui définir un champ d´action et une durée.
Se rajoutent donc deux Mystères : Le Mystère vecteur et le Mystère du temps.

Ces deux mystères sont à la fois très simples et très compliqués, simples parce que très semblables pour tous les sortilèges d´une même sphère et seulement composés de trois Glyphes (de temps ou de vecteur) plus un Glyphe majeur.
Et très compliqués car les symbolismes de ces Mystères sont jusqu’à aujourd'hui restés totalement obscurs au poussiéreux ce qui les obliges depuis le retrait des Nemens a les utiliser par empirisme pour toute création de nouveaux sorts.

Il est évident que plusieurs sorts d'une même Sphère peuvent partager un Mystère du temps ou de vecteur identique, sinon le nombre de sorts serait sensiblement limité, mais ils est rare que cela soit le cas dans les sortilèges connus à ce jour.


Note :
Dans le cas du Mystère du temps, c´est son exécution correcte qui déterminera la bonne tenue du sortilège, sa prononciation et sa gestuelle est des plus difficiles et cela explique les grandes différences de durée selon les niveaux de pratique et de connaissance du lanceur.
Nous parlerons dans un autre chapitre des modifications à apporter à ce Mystère en fonction d´une incantation montante ou descendante.

Reste ensuite un dernier Mystère que nous nous devons d´étudier :

Le Mystère de fermeture.

Il est en quelque sorte le point final de l´incantation.

Il s'agit de sept Glyphes distincts, qui sont utilisés pour former ce Mystère non fini en nombre de Glyphes qui le composent.
Il est cependant indispensable que chacun de ces sept Glyphes particuliers trouve sa place au moins une fois dans la construction d'un Mystère de fermeture pour qu'il fonctionne.

Ce sont là, des Mystères très difficiles à réaliser dans la pratique de l´incantation pour la simple raison qu´ils sont extrêmement puissants, ce qui est indispensable pour refermer le conduit d´énergie.

C´est de cet étrange Mystère que dépendras votre capacité de lancer plusieurs sorts à la suite, en effet une erreur a ce niveau vous coûtera un surplus de fatigue dans le meilleur des cas ou parfois la disparition totale et inéluctable de toute votre mana.

Note :
Dans le cas des sorts du dixième niveau, si le Mystère de fermeture est indispensable pour la réussite de l´incantation la force nécessaire pour fermer un flux d´énergie si puissant consomme dans tous les cas la totalité de la mana d´un mage quelles que soient ses compétences.
Bien des recherches ont eu pour but de solutionner cet état de fait, mais a ce jour aucune n´as abouti.

Pour terminer ce chapitre des généralités, il reste encore à parler des quatre Glyphes de liaison qui sont utilisés en Arkan.
Toutes les associations de Glyphes dans un Mystère étant régies par des lois mathématiques il existe donc des équivalents d´opérations et de séparations :
Additionner, Multiplier, Parenthèse ouvrante, Parenthèse fermante.

Il est évident que tous les Mystères susmentionnés sont construits avec ces Glyphes de liaison, cependant lors du décompte du nombres de Glyphes composant chaque Mystère il n´en est jamais tenu compte.

Nous pouvons donc conclure sur ceci : L´Arkan dans l´état actuel de nos connaissances est composé de :

- Cinq Glyphes majeurs.
- Deux mille huit cent Glyphes de modelages.
- Trois Glyphes de vecteur.
- Trois Glyphes de temps
- Sept Glyphes de fermetures.
- Quatre Glyphes de liaisons.

Ce qui nous donne un total de 2822 Glyphes, ceci sans compter les 280 Glyphes potentiels du 11e groupe et éventuellement un nombre infini dont nous ne soupçonnons même pas l´existence.


Le 24 sapatawar 1087.
Cours de sorcellerie niv1.4.



Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Vayang 29 Julantir 1511 à 13h49

 
Pyrrhus lut le parchemin une fois, ses sourcils se froncèrent au fur et à mesure de la lecture ; puis une seconde fois, il s'attela à la lecture du texte, les choses se firent plus claires en son esprit, tout du moins un peu. Il laissa son regard parcourir son regard en diagonale le parchemin, errant entre les mots, pensant aux perspectives immenses qu'ouvrait ce parchemin, en magie : études mathématiques, tout d'abord une étude statistique, étude comparative entre les parchemins, afin de dégager peut-être les glyphes d'opération et les glyphes vecteurs, ainsi que les glyphes majeurs. Il brida cette rêvasserie : d'autres y avaient pensé, et devaient le faire, l'étude mathématiques de la magie était quasiment impossible étant donné les compétences actuelles, tout comme une étude philologique. D'ailleurs, il n'était ni linguiste, ni mathématicien, il se reporta son esprit sur l'histoire. Il rangea le parchemin dans l'étui de bois, mais ne le rendit pas à Galchik, vers lequel il se retourna :
Vous m'excuserez frère, mais j'aimerais bien vous l'emprunter une soirée, le temps de le recopier : pourrais-je vous le rendre demain ?

Puis il préféra ne pas déranger Galchik, qui depuis le début devait être absorbé par un problème de technologie magique, ou quelque chose de similaire. Il préféra donc interroger Baënis :

J'aurais quelques questions sur ce document : où a t-il été découvert ? Dans quelles circonstances ? A t-on des traces du dénommé Erlen Varetelas ? De son ouvrage ? Dans quelle langue était rédigée l'originale ?


 
Tchik

Le Vayang 29 Julantir 1511 à 15h24

 
C'est pourtant Galchik qui leva la tête. Son problème de technologie magique ne l'empêchait pas de suivre la conversation. Il jeta d'abord un regard en direction de Soeur Baënis, comme si il lui disait quelque chose qui n'avait pas besoin de mot. Et ce n'était pas de la télépathie. Le regard de Pyrrhus lisant la copie du cours d'arkan, c'était le même qu'avaient les acolytes thaumaturges devant les premiers Mystères qu'ils découvraient.

Non, je préfère la garder.
Utilisez votre symbiose, si vous souhaitez la consulter.


Un doigt sur la tempe pour bien illustrer ses propos. Galchik invitait Pyrrhus à explorer sa télépathie. Et surtout à éviter de lui emprunter ses affaires. Car cette copie ne lui était pas si chère. D'ailleurs, il n'avait pas employé un ton sévère. On eut dit qu'il taquinait l'étudiant, derrière son air si strict.

L'original était en rabaän.
Les Confrères ont exploré une piste jusqu'à un individu, que la mort a déjà emporté avec ses secrets.
Tout ce qu'ils ont obtenu de lui, ce fut ce texte, d'auteur inconnu.
Erlen Varetelas le connaissait peut être. Ou pas.

A Ulmendya, j'ai eu la confirmation que ce Mage était en activité durant une période que j'ai estimé entre 980 et 1087. J'ai aussi appris qu'il a découvert la matrice évoquée, après l'an mille. Les Nemens avaient déjà commencé à se retirer des travaux de la Poussière au début de ce siècle. Bien avant l'accident de 1047.

C'est sans doute un élève ou un condisciple de Varetelas qui a réalisé ce cours d'arkan.
Mais comme le disait Soeur Baënis, les documents traitant de la sorcellerie et provenant de cette époque sont rares et perdus. Qu'un d'entre eux nous soit parvenu est déjà une surprise. Mais il n'y a pas foison de pistes, étudiant Pyrrhus.


La portée de ce texte. La première lecture pouvait donner le vertige à un non averti. A bien y relire, on s'émerveillait des découvertes, bien qu'on n'aurait su dire pourquoi l'esprit n'y trouvait pas de lumière. Puis très vite, on commençait à comprendre, à écouter les experts, à voir les limites. Ce cours disait beaucoup de chose. Mais il soulevait aussi beaucoup de question. Il n'était pas une fin en soi et nombreux étaient ceux qui l'avaient étudié. Parmi eux, Galchik.

Qui, à l'époque, avait suggéré la création d'un groupe de recherche concernant toutes les possibilités, pistes, indices historiques concernant ce texte. Mais son attitude n'était pas celui d'un Frère qui avait trouvé pertinence, collaboration et soutien. Plutot celle d'un individu lucide, sur le champ des possibles et les potentialités. Dans ses équations, l'espoir n'était qu'une variable et l'enthousiasme, une constante.



Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Sukra 30 Julantir 1511 à 10h38

 
Pyrrhus grimaça intérieurement de devoir utiliser sa symbiose, cette satané symbiose lui ayant adjoint un idiot de mou, et lui ayant fait entendre des voix dans son esprit. Il tendit donc à Galchick le parchemin rangé dans son étui. Une recherche historique sur ce document ne mènerait à rien : il faudrait aller à Arameth, pour se voir refuser l'accès aux documents. C'était peine perdue, il fallait rechercher autre chose. Les possibilités s'amenuisaient, disparaissaient, mais celle qui devait pouvoir réussir lui échappait, lui glissait entre les doigts comme de l'eau. Il réfléchit, et tenta d'élaborer vainement un sujet de travail fiable, mais il en revenait toujours au même, alors il tenta :
Pensez vous qu'il me serait possible de travailler sur les tentatives d'explication de l'Arkan entre 1400 et le symposium d'Arameth ? Ou la magie était réellement devenue utilitariste entre 1400 et le symposium d'Arameth ?


 
Tchik

Le Sukra 30 Julantir 1511 à 11h25

 
Un voile de découragement se lisait sur le visage de Pyrrhus. Il aurait sans doute préféré que les choses soient plus simples. Que les informations croustillantes soient à portée de main. Qu'ils choisissent du premier coup une piste de recherche foisonnante de trésor. Que ses recherches soient épiques et bouleversent le Savoir de toute la Bulle. De toute la Fraternité...

...mais Baënis et Galchik ne faisaient que dépeindre objectivement le décors. Et un historien sait que tout ne se juge pas au premier degrés. Au premier regard. Il avait un aperçu de la magie, une compréhension de ses contraintes, mais à partir de maintenant, les questions ne l'aideraient plus. Il allait falloir mettre les mains dans le cambouis.

L'ingénieur répondit tout en rangeant le parchemin:


Vous pouvez travailler sur ce que bon vous semble.
Vous vouliez un aperçu général : vous l'avez. Vous savez donc désormais dans quoi vous allez fouiller, le type de documents que vous allez trouver, les obstacles -notamment linguistique-, les périodes et les évènements qui ont marqué l'histoire magique. Le comment, le pourquoi. Les probabilités de tomber sur des perles d'essencialis.

Je ne sais pas très bien ce qui justifie votre choix d'échelle de temps, mais vous avez a priori les éléments suffisants pour faire votre choix. La question reste la même, de savoir si vous êtes bien sûr d'avoir bien défini ce que vous cherchez.

Qu'entendez vous par "tentatives d'explication de l'Arkan"?



Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Dhiwara 31 Julantir 1511 à 12h42

 
Pyrrhus hocha la tête; et considéra les paroles de Tchik. A vrai dire, il ne souhaitait que peu imprimer sa marque dans toute la bulle ou dans toute la fraternité, il souhaitait juste présenter un travail estimé de la loge d'histoire et utile à quelques tchaës de la bleue, malgré l'ambition induite par la symbiose. Il essaya alors d'expliquer ses choix qu'ils considérait comme approximatif :
Oui, effectivement, il est tout-à-fait arbitraire de fixer comme commencement 1400, c'est là une commodité, car en fait, il faudrait -je pense- si l'on voulait être plus précis faire depuis le malheureux accident de 1047 jusqu'au symposium d'Arameth : cependant, la recherche est bien trop vaste, il me semble qu'il vaudrait mieux s'essayer à une période plus courte tout d'abord, et lorsque j'aurais acquis plus d'expérience, il se pourrait que je revienne compléter au niveau des échelles du temps ces travaux. Ensuite par tentative d'explication de l'Arkan, j'entends les tentatives de l'étude de l'Arkan en tant que langue, c'est-à-dire en fait, tenter de retrouver le "langage" de l'Arkan, et tout spécialement, dans le cadre de l'essencialis.


 
Tchik

Le Dhiwara 31 Julantir 1511 à 17h05

 
Hun...

Galchik garda son scepticisme pour lui même. Même si l'étudiant ne se figurait pas encore pas précisément ce qu'était l'Arkan, il avait enfin dégagé dans son esprit des pistes de recherches. Il s'était donné un cadre. Un siècle à retourner sans dessus dessous pour réaliser son travail.

L'ingénieur se contenta donc de dire :


C'est censé.
Pour ainsi dire, c'est là votre "point de départ", étudiant.


Soeur Baënis se dressa alors soudainement, ferma son livre et jetait déjà un regard vers la sortie.
Visiblement l'affaire qu'ils avaient interrompu en entrant ici la préoccupait encore. A y repenser, la discussion avec le grassouillet et le blondinet n'était pas un simple échange entre Mages. Ou alors, c'était là des attitudes bien étranges.

Regardant à peine Pyrrhus, elle demanda :


Avez vous d'autres questions à me poser, Frère Pyrrhus?


Interrupteur Enclenché!

 
Pyrrhus Ernacis

Le Matal 2 Agur 1511 à 00h14

 
*** Pyrrhus semblait avoir quelque peu retourné la question avec Baënis et Galchik, il demanda simplement la permission d'accéder dès demain aux archives, ainsi qu'une lettre de recommandation pour ne pas avoir de problèmes avec les archivistes. Il salua le plus poliment possible Baënis, ainsi que le frère Terenor, puis il se dirigea vers la sortie, en ayant rangé son écritoire dans son sac. Il allait une dernière fois s'incliner quelque peu pour signifier son respect, quand il se souvint avoir oublié de demander le chemin des archives. Cela fait, il se dirigea d'un pas léger vers la sortie, en veillant bien à ne pas s'égarer. L'air du soir, sous le troisième soleil, était moins pesant, il se redirigea vers la ville rouge, un peu soulagé de cette première journée. Le lendemain matin, abandonnant son air de flâneur, il suivit les indications pour accéder aux archives. Enfin, sa première véritable journée de recherche ! Il demanda alors les comptes rendus de la loge de la prospective de 1400 à 1450, ou tout bulletin qui pourrait faire office de "vitrine" d'information de la prospective. ***


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