Depuis sa symbiose son esprit qui pouvait jusqu'alors se focaliser sur un seul plan d'existence était depuis lors appelé par instant vers une conscience onirique, un espace ou les esprits des symbiosés se croisaient et formaient d'étranges vases communicants. Cela était apparu comme une porte cachée mais passé le choc premier de ces voix le procédé avait été relativement simple à maîtriser.
Pourtant pour un esprit paranoïaque comme le sien ce n'était pas pour assurer sa santé mentale de sentir tourbillonner près d'elle la conscience d'autres symbiosés.
Peuvent-il m'entendre ?
Savent-ils ce que je pense ? Peuvent-ils voir par mes yeux ?
Ces questions bien plus que le phénomène en lui-même lui avait causé d'affreux maux de tête que les décoctions de plantes avaient bien du mal à faire passer.
Au moins je pourrai me procurer du parfum et de nouveaux habits sans avoir à me déplacer. Voir le bon côté des choses était souvent salvateur.
Alors que les voix et les esprits continuaient à danser autour d'elle, elle se prit à s'abandonner à leur cacophonie après avoir refermé à clé son précieux livre de notes dans son bureau et avoir remis la clé autour de son cou.
Chaque flacon de ses expérience avait été préalablement bien préciseusement conservé dans un placard magique dont elle était seul à avoir connaissance.
Elle en avait fait suffisamment pour ce soir.
Son mou s'était téléporté dans le coin de la pièce et la contemplait de ses petits yeux en amande. Elle avait horreur qu'on l'observe et ce nouveau venu l'agaçait au plus haut point mais force était de constater qu'elle n'y pouvait rien et qu'il lui avait accordé en contrepartie un certains nombres de pouvoir.
Alors soit...
Enessia soupira sur la marche du temps et les surprises qu'il rescellait et se laissa aller au songe.
Sans qu'elle s'en aperçoive la petite boule jaune c'était téléportée tout près d'elle. Son sourire noir, glacé, elle en aurait juré plus tard, semblait luir d'un éclat malade et fou.
La tendance paranoïaque de la tchaë enfla dans son esprit.
Le mou disparu à nouveau...
Que faisait-il quand elle avait le dos tourné. De la sueur coula dans son dos sous la large robe.
dit :Nous vous surveillons
Les mots avaient raisonné dans son esprit comme un balle.