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Les ruelles de la cité pourpre.

Farniente à Farnya

Et loge de la sieste ?
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Sujet lancé par Penthésilée
Le 24-04-1511 à 22h42
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Posté par Kal'Ash,
Le 13-05-1511 à 19h21
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Penthésilée

Le Dhiwara 24 Astawir 1511 à 22h42

 
Bien que le Haut-Rêve taxe volontiers ses arpenteurs célestes d'êtres éveillés, force est de reconnaître que la transe passe obligatoirement par l'étape sommeil.
La sieste est donc une affaire sérieuse, dans l'Ordre.

Lors, c'est avec les meilleures intentions du monde que Penthésilée, favorite du divin principe de Toh, teste un à un les bancs de la place centrale de Farnya dans l'intention manifeste d'identifier le plus confortable d'entre eux. Elle a deux-trois coussins dans son baluchon, ainsi qu'une bonne pipe au tabac blond délicatement parfumé de vieta et de carnine : de quoi entamer sereinement une après-midi qui promet d'être ensoleillée, avant que de sombrer dans une sieste roborative propice à l'évasion onirique.
Certes, le centre-ville est des plus bruyant. Qu'à cela ne tienne : Dans l'âme de la nelda règne le silence. La paix des profondeurs.

Mais le destin, sous les traits d'un jeune frère partiellement robotisé, contrarie son projet.

La queue fournie de l'archère trace une arabesque interrogative, s'élevant dans son dos en clé de Sol, tandis qu'elle scrute la silhouette vaguement familière d'un tchaé sortant d'une boutique proche : cette tignasse claire, ce bras étrange, cette allure vive lui disent quelque chose. Un nom taquine son esprit avant même qu'Achille n'ait à le lui souffler : Ak-ta-rion.

Ak-ta-rion... ?!

La Vigie se souvient très bien de lui. Et pour cause : lors de son premier voyage en terre fraternelle, il y a de cela trois années, il est le seul à l'avoir aimablement accueillie, sans l'insulter ou faire aussitôt usage de son arme. Alors simple veilleuse, Penthésilée avait échangé quelques mots avec l'artisan. Sa sociabilité détonnait, au milieu des fous furieux qui par huit fois, avaient attenté à sa vie !

Se levant de son banc, la Vigie interpelle mentalement ledit frère et se manifeste d'un geste amical, se demandant si l'intéressé saura la reconnaître.
La nelda n'a guère changé, physiquement.

Mentalement, et surtout... statutairement, c'est une autre affaire.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Aktarion

Le Luang 25 Astawir 1511 à 15h11

 
*** Le sac chargé de pièces de cuir, Aktarion sort de la boutique du père Albert. Une bonne adresse, ce fournisseur. Il aimait bien s'y rendre souvent. Le cuir était de bonne qualité et on trouvait d'à peu près toutes les fournitures courantes.

C'est plongé dans cette pensée qu'Aktarion entend l'appel mental. Ce n'est pas la voix habituelle des Symbiosés qu'il cotoie habituellement à farnya. Une voix plus... féline...à n'en pas douter. Rien à voir avec les interpellations plus... rugueuses auxquelles se livre souvent les Farnyans entre eux.

Cette voix lui évoque quelque chose, sans qu'il puisse vraiment se rappeler quoi. Pas vraiment une voix familière, mais rien d'inconnu non plus. En tout cas, son interlocutrice le connait. Du moins, son prénom. Ça, c'est certain. Il cherche du regard celle qui l'a ainsi appelé. Il aperçoit alors une nelda, assise sur un banc de la place.

Sa robe blanche avec des nuances fauves lui rappellent quelque chose. Et ses traits aussi. Une bien belle nelda ! Sa beauté est telle que même un tchaë est capable de s'en rendre compte, n'en déplaise à ce que pourrait en penser ses frères et soeurs.
Mais oui, il s'agit bien de la nelda qu'il avait rencontré voici, oh, un bon moment déjà, sur la plage non loin de Farnya ! Cela remonte aux débuts de sa symbiose quasiment.
Bien avant son retour à Farnya.
Bien avant même son long voyage.

Comment s'appelait-elle déjà ? Un nom s'imposait à son esprit, comme il fouillait dans sa mémoire. ***

Penthé... Penthésilée !

*** Oui, c'est ça, Aktarion en est presque certain !

Le souvenir cocasse de leur rencontre le fait rougir légèrement. Aktarion, un peu gêné, espère qu'elle ne se souvient pas de tous les détails de leur rencontre d'alors ! Il se dirige vers elle, l'air de rien, pour la saluer. ***

Tiens ! B'jour, Penthésilée ! Comment qu'tu vas ? T'es d'retour à Farnya ? Qu'est-ce qui t'amène donc par chez nous ?

 
Penthésilée

Le Luang 25 Astawir 1511 à 22h39

 
La Vigie sourit, arquant les sourcils en une moue volontairement mystérieuse :

Plein de choses ! Répond-elle à voix basse en regardant par-dessus son épaule, sur un ton de comploteuse traquée.

Elle s'amuse du tutoiement d'Aktarion, évidemment fort naturel compte tenu de leur première rencontre. Aujourd'hui, Penthésilée est un peu l'équivalent - pour les gens du cru - du Général, comment, déjà ? Condor ? Bref, la responsable de la sécurité de tous, sous la tutelle directe du guide suprême, la Lumière du Rêve Arc'Rhon Firydor. Seuls ses vieux amis et les membres de sa famille s'adressent à elle sans chichi ni fioriture. En terre étrangère, c'est un peu différent, mais un certain protocole demeure. Aussi, la spontanéité du jeune frère est inhabituelle... et plaisante. La Haut-Rêvante se garde bien d'imposer une distance qui serait malvenue et poursuit l'entretien avec familiarité, comme elle le ferait vis-à-vis d'un vieil ami perdu de vue quelques jours plus tôt :


Je suis en forme, sashi ! Oh bien sûr, comme les tiens, je ressasse parfois les évènements récents avec un sentiment de perte, mais... bon, je vais de l'avant ! Et je voyage, comme tu le vois. Ca me fait plaisir de revenir dans ta ville en ces temps apaisés, alors que nul monstre ou rejeton n'est visible sous les murailles. Espérons que cela durera !

Proposant au tchaé de s'asseoir ou l'accompagnant, selon sa préférence, Penthésilée repense à sa mission et poursuit :

La dernière fois que je suis venue en ces murs, un triste malentendu m'a obligée à écourter mon séjour...

Malentendu, tu parles ! Une volée de plomb serait une locution plus appropriée. Mais moins diplomatique, sans doute.
Ceci étant, Aktarion est le dernier frère à qui la jeune nelda pourrait reprocher quoi que ce soit.


... aussi, j'ai décidé de persévérer, de ne pas entériner une mauvaise expérience. J'aimerais en découvrir davantage sur ton peuple, sa culture, sa vision du monde et... ses projets. Bref, de faire sérieusement votre connaissance, et d'en instruire les miens, qui savent peu de choses à votre sujet. Je ne t'apprends rien si je t'affirme que chaque faction souffre, à l'extérieur, d'une image pour le moins partielle, tronquée et caricaturale de ce qu'elle est en réalité ?

Jypska jouissant désormais d'une paix méritée, je dispose d'un peu de temps et donc, je suis là !
Accepterais-tu de me servir de guide, et de me présenter quelques-uns de tes compatriotes ?
Ce serait un bon début !


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Aktarion

Le Julung 28 Astawir 1511 à 22h39

 
*** Aktarion s'assoit en écoutant la réponse de Penthésilée.

Effectivement, le Rouquin n'est pas du genre à s'encombrer de protocole. Et il ne s'imagine même pas pouvoir commettre un impair ou froisser la nelda en la tutoyant ainsi. A vrai dire, Aktarion ne tutoie que 4 personnes à la Fraternité. Le Roi lui-même et les trois plus haut dignitaires de chaque Bulle. Pour le reste, pour Aktarion, la cordialité est de mise et le tutoiement s'impose. Alors, tutoyer une étrangère ! Déjà que certains de ses frères et soeurs pourraient lui reprocher son ouverture et sa cordialité vis-à-vis de "potentiels espions", comme aurait dit Iucounu par exemple, il ne va pas non plus leur faire des courbettes. Cela pourrait paraître déplacé, du moins du point de vue de l'armurier.

D'ailleurs, Penthésilée ne semblant lui en tenir aucune rigueur, tout cela ne vient même pas à l'esprit d'Aktarion, ravi de retrouver une connaissance, qu'il n'avait certes guère eu le temps de connaître vraiment, mais avec qui il avait eu plaisir à passer quelques instants.
***

Tu voudrais que j' te serve de guide ? reprendt-il en écho aux paroles de la Vigie du Rêve. Pourquoi pas ! Ca tombe bien, j'avais besoin d' me dégourdir un peu. J' travaille trop en c'moment, j' prends pas assez d' temps pour m'aérer.

*** Il se lève, invitant ainsi Penthésilée à se mettre en marche. Il désigne le dédale des ruelles, et l'alignement des bâtiments d'un large geste circulaire. ***

Que souhaites-tu connaître sur notre belle cité ? Quels quartiers voudrais-tu voir en premier ?

*** Laissant le temps à Penthésilée de réfléchir, il continue : ***

Quant à t' présenter mes compatriotes, eh bien, j' sais pas quels étaient tous tes "nombreux projets" - ces deux derniers mots sont dit avec un sourire et un air entendu de conspirateur - en arrivant ici, mais tu pourrais déjà rencontrer Thosen Noril. C'est notre Diplomate. Mais si t'as eu une autorisation d'entrée en ville, j' suppose qu' t'as déjà eu des contacts avec lui, non ? Si tu veux rencontrer des hauts dignitaires, c'est plutôt à lui qu'il faudra t'adresser. Moi, j' suis qu'un simple artisan. Par contre, j'peux t' faire rencontrer d'autres compatriotes symbiosés, d' n'importe quelle bulle, ou alors t' présenter des collègues rouquins non symbiosés. J'ai pas trop d'contact avec les non symbiosés des autres bulles, sauf avec mes clients bien entendu.
Voulais-tu plutôt rencontrer nos scientifiques et savants d'la Bleue, nos soldats d' la Noire ou nos prolos d'la Rouge ?


 
Penthésilée

Le Vayang 29 Astawir 1511 à 00h21

 
Penthésilée réfléchit un instant. La question est sérieuse et mérite une réponse bien pensée.

Après tout, la Haut-Rêvante n'est pas venue uniquement par simple curiosité, mais compte bien s'instruire de la culture du Désordre et découvrir ce qu'elle recèle d'important, au-delà des clichés. Elle se moque comme d'une guigne des secrets technologiques des frères, complètement indifférente à ce genre de considération matérielle. Toute son éducation l'en détourne...

En revanche, savoir ce que les frères pensent, savoir ce qui les anime et fait leur quotidien : ça, c'est intéressant !


Je connais un peu Thosen Noril et je lui parlerai sans doute dans les jours qui viennent. Mais d'ici là, j'aimerais plutôt rencontrer des gens, et bien... normaux ? Je ne sais pas si c'est le terme qui convient, ni si je suis très claire...
Présente-moi donc tes amis, ou tes collègues, par exemple : je serais ravie de découvrir ta société, euh... de l'intérieur, dans les activités quotidiennes. Voir quelles sont vos occupations, vos préoccupations, vos soucis ; savoir de quoi vous parlez, généralement... quels genres de débats agitent vos sages, quels sont vos projets...


La Vigie se reprend, de peur d'être mal interprétée. La queue déployée comme un parapluie, elle poursuit :

Ce ne sont pas vos secrets qui m'intéressent, non non ! Enfin, en supposant que vous en ayez. De toute façon, quand bien même apprendrais-je des choses étranges ou surprenantes sur toi et les tiens, je ne vois pas ce que j'en ferais : sache que l'Ordre considère ce monde avec défiance, il le rejette et n'entend certainement pas en espionner ses habitants ! Je dois appartenir à la seule faction qui n'a pas de service de renseignement ! A quoi bon ? Ce que nous cherchons n'est pas ici...

Reprenant le fil de sa réponse, elle conclut :

Enfin, je te fais confiance : montre-moi ce que tu peux, présente-moi qui tu veux !
Pour découvrir véritablement un endroit et ses habitants, rien ne vaut... l'immersion.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Aktarion

Le Merakih 4 Manhur 1511 à 21h59

 
*** La Nelda et le Tchaë commencent à arpenter les ruelles agitées de la cité pourpre. Visiblement, Penthésilée n'a pas de préférence dans sa visite de la ville et des us et coutumes des frères et laisse le champ libre à Aktarion.

Chemin faisant, celui-ci se demande donc par où commencer. ***

Bien. Puisque tu m' fais confiance pour t' faire découvrir notre peuple, on va commencer par les quartiers rouquins. En toute logique, car c'est c'que j'connais le mieux. Tu vas pouvoir goûter l'ambiance locale et voir qu'les frères sont pas des flemmards, mais des bosseurs infatigables ! [/langue]lança Aktarion en souriant à pleines dents. [langue=tchae]J'espère qu't'es pas sensible des oreilles, car là où on va, c'est l'bruit des commerces et des ateliers en pleine ébullition.

*** L'armurier dirige leurs pas le long de ruelles bruyantes, où des badauds se pressent devant des étals, criant à qui mieux mieux pour négocier des prix, et où l'on entend des bruits de vapeur et de métal sortir d'ateliers aux fenêtres couvertes de poussières et de vapeur d'eau.

Aktarion se garde bien d'amener la Nelda dans les quartiers des machinistes et des arquebusiers, se contentant de lui faire découvrir les quartiers commerçants et les lieux de confection d'objets tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Même si la Nelda ne semble pas intéressée par leurs connaissances technologiques, Aktarion est bien conscient de l'envie que celles-ci suscitent chez les autres Factions. Et même si Aktarion est un peu - enfin, beaucoup dirons-nous - plus social que ses frères et soeurs envers les étrangers, il n'en reste pas moins un Frère du Désordre. Et sur ce point, en bon Frère, il reste toujours méfiant !

Tout en présentant les divers commerces et en commentant l'activité des badauds, Aktarion se demande si la Nelda est consciente qu'elle risque fort de recevoir un bien moins bon accueil de la part des autres habitants de Farnya.

S'arrêtant près d'un étal où un cordonnier est en pleine réparation d'une paire de bottes, Aktarion salue rugueusement l'artisan. ***

HE, salut l'boiteux ! Comment vas-tu vieille branche ?

*** L'artisan lève les yeux de son ouvrage. Un sourire apparaît sur les lèvres du vieux Tchaë lorsqu'il aperçoit son ami. ***

Ah, salut Aktarion ! Tu viens faire ton marché ?

*** Il aperçoit alors la Nelda, son sourire s'estompe. Le vieil artisan ne prend même pas la peine de saluer Penthésilée, la toisant presque, l'air un peu surpris, avant de revenir à son interlocuteur de plus petite taille en haussant les sourcils. ***

Euh... fit remarquer Aktarion... voici Penthésilée. Elle est en visite chez nous.

Tu pourrais la saluer au moins - fait-il plus bas en se penchant vers l'artisan, un peu gêné, dans l'espoir vain que Penthésilée n'entendrait pas.

*** Le vieux reporte à nouveau son regard sur Penthésilée, et marmonne un mot incompréhensible qui devait faire office de salutations. ***

Grmmbl, de toutes façons, j'ai pas de bottes à sa taille, si c'est ce qu'elle cherche, grommelle-t'il en retournant à son ouvrage.

*** Aktarion hausse les épaules et invite Penthésilée à poursuivre leur tour de ville. ***

Boaf, laisse tomber, lui dit-elle, ils ont tendance à être un peu grognons dans ce quartier. Allons voir plus loin.

*** Le contact n'avait pas été très cordial, mais au moins, il avait été représentatif de ce qui attendait Penthésilée à Farnya. Aktarion ne s'en formalisa pas plus que ça. C'était comme ça, la vie à Farnya ! Et puis, la réputation du Désordre était connue à l'extérieur, Aktarion s'en doutait. Penthésilée devait probablement savoir à quoi s'attendre en venant ici. ***


HRP : RP ouvert à tous ceux qui souhaitent croiser notre chemin.


 
Penthésilée

Le Julung 5 Manhur 1511 à 17h42

 
Amusée, Penthésilée écoute et observe l'artisan bougon, qui hésite entre l'envie manifeste d'envoyer la nelda sur les roses et celle, toute aussi évidente, de satisfaire son ami.

Décidément, les frères du désordre ne changent guère ; s'ils ne peuvent plus véritablement se laisser aller à ouvrir le feu sur leurs visiteurs occasionnels, comme autrefois, ils n'en sont pas moins foncièrement renfermés. Il faut dire, à la décharge du laborieux prolétaire, que la symbiose a ouvert les esprits de ses bénéficiaires... sans affecter celui des autres ! Le commun des mortels - au sens propre et figuré du terme - est demeuré indifférent aux grands changements qui ont touché le monde. Ce n'est pas une spécificité fraternelle.

Au salut silencieux du travailleur, la Haut-Rêvante répond de même, d'un aimable mais bref signe de tête. Elle ne va pas adresser la parole à quelqu'un qui ne souhaite pas communiquer. Cependant, tandis qu'Aktarion l'invite à s'éloigner de l'échoppe, la Vigie du Rêve se tourne vers son guide et lui dit :


Je pense parfois, à votre sujet : quel dommage...

Quel dommage que vous autres, Frères du Désordre, ne soyez pas plus accueillants. Quel dommage, et quel gâchis ! Si vous aviez le bagou et le talent oratoire des confrères, vos produits, biens et services auraient déjà envahi tout Syfaria et des factions poussiéreuses, vous seriez de loin la plus riche et prospère. Mais le constat est là : savoir vendre, c'est avant tout savoir "se" vendre. C'est là que votre bât blesse, si je puis me permettre.


Elle laisse passer un ange, afin de laisser son interlocuteur réfléchir à ses paroles, puis conclut :

Vous êtes quelqu'un de singulier, Arc'Rhon : votre sympathie naturelle prend parfois le pas sur votre défiance, cela vous distingue de vos pairs. C'est d'autant plus remarquable que vous êtes un artisan, non un homme politique ou un diplomate... eux se doivent d'être sociables, de profession.

Diriez-vous qu'aujourd'hui, au sein de votre faction, les choses changent et votre monde s'ouvre, ou...
... ou pas ?


(Oui+oui, RP open bar, venez si vous l'osez ^^)

Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Toufic

Le Julung 5 Manhur 1511 à 18h58

 
La châleur d'une belle journée ensoleillée envahissait l'atelier où Toufic s'activait à coup de rabot à parfaire la rectitude d'une pièce de bois. Les copeaux voletaient çà et là dans la pièce, dégageant une bonne odeur de bois.
La fenêtre était ouverte, mais ne suffisait pas à ventiler l'atelier. Toufic se dirigea vers la porte qu'il ouvrit en grand.

La petite place devant sa boutique était animée et quelques badauds se baladaient sans but précis apparemment, juste peut-être de profiter de cette belle journée.

Soudain, l'ébéniste aperçut une silhouette familière près d'Aktarion. Difficile de pas la voir, d'ailleurs : elle dépassait nettement des autres passants.
Cette allure élancée, cette fourrure blanche, pas de doute c'était Penthésilée !


*** Tout joyeux, Toufic la héla avec humour : ***

Mais je ne rêve pas, c'est sa seigneurie blanche ! Et bonjour Penthésilée ! Tu viens nous rendre visite ?



CIVIS PACEM PARA BELLUM : Si tu veux la paix, prépares la guerre.

 
Kal'Ash

Le Julung 5 Manhur 1511 à 19h16

 
Plutôt "pas".

Comme un cheveux dans la soupe, mais sans cela ça n'aurait pas été vraiment elle. Il est toujours étonnant d'arriver à croiser au hasard quelqu'un de familier dans ces ruelles bondées. A moins que l'on ne donne au hasard un petit coup de pouce.

La rouquine était là, semblant sortir de la boutique toute proche d'un négociant de métaux.


Voire même pas du tout. Quelques-uns d'entre-nous y travaillent, mais les Frères sont robustes, et leurs certitudes plus encore. avait-elle lancé dans la conversation où elle venait de s'inviter.

Dévisageant un instant la Nelda sans pourtant montrer la défiance des badauds envers une étrangère, elle enchaina .

Salut à vous Penthésilée, vous ne m'en voudrez pas j'espère de marquer une pause. La consécration de votre tenue demande beaucoup d'attention et une minutie d'orfèvre à un tel niveau.

se tournant vers le Tchaë


Salut à toi, Aktarion mon frère, je vois que tu fais la visite d'usage à notre hôte. Voila une aimable attention.

Il n'était pas de coutume en présence d'un étranger de saluer celui-ci avant les Sœurs et Frères présents, l'ingénieure souhaitait montrer un visage différent, pourvu qu' Aktarion ne lui en tienne rigueur.

Nous n'avons pas eu le temps de discuter pendant votre commande. Je me demandais quel était le but de votre séjour parmi nous, hormis trouver quelques artisans chevronnés j'entends.

J'ai moi-même visité la cité de Jypska dernièrement, dans le but d'apprendre. J'ai été surprise du sens de l'hospitalité Nelda, ce fut une succession d'échanges agréables et très enrichissants. Je souhaiterais que vous repartiez d'ici aussi satisfaite.
son ton laisse entendre que cela ne sera peut être pas le cas. Il n'y a pourtant pas d'amertume dans ses paroles, la Fraternité reste la Fraternité, elle même aurait du mal à l'imaginer autrement.


D'un signe de tête elle salue Toufic au travail dans son atelier.




 
Aktarion

Le Vayang 6 Manhur 1511 à 22h19

 
*** Aktarion écoute les paroles de Penthésilée tandis qu'ils reprennent leur route. Il réfléchit aux interrogations de la Nelda, quand soudain, il aperçoit Toufic leur faire signe, tout comme au même instant, Kal'Ash surgit de nul part, comme un diable d'une boîte.

Toufic semble leur adresser quelques mots en nelda. Du moins, c'est ce que croit deviner Aktarion. Sa maîtrise de cette langue est loin d'être parfaite, c'est un euphémisme, et il ne distingue que quelques syllabes, dans lesquelles il devine que Toufic salue Penthésilée.
Il lui fait un signe de la main, puis se tourne vers Kal'Ash qui engage déjà avec Penthésilée. Aktarion lui rend son salut avec un sourire. ***

Salut à toi, Kal'Ash ! Oui, je fais voir quelques coins typiques d'notre ville à notre hôte. Enfin, j'essaie en tout cas d'lui rendre son séjour plus agréable. Mais on n'est pas très aidés par certains, héhé - précise Aktarion en se tournant brièvement vers le cordonnier, qui avait repris son travail plus bas dans la rue.

*** Même si la plupart des frères et soeurs restent méfiants, Aktarion est heureux de constater qu'avec la symbiosie, le naturel paranoïaque des tchaës tend à s'estomper, et que certains peuvent même faire preuve de courtoisie, voire de sympathie envers les étrangers. Bon, certes, ce genre d'accueil n'est pas réservé à n'importe quel étranger, il faut bien faire la part des choses. Manifestement, Penthésilée était connue de Toufic et Kal'Ash.

Après un petit délai de réflexion, Aktarion répondit à la Vigie du Rêve. ***

Eh ben, depuis qu'j'suis tout jeune, c'est qu'on m'a souvent dit qu'j'étais trop naïf, c'est vrai. Mais, que veux-tu, j'suis comme ça. J'arrive pas à voir l'mal partout. Mais c'est aussi pour ça qu'jsuis pas politique, ni diplomate ! J'pourrais pas faire c'genre d'boulot, il faut être trop méfiant vis-à-vis des autres pour pas s'faire bouffer. C'est pour ça qu'j'suis artisan. Il suffit d'être honnête et travailleur pour ça. Il en faut pas plus, et ça m'va bien.

Tu sais, j'sais pas si la Fraternité évolue. Moi, j'l'ai toujours connu comme ça. Et j'suis pas trop au fait des choses extérieures, j'me contente d'faire mon boulot d'rouquin. Donc j'peux pas trop m' rendre compte d'une quelconque évolution en fait. J'suis pas bien placé pour ça, t'es mal tombé,
conclut-il en se grattant la tête.

 
Toufic

Le Sukra 7 Manhur 1511 à 18h23

 
Toufic quitta le pas de sa porte, un bref instant, le temps de poser son rabot qu'il tenait toujours à la main, sur son établi.
Il s'épousseta rapidement des copeaux et de la poussière de bois qui ornaient sa tunique.
Puis ravi de la récréation dans son travail, referma la porte de sa boutique et s'approcha du groupe.

Salut la compagnie ! Alors on fraternise avec l'ennemi ?
Dit-il sur un ton joyeux qui indiquait qu'il n'en pensait pas un mot.

Il était content de retrouver Penthésilée qu'il avait croisé de nombreuses fois. Ils avaient même combattus ensemble lors de la triste affaire du Tarn'kal. Quand à Kal'Ash et Aktarion, ils les avaient toujours bien considérés. Toujours un bon esprit comme lui, ouverts sur les autres. Des tchaës qui démentaient la réputation de paranoïaques de la Fraternité du Désordre.



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Penthésilée

Le Sukra 7 Manhur 1511 à 23h55

 
Penthésilée salue Toufic d'un sourire et d'un geste amical, appuyé d'une réponse directe dans la langue de ses hôtes. Et tant pis pour l'accent :

Héjia, Toufic ! Ca me fait bien plaisir de te croiser dans ces rues, par un beau jour de paix. Il sera dit qu'aujourd'hui, je ne verrai que des gens sympathiques ? Aktarion, et maintenant toi... même si la Fraternité ne change pas tant que cela, je n'ai vraiment pas à me plaindre de mes rencontres !

Louchant sur le grade affiché sur le cuir de l'archer :

Tu es... "commandant" ? Qu'est-ce donc ? A qui commandes-tu ? Est-ce un grade de la Bulle n...

Kalash intervient sur ces entrefaites. La Haut-Rêvante écoute attentivement son commentaire, qu'elle ponctue d'une moue appréciative avant de reprendre le fil :

Oh oui, vous êtes robustes, c'est certain...mais vous êtes surtout réputés pour vos talents d'artisan. Ils sont cependant, comment dire... atténués ? Par votre difficulté à les exporter. Mais après tout, peut-être n'êtes-vous pas désireux de les voir dispersés, ou copiés. Je peux comprendre votre réserve, à défaut de la partager. C'est un peu pour cela que je suis venue, d'ailleurs... pour me rendre compte par moi-même. Mais je m'interroge : à ma connaissance, nulle faction ne vous a jamais spoliés ou dupés ; donc finalement, d'où vous vient cette défiance vis-à-vis de vos "pairs" poussiéreux ?

Tandis que la Grande Humaniste réfléchit à la question, la Vigie dit à son guide d'un air faussement choqué :

Naïf, dis-tu ? Je ne suis pas d'accord.
Les naïfs, ce sont ceux qui pratiquent la politique de l'autruche. La tête dans le sable, pour ne rien voir, ne rien entendre, se couper du monde.
Ils s'imaginent qu'ainsi, le monde les laissera en paix...


Après un blanc, queue déployée, elle ajoute :

Ca, c'est naïf.
C'est même le comble de la naïveté...


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Toufic

Le Dhiwara 8 Manhur 1511 à 18h32

 
Pour répondre à la question de Penthésilée :

Oui, le Général Krondor a eu la faiblesse de me nommer Commandant Artilleur. C'est à dire que je suis à la tête du corps d'artillerie de la Fraternité. C'est un bien un grade de la Bulle Noire, juste en dessous de celui du Général.
Si au siège de Korsyne et de Zarlif, je n'étais que lieutenant, à celui d'Arameth, j'étais déjà commandant. Je portais déjà ces insignes.

Je fais donc partie de la Bulle Noire, mais pas seulement. Je fais aussi partie de la Bulle Rouge en tant artisan archer. Quand la Fraternité n'a pas besoin de mes talents d'archer et de mon corps d'artillerie, alors je m'occupe en travaillant le bois. J'ai déjà pas mal de créations à mon catalogue, à part l'arc de l'esprit tranquille, arc fabuleux, mais qui demande une grande maitrise pour sa confection.
Mais je ne désespère pas y arriver un jour. Il faut juste du temps et de la pratique.

Le travail du bois est, il est vrai, un peu délaissé dans notre Fraternité, on lui préfère la création de nos armes technologiques, fleuron de notre faction. Mais j'aime bien travailler le bois, c'est un matériau noble, presque vivant. Et puis un tir à l'arc, cela fait tout même moins de bruit que le tir d'une de nos armes à poudre ! Ha ha ha.

Si l'on veut rester discret dans un milieu hostile, c'est préférable.


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Kal'Ash

Le Vayang 13 Manhur 1511 à 19h21

 
Non heureusement, si une faction avait officiellement ce genre de politique à l'égard de la fraternité, et que l'ensemble de la poussière le savait nous courrions au bord du conflit. Ceci étant nous ne craignons pas particulièrement ce genre de théorie, aucune faction ne se risquerait à toucher à cet équilibre fragile.
Par contre les initiatives personnelles n'engageraient pas l'ensemble d'une faction, et là est le danger.


La méfiance est une habitude, un caractère culturel, acquit. Je ne dis pas que c'est forcément une bonne chose, c'est juste comme ça.
Scientifiquement parlant l'évolution met en avant les spécificités nécessaires à la survie, la méfiance Fraternelle répond à un besoin vital.


A l'entendre, la jeune rouquine pourrait discourir des heures durant, mais tous les sujets ne peuvent être traités commodément en pleine rue. Elle laisse la parole à ses Frères pendant un long moment, avant de prendre finalement congé sur un prétexte de courtoisie.

Je vais vous laisser continuer votre visite, le travail m'attend.

Mes Frères, à la revoyure.

Penthésilée, vous n'oublierez pas de venir retirer votre équipement. A bientôt.


Elle se fond rapidement dans la foule grouillante pour disparaitre à un coin de rue.




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