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Le Vayang 29 Astawir 1511 à 22h26
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| Icarus III
Le Frère Arian Icarus était l'un de ces Tchaës rêveur en quête de découvertes. L'histoire telle qu'on la raconte aujourd'hui veut qu'au terme d'une vie passée à échafauder les plans d'une machine volante, celui-ci prit son envol vers les cieux pour ne plus jamais retoucher terre.
C'est surement en l'honneur de ce patron méconnu que cette invention porte son nom.
La version finale de l'Icarus, la troisième donc, a vu se transformer l'ébauche de ballon dirigeable en un étonnant véhicule multi-voies.
La nacelle a été remplacée par la coque d'un modeste bateau de pèche, scandaleusement modifiée et emportant une chambre de compression à l'avant. L'astucieux engin semble conçut pour pouvoir naviguer de façon autonome et décoller lentement par l'action de l'ingénieur sur le ballon solidement arnaché à l'ensemble.
La cabine de pilotage déplacée de la proue occupée par la motrice vers le milieu offre une position centrale confortable aussi bien pour le vol que pour la navigation. La mécanique occupant une place très importante, il n'a pas été prévu de pièce pour l'équipage à proprement parlé. Les ingénieurs de bord, une équipe de trois personnes au maximum, doivent se satisfaire de paillasses à même le sol dans une salle des machines située directement en dessous du pont, parmi le bourdonnement permanent des pistons, roues et autres vilebrequins.
En l'absence de mât et de place nécessaire au déploiement d'une voilure, le déplacement est assuré par une hélice dite "universelle". De rendement mécanique médiocre, elle a l'avantage d'être profilée pour propulser le navire aussi bien dans l'eau que dans les airs.
L'Icarus est conçu comme un navire d'exploration, sa vitesse est réduite mais sa taille et sa masse -ainsi que son ingénieux gouvernail jumeau- suppose une manœuvrabilité plus importante qu'un imposant vaisseau Nemen. Le renflement important de sa coque en dessous du niveau de flottaison l'empêche de voguer trop près des rivages, il est ainsi pourvu de bras d'amarrages pouvant accueillir un petit canot à bâbord.
Bien que la machine n'ai été en aucune manière imaginée pour mener bataille, sa conceptrice demeure lucide sur les innombrables dangers inhérents à l'exploration de Syfaria.
Ainsi deux ripostières -sortes de cabines exigües accessibles par une trappe et pourvues de couleuvrines mobiles jumelées- ont été rajoutées en arrière de la proue, ainsi qu'un canon en sabord sur chaque flanc.
Enfin le poste d'observation au sommet du ballon est accessible par l'échelle de corde, il contient également les instruments nécessaires à la surveillance de la pression interne de la voilure. Quand aux denrées nécessaires à tout expédition, elles sont stockées dans le garde-manger à la poupe.
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