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Le Dhiwara 17 Astawir 1511 à 21h46
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Une fumée bleu s'échappait en épaisses volutes dans le coin de l'atelier. Une machine de bois et de métal, bardée de multiples pierres, tubes de verres multicolores et autres matières incongrues semblait en être l'origine. Perdu à son pied, comme entouré par la machine immense, les trois longues tresses de Guilo dépassaient à peine de la fumée. Les pensées de l'alchimancien s'élevaient en autant de volutes mal organisées.
***
Manque plus grand chose....ch'ui sûr cette fois qu'ça va marcher....Ah si mon père était là...s'il voyait ça...Enfin....ce grand oeuvre....après tout ce temps....
***
En deux petits bonds, la petite boule grise s'était approchée. Guilo sentit un chatouillement dans sa pensée, comme si quelque chose cherchait à y entrer...
***
Nganga dit : .
....toc toc...
Faudra que je pense à tailler le saule-chanteur...tiens, l'autre mou (ou peut-être moue) qu'j'ai vu l'aut' soir...elle vient souvent ici...c'bizarre quand même...on dirait qu'elle veut me parler...bon, faut pas qu'jrate maint'nant...une goutte de levohydrite et pas une de plus...
Nganga dit :
.....TOC TOC TOC....
*** Guilo Muganga eut soudain la sensation que quelqu'un frappait à la porte de son esprit, et qu'il ouvrait en grand pour accueillir l'inconnu. Un flot soudain de pensées l'envahit, l'emportait sous de multiples marées venant de presque tous les coins de l'horizon, il se sentit brutalement emporté par cet océan d'idées, de sentiments et d'expressions...la fiole qu'il tenait dans la main et dont il tentait de retenir le flux se déversa en entier dans l'entonnoir qui menait à la machine, provoquant un ensemble de glougloutements, de bruits de poulies, de tractions qui finirent en un énorme crac qui vit s'effondrer planche après planche l'immense machine... ***
Nooooooooooooooooooooooooooon...pas maintenant................
*** Puis observant avec dépit son grand oeuvre qui venait de s'écrouler... ***
Bon, ben si je veux pas rester sans le sou, me reste plus qu'à aller postuler pour aller exercer mes talents de rouge alchimiste auprès de la médecin noiraude en chef', et remettre encore une fois ce projet à plus tard, Bon, faut d'abord que j'retrouve mon grade d'arpète alchimiste au sein de la rouge, à force de trimer sur c'te machine, j'ai un peu négligé ma tâche, moi...
Nganga dit :Salutations amicales ! moi c'est Nganga...et grâce à moi, toutes les pensées que tu viens d'émettre ont été transmises à travers le consensus à tous tes frères ! Comment on dit quand on est poli ?
HEIN, QUOI ???? COMM..ENT...QUE...QUOI ???
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Le Vayang 22 Astawir 1511 à 20h23
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| Il y eu ensuite quelques mots de bienvenue de Toufic et un grognement de Da'Regh. Puis quelques conseils avisés d'Aedrenith ponctués de mises en garde de son mou que Guillo se garderait bien de respecter tant le contact télépathique avec la médecin chef lui avait paru bien augurer du futur. Il serait toujours temps de trouver les vices cachés de la Tchaë, pour le moment elle lui semblait plus abordable que son mou facétieux....Il passerait la voir à l'occasion, même s'il ignorait où elle se trouvait habituellement. Ayant tapé plusieurs fois à la porte du dispensaire noir, espérant la croiser, il se demandait si elle ouvrait la porte aux inconnus...Et puis, elle lui permettrait probablement de combler ses lacunes en potions curatives, lui qui s'était avant tout consacré aux recettes curieuses et à la conception de machines mêlant les techniques alchimiques, la mécanique et la distillerie, avec une pointe de magie essentialis....mais passons, ce n'était pas l'essentiel pour le moment...et puis il faudrait probablement aussi suivre un jour les conseils avisés de Toufic et d'Aktarion, construire son atelier dans un coin plus isolé, et en dur...
Guillo Muganga « M'sieur l'régisseur ? M'sieur le régisseur ? Vous êtes où ? On peut s'voir un de ces quat' ? »
Guillo commençait doucement à se repérer dans la masse des pensées, comme un aveugle qui apprenait à se diriger au sein d'une foule bruyante où tout le monde parle en même temps. Il n'était souvent pas certain que son interlocuteur l'entendait, et avait quelque surprises à chaque fois qu'on lui répondait !
le régisseur de la ressource : « Salut mon frère,
'Xcuse moi j'étais un peu absorbé et j'ai pas perçu tout de suite ta pensée.
Heuu oui on peut se rencontrer, dis moi où et on va faire au mieux .. sans traîner cette fois
»
Guillo Muganga « ben, en fait, j'suis un gars sérieux, alors du coup, vous m'trouverez dans mon atelier, 'fin, on peut dire que j'vous attends là-bas...et pi, ça y est, j'ai plus d'sou pour m'acheter une choppe, donc on peut dire que j'suis prêt à bosser...
J'ai racheté un alambic et un mortier, vu qui z'étaient cassé dans l'explosion d'ma machine (mais j'vous assure, ça m'arrive pas si souvent d'faire exploser des machines, enfin, disons de moins en moins souvent !). bon, j'cause, j'cause ('fin, j'veux dire, j'pense, j'pense), mais ça sera plus simple de vive voix, vu qu'suis pas encore très habitué à la symbiose, et qu'ça m'fait un peu mal à la tête.... »
*** à peinte avait-il terminé sa phrase qu'il vit le régisseur arriver d'un pas décidé...c'était pratique, tout de même la symbiose ! ***
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Le Dhiwara 24 Astawir 1511 à 00h20
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| *** Guillo fit entrer Jeaneudon, lui annonçant d'un air gêné : ***
« Euh...j'suis désolé m'sieur l'régisseur, si j'avais su qu'vous arriviez si vite j'aurai rangé un peu tout ça ! »
Dans un coin s’amoncelaient les débris d'une machine imposante. Peu de meubles étaient encore debout, en dehors d'un établi aligné contre le mur qui faisait face à la machine - du moins ce qu'il en restait - et un vieux secrétaire finement ouvragé un peu abîmé. Son style n'était pas habituel pour un meuble Tchaë, et il aurait sans doute pu appartenir à un érudit de la bulle bleue, mais détonnait un peu dans cet atelier de prolo mal agencé....Guilo disparut dans une sorte de remise à côté, et revint avec un tabouret :
« Tenez, vous serez mal assis, mais ça fait trop rien, entre prolo on est habitué ! euh....enfin...c'est sûr qu'c'est pas en rapport avec vot' rang...m'enfin...bon ! si on parlait un peu des alchimistes symbiosés ? »
*** Il cacha son air gêné et attendit la réponse de son interlocuteur ***
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Le Luang 25 Astawir 1511 à 20h46
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| Guilo répondit, sans se départir de son petit air gêné, auquel se mêlaient parfois une pointe d'ironie bien vite réprimée.
« Ben, c't'a dire, c'pas vraiment un atelier vrai de vrai, mais disons qu'c'est là qu'je bosse...J'dois dire qu'j'ai jamais vraiment songé à trouver aut' chose que c'te bicoque...Cpas bien grand ni bien éclairé, mais j'm'y suis habitué...
En fait, j'dois dire qu'depuis qu'j'suis symbiosé, ça m'a un peu ouvert les écoutilles, vu qu'maintenant j'ai accès à tout un tas de pensées...et qu'ça mdirait bien d'trouver un endroit un peu plus productif qu'ici, un peu plus grand aussi...
»
En disant cela il regardait l'ombre de la machine qui avait envahi l'atelier au point que même détruite elle semblait faire partie de sa structure, puis jeta un oeil sur la charpente qui avait habilement été ouverte le long du poteau central pour laisser passer un gros tuyau d'évacuation de la fumée produite. Il reprit : « Disons qu'si j'obtiens l'accès au dispensaire de la noire, j'aurai pas vraiment besoin d'aut' chose, mais j'attends une réponse de la chabine..charbine...enfin la doc en chef...
bon, j' pensais pas un jour qu'vous vous intéresseriez à un gars comme moi qui a plein de projets, mais qui produit pas des masses...vous avez p'têt ben une idée de ce que j'pourrai faire pour faire avancer la rouge ? » | |
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Le Matal 26 Astawir 1511 à 15h08
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| Guillo se mordit la lèvre...il en avait trop dit, et ne s'était pas assez méfié...encore un trait de caractère qui lui venait de sa mère et qu'il n'avait pas réussi à réfréner, malgré toutes les années passées à Farnya...Il bredouilla :
« Ben, en fait, pas grand chose, c't'à dire...j'm'étais mis dans l'idée de d'mander, enfin... »
Fricoter avec la noire, c'était pas forcément bien accepté, même en ces temps troublés où le bi-chromatisme avait ébranlé légèrement les murs qui séparaient les bulles. Faire son temps de service, ça, d'accord, et puis on y était contraint par les lois des frères...il s'agissait d'éviter que le général vienne en personne vous attraper par la ceinture pour vous incorporer à coups de taloches...Non point que quiconque ne l'ait un jour vu faire pareille chose....Mais l'image était cependant si présente à l'esprit des jeunes Tchaë, que pas un ne s'avisait de vouloir la vérifier... Guillo décida de cacher l'essentiel des raisons qui l'incitaient à demander une entrevue à Aedrenith. Il se décida à jouer sur la corde corporatiste, qui lui avait tant servi dans le passé pour se sortir de situations dans laquelle son impétuosité et son goût des entreprises risquées l'avaient placées sans qu'il n'y prenne trop garde.
« Ben, en fait, comme la dame était arpète alchimiste et symbiosé, j'm'étais dit qu'elle pourrait m'introduire auprès des autres symbiosés du syndicat...c't'à dire qu'j'connais surtout le maître Gaë Enoleon, mais j'me suis jamais trop entendu avec c'te ronch'...enfin, cet estimé frère, et il s'méfie trop de moi pour m'indiquer les symbiosés qui pourraient m'aider, ou pour me confier des ressources pour mon alambic... »
Puis opérant un revirement, rattrapé par son caractère, il ajouta en chuchotant sur le ton de la confidence :
« En fait, je pensais qu'en commençant à bosser avec elle, j'rattraperais mes lacunes en potions de soin, en utilisant leurs
ressources sans écorner trop l'image du syndicat ni ses réserves....Pi' elle à l'air sympa, aussi.... »
HRP : je me suis permis d'inventer un maître alchimiste non symbiosé, mais je peux supprimer ce passage s'il est de trop....j'essaie de rester dans le ton du BG, n'hésitez pas à me recadrer si je me plante, je modifierai les passages concernés.... | |
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Le Julung 28 Astawir 1511 à 23h08
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| Guillo était ravi de voir que le régisseur, qui lui paraissait de prime abord froid et austère, partageait bon nombre de ses impressions et sentiments. Il se dit que la tenue négligée de l'homme à la barbichette traduisait sans doute bien davantage qu'on ne pouvait le percevoir à la première impression ; peut-être un rempart pour éviter les contacts superficiels, ainsi qu'une preuve de l'intérêt de l'homme pour la magie et la production bien plus que pour l'apparence des choses : d'ailleurs, ses manches étaient bien celles d'un prolo qui ne glosait pas des heures sur l'ouvrage mais agissait ! Il se surprit à éprouver une profonde sympathie pour le petit homme, bien que ne le connaissant très peu. Sans doute un autre effet de la symbiose...Il hocha la tête d'un air entendu aux paroles prononcées, sans les reprendre davantage. Le message était passé, et il n'était point utile de s'étendre au delà. Il répondit simplement à la dernière question.
« Malheureusement pas encore...je n'sais pô si c'est moi qu'ai pas trouvé son adresse mentale ou si la d'moizelle est trop occupée pour répondre »
*** Nganga, sans doute outrée de la façon dont on avait pu conseiller de la cacher, voulut rappeler son importance : ***
Nganga dit :Je peux vous affirmer avec la plus grande certitude que toutes les pensées -devrais-je préciser simplement celles qui ont été ouvertement et intelligiblement exprimées - ont été transmises à la dame, j'en suis témoin, et les évènements semblent davantage plaider po.... *** Les pensées semblèrent venir de plus loin *** « ...ur une préoccupation plus importante que les petites pensées insignifiantes de ce cher Guillo, et... » *** PLOP ***
*** Guillo, testant les conseils du régisseur, avait rangé sa moue dans une des grandes poches de son gilet, jusqu'à ce qu'elle se téléporte au loin dans un PLOP traduisant mal sa vexation. Guillo se justifia dans un sourire narquois : ***
« Pratique, c'est trucs là, mais parfois ils cauz' comme des frangins d'la bleue ! » *** changeant de sujet : *** « bon, j'vous promets de vous mettre au courant des avancements, pi j'va essayer d'faire le tour des besoins en potions, et des prolos symbiosés qui font partie du syndicat...Vous voyez aut'chose à m'confier ? »
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Le Vayang 29 Astawir 1511 à 19h30
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| Guillo acquiesça à l'évocation de la quantité de travail à la rouge, puis prit un air intéressé lorsque le régisseur aborda l'éventualité de bénéfices, lui dont les expériences n'avaient jamais recherché cet objectif tant elles étaient éloignées de toute possibilité de commercialisation immédiate. Sa moue s'était téléportée sur son épaule, mais resta sagement cois pour éviter de subir le même sort que précédemment.
*** Secouant ses cheveux verts ébouriffés, Guillo conclut : ***
« Ben, si j'vois aut'chose, j'vous contacte par pensée ! j'commence à piger l'truc ! Pi un aut' jour, j'espère ben qu'on fêt'ra mes premières productions en tant qu'symbiosé autour d'un verre de rouge ! »
*** Il attrapa une casquette plate, qui ne put contenir que quelques cheveux dans la masse, et portant un index à ce vieux couvre-chef, il salua aussi respectueusement et fraternellement qu'il put, puis se dirigea vers la porte, ayant dans l'idée de rejoindre le dispensaire de la noire. Il trouverait bien le moyen de rencontrer la médecin chef des armées, autour d'un verre si elle daignait bien abandonner son ouvrage pour quelques instants,... *** | |
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