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Sujet lancé par Kabumi Nius
Le 17-03-1511 à 10h02
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Posté par Kabumi Nius,
Le 09-09-1511 à 20h22
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Kabumi Nius

Le Julung 17 Marigar 1511 à 10h02

 
Kabumi arriva devant les quartiers noirs qu'il avait tant cherché. Un peu mécontent de s'être fait balader dans toute la cité par les indications hasardeuses des habitants qui semblaient ne pas être vraiment au courant des installations noires. Et Kabumi compris pourquoi en les voyant. Le complexe noir était un ensemble de quelques entrepôts de briques simples ou de bois, que rien ne différenciaient des entrepôts destinés aux marchand, à part quelques emblèmes peints tristement sur les murs, encore fallait-il les reconnaitre. Triste, c'est le mot qui définissait le mieux l'ensemble de bâtiments, et quand il demanda le bureau du général à un caporal qui était en faction avec deux autres soldats à l'entrée d'un grand hangar qui devait servir au stockage, c'est aussi le mot triste qui vint à l'esprit de Kabumi, quand le soldat lui répondit. Il y avait comme une fierté, une assurance, qui semblait avoir disparut chez les noirauds, comme s'ils n'avaient plus la flamme de la combativité. Le constat était amer, de voir que ses sentiments semblaient partagés chez les soldats, Kabumi aurait aimé croire qu'ils avaient gardé la foi en des jours meilleurs.
Kabumi arriva devant la bâtisse plus toute jeune surmonté d'un étage qu'on lui avait indiqué. Il se présenta au garde et leur dit qu'il devait discuter avec le général, que celui-ci l'attendait depuis quelques jours. Les soldats du quartier général, cachant mieux leur désarroi que les hommes en faction, le firent patienter dans le hall, de ce qui devait être un ancien hôtel particulier. Le hall donnait sur trois portes au rez-de-chaussée, que des soldats et des officiers passaient régulièrement, et sur un simple escalier de bois qu'un soldat avait grimpé pour avertir le général. Il n'y avait plus qu'à attendre, et comme Kabumi avait légèrement irrité Krondor quelques jours auparavant, il avait peur que ce dernier le fasse longtemps patienter et lui réserve un accueil froid.


*** Kabumi Nihili Nius ***

 
Krondor

Le Vayang 18 Marigar 1511 à 15h57

 
Contrairement à ses attentes, le planton fit entrer Kabumi Nius seulement quelques minutes après son arrivée. Dans le bureau de réception du Général, quelques braises rougoyaient dans l'âtre, et provoquaient la seule lumière d'une antichambre obscure.

Le Général était assis à son fauteuil, pensif, devant un échiquier vide. Il se leva quand l'ancien émdecin entra, lui désigna le siège où s'asseoir, puis prit la parole d'un ton neutre.


Civil Kabumi Nuis. Je me suis permis de ne pas faire suite à votre pensée consensuelle. Non que je n'apprécie pas les étalages d'arguments en public -car j'ai prends un plaisir particulier à les mater, mais cette affaire sera réglée plus rapidement en face-à-face.

Alors...

Que voulez-vous exactement par ces accusations ? J'entends : que souhaitez-vous obtenir ? Des excuses, votre ancien poste ?


Il allait de soi qu'une telle question dans la bouche d'un tchaë aussi autoritaire et implacable que le Général Krondor était un piège rhétorique. Il se mit à observer son interlocuteur avec attention, sans ciller.

 
Kabumi Nius

Le Vayang 18 Marigar 1511 à 23h08

 
Général répondit Kabumi en esquissant un semblant de salut militaire.
La pénombre ajoutait à l’ambiance de la pièce un côté inquiétant, le personnage devant lequel Kabumi se retrouvait était toujours impressionnant et avait gardé son aura de puissance mélangé d’autorité qui émanait de sa personne. Les lueurs des braises jouant sur le visage du général lui donnaient un air menaçant. Kabumi s’y était préparé mais malgré tout il n’en menait pas large, tout était beaucoup plus facile sur le consensus, seul le petit trait d’humour de son interlocuteur put lui arracher un rire nerveux, même s’il n’était surement destiné qu’à lui rappeler qui était en position de force. Mais il devait parler il avait une chance inespérée, lui vagabond il y a encore quelques jours, était reçu dans le bureau de Krondor. Tout en essayant d’éviter le regard perçant du général, il ne put lui répondre qu’après une brève hésitation mais d’une voix assurée.


Mon ancien poste…, non général, si je désirerai effectivement reprendre mon travail de soigneur, je ne me présenterai à vous pour faire cette requête de me réintégrer à mon rang de docteur des armées, que lorsque je m’en jugerai complétement apte. Car présentement, à part une bonne partie de mes connaissances, j’ai semble-t-il tout perdu, ma famille, mes biens, mon savoir-faire, mes pouvoirs.

Entendons-nous bien général, j’ai lancé deux accusations contre vous. La première pour la façon dont vous avez géré l’ultimatum d’Oriandre, pour le fait que vous n’êtes pas allé à la rencontre de votre adversaire, ce roi vortex, que vous n’avez donc pas pris part à d’éventuelles négociations. Et si je vous en veux, en effet, d’avoir abandonné Oriandre, même si je sais que vous en êtes surement un des premier touché, que vous l’avez fait pour le bien de la Fraternité, que ceci était une décision de notre roi, on ne m’empêchera pas l’idée qu’en échange d’une victoire si facile pour ce vortex, il aurait être négocier que les créatures sous ses ordres n’attaque désormais plus les poussièreux. Je veux dire qu’on leur a facilité la vie, qu’il fasse de même c’est la moindre des choses, qu’on puisse enfin se balader sans craindre les attaques de ces pillards !


Une pause.

Mais enfin ceci est plus un débat, qu’une accusation, et que je mène en tant que symbiosé, en essayant de mettre mes talents au service de notre nation.
La deuxième accusation, est plus personnelle. Je me suis réveillé, il y a deux ou trois mois, en pleine forêt, avec la pire migraine qui m’est été donné de supporter, nu comme un ver, ou presque, sans pouvoir me rappeler de mes formules, sans pouvoir me rappeler d’autre choses que j’étais Kabumi Nius, docteur des armées. Et c’est comme ça qu’en tentant de retrouver la civilisation, que j’ai appris que j’avais dormi environ deux ans. C’est un peu long vous en conviendrez. Pourtant, je n’avais pas de raison de dormir si longtemps,…même si en fait je ne pense pas que j’ai vraiment dormis tout ce temps, je devais surement me nourrir…, je n’avais pas de raisons professionnelles à déserter, ni personnelles, j’aimais mon boulot, je vivais une vie plutôt peinarde. Et puis je ne suis pas fou, ou alors on m’aurait déjà fait enfermer dans un asile,…à moins que tout le monde soit fou dans ce pays.
Enfin excusez ce monologue j’ai tendance à ne plus m’arrêter, en même temps, si pendant deux ans mes seuls interlocuteurs étaient des arbres, et j’en ai peur, on peut comprendre que j’ai maintenant tendance à être volubile.

N’empêche que j’ai quasiment tout perdu, même ma dignité, et ça sans que j’en trouve une explication logique. Alors je me suis demander si ça ne serait pas vous, qui d’une manière ou d’une autre, m’aurait rendu ainsi. Et même si ce n’est pas vous, il y en a pas mal apparemment qui ont aussi disparut, alors vous devez forcément vous être posé la question: où sont-ils ? Que leur est-il arrivé ? Autant de déserteurs chez les symbiosés, sans que personne ne sache où ils sont, c’est louche non ?


A ce moment précis, une seule chose était sure, c’est qu’après ce monologue continu d’environ cinq minutes, accompagné des mimiques de Kabumi qui avait su se mettre finalement à l'aise, n’importe quelle oreille normale aurait sifflée de douleur. Heureusement pour le général, que les siennes étaient habituées aux détonations des mousquets.


*** Kabumi Nihili Nius ***

 
Krondor

Le Vayang 1 Astawir 1511 à 18h53

 
Le Général restait debout en écoutant l'ancien médecin. Quand celui-ci eut fini, il contourna son bureau pour se rendre à une autre partie de la pièce, où se trouvait une bibliothèque. Il saisit un livre qui se trouvait là, le rapporta à son bureau puis se rassit à son fauteuil. Le tout, sans regarder son interlocuteur. Après ce moment silencieux, il répondit en articulant chacun de ses mots comme une mécanique bien huilée.

Et en quoi, Civil Kabumi Nius, j'aurais pu être responsable de votre disparition de notre monde ? Sans même aborder la question du comment je l'aurais fait, je me demande avant tout pourquoi vous me visez moi, particulièrement, plutôt que votre marchand de poisson ou n'importe qui qui aurait été plus proche de vous que moi ?

Le Général approcha subrepticement son visage.

Aviez-vous quelque chose à vous reprocher à ce moment-là par rapport à la Bulle ?

Il ouvrit l'ouvrage, qui était sobrement intitulé Inventaire d'Oriandre.

Concernant Oriandre, je n'ai pas à vous répondre. M'expliquer serait insulter la mémoire de ceux qui sont morts ce jour-là. Me justifier, simplement hors de propos. Continuer de parler de cela serait juste tester ma patience, et je vous le déconseille...

Son expression semblait plus dure que le roc.

 
Kabumi Nius

Le Vayang 1 Astawir 1511 à 21h41

 
Kabumi décida d'ignorer les menaces du général, et de se concentrer pour ne pas déglutir devant lui, mais il ne put s'empêcher de les graver dans sa mémoire: Ne pas titiller de trop le général, surtout si tu te trouves à proximité de lui, à plus forte raison en face.

Oui j'ai quelque chose à reprocher à la bulle noire. Je sais bien que je n'étais qu'un soldat parmi d'autre mais j'aurais aimé que l'on me recherche. On nous enseigne dès notre enfance que nous sommes tous frères et sœurs dans le Désordre. Et c'est encore plus vrai chez les noirs, qui combattent côte à côte, risquent leurs vies et parfois la perdent, ensemble. La seule motivation du soldat, ce n'est pas la paye ou l'aventure, mais c'est le fait de savoir que son boulot, sa vie qu'il met en jeu lors de toutes ses missions, c'est pour ses frères et ses sœurs qu'il le fait, pour les protéger des dangers qui les guettent. Et la seule chose qu'il le rassure quand il doit combattre, c'est de savoir que ses frères d'armes, seront prêt à tout entreprendre pour qu'il rentre chez lui, s'il est blessé, capturé, ou dans d'autres mauvaise posture. Il sait qu'il peut compter sur ses camarades, et qu'il n'est jamais seul dans ces situations où tout peut sembler désespéré.


Les yeux humides, Kabumi marque une pause, puis continue:

Moi, on m'a abandonné général! On m'a laissé derrière.
J'ai effectivement suspecté mon marchand de poisson, entre autre, mais à force d'y réfléchir j'ai trouvé qu'il y avait peu de chances qu'il ait les moyens de me droguer ou de m'ensorceler pendant aussi longtemps.

Je n'ai pas tout oublié de mes anciens domaines de connaissances et j'ai pris le temps de vérifier à la bibliothèque d'Ykhena, il y a aucun sortilège, aucune plante ou préparation alchimique qui peuvent expliquer mon état pendant ces deux ans, à part une potion d'oubli, dont la réalisation autant que les ingrédients rares, la mettent hors de portée de tout alchimiste qui ne soit pas exceptionnel. Donc j'ai pu mettre une croix sur mon marchand de poisson, ainsi qu'une bonne partie des gens que je connaissais pour les suspects.
Vous faites parti, général, des quelques personnes qui à ma connaissance, peuvent se permettre financièrement d'acquérir ce genre de potion ou de trouver un moyen non-répertorié d'arriver au même résultat.
J'avoue que je ne sais pas comment vous auriez procédé, n'y même qu'elle aurait été exactement votre motivation, mais comme vous étiez un de mes supérieurs à l'époque, et que votre attitude désinvolte par rapport à ma disparition ou ma désertion possible m'a particulièrement intrigué, je vous ai mis en tête de ma liste de suspect, juste en dessous du S'sarkh, des Nemens et des Equilibriens.
Mais apparemment, je viens de comprendre que un ou deux soldats de moins qui disparaissent par jour, vous ça ne vous fait rien. Ça rentre dans votre quota de déserteurs et de traitres à l'année?


*** Kabumi Nihili Nius ***

 
Krondor

Le Dhiwara 3 Astawir 1511 à 22h41

 
Il fallait que ça arrive. Le Général perdit son sang-froid. Il abattit son poing sur la table, d'une force telle qu'il en fendit le bois. Tout ce qui se trouvait dessus vola dans les airs, puis retomba dans un fracas. Le garde de faction passa la tête par la porte entrouverte, puis la retira avec hâte. Des bruits de pas précipités s'éloignèrent dans le couloir.

ÇA NE ME FAIT RIEN ?

La rage avait visiblement saisie le chef des armées. D'un geste violent, il fit voler le livre qu'il tenait jusque devant Kabumi. Il était ouvert à la page des disparus.

Je perds des hommes à chaque lune, de bons soldats, en qui je place ma confiance.

Des hommes qui escortent un convoi, sortent de la ville juste pour quelques heures ...

Et qui ne reviennent PAS !


Il saisit le plateau du bureau à bras-le-corps et le balança derrière lui pour s'approcher de l'ancien médecin et le saisir par le col. Il mesura tout à coup deux pieds de plus.

Ils se font DEVORER vivants dehors. Et c'est nous qui devons annoncer ça aux familles ! Et vous pensez que ça ne me fait RIEN ?

Il sembla se rendre compte que l'autre était en train d’étouffer. Il le lâcha brutalement pour gagner la fenêtre en grommelant.

Vous êtes fou, Civil. C'est pour ça que je ne vous ai pas encore fait abattre... Votre lubie, de m'accuser d'empoisonnement, et de venir le faire devant moi, est la preuve en soi de votre aliénation...

Vous feriez mieux de vous faire oublier, avant que je ne change d'avis !


 
Kabumi Nius

Le Luang 4 Astawir 1511 à 15h02

 
Les larmes roulèrent sur les joues de Kabumi, qui, à genoux sur le plancher, essayait de reprendre son souffle. La colère et la frustration l'envahirent doucement, face à l'échec de la discussion, de sa quête de vérité, et cela par sa faute.
Il se remit debout difficilement, puis arrivant devant la porte, il se permit néanmoins d'ajouter:


Fou je l'ai certainement été pendant deux ans, aujourd'hui je suis encore confus, mais je ne délire pas quand je dis que des symbiosés disparaissent sans une trace. Les soldats dont vous parlez, eux sont morts au champ d'honneur, leurs familles le savent et peuvent avec de la chance se recueillir sur leurs tombes. Ceux dont je parle, leurs familles restent dans l'ignorance, car si tout porte à croire qu'ils sont morts, il semble difficile que cela soit possible pour des symbiosés.
J'aurais mes réponses général, car je redoute que tout ceci soit une menace bien réelle pour nous.

Mais maintenant je sais au moins que ce n'est pas vous qui êtes à l'origine de mon malheur. Vous vous m'auriez simplement tué. N'empêche que je n'oublierai pas ce que vous n'avez pas fait pour moi général.


Puis il sortit de la pièce.

*** Kabumi Nihili Nius ***

 
Krondor

Le Vayang 8 Astawir 1511 à 13h49

 
Le calme apparent qu'avait repris le Général cachait sa houle intérieure.

Fou, pas fou, nous manquons toujours de médecins, Civil.

L'avait-il entendu ? Peu importait. Les Corps manquaient et manqueraient encore de symbiosés compétents. Il fulminait, tant ce qu'avait soulevé Kabumi Nius habitait le Général depuis longtemps. Tant, plus le temps passait, plus il était convaincu que la symbiose provoquait des maux qui transformaient ses hommes. Et toutes les recherches qu'il avait menées à ce sujet aboutissait aux mêmes conclusions. Mais cela, il ne pouvait pas s'y résoudre, pas même le verbaliser. Non, il ne pouvait pas.

Il rangea le
Registre d'Oriandre à sa place, dans la bibliothèque. Quand il quitta la pièce, les dernières braises s'étaient consumées.

 
Kabumi Nius

Le Julung 28 Julantir 1511 à 23h58

 
***
La lourde porte en bois renforcée de nombreuses plaques d'acier lui faisait face. Les étroites fenêtres ouvertes laisser voir les soldats de garde. Immobile, Kabumi Nius détaillait le bâtiment qu'il avait si soigneusement évité au cours des derniers mois. Le souvenir douloureux que lui avait laissé sa confrontation avec le général le hantait. La honte le démangeait.

A cette époque, aveuglé par la haine, la peine, le désespoir, il ne désirait qu'une chose, trouver un coupable, sur qui assouvir son désir de vengeance, et libérer le poids de tout ce temps perdu, de tous ces malheurs causés.

La paix était revenue en parti, sans qu'il est besoin de mener sa quête plus avant, vers ce qui serait devenu sa propre fin, définitive cette fois. Mais il restait toujours ces questions sans réponses qui le titillaient.

Kabumi, avait connu la misère des villes, connu le véritable visage de la musardise ainsi que celui de Farnya. Aujourd'hui, il était redevenu fort, compétent, et il se sentait plus que prêt. Seul la peur que l'entrevue inévitable avec le général le retenait encore d'entrer.
***

Par Korany! Ce que je vais faire est quand même bien osé, je l'ai presque insulté il y a quatre mois, j'ai critiqué sa gestion de la noire, j'ai remis en cause son honneur et je reviens comme ça lui demandé de me réintégrer dans mes fonctions.

...

Ouais c'est culotté, après tout je suis musard, je peux me le permettre. C'est pas comme si j'avais encore quelque chose à perdre, même de l'honneur, devant lui.

***
Kabumi entre enfin, et demande une entrevue avec le général au secrétariat, au nom du médecin Nius. Il connaissait le chemin pour arriver directement dans le bureau particulier du général, mais il n'avait pas vraiment envie de mourir à cause d'un malentendu pour ne pas s'être fait annoncé en bonne forme devant un général qui pouvait avoir des réflexes assez dangereux.
***


*** Kabumi Nihili Nius ***

 
Krondor

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 17h34

 
Le soldat de faction le toisa sans vraiment soutenir son regard, puis disparut par un vestibule sans rien dire.

Il réapparut quelques instants plus tard, l'invitant à suivre la voie qui menait aux quartiers privés du Général. Même antichambre, mêmes tapisseries, qui semblaient ne rien avoir à faire à cet endroit, tellement leurs motifs rompaient avec l'austérité des insignes de la Noire.

Même porte, qui s'ouvrait toujours en grinçant.

Krondor accueillit le musard en lui désignant le fauteuil face à lui, devant lequel siégeait une pipe neuve et du tabac frais. Des volutes de fumée s'échappaient de la bouffarde en ivoire du chef des armées, laquelle contrastait avec la noirceur de ses atours.


Civil Kabumi. Quel bon vent vous amène ? On s'ennuie du service ?

 
Kabumi Nius

Le Merakih 7 Saptawarar 1511 à 11h10

 
***
L'odeur du tabac qui parvenait jusqu'à Kabumi le détendait. Il faut dire qu'il n'était pas en confiance face à l'homme qui avait, selon lui, bien failli le tuer quelques mois plus tôt.
***


Il semblerai en effet qu'un vent de renouveau m'amène. Je me demandais si vous ne recherchiez pas à étoffer votre effectif de docteurs des armées. Je pense qu'un soldat mentionné comme disparu corps et âme, qui réintègrerait ses fonctions, pourrait vous arranger.

***
Face au général, il était plutôt conseillé de jouer franc jeu, et d'aller droit au but. Trouver les mots justes sans tourner autour du pot n'était pas vraiment l'exercice préféré de Kabumi, mais il n'avait pas non plus envie de s'attarder plus qu'il ne fallait dans ce bureau.
***


*** Kabumi Nihili Nius ***

 
Krondor

Le Merakih 7 Saptawarar 1511 à 17h05

 
Le Général esquissa un sourire. Fait rare s'il en est. Il sortit un dossier d'un tiroir, en tira un feuillet tout rempli.

Pour sûr. Nous aurons besoin de cela, Docteur. Et plus tôt qu'il n'y parait. Apportez ce document au secrétariat des Corps.

Ah oui ! Vous ne connaissez sans doute pas nos nouveaux quartiers, à Farnya. Demandez votre chemin à la Garde. Et emmenez-y votre nouvelle recrue...

D'ici peu, je conduirai une mission de reconnaissance aux alentours d'Oriandre. Vous y serez utile.


Le ton du Général avait cela d'appréciable qu'il signalait assez facilement lorsqu'une discussion était achevée. Cependant, avant que le Docteur des Armées ait tourné les talons, il lui demanda sans enjolivure :

Vos doutes à mon sujet ont été éclaircis ?

 
Kabumi Nius

Le Julung 8 Saptawarar 1511 à 11h40

 
***
Kabumi se retint tant bien que mal de ne pas rester bouche bée, la décision si rapide du général, après ce sourire qui lui avait procuré quelques frissons - quand ce qu'il vous semble être un prédateur vous sourit ce n'est pas forcément de bon augure - laissait le nouveau docteur complétement cois.
Kabumi s'était attendu à d'âpres négociations, et une démonstration de ses compétences, mais le général lui faisait confiance quant à ses capacités de toute évidence.

La question du général su tirer le médecin de sa passagère aphonie.
***


Eh bien, j'ai eu le temps de vérifier ce que vous avez pu me dire lors de notre dernière conversation, que ça soit pour Oriandre qui n'est pas la seule à être tombée, que pour le mystère qui entoure mon absence, où là aussi effectivement, je ne suis pas le seul symbiosé qui se soit retrouvé dans cette situation.
Néanmoins, ce phénomène est très suspect, et je continue de penser qu'il y a potentiellement une menace derrière ce mystère. Mais oui en effet, mes doutes à votre sujet se sont dissipés, assez rapidement je dois le reconnaitre.


***
Après l'acquiescement du général, au moment il s'apprêtait à saluer son supérieur, Kabumi se rappela d'un détail:
***

Vous m'avez parlé d'une recrue, mon général. S'agit-il de ce nouveau symbiosé qui discoure en vers?

*** Kabumi Nihili Nius ***

 
Krondor

Le Julung 8 Saptawarar 1511 à 14h53

 
Tout à fait, Lieutenant. A la fois en tant qu'ancien brancardier, et an tant que symbiosé, je me suis dit que vous seriez le plus à même de le guider dans ses nouvelles fonctions et son évolution à venir.

Quant à son discours en vers, ma foi, si cela ne perturbe pas la tranmission hiérarchique des ordres, ce n'est qu'à ceux qu'il cotoiera que cela posera éventuellement problème...


 
Kabumi Nius

Le Vayang 9 Saptawarar 1511 à 20h22

 

Bien général. Je m'efforcerai de m'y adapter et je le contacte au plus vite.

***
Les talons claquèrent dans un salut militaire réflexe, et Kabumi sortit du bureau du général d'un pas léger avec son ordre de mission en main.

Il retrouvait enfin une partie de lui même.
***


*** Kabumi Nihili Nius ***

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