*** Le vieux tchäe avait regardé attentivement l'extérieur du bâtiment. Il était de taille respectable et la structure semblait en bon état. Vu d'ici en tous cas. Les quelques bricolages qui avaient été effectués sur la façade avait permis de le protéger un temps soit peu en mettant l'intérieur à l'abri du vent, de la pluie et d'éventuels profiteurs.

La porte s'ouvrait

***

*** Il avait laissé s'échapper cette exclamation un peu malgré lui, aussi il hésita un instant puis se décida à entrer afin de faire le tour du bâtiment.

On entrait directement dans le vif du sujet : un grand hangar qui autorisait la construction de bâtiments parmi les plus grands.
Mais, avant ça, il y avait du boulot.

La majorité du hangar avait vraisemblablement servi de camping pendant un moment et, campements de fortunes faits de quelques planches et morceaux de toile avaient servi à créer un peu d'intimité aux réfugiés qui avaient du être logés là quelques semaines.
Avant d'aller plus en avant dans sa découverte du lieu il se tourna vers le régisseur. ***

*** Sans attendre la réponse du régisseur, le vieux tchaë avait continué son inspection des locaux qui étaient mis à sa disposition.
L'ensemble était devenu un tel capharnaüm qu'il n'eut pas le courage d'en faire l'inventaire.
Il cria au régisseur ***

*** Il posa son sac dans une petite pièce, certainement un ancien bureau d'étude, en sorti un marteau, des clous et une scie et se dirigea vers la façade.
Il faisait le tour de toutes les ouvertures. ***

*** Il testait les volets qui étaient en place, réparait ceux qui le pouvaient. Ceux qui étaient trop endommagés étaient complètement démontés.
Il avisa un fut métallique dans lequel il fit brûler chaque morceau de bois qui n'était pas récupérable ou réutilisable.
Cela faisait un point de chaleur qui n'était pas de trop en cette saison. ***

*** Il sciait, clouait, fixait. ***

*** Le bâtiment était grand. Alors la tâche, même si elle était simple devenait longue. Mais il fallait en passer par là avant d'attaquer la suite. Une après l'autre toutes les ouvertures se virent équipées de volets solides qui pouvaient être maintenus fermés de l'intérieur. ***

*** Cela faisait trois jours que ses journées étaient rythmées par les mêmes rituels.
Il dormait dans ce qui avait été un bureau. Et il ne désespérait pas qu'il le redevienne !
C'était une petite pièce dans laquelle le ménage avait été vite fait.
Il avait tout enlevé, nettoyé avec un vieux balais en paille.
Puis il avait remis une table, une chaise confortable (en fait un tabouret qu'il avait un peu bricoler pour y ajouter dossier et de quoi reposer ses bras), réparé une étagère, installé une paillasse et enfin pour les nuits fraiches, il avait réinstallé un poêle.
Chaque matin, il se levait, allait ouvrir la porte principale et les volets afin que la lumière pénètre dans le bâtiment le plus possible.
Puis il allait faire un tour dans le quartier pour se montrer et faire partie du paysage.
Puis, après être allé faire deux courses pour les repas de la journée, il retournait à ce qu'il espérait allait redevenir la charpenterie.
Ce quatrième jour, il fabriqua une pancarte, sur laquelle il écrivit :
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