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Auberges et Tavernes

Un verre pour mettre les idées en place

où il est question de la coopérative
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Sujet lancé par Da'regh
Le 11-01-1511 à 20h48
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Posté par Aktarion,
Le 30-01-1511 à 23h48
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Da'regh

Le Matal 11 Jangur 1511 à 20h48

 
*** Aussitôt mit-il un pieds hors de sa bicoque, le froid surprit le noiraud.
"Sale temps pour voyager" se disait-il.
Au moins cela lui laissait le temps pour ranger sa bicoque, s'occuper des formalités dues à son rang ou encore gérer d'autres projet.
La Coopérative
Car ce qui l'avait fait mettre pieds hors de chez lui était une ingénieuse idée du frère Aktarion.
Ainsi se rendait-il dans l'auberge du Gambol Brun, auberge de choix pour les discussions dont il allait être question, et pour la clientèle qu'il y allait avoir -du moins, il n'osait aller ailleurs avec la bleusaille qui serait présente.
Car il était question des Minopre et du futé Tchik, deux ou plutôt neuf esprits brillants et assez complexes à saisir.

Entrant d'un pas déterminé, le jeune lieutenant afficha son sourire habituel -orné par les quelques rides qui en disaient long sur sa personnalité.
Choisissant une table assez tranquille, dans un coin où la discussion ne risquerait pas d'être interrompu et où ils n'auraient pas trop besoin d'élever la voix au fur et à mesure de la soirée, le noiraud commanda un verre d'hydromel.
Histoire d'avoir les idées claires pour le débat qui commencerait d'ici peu.

Contactant donc les autres intéressés par télépathie, à savoir Akatrion, Tchik, Toufic et les Minopre -même s'il ne s'était qu'adresser à Thaironpu- il en profita pour se ressourcer.
Car il lui faudra être en forme face aux jumeaux. ***


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Aktarion

Le Matal 11 Jangur 1511 à 21h45

 
*** Marchant d'un pas tranquille, Aktarion arriva en vue de l'auberge. Voilà un moment qu'il ne s'était pas vraiment accordé de sortie nocturne, passant la plupart de son temps dans son atelier. Il sourit donc en poussant la porte du chaleureux établissement.
Même s'il s'agissait d'une réunion de travail, il espérait joindre l'utile à l'agréable et passer du bon temps en compagnie des futurs membres de la Coopérative.

Il accosta une serveuse. ***

Bonsoir ! Dites-voir, 'sauriez à quelle table j' pourrais trouver le Lieutenant Da'regh, j'vous prie ? Il a réservé une table pour plusieurs personnes.

*** Tendant un doigt vers le fond de la salle, la jeune femme lui indiqua une table tout en continuant de débarrasser une montagne d'assiettes et de verres sales qui ornaient une table. ***


Par là-bas, répondit-elle en repartant sans plus attendre vers les cuisines.

*** Suivant du regard la direction qui lui avait été indiqué, Aktarion aperçut en effet le Lieutenant. Il se dirigea vers lui en souriant, heureux à l'idée de trinquer un coup avec des noirauds et des bleusailles dont l'enthousiasme pour le projet faisait plaisir à Aktarion. ***


 
Thaironpu Minopre

Le Merakih 12 Jangur 1511 à 09h56

 
Nan mais je veux pas y aller c'est tout.
Dubitable, c'est bon, on a compris...
Quoi ? Après tout j'ai pas été invité !

Une invitation pour Thaironpu, c'est une invitation collective, non ?
Nan. Moi je dis, le respect, c'est de nous inviter chacun individuellement.

Mais qu'irais-je donc faire
A part pour vivre l'enfer
A venir dans vos affaires
Qui me semblent si terre à terre ?

Ah ben voilà, tu as entendu la dame !
L'entendre, oui, pas de problème. La comprendre, comme d'hab, c'est la merde.
C'est une tydale, et elle n'a rien à faire à une réunion syndicale. Mais on a pas le choix, Thaironpu est invité, elle suit.
Oui mais...
Et toi c'est pareil.
Rho, faites chier...


*** Voilà comment une opération simple -rentrer dans une auberge- pouvait prendre des dimensions de négociations diplomatiques internationales. Et forcément, entre les chieurs professionnels et les intellectuels distraits, la partie des personnalités qui trouvait qu'il aurait été judicieux de ne pas la tenir là, sur le seuil, laissant entrer tout le froid tandis qu'on discutait dans l'encoignure de la porte, se retrouvait en minorité.
Finalement, la Fratrie Minopre et invitée entra en refermant derrière soi, et se dirigea vers le comptoir. ***

Bonjour madame, vous n'auriez pas vu des personnes qui...
Un lait de chèvre frais, je te pris, ma jolie.
Ah non, moi je bois pas cette merde !
Une petite liqueur pour se réchauffer peut-être ?
Le lait de chèvre fait plus distingué.
Ah bon ?

Et en plus c'est sans alcool, faut faire gaffe à Dolent, sinon.
Rien à foutre, une bière.

Sinon un jus de fraises, non ?
Ce n'est pas vraiment la saison...

Il me vient soudainement l'idée
Que jamais vous ne m'avez invité
A avoir l'honneur de déguster
Les alcools de votre belle cité.

Ouais, ben on est pas obligé, hein ?
Bon, on prend quoi alors ?

Oui, parce qu'il commence à faire soif, là.
Si on prenait un peu de tout en même temps ?
Ah non, c'est dégueulasse, ça.
Peut-être mais si vous ne vous décidez pas très vite, c'est ce qu'on commande.


*** Et voilà, ça recommençait. Commander à boire... Non, décidément, il y avait des tâches pour lesquelles on était jamais vraiment prêt. ***


Thaironpu Minopre : 8 cerveaux pour une seule bouche.
Ou comment discuter pendant un mois pour simplement établir le menu de la semaine...

 
Tchik

Le Merakih 12 Jangur 1511 à 11h03

 
Un autre arriva.
Avec sa belle moustache. Ses lunettes.
Un gros sac sous le coude qu'il tentait de fermer.
Des parchemins dans l'autre main.

Immédiatement, il se dirigea vers la table symbolisée. Le visage penaud de Thaironpu était inoubliable. Et ses changements d'attitude aussi. Les Frères autour, un Lieutenant, un syndiqué des Armuriers, leur pensée lui était plus familières que leur silhouette. Tout le monde semblait en tout cas avoir trouvé un point d'accord : il fallait passer commande.

Tchik s'installa aussitôt après un salut de convenance de la tête, posant ses parchemins sur la table et prenant ses aises. Puis dans l'élan, il suggéra de commencer, plutot que d'attendre le Commandant Artilleur. Après tout, il était le plus haut responsable de cette Coopérative, il devait sans doute avoir plus de mal à se libérer de ses taches. Depuis la centralisation des pouvoirs de la Noire à Farnya, on avait tous les jours besoin d'une escouade d'Artilleurs pour patrouiller, sécuriser, nettoyer les alentours de la néo-Capitale.

Alors, comme l'ingénieur n'était pas un tchaë à lambiner gratuitement, il ouvrit le bal.


Tout est en règle, Frère Aktarion?


Interrupteur Enclenché!

 
Aktarion

Le Merakih 12 Jangur 1511 à 22h04

 
*** Aktarion venait juste de s'asseoir à côté de Da'regh, lorsque Thaironpu - enfin plutôt toute la fratrie Minopre serait plus exact - et Terenor Galchik arrivèrent dans la foulée.

En attendant que la serveuse lui amène la chopine qu'il avait commandé, Aktarion déballa les quelques affaires qu'il avait amené avec lui, c'est à dire un carnet plein de croquis divers, rempli d'annotations en tous genres. Il ouvrit le carnet à une page presque vierge, où figurait juste quelques mots. Son pense-bête pour la réunion.

Après avoir salué tout le monde, il répondit à Tchik : ***

Et bien, oui. Tout m'semble sur de bons rails puisque nous avons l'air d'accord sur pas mal des points qui ont été abordés ! Encore que nous n'connaissons pas encore l'avis des Minopre sur les derniers points évoqués télépathiquement. Mais ça n'saurait tarder, j'pense, n'est-ce pas, Thaironp.. euh, les frêres Minopre ? ajouta-t'il en se tournant vers Thaironpu.

*** L'air hésitant d'Aktarion à chaque fois qu'il évoquait la fratrie montrait qu'il avait décidément du mal à s'habituer à cet état de fait. ***

Il n'y a plus que quelques petits points dont j'aimerais qu'on discute avant d'ouvrir officiellement la Coopérative. Ensuite, il n'y aura plus qu'à aller déclarer la Coopérative à la Halle des Corporations, histoire d'avoir l'aval des hauts dirigeants d'la Rouge et d'avoir une existence officielle.

*** Il jeta un oeil sur son carnet avant de reprendre : ***

Voilà, j'voulais avoir votre avis sur les points suivants :

Alors, premièrement, faut qu'on trouve un nom à notre Coopérative. J'ai une proposition à faire : La Coopérative Fraternelle. Si vous avez d'autres idées, c'est l'moment d'le dire !

Deuxièmement, on a abordé le sujet de l'adhésion d'un nouveau membre et d'la cotisation qu'il paierait, mais j'me suis rendu compte qu'on n'avait pas abordé le sujet d'un membre qui souhaiterait quitter la Coopérative. Dans ce cas, que ferait-on ? On rembourse la cotisation ou alors on rembourse rien, on considère qu'la cotisation est acquise définitivement à la Coopérative ? Personnellement, j'serais plutôt partant pour la deuxième solution par souci de simplification d'gestion. Sinon, ça risque d'être le bordel pour rembourser la cotisation et rassembler les fonds auprès de tous les membres. Mais il vaut mieux en parler avant, histoire que chacun s'engage en connaissance de cause.

Troisièmement, l'emplacement d'l'atelier ! Essentiel, ça. Faut qu'on s'trouve un lieu d'travail qui soit pratique pour tout l'monde, accessible à tout un chacun sans s'taper des heures de marche ou d'charette avant d'arriver. J'sais pas où vous habitez, mais personnellement j'verrais bien un atelier situé en plein centre ville, dans le quartier d'la Halle des Corporations, par exemple.
A la fois pour des raisons pratiques, c'est accessible rapidement quelle que soit l'endroit par lequel on arrive à Farnya, mais aussi parce qu'un atelier situé dans un endroit fréquenté est moins sujet au vol que s'il est au fond d'une impasse sombre.
Mais peut-être que s'il se trouvait plus proche de l'escalier menant aux jardins, par exemple entre l'escalier et la porte sud-est de la ville, cela conviendrait mieux aux Bleus, non ?


*** Tout en disant cela, Aktarion observait tour à tour ses interlocuteurs. Il venait juste de finir sa présentation lorsque son verre d'hydromel lui fut servi. Il but une gorgée puis enchaîna : ***

Alors, qu'en dites-vous ? Avez-vous d'autres idées ?

 
Tchik

Le Julung 13 Jangur 1511 à 02h14

 
Hum...

Généralement, ce Hum..., plein de méditation, n'était pas bon signe. Quelque chose chagrinait un peu le Frère Terenor. Dans la vision du rouquin. Et dans le fond, ce n'était pas tant le désaccord potentiel que le fait de passer pour un Bleu donneur de leçon qui le dérangeait un peu. Alors, plutot que de cracher des mots, il sortit son carnet. Et très vite, il entama un croquis, un schéma, un organigramme. Il testait des calculs, des hypothèses économiques viables. Très vite, car il fallait se presser d'intervenir avant que la Fratrie Minopre ne vienne noyer tout ce beau monde dans leur discorde.

Aktarion il me semble que nous perdons le fil au sujet des 'adhérents'. Je me rends compte que j'ai moi même fait l'erreur. Tu me diras, c'est peut être un problème de sémantique. Mais théoriquement, au sein de la Coopérative, l'équivalent d'un 'adhérent' est un syndiqué. Et un syndiqué est payé pour son travail. Ce n'est pas lui qui paye son Premier Secrétaire.

Je sais ce qui nous obscurcit un peu l'esprit :
Nous sommes des symbiosés et notre place est mal définie dans cette entreprise.
Pour nous aider, je vous invite tous à nous voir comme des Investisseurs.
En quelque sorte, nous sommes tous un peu propriétaire du projet, mais ce sera toi, Frère Armurier, qui endossera la prima-responsabilité. Pour le quotidien, la Coopérative aura besoin de recruter deux ou trois travailleurs. Ce n'est pas difficile d'en trouver en ce moment à Farnya. Et ce seront eux les syndiqués, que nous payerons.

Car nous resterons les seuls investisseurs.
Et éventuellement utilisateur quand bon nous semblera.


Tchik avait pris la parole, mais sans lever le nez de sa feuille. Il continuait de la raturer de long en large, y ajoutant notes après notes. Il cherchait à établir une équation à en juger le langage abscons qui venait d'apparaitre au bas du croquis.

La Coopérative fera partie de la Servitude. Parce qu'elle rendra un service. Un service rémunéré. Un prêt, mes frères. N'est ce pas évident?

De 1 à 3 pierres selon l'outil. Et une caution équivalente à la valeur de l'outil prêté, minoré de disons...30%? Un marteau de forge coûte environ 15 pierres. Cela revient pour n'importe quel utilisateur à payer 2 girasol pour l'emprunter. Et laisser 10 girasols en caution. Ou quelque chose qui les vaut. Lorsqu'il aura fini, il récupère sa caution. Des arrangements sont toujours possibles, bien entendu.

De sorte que, si un de nos frères Symbiosés souhaitent utiliser ce service, il le pourra.
Cependant, il pourra aussi choisir de rejoindre les "investisseurs" du projet. Et nous soutenir. A ce moment là, ce dont tu parles s'appliquera : un investissement à la hauteur de ce que nous avons investi et du capital de la Coopérative. Capital pour le moment fixé à 500 pierres, si j'ai bon souvenir. Et il n'y a pour le moment aucune raison que cela change.

Aussi, plus il y aura d'investisseur, moins cela coutera de girasol à chacun d'entre nous.


Logique implacable. Bien que peut être un peu nébuleuse. Il faudrait laisser un temps aux autres de macher correctement l'argumentation qu'il venait de livrer. Tchik était habitué. Il était aussi habitué à ce que même l'évidence la plus parfaite soit contesté. Laisser le temps de la réflexion ne ferait donc aucun mal. Celui lui permettrait peut être même d'économiser sa salive.

Son schéma n'était pas terminé, mais clairement ressortaient les mots Investisseurs, Syndiqués, Utilisateurs. Et des flèches partaient de ses trois catégories différentes.



Interrupteur Enclenché!

 
Thaironpu Minopre

Le Julung 13 Jangur 1511 à 12h29

 
*** Ce qu'il y avait de prévisible, avec Potent, c'est qu'il mettait toujours ses menaces à exécution.
Autrement dit, Thaironpu écoutait les propositions d'un air malheureux, les lèvres serrées autour d'une paille plongeant au cœur d'un lait-fraise à la bière. Le pire étant qu'à chaque gorgée, une minorité de son corps semblait opter pour le haut le cœur, une autre se contentant de lever un sourcil étonné sur le thème du "tiens, il y en a encore un qui a osé avaler ce truc ?" ***

Bon, pour la caution, d'accord, mais pour le gain pécunier du prêt, comment comptabiliser le réinvestissement des sommes ? Cela aurait tendance à augmenter le capital initial -une fois déduction faite des charges due aux syndiqués en tout cas- d'où remplacement des outils usés, mais potentiellement achat de nouveaux outils. Enfin ce que je veux dire c'est que...
Ce n'est pas si mauvais que ça, ce mélange.
Ah oui ?
Nan, c'est dégueu.
On évite de se disperser, merci.


*** Un air sévère cohabita un instant avec un air contrit, sans compter un air "je ne suis pas concerné par la réprimande" et un air "comment rendre ce truc plus buvable ?". Autrement dit une drôle de mimique. ***

Bref la séparation investisseurs/adhérents, oui, pourquoi pas.
Avec peut-être une évolution au fil du temps du coût de l'emprunt des outils, afin de rester au mieux "à zéro", en ajustant les recettes aux dépenses ?

Ou en se les mettant dans la poche.
Dubitable !
OK, en l'utilisant comme "fond de réserve destiné aux prestations de service lors de l'organisation des réunions d'investissement". Comme ça, ça passe mieux.
Hein ?
Le trop plein, on s'en sert pour aller boire un coup à l'œil de temps en temps.
C'est cynique...

Ceci dit ça me va.
Oui, bon, pas sûr que ce soit apprécié quand même.
On verra. De toutes façons avant de savoir quoi faire d'une éventuelle caisse noire il faut...

Caisse rouge, non ?
Hein ?
Ca serait plus une caisse rouge, si ça dépend de la Bulle Rouge ?
Ouais mais nan, l'expression de base c'est la "caisse noire", ou plutôt "caisse pour les veuves et orphelins de la Bulle Noire", sauf qu'en fait on s'en sert pour... heu...
Oui ? Nous t'écoutons !
Nan, rien, laisse tomber, une vieille expression, c'est tout.
BREF. Il faut savoir si on table sur un investissement initial suivi d'une balance budgétaire stable, ou un capital susceptible d'évoluer, ne serait-ce que pour augmenter le nombre d'outils.
Ou sinon, on peut répondre aux points demandés, avant de se pencher sur les détails.
Hum... Oui. Pour le nom, moi oui.

Non ou oui ?
Pas non ou oui, oui au nom !
Hein ?
Moi aussi oui.
Ah oui ? Ben non au nom.
Qu'est-ce qui ne te plait pas ?
J'sais pas, question de principe.
Tu as quelque chose de mieux à proposer ? Parce que si c'est juste pour faire chier son monde...
"Les ballochards" ça me semble bien.

Mais c'est...
STOP ! Pas de ça. Vote interne.


*** S'en suivit une agitation faciale intense, mais de courte durée. ***

5 pour, 2 contre, 1 abstention, donc une voix "pour" le nom.
Non, moi j'étais pour dire oui !
Thaironpu...
Oui ?
Ta gueule.
Mais heu !
Non, globalement c'était ça. Tais-toi. Bon, ensuite, un investisseur qui voudrait partir. J'aurais tendance à dire "gel de l'investissement", à savoir qu'une éventuelle demande d'augmentation de capital ne pourra pas aboutir à lui demander des pierres. par contre il n'y a pas de remboursement possible, au mieux ses éventuelles utilisations en tant qu'adhérent ne sont pas facturées pleinement, étant plutôt soustraites du capital gelé.
Heu...
Laisse tomber, dit oui.
Ah.
Non, oui.
Oui ou non ?
Ahah !
Pour la localisation... Oui, peut-être plus proche des escaliers, mais pour une raison autre. La position centrale est bien sûr meilleure, mais la demande est plus forte. Donc une légère excentration devrait permettre d'avoir un atelier plus grand pour le même coût.


Thaironpu Minopre : 8 cerveaux pour une seule bouche.
Ou comment discuter pendant un mois pour simplement établir le menu de la semaine...

 
Da'regh

Le Julung 13 Jangur 1511 à 17h08

 
*** Da'regh avait écouté successivement les diverses prises de paroles de ses frères, qu'il agrémenta de "ça me plait", quelques froncements de sourcils.
Puis la fratrie Minopre prit la parole.
Les difficultés qu'il rencontra à l'écoute de ce qui s'apparentait plus à du monologue qu'à du dialogue l'incitèrent à éloigner machinalement son verre.
Déjà qu'il avait du mal à écouter les paroles des bleusailles, mieux valait ne pas compliquer la tâche ***


Bon...
Hum, pour commencer frère Aktarion, le nom d'la coopérative est ce qu'il y a de plus fraternel, j'aime ton idée!


*** Défiant du regard sa choppe, il reprit sans broncher ***


Pour les membres qui viendraient à vouloir quitter la coopérative... je s'rais de l'avis qu'il y aurait pas de remboursements.
Quand on est embarqué sur un navire, on l'quitte pas en pleine tempête -question d'éthique.


*** Tenant toujours tête face à sa bière, il sortit néanmoins sa pipe qu'il bourra de tabac.
Prenant un air reflétant la confusion qu'il y avait dans sa tête, il ressassa les idées du frère Galchik ***


J'dois t'avouer que tes idées -nombreuses- sont néanmoins intéressantes.
Pour être franc, j'ai aucune question sur ce que tu viens de dire -et j't'avoue que ç'est bizarre... mais passons.
Et... ha j'en oubliais l'essentiel
dit-il à lui-même j'adhère totalement avec ce que tu viens de dire!

Et concernant la localisation de la coopérative... proche des jardins pourquoi pas ; moins cher pour la même surface, plus tranquille avec tout de même une fréquentation régulière et assez aisée -les érudits ont peu d'occasion de dépenser leur argent n'est-ce pas? et pis pas trop loin de l'hôtel des ventes.
Ca m'bote!


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Tchik

Le Vayang 14 Jangur 1511 à 12h47

 
Il ne devrait normalement pas y avoir de "trop plein", Minopre. Puisque les gains serviront à payer les syndiqués.
Mais au cas où, malgré cela, il y ait des pierres de trop, cela servira à amortir nos investissements.
Et si après ça, il en reste encore alors...
...ben alors, on se réunira pour en parler, mais je doute que ce jour arrive.


Répondre aux Minopre n'était pas une mince affaire. Déjà, il fallait avoir distingué les arguments les uns des autres, puis comprendre l'idée globale. Et ensuite, il fallait trouver des mots suffisamment clair pour qu'il ne suscite pas une nouvelle discorde Minoprienne.

Tout semblait avoir été dit et décidé, alors Tchik annonça:


Bien, nous avons fait le tour des sujets, il semble. Les points sur lesquels je ne m'exprime pas sont ceux sur lesquels je n'ai pas d'objection.

Se tournant aussitôt vers le Frère Armurier, il lui demanda:

Dis moi, Aktarion, tu as bien prévenu la Régis de la Servitude, n'est ce pas? Car à entendre -et vous l'entendez aussi- les réactions du Régisseur Jeaneudon, j'ai eu quelques doutes sur la diffusion et la validité de l'information. Il serait peut être bon de prévenir le Régisseur Sheppen, lui aura peut être des objections. Et surtout se porter ensuite garant du projet.


Interrupteur Enclenché!

 
Aktarion

Le Vayang 14 Jangur 1511 à 22h39

 
*** Aktarion avait écouté les réponses avec attention, en sirotant par moment son hydromel. Elle était d'une fraîcheur idéale !

Il écouta avec attention les explications de Tchik, et son recadrage sémantique. Il tenta de suivre les arguments de la fratrie Minopre, et en déduisit qu'il était - qu'ils étaient ! - globalement d'accord sur la plupart des points, mais que la question du budget méritait d'être encore éclaircie. Il laissa également Da'regh s'exprimer sur le sujet pour avoir tous les avis avant de réagir à son tour.
Un consensus semblait se dégager sur la plupart des points. Mais il avait quand même besoin d'un éclaircissement sur les explications de Tchik, car il n'était pas sûr d'avoir bien saisi où voulait en venir le Mage enchanteur, toujours aussi prolifique en idées. ***


Bien, fit-il après un petit temps de réflexion. Nous avons l'air d'accord sur le nom et sur la localisation approximative d'la Coopérative. On va donc déjà valider ces points. Une bonne chose de faite !

*** Il griffonna quelques notes sur son carnet. ***

- Nom : Coopérative Fraternelle
- Se renseigner sur atelier disponible dans le quartier de l'hotel des ventes, entre porte sud-est et escalier des jardins.


*** Puis il reprit. ***

Alors. Tchik, j'avoue qu'j'te suis pas bien quand tu parles de Premier Secrétaire. A c'propos, j'préférerais d'ailleurs qu'on parle plutôt de Secrétaire tout court, ou de Trésorier, car le nom Premier Secrétaire est normalement réservé aux responsables des Syndicats. Et j''crains qu'utiliser c'terme risque d'créer la confusion et d'faire croire qu'on veut créer un Syndicat à part entière. C'qui n'est pas du tout l'but.
Après, comme tu dis, tout ça, c'est juste une question d'sémantique, mais t'as raison, vaut mieux être juste dans les termes pour qu'on s'comprenne bien.
A propos de payer le Premier Secrétaire (ou Secrétaire ou Trésorier), justement, j'voyais plutôt ça comme un travail bénévole. J'te suis donc pas bien là-dessus, mais j'ai sûrement mal saisi c'que tu veux dire. Va falloir qu'tu m'réexpliques !
fit Aktarion en rigolant.

J'vois c'que tu veux dire en parlant d'investisseurs. C'est tout à fait ça, on est bien d'accord. Au détail près qu'un investisseur attendrait en retour un revenu régulier d'son investissement, alors que nous, c'est plutôt se grouper pour se donner plus de moyens.

Par contre, quand tu parles de louer des outils à des utilisateurs non syndiqués, j'pense que tu parles des non symbiosés, non ? Dans c'cas là, effectivement, si ça s'limite aux non-symbiosés, c'est une bonne idée. Vu qu'on pourra pas avoir de non-symbiosés parmi les investisseurs, ca permettrait d'leur offrir quand même les services d'la Coopérative. Et comme vous dites, cela permettrait d'payer les charges liées à l'emploi de syndiqués non symbiosés.

Mais si ta remarque concerne aussi les symbiosés, j'aurais tendance à dire qu'pour pouvoir bénéficier d'un système, il faut y participer ! Enfin bon, ça n'est qu'mon avis. D'une part, parce que ce sera plus facile à gérer si les prêts d'outils sont gratuits et limités aux investisseurs. D'autre part, parce que dans c'cas là, comme tu l'dis Thaironpu
- il se tourna vers Thaironpu Minopre - ... ou... euh, enfin, c'est lequel qu'a dit ça déjà?... bon, j'vais t'appeler Minopre, comme ça au moins..., comme tu l'dis Minopre, pour reprendre tes termes, faut qu'on sache comment on veut gérer notre budget. Car si on loue le matériel aux symbiosés, ce sera forcément un capital variable, et non pas c'qui a été évoqué précédemment.
Ceci dit, ça me dérange pas outre mesure. Après tout, ça permettrait d'acheter de nouveaux outils sans faire appel à de nouvelles cotisations. Si la majorité préfère une Coopérative qui offre un service de location, c'est la majorité qui décidera, on fera comme ça.


*** Aktarion embraya ensuite sur la dernière remarque de Tchik. ***

Pas encore, frère Tchik, non. J'ai pas encore fait la démarche auprès de Fonkin. J'attendais qu'on ait fait notre première réunion pour pouvoir lui présenter un truc bien ficelé et lui dire ce qu'allait être exactement la Coopérative. Même si j'pense qu'ça n'est qu'une formalité, une immatriculation au registre, j'voulais pas lui dire "Voilà, ce s'ra ceci" pour revenir plus tard en lui disant "Ah ben en fait, y a quelques modifications, ce sera plutôt cela".
J'm'y rendrais dès qu'je sortirais de l'auberge, t'en fais pas pour ça. Les choses seront faites dans les règles. J'ai pas envie qu'on nous reproche quoi qu'ce soit.


*** Aktarion griffonna d'autres mots dans son carnet, sous les précédents : ***

- Passer voir Fonkin Sheppen pour immatriculation au registre des Coopératives.

 
Tchik

Le Dhiwara 16 Jangur 1511 à 13h34

 
L'intervention d'Aktarion avait visiblement soufflé un léger vent de perplexité sur les autres Frères. En fait, cela venait du fait que tous s'étaient préparés à subir le désordre verbale de la part des Minopres. Mais pas de la part du Syndiqué des Armuriers. Pourtant, ce qu'il venait de dire les obligeait tous à une exercice d'intellect de haut vol. Ce qui ne voulait pas dire que cela n'avait aucun sens. Ni d'ailleurs que cela en avait vraiment.

Contrairement à son habitude, Terenor répondit, sans contredire:


Hum...nous nous sommes bien compris. Il semble.
Je n'ai pas besoin de réexpliquer cette histoire de Premier Secrétaire. Tu l'as très bien compris, j'entends seulement par là que tu feras office de Garant Rouge de cette entreprise. En plus d'être Premier Investisseur, tu es l'initiateur. Et c'est mieux ainsi.

Pour la question du capital variable, je suppose que nous pourrons en discuter lors d'une prochaine réunion. Une fois que l'affaire sera lancée et que nous pourrons juger sur les chiffres cette "variabilité".

A priori, nous avons fait le tour du sujet.
Jusqu'à la prochaine fois.


L'ingénieur ramassa ses feuillets, son carnet, puis enfourna le tout dans son sac. Ce faisant, il demanda au Frère Armurier:

Par curiosité...tu as de l'ambition, Aktarion?

Il y avait une idée derrière ces mots, comme bien souvent. Peut être que le rouquin n'y verrait rien d'autres que de la curiosité, toujours est il que le regard du Mage Enchanteur montrait un grand intérêt à la réponse qui allait être donné.


Interrupteur Enclenché!

 
Thaironpu Minopre

Le Luang 17 Jangur 1511 à 11h38

 
Heu... Oui ?
Quoi ouais, pourquoi pas non ?
Non, mais de toutes façons la question était pour Aktarion.
Et depuis quand tu as de l'ambition, toi ?
Non, le oui c'était pour avant, pour l'exposé.
Ah, oui, d'accord.
Ben oui, oui c'est pour dire qu'on est d'accord.
Non, je dis d'accord pour dire que j'ai compris ton oui.
Donc oui ou non ?
Je comprends de moins en moins...
Pourtant les cons prennent de plus en plus.

Moi si je peux prendre de plus en plus de cons...
Bibé ! Voyons !
J'ai pas compris.
On t'expliquera.
Ou pas.
Oui... Ou pas.
Bon, on a fini, on se barre ?

Heu, oui, je crois qu'on a fait le tour de la question, non ?
Oui ou non ?
Ta gueule.
Mais heu !
Oui, globalement c'est fini mais non, on ne part pas comme ça illico.


*** La Fratrie Minopre retomba dans le silence, attendant patiemment la réponse de l'intéressé. Si dans le cas de Tchik on pouvait supposer une profondeur subtile à la question, la curiosité du Minopre était plus simple à appréhender : il y avait forcément une partie à la curiosité innocente, une inquisitrice, une qui s'en fichait, une qui n'avait même pas écouté la question, etc.
C'était juste une question de proportions. ***


Thaironpu Minopre : 8 cerveaux pour une seule bouche.
Ou comment discuter pendant un mois pour simplement établir le menu de la semaine...

 
Aktarion

Le Matal 25 Jangur 1511 à 23h26

 
*** Aktarion avait bien senti qu'un léger flottement avait suivi ses paroles. Au fur et à mesure qu'il avait parlé, il avait bien senti qu'il s'embrouillait un peu et qu'il n'était pas très clair dans ses propos. Peut-être l'effet secondaire de cet hydromel après tout ? Même Tchik avait eu du mal à le comprendre, c'est dire si l'armurier avait été plutôt obscur. Quant aux frères Minopre, il était difficile de dire s'ils avaient compris ou non, eux-mêmes étant difficiles à suivre, il faut bien le dire...

Les paroles de Tchik rassurèrent quand même Aktarion. Visiblement, ils avaient l'air à peu près d'accord sur tout, et c'était là l'essentiel ! Et visiblement aussi, ils étaient d'accord sur le fait qu'on pouvait déjà démarrer sur des bases simples - ouvrir la Coopérative, s'acheter un local - et pour le reste, on verra ensuite comment ça tourne. Ce qui soulageait Aktarion, il devait bien l'avouer ! Il voulait à tout prix éviter que ce projet ne devienne une usine à gaz, et il avait eu un instant peur que cela en prenne le chemin.
Les fondamentaux, il fallait commencer par les fondamentaux !!! La Coopérative était avant tout un rassemblement de frères et soeurs, c'était ça qui comptait dans l'esprit du prolo.

C'est sur cette pensée qu'Aktarion reprit la parole. ***


Eh bien, oui, j'pense qu'on a fait l'tour de l'essentiel. J'déclare donc la Coopérative Fraternelle ouverte ! Cette réunion est terminée ! Trinquons à cette grande aventure qui commence mes frères !
Dès qu'j'sors d'ici, j'irais faire un tour à la servitude pour nous enregistrer, puis j'irais ouvrir un compte à la joaillerie.


*** Il but alors d'un trait les dernières gorgées qui trainaient au fond d'son verre. S'essuyant les lèvres d'un revers de manche, il répondit à la dernière question de Tchik. ***


Si j'ai d'l'ambition ? Ma foi, j'dirais ni plus ni moins qu'un autre. C'que j'veux dire, c'est qu'si j'avais une promotion, j'cracherais pas dessus, comme tout un chacun, mais j'cours pas après. Après faut voir aussi qu'de nouvelles responsabilités impliquent aussi d'avoir l'temps nécessaire pour les assumer. J'passe déjà l'plus clair d'mon temps à bricoler au fond d'mon échoppe, j'ai guère le temps pour autre chose. Et fabriquer des choses, ça m'plait. C'est que j'sais l'mieux faire. Avoir trop d'ambition, c'est pas toujours bon que j'dis ! Des fois, on s'retrouve à gratter d'la paperasse derrière un bureau pendant des journées entières, et on finit par plus toucher à c'qu'on aime. Donc, faut avoir une ambition mesurée, si on veut pas finir par s'ennuyer !
En fait, on peut donc pas vraiment dire qu'j'sois très ambitieux. Disons, qu'j'ai pour ambition d'toujours faire un truc qui m'botte, voilà tout. Et j'fais un boulot qui m'plait. J'suis pas l'plus heureux, hein ?! Franchement ?
lança-t'il joyeusement.

 
Tchik

Le Julung 27 Jangur 1511 à 13h33

 
Le Bleu sourit à ces mots plein de bon sang et de franchise. Il accompagna son Frère en buvant lui aussi quelques gorgées de son verre.

Tu as bien raison, Aktarion.
Mais cela ne t'enlève pas ton esprit d'entreprise. Tu n'es pas un simple syndiqué. Tu as l'âme d'un Premier Secrétaire. Et nous savons tous comment finissent les Premiers secrétaires, ahah!


Il leva même son verre pour conclure ces bonnes paroles. Effectivement, la spirale Rouge menait très loin. Cet esprit du travail engrenait les plus doués dans une élévation sans fin. Elle les portait souvent plus loin qu'il n'aurait jamais été capable de l'imaginer. Et Aktarion semblait le parfaite exemple du Rouquin trop modeste pour voir sa propre destinée. Un petit coup de pousse d'un rêveur de la Bleu ne serait pas de trop.

Tu sais, quand on voit comment le Frère Eudon gère sa Régie, tu serais largement capable de t'occuper des Fournitures. Et puis cela ne t'empêche pas d'avoir ta propre affaire et d'assembler des armures. Le Régisseur des Ressources est bien scribe, pourquoi celui des Fournitures ne serait pas armurier?

La paperasse n'est qu'un détail. Tu peux faire comme pour la Coopérative et engager une secrétaire. C'est toi le Régisseur, tu régis comme tu l'entends. Les Premiers Secrétaires sont souvent très autonomes. Au final, quatre grands Syndicats déjà bien organisés, des dizaines de commerces affiliés, peut être 400 ou 500 militants fidélisés, ce ne doit pas être aussi effrayant que ce que tu penses. Le Régisseur Laneyr a de l'expérience, mais toi tu as la Symbiose. Une perspective différente, une vision plus grande. La capacité à anticiper les futurs besoin.

La Fraternité a besoin de cela. Encore plus maintenant. Songes y!


Le Régisseur Laneyr, celui de la Fourniture -cf. topic le plus récent. Les Symbiosés connaissaient finalement si peu leur propre Fratrie. Des noms sortaient parfois, échappaient souvent à l'attention des uns et des autres. La Télépathie les accaparait tellement. Elle finissait par devenir leur seul mode de communication. Leur seul mode de vie. Cela avait l'avantage de ses inconvénients. Pourtant, connaître ses Frères et Soeurs étaient un élément fondamental de leur société. Un élément sans lequel ils vivaient isolés, loin de leur paire, dans un monde rempli uniquement de Symbiosé et d'étranger.


Interrupteur Enclenché!

 
Aktarion

Le Julung 27 Jangur 1511 à 22h07

 
*** Le Rouquin écoutait les arguments du Bleu attentivement. Il fut un peu surpris au début lorsque celui-ci évoqua le poste de Régisseur. Aktarion s'attendait certes à ce que Tchik aborda ce genre de sujet - sa question avait été assez claire là-dessus - mais il imaginait plutôt qu'il évoquerait le poste juste au-dessus du sien. ***

Régisseur ?! Si j'm'attendais à ça ! J'suis déjà pas Maître Armurier, alors Régisseur... c'est plusieurs grades au-dessus ! Ce serait une sacrée promotion. Et il y a du monde entre moi et le poste de Régisseur ! Ils sont pas symbiosés, certes. Mais il y a parmi eux des gens tout aussi méritants, si c'n'est plus. J'sais pas si ça s'fait d'sauter des étapes comme ça.

*** Aktarion était songeur. Il y avait du vrai dans ce que disait Tchik : un Régisseur n'était jamais seul pour accomplir son travail. Ceci dit, Aktarion avait encore des doutes sur sa capacité à se rendre disponible pour tous les Syndiqués de la Fourniture qui auraient besoin de lui s'il occupait un tel poste. ***

Bon, c'est vrai qu'la paperasse, ça peut être un détail si on sait s'entourer d'personnes compétentes. Mais il y a des choses qu'on peut pas déléguer : des doléances à recevoir, des réunions pour les quatre Syndicats auxquelles il faut assister. Disons que quand j'prend une responsabilité, j'veux être sûr d'pouvoir l'assumer correctement. Sinon, pour moi, ça vaut pas la peine.
En tout cas, c'que tu dis est intéressant, ça fait réfléchir. J'te promets d'y penser. Mais pour l'moment, j'vais consacrer mon énergie à la recherche d'notre local, la dernière ligne droite avant l'inauguration d'l'atelier, héhé !


 
Da'regh

Le Vayang 28 Jangur 1511 à 15h30

 
*** Sirotant sa bière sans intervenir dans la discussion qui prenait place, le noiraud écoutait avec attention ce qui se passait.
Cette discussion, nul doute qu'elle aurait des conséquences.
Le Galchik semait une graine, comme à son habitude.
Cette graine certes inoffensive, avait le même fonctionnement qu'un bombe à retardement.
Semant une confusion éphémère dans l'esprit de l'armurier, d'ici peu elle lui monterait à la tête, et avec le temps elle donnera le fruit escompté.
La promotion au poste de Régisseur ***


Mes frères, loin d'moi la prétention d'm'y connaître dans la dure tâche d'un prolo, néanmoins j'ai pu constaté -comme vous tous- que frère armurier, ton travail était de qualité, ton engagement peu égalé et ton professionnalisme à n'en plus douter

*** Marquant une brève pause, comme pour mettre en valeur son intervention, il saisit sa choppe qu'il buva avant de la reposer délicatement.
Regardant droit dans les yeux le prolétaire, futur premier secrétaire de la Coopérative Fraternelle, il le fixa avec ce regard qui essaie de percer au plus profond de vous-même ***


Et mon frère, j'parle pas de toutes tes autres qualités... patience, réflexion, sens de la mesure, efficacité, déouvement et par Shamgre la liste est longue!

Enfin v'nons en au fait : sache que ta promotion serait mérité et loin d'être mise en compte.
Alors l'jour où tu t'posera la question sur ton devenir au sein d'la Rouge, sache que t'as une route qui est déjà tracée.


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Aktarion

Le Dhiwara 30 Jangur 1511 à 23h48

 
*** Aktarion écouta les paroles de Da'regh, les yeux sur sa chope d'hydromel, tripotant celle-ci sans y faire attention, avec un air réfléchi sur le visage.

La confiance dont faisait preuve ses deux frères, maintenant plus proches de lui par l'accord qu'ils avaient conclu dans ce nouveau projet le touchait et lui faisait chaud au coeur. Visiblement, il voyait en lui quelqu'un capable de tenir une telle responsabilité. Le jour où Aktarion se sentirait prêt à envisager une telle promotion, il se souviendrait de leurs paroles, sans nul doute. Pour l'heure, il pensait avoir encore du chemin à parcourir et des preuves à faire avant d'en arriver là, mais comme le disait si bien Da'regh, en tout cas, le "champ des possibles" - pour reprendre une expression qu'aurait pu utiliser Terenor - s'élargissait dans l'esprit de l'armurier. ***

Et bien, j'te remercie Da'regh ! Tout comme toi, Tchik ! Ca m'fait plaisir d'savoir qu'vous avez confiance en moi. En tout cas, j'essaierais d'pas vous décevoir dans la gestion d'la Coopérative. J'sens qu'on fera une bonne équipe tous les quatre, dans notre atelier-laboratoire. J'espère qu' d'autres Symbiosés auront envie d'nous rejoindre ! En tout cas, on va tout faire pour leur en donner l'envie !

*** Aktarion se fendit d'un large sourire en disant cela. ***


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