Cinquante trois minutes.
Et une poussière de secondes.
Une pendule dans la Source Terenor l'aurait indiqué parfaitement. Galchik n'en avait cependant pas besoin : il était réglé comme une horloge. Son attitude ne souffrait donc d'aucune impatience, aucun geste parasite. Ils avaient dit "Une heure d'écart", il attendait donc "l'heure" patiemment. En sachant qu'il existait toujours un facteur chaotique. Particulièrement lorsqu'un ancien Commandant, réfugié montagnard devenu musard, reprenait du service. L'heure devait être le dernier de ses soucis. Du moins, c'est ce que disait les calculs.

Alors l'ingénieur restait sous sa capuche. Assis à une table du Rat d'égout lubrique. Pas n'importe quelle table. C'était celle qui se trouvait juste à coté de la lourde porte et de la salle obscure où ils avaient rencontré ce gros rat d'égout et entendu sa proposition malsaine. Le coin était sombre. Tant mieux, cela aidait à ne pas se faire remarquer. Et pour une fois, il ne commanda pas de l'eau...mais un alcool des plus costauds : une eau de vie à base de cerise. Pour une misère de girasols.

Cinquante cinq minutes plus tôt, il était entré et s'était dirigé vers sa place sans hésitation, ni remarque. Son manteau sentait étrangement, si bien qu'on le regardait de travers, comme on regardait un alcoolique venu boire sa tristesse quotidienne. L'odeur n'était en fait rien d'autres que des fermentations et autres résidus alchimiques, accrochés au poil après des années à rester enfermée -entassée- dans une armoire à fioles&produits divers. Une sorte de foutoir dans la Source Terenor, le genre de meuble dont tout le monde convient qu'il est mal rangé, mais dont personne ne prend la responsabilité de lui donner un coup de propreté. Bref, rien de bien agréable à voir et à sentir à l'extérieur. A l'intérieur y régnait une humidité sale dont l'Expérimentaliste se serait bien passé. En l'enfilant, il avait sali ses mains et son visage. Involontairement, cela l'avait fait rentré dans son rôle de poivrot.
Vu de loin, l'habit faisait le moine.

Plus qu'une minute avant l'heure.
Le deuxième acteur n'allait pas tardé à entrer.
Le rôle principal de cet Acte.

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Interrupteur Enclenché!

 
**C'est une dizaine de minutes après l'heure convenue que Bagnus fit son apparition. Dans son rôle, ses vêtements montraient qu'il avait vécu longtemps loin de tout.

Il avait camouflé son épée dans une couverture roulée et attachée sous son sac, son arc était luis aussi accroché a ce sac, mais il était bel et bien visible.

Il marchait lentement dans la salle, sous sa capuche, ses yeux scrutaient chacun des clients, bien qu'il n'ai jeté aucun regard a Tchik. Son bâton de marche rythmais son pas, claquant lourdement sur le vieux parquet.

Arrivé au niveau du bar il interpelle le patron, commande une bière de bien mauvaise qualité et pars s'installer a une table dans le fond de la salle. Sa place était savamment choisie: il voyait a peu prêt toute la salle, la porte d'entrée, le bar et la porte de l'arrière salle.

Une fois installé et son verre servit, i contacte Tchik par pensée, tout en ayant l'air de savourer son verre qu'il ne quittait pas des yeux.**

Ya du monde que tu connais?

 

Ce qui laissait très peu de chance à d'autres alternatives.

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Interrupteur Enclenché!

 
**L'ex commandant avait une autre idée en tête, se faire remarquer...C'est a ce moment qu'il mit son sac sur la table, il la cherchait en montrant ostensiblement la poignée et la garde de son épée. Si il y avait un membre de la pègre ici, il le verrait a coup sur.

Bagnus ne portait aucun uniforme, il était vêtu a la manière des voyageurs ou des mercenaires, ce qui allait faciliter le contact.

Peu de temps après il appelle le patron et sans en avertir Tchik lui demande de but en blanc:**

Chef, vous savez ou je peu trouver un peu de boulot, on raconte que ya toujours de quoi faire ici...

**Dans le genre direct Bagnus était vraiment une référence...il allait directement au but, plus doué pour agir que pour parler.**