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Le Matal 1 Marigar 1511 à 22h03
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| Chatchat regardait tout autour de lui. Il sentait l'odeur de son défunt maître mais toujours pas de quoi manger. Décidément, ces tchaës n'étaient pas très perspicaces. Tout ce qu'il voulait, c'était son bol de lait quotidien. Il n'y avait que ce vieux Meor qui le comprenait et qui parlait le langage des chats. Mais ils étaient gentil, surtout le Tchik, surtout quand il lui gratouillait le derrière des oreilles, ça le faisait toujours ronronner.
Il écoutait patiemment tout ce beau monde parler. Et même s'il ne comprenait rien, Chatchat sentait bien que c'était grave. Oui..ils devaient manquer de lait.
De retour dans le monde des tchaës, le bureau n'avait apporté aucun élément notable à leur enquête. Le sujet des recherches du vieux Prut était toujours inaccessible. Quelqu'un avait probablement intérêt à ce que ça le reste. Et après tout, était-ce si important ?
Le soir arrivait. Et même si les journées commençaient à rallonger, l'hiver était encore là. L'entrepôt bénéficiait encore de quelques rayons de soleil tardifs tandis qu'à l'intérieur, plusieurs lampes à huile éclairait l'endroit. L'activité ralentissait, et malgré une certaine réticence des ouvriers à revenir travailler sur les lieux du meurtre, il fallait bien que la vie, et surtout les affaires, continuent. L'endroit où une légère tâche rougeâtre restait encore était toujours surveillé par un agent de la Noire plus ou moins ostensiblement. Là, il semblait y avoir personne.
Même après une fouille minutieuse de l'endroit, pas le moindre bout d'indice, de piste ou de théorie fumeuse. Désespérément vide. Pas la peine de relever des traces de pas dans un entrepôt de marchandises. Rien de rien !
Je savais bien que vous viendriez tôt ou tard...
Sur les trois enquêteurs, un seul reconnait la voix entendue un peu plus tôt. Un court silence s'installe à peine alors qu'il est chassé par le bruit de quelqu'un croquant dans un fruit. Sortant des ombres avec une inquiétante facilité, le Vieux tient dans sa main droite une pomme tandis que la gauche est cachée dans son dos.
Pas mauvaises les pommes de Prut.
Nouveau silence, il prend son temps. Le Vieux examine les deux autres comparses présents d'un oeil de cormoran. Il croit les reconnaître mais sa mémoire n'est plus très sûre ces derniers temps, la retraite approche à grands pas.
Vous avez fait le même parcours que le mien. Maison, bureau, entrepôt. Vous pourriez essayer certains lieux de rencontre, tavernes ou autres mais vous ne trouverez rien.
Bref reniflement.
Il y a une chose que je ne peux pas faire. Ce n'est pas autorisé dans la procédure d'enquête normale. Nous nous cantonnons aux moyens légaux de recueil d'informations.
Le Vieux fixe ce jeune blanc-bec casqué.
Vous...vous n'êtes pas restreints après tout. Posez les bonnes questions à la bonne personne...
Sourire en coin, il jette la pomme à l'attention du casqué.
...dans les bas-fonds.
Sans se retourner, il recule dans les ombres et disparait.
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Le Merakih 2 Marigar 1511 à 07h47
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| Le casqué regarde le Vieux partir. Il a envie de l’insulter, mais se ravise. Ce vieux Tchaë a beau être au courent de beaucoup de chose, il ne peut pas tout savoir.
Il ne peut savoir que Lowfyr est le chef de « L’organisation XIII », qui s’occupe de trafic d’information. Lowfyr sait que dans les bas fonds, se trouve « le Chat », sorte de concurrent dans se domaine. Les « XIII » ne s’étant installé à Farnya que suite à la chute d’Oriendre, ne sont pas encore totalement implanté, tel que peut l'être le « le Chat ».
Faire appel à lui, c’était un peut faire appel à la concurrence. Et ce n’était pas vraiment pour plaire au détective. La rencontre aurait eu lieu tôt ou tard, mais Lowfyr ne c’était pas imaginé que cela se ferait dans de tel circonstance.
Mais avait-il le choix ?
Pas vraiment. C’est donc avec une mine boudeuse que le détective reprit la parole.
Bon, allons y, nous allons aller voir un autre chat, mais faite attention, celui la sera plus dangereux qu'celui que Tchik à dans ses bras.
Et il repartit dans un silence douteux.
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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Le Sukra 5 Marigar 1511 à 15h34
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| Chatchat et le Chat...
La Vieille avait le plus grand mal à imaginer le rapport entre Prut et les Basses-Fosses... Enfin, à leur degré d'avancement dans la résolution de ce mystère, aller voir le Chat n'était pas un luxe.
Quand même, elle avait du mal à comprendre... Elle eut la chair de poule à cette idée. Elle n'avait pas peur : plus grand'chose ne l'effrayait vraiment. Elle s'était souvent rendue dans les bas-quartiers, pour se procurer ce qu'elle ne pouvait pas obtenir au grand jour, et puis, elle n'y avait jamais eu d'ennuis. Les bleus n'étaient pas vraiment mal accueillis là-bas, mais l'idée de s'y rendre avec deux collègues, dont elle se sentirait forcément responsable, voilà ce qui ne la rassurait guère...
Haussant les épaules, elle emboîta le pas aux deux autres, en prenant tout de même soin de dégager sa capuche. Dans cette endroit, mieux valait s'y rendre à visage découvert.
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Le Julung 10 Marigar 1511 à 20h36
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| Comme tout quartier plus ou moins malfamé, dans Farnya, dans une autre ville ou dans Syfaria, il y avait son lot d'ambiance délétère, insalubre et inquiétante. L'idée leur fut prise d'explorer lesdits quartiers de nuit. Les enquêteurs amateurs aimaient les conventions narratives. Car si des bas-quartiers de jours étaient juste délabrés et malfamés, de nuit, ils étaient toujours aussi délabrés et malfamés à l'exception près que la nuit est communément admise comme une seconde vie de ce genre de zones. Les personnes diurnes disparaissent, laissant place à un autre genre de population, beaucoup moins recommandable, une autre économie, un peu plus souterraine ou la bonne porte peut donner à la bonne solution. Assouvir certains désirs inavoués, se procurer des substances interdites, avoir recours à certains professionnels ou tout simplement, chercher un félin vulgaire, aussi appelé chat de gouttière.
En parlant de félin, Chatchat accompagnait toujours la petite troupe, disparaissant parfois pour réapparaitre un peu plus tard. Son maître était toujours absent et le gros bonhomme était gentil et la vieille dame elle sentait bon les croquettes et le maigrichon avec le bout en métal, il avait l'air drôle. Décidément, Chatchat aimait bien sa famille adoptive, qu'il espérait innocemment temporaire.
La petite troupe marchait dans les bas-fonds, refusant souvent des propositions incongrues que la morale et la censure nous obligeront, la mort dans l'âme, de mettre sous silence. Enfin, au bout d'une bonne heure de pérégrinations, nos trois compagnons finirent par entendre parler d'une taverne où on pouvait acheter et vendre de tout, y compris des renseignements. La rumeur disait que c'était la gargote préférée du Chat en raison de son boudin au sang de mouton connu dans tout Syfaria.
Citation :Au rat d'égout lubrique
Ils poussèrent difficilement la porte miteuse pour être envahis d'odeurs nauséabondes d'alcool, de sueur, de fumées diverses et de viande pas fraîche. Quelques regards se lèvent, quelques mains disparaissent sous les tables, deux ou trois chuchotements puis tout reprend comme avant. Une table, miteuse parmi les miteuses trône au fin fond de la taverne, dans un coin près de ce qu'il semble être une fenêtre recouverte par quelques centimètres de crasse et autres substances indéchiffrables. Que faire d'autre hormis s'y attabler ?
Quelques minutes passent.
Le tenancier, ventripotent de son état, s'approche le torchon sur l'épaule. L'air mauvais et louche face à de nouveaux clients qui ne sont pas à leur place, il pose les mains sur le bois vermoulu de la table tandis qu'il reste debout. Il contemple les trois enquêteurs alors qu'il mâchouille quelque chose qui ressemble à du tabac.
Qu'est-c'que ça s'ra ? | |
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Le Julung 17 Marigar 1511 à 13h40
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| Le patron renifla bruyamment après avoir soupesé la petite bourse. L’œil torve et suspicieux laissa paraitre une lueur de cupidité tandis qu’il enfonçait les pierres dans une poche de son tablier tâché.
J’vois pas d’quoi vous parlez p’ti père.
La phrase n’invitait à rien, n’engageait à rien et innocentait en apparence le tavernier de toute relation illicite. Et il retourna vers son comptoir. Un peu plus tard, quelque chose qui devait ressembler à sa femme leur servit leur commande non sans grommeler quelque chose d’incompréhensible.
Les autres clients semblaient trop occupés à discuter entre eux et les questionner serait du plus mauvais effet. Une demi-heure passa puis finalement, une des serveuses qui contrastait avec le reste de la maisonnée s’approcha avec une nouvelle commande. Ses vêtements étaient miteux mais semblait beaucoup plus svelte et alerte que la population présente. Elle n’était pas uniquement serveuse, c’était sûr.
C’est de la part de ce monsieur là-bas.
D’un geste de la tête, elle désigna un client entre deux âges, barbe de trois jours, vêtements usés mais propres aux couleurs ternes. Une choppe devant lui et une pipe à la main, il jouait aux dés de façon distraite, cherchant à tuer un peu de temps.
Mus par une envie irrépressible d’en savoir plus ou pour remercier leur généreux frère de comptoir, nos trois compères enquêteurs se levèrent pour s’attabler quelques instants après.
Les chats, ça mange les souris. fit-il tout en continuant à jeter ses dés.
Il tira un peu sur sa pipe et laissa échapper un petit nuage de fumée en faisant des ronds avec sa bouche sans grand succès.
Suivez-moi, nous pourrons discuter plus tranquillement.
Il laissa quelques pierres sur la table et salua la serveuse qui nettoyait une table. Il se faufila entre les poivrots pour atteindre une lourde porte en bois qu’il ouvrit avec difficulté. Une fois que tout le monde était à l’intérieur, il ferma la porte et l’obscurité saisit toute chose. Les enquêteurs allaient-ils mourir dans ce guet-apens ?
Où est-ce que j’ai mis ces fichues allumettes bon sang…
Ah !
Il gratta une allumette et alluma une lampe à huile au plafond qui éclaira la pièce, révélant une petite réserve de la taverne, principalement de la charcuterie et du vin. La pièce n’était pas grande, il y avait de la place pour les quatre personnes, difficilement plus.
Je vous écoute.
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Le Julung 17 Marigar 1511 à 19h51
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| Enfermé dans cette petite pièce, Lowfyr prit grand plaisir à allumer une clope. Il ne savait pas si cela poserait problème au Chat ni à Tchik, mais savoir que ça allait fortement déranger la Grande Naturaliste l'amusa d'un humour de gamin attardé. Faire chier le peuple était l'un de ses hobbies et on ne le changerait plus à son âge.
Ensuite il observa un peu le Tchaë en face de lui. Il n'avait aucune idée de à quoi ressemblait le célèbre "Chat de Gouttière" et ne pouvait donc être certain s’il avait affaire au chaton ou à un vulgaire substitut.
Faudra faire confiance à la situation. Toute façon, le casqué avait bien enregistré le visage du tavernier, de la "serveuse" et de ce Tchaë. Si la marchandise était avarié, ces trois la pouvait être certain que le détective deviendrait leur pire cauchemar.
Après avoir prit quelques bouffées de sa puante cigarette, il prit la parole.
J'suis Lowfyr Dalmary, Analyste du Clephte, un nom qui je suis certain n'est pas inconnu au maitre des informations. Ce matin, le corps d'un botaniste, nommé Prut a été trouvé dans un entrepôt de la rouge, égorgé. Travaille de pro, aucun indice. A croire qu'il a été tué pour le plaisir et par hasard.
Pourtant j'y crois moyen, au hasard. Tout est trop propre, trop net. Le manque d'indice est un indice disait mon père.
Mon réseau d'information n'a rien trouvé sur le sujet. Me reste donc plus qu'une option, faire appel à la concurrence, qui a mon avis est mieux implanté que moi et mes hommes à Farnya. La légende dit que rien n'échappe au Chat, même ce que ratte le Clephte et la sape.
J'viens voir si la légende est une réalité.
L'Analyste y voyait aussi une excellente opportunité d'avoir un premier contacte avec le 'Chat'. Par la suite, il y voyait une possibilité de collaboration et d'échange d'information très intéressent que Kal'Ash verrait d'un bonne œil.
Mais chaque chose en son temps. Ici, l'affaire Prut avait priorité sur tout autre chose ...
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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Le Vayang 18 Marigar 1511 à 15h47
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| La vieille se gardait bien d'intervenir. Le fait d'être repérée de loin, avec ses frusques bleues usées, ne lui posait pas vraiment de problème. Elle savait que la Dame-Soeur était très appréciée des gens des bas-quartiers. Que pouvait-il arriver à une de ses plus fidèles suivantes ? Une sorcière forte de plusieurs années de symbiose, qui plus est...
Non, vraiment, elle n'était pas inquiète pour elle. Plutôt pour l'avancée de l'enquête, dont elle commençait à se demander sérieusement s'ils étaient sur la bonne voie. Ayant beaucoup entendu parler du Chat lors de ses escapades dans le secteur, sans jamais l'avoir rencontré, elle ne savait pas non plus qui se trouvait devant eux.
Toujours silencieuse, elle entreprit de calmer Chat-chat, excité par la porte qui s'était refermée sur lui autant que par les victuailles qui encombraient la pièce...
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Le Sukra 26 Marigar 1511 à 11h17
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| L'informateur grimaça un instant quand il vit une cigarette s'allumer. Ces jeunes...
Il avait prit soin de noter dans un coin de sa tête ce que l'énergumène casqué exposait. Pour quelqu'un qui se disait dans le "milieu" de l'information, il en donnait beaucoup. Il avait donné son nom, son grade, vendu l'existence de son réseau d'information et qu'il avait un père. Que cherchait-il ? Une donnée. Un ratio de quatre pour un. Quand bien même c'était des mensonges, ça prouvait à l'informateur une certaine fougue de jeunesse, un certain amateurisme aussi.
Prut... fit l'informateur.
Meoooooooo
Chatchat était peut-être bien mort. Au paradis de la charcuterie, des saucissons, de la viande fumée, des jambons, des saucisses, du boudin. Le rêve pour tout chatchat qui avait les yeux qui brillaient tandis que ses moustaches remuaient d'excitation. Le félin miniature activa le moteur à ronronnement en voyant autant de délices tandis qu'il se faisait gratter le dos par la naturaliste. Oh qu'il était bien là. Mais où était son maître ?
L'informateur sourit en voyant le petit animal. Le tchaë qui ne ressemblait à personne de particulier arborait un air de paisible père de famille, le regard bienveillant et le visage adouci par l'innocence du chaton.
Prut disais-je donc. Nous en avons entendu parler oui.
Il marqua une pause. Tout le milieu était en émoi, les rumeurs allaient bon train sur cette histoire. Personne n'avait revendiqué le coup et tous les prêteurs sur gage niaient avoir eu des créances litigieuses avec cette personne. Aucun gros bras n'avait été embauché et même les assassins "maison" semblaient innocents. Enfin aussi innocent qu'un assassin puisse être. Le réseau de la Gouttière était en plein coup de feu et pour l'instant, les résultats étaient maigres.
Voilà ce que je vous propose.
Rendez-nous un petit service et nous pourrons vous renseigner.
Le temps qu'ils exécutent cette petite tâche, l'informateur pourrait en discuter avec son supérieur. Il lui fallait gagner du temps. Le réseau de la Gouttière ne pouvait se permettre "de ne pas savoir", ça faisait désordre dans les affaires.
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Le Sukra 26 Marigar 1511 à 17h02
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| De son coté, le détective était contant, l’échange avait été rentable. Il n’avait donné que son nom et son grade, connu et reconnu dans tous les réseaux d’informations de la ville, il avait fait croire que d’autre réseau n’avait rien trouvé, alors qu’il n’avait ni fait appel au Clephte ni au « XIII », et apprendre qu’il avait des réseaux d’information, pour un Analyste du Clephte, était aussi certain qu’un ivrogne aime boire et n’avait aucune valeur. Quand à son père, Lowfyr, orphelin, adorait sortir des vielles citations en son nom. Ce Tchaë le prenait pour une bille, et le casqué adorait ça.
En échange, il avait comprit qu’il n’avait pas vraiment affaire au célèbre « Chat de gouttière », mais à un subalterne. Le Chat aurait eu plus de charisme, le service demandé aurait été plus subtile, plus en nuance.
Pas d’argent demandé contre l’information, c’est que l’individu ne l’avait pas, ou ne pouvait pas la donner. Bonne idée le coup du service. Mais tellement prévisible.
Enfin soit, ici il n’était pas question du petit jeu des informateurs et de qui avait apprit quoi.
Par contre ce qui était claire, c’était que l’affaire commençait à lui courir sur le haricot. Il avait une furieuse envie de sortir son pistolet et de tirer dans la rotule du pseudo-Chat. Mais cela ne servirait à rien, sauf bloquer la situation pour tout le monde.
Et c’est quoi ce service ?
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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Le Luang 4 Astawir 1511 à 17h35
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| Le tchaë souria un instant.
Rien de bien méchant. Un marchand nous doit un peu d’argent, comment dire…depuis trop longtemps. Une employée à nous s’est fait attraper en tentant de forcer son coffre. Il souhaite l’échanger contre sa dette. Chose qui nous amuse un petit peu car il croit vraiment avoir de quoi négocier.
Il a été décidé…comment dire, une réponse appropriée. Un premier avertissement, tout en douceur.
Vous allez récupérer sa fille et nous la remettre, elle va…rembourser la dette de son père pendant quelques temps.
Quant à notre employée…si vous la trouvez…comment dire…c’est une perte acceptable.
Aï, la serveuse que vous avez vu tout à l’heure vous servira de guide jusqu’à sa demeure.
Malgré son air bonhomme et débonnaire, ce personnage qui pourrait être votre voisin avait quelque chose d’inquiétant à parler de chantages, d’enlèvements, de prostitution et de meurtre le plus naturellement du monde. Et Chatchat l’aimait bien, il se frottait à ses bottes. Remarquez, il se frottait aux bottes de tout le monde.
Meouuuuuuuu
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Le Matal 5 Astawir 1511 à 20h39
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| *** Tout ce passa rapidement. Lowfyr n’avait rien vu du changement d’attitude de Tchik et n’avait perçu que le début des pensées de Lupis.
Un bruit de détonation ce fait entendre. Le casqué a l’un de ses pistolets dans la main, le goulot fume légèrement.
Le mec en face, il a un trou dans le pied droit. ***
Mais tu m’prends vraiment pour une bille. J’ai l’air du gugus qu’on expédie dans un truc louche, amoral et qui va lui retomber sur la gueule après. J’en ai rien à foutre que ton débile de pote a foiré son coup, et que vous êtes incapable de récupérer une petite rançon de rien du tout. Si vous êtes aussi nazes que ça, alors vos infos ne valent rien et je n’en veux pas.
Donc tu a quelques secondes pour réfléchir. Soit tu m’dis un truc intéressant, soit j’me casse, j’te fais un trou dans l’autre pied, et je te dénonce comme coupable du meurtre à la garde noir, avec de bonnes preuves bien douteuses.
Alors tu choisis quoi ?
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë. | |
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Le Sukra 9 Astawir 1511 à 10h23
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| Il avait beau avoir un peu plus d'une décennie de bouteille dans le métier, il arrivait toujours de temps en temps une petite surprise. Et il reconnait que c'était ce qu'il l'amusait dans le métier, jamais de routine. Enfin pas trop. En tout cas moins que son emploi officiel. Mais il aura le temps de faire son vieux nostalgique plus tard. Pour l'instant, il avait surtout mal au pied. Quand son patron apprendra ça, il lâchera son rire tonitruant avant de l'envoyer lui-même faire le sale boulôt. Dommage, pour une fois qu'il pouvait sous-traiter à moindres coûts.
Entre la grimace et le rire narquois, il reprend la parole. Il sait que le bruit va attirer les foules. Il laissera ces trois ex-collègues se débrouiller seuls pour s'expliquer avec Al, le patron.
Bonne chance mes amis.
Il lève les mains comme pour s'avouer vaincu et pendant qu'il a les paluches en l'air, en profite pour éteindre la lampe, plongeant la pièce dans l'obscurité. Un bruit sourd, quelque chose qui pivote et qui tombe.
Quelques instants plus tard, la porte s'ouvre avec le patron armé d'un vieux mousquet dont le seul danger est probablement la rouille que la poudre. Plus pour impressionner un vortex que pour le tuer.
C'est quoi c'te bordel ?
La lumière issue de l'ouverture de la porte fait apparaitre l'absence du quatrième laron. Seules quelques gouttes de sang sur le sol partent en direction d'un mur puis s'évanouissent.
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Le Sukra 9 Astawir 1511 à 14h51
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| Le casqué s’attendait à un coup vicieux, mais là, il avait été prit au dépourvu comme un bleu. Dans un autre contexte, il aurait rigolé de la situation, et apprécié d’avoir affaire à quelqu’un de douer.
Malheureusement, la situation présente le fit réagir autrement.
Lowfyr voit le patron et lui fait un petit sourire.
Nouveau coup de feu. Cette fois, pas de sang. Le détective avait visé le mousquet au niveau du goulot, afin qu’Al le lâche.
Stress et précipitation, le coup n’était pas parfait, et l’effet désiré n’avait pas aboutit. Par contre, la balle avait plié légèrement le canon du mousquet. Vu l’état général de l’arme, tirer équivalait à le faire sauter.
Tu veux savoir c’que c’est ce bordel. Ben c’est simple. Les petites souris t’ont payé chère un entretien avec le roi de la jungle, et toi tu leurs à envoyé un rat.
Alors, ce qui va ce passé maintenant, on va aller se rassoir à notre table, tu va nous servir une mousse, et pendant qu’ont la bois, tu va nous organiser ce qui était prévu à la base.
Comme ça tout le monde est contant et l’histoire en fini là.
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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