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Le Sukra 8 Jangur 1511 à 14h12
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| Depuis l’enquête « Le piège », le détective Dalmary avait gagné un certain respect et une collaboration avec un gradé de la garde municipale de Farnya, Penes Asterie. Souvent, il l’appelait comme un consultant afin de s’occuper de certaine affaire délicate qui demandait efficacité et discrétion.
Un messager apporta ce jour la un message au casqué de la part de son contacte. Mais le message était curieusement différent des autres qu’il avait déjà reçu. En général, c’était une invitation a participé a une enquête, ou une demande d’analyse. Ici pourtant, rien de tel.
Message d'Asterie a dit :
Mon cher Dalmary,
Il semble qu’une étrange enquête se mette en route. Du peu que j’en sais, un bleu aurait été assassiné dans d’étrange circonstance dans le quartier des rouges. Je n’en sais pas plus, l’enquête n’est pas sous ma juridiction, mais l’affaire semble suffisamment importante pour que je vous prie d’essayer d’en apprendre plus. L’enquêteur actuel travail à la caserne du quartier rouge.
Bien entendu, je ne vous ai jamais écrit cette lettre, et je vous fais confiance pour votre discrétion, vous trouverez bien une raison d’être au courant et de votre présence sur les lieux.
Bien à vous, Asterie.
Le détective relut une deuxième fois la lettre, puis la brula. Sa curiosité avait été titillé, le chef adjoint n’avait jamais été si discret et prudent. Mais d’un autre coté il savait à quel point les territoires municipales était sujet à problème de propriété et de concurrence. Il sortit donc de chez lui et prit la direction de la caserne du quartier de la rouge.
Sur place il entra, vers une sorte de comptoir, faisant office d’accueil.
Salut la compagnie. J’suis le détective Dalmary, Analyste du clephte. J’voudrais bien rencontrer l’enquêteur principal qui s’occupe de l’affaire d’un bleu assassiné dans un entrepôt. Nous avons à discuter.
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë. | |
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Le Dhiwara 9 Jangur 1511 à 19h07
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| Quand le vieil enquêteur lui sortit sa remarque, le casqué eu un petit sourire. La dite remarque était parfaitement placé, voilà un joueur avec qui faudra jouer finement. Chose que le détective adorait. Il se retourna, regarda le Tchaë de son regard taquin et lui répondit :
D’un autre coté, si j’suis déjà au courant d’la chose, c’est qu’Lerth est surement déjà au courent. Les nouvelles vont vite, les gens parlent. Mais j’vous remercie du conseil, j’penserais à parler plus fort des qu’j’apprends quelque chose.
Il fit un clin d’œil à l’enquêteur et le suivit dans les couloirs.
Il était évident que qui ne connaissait pas Lowfyr, ne se doutait pas que cette tête brulée n’avait aucun respect pour rien, et que les paroles acides sortait de sa bouche plus vite que les balles de son mousquet. Peut-être seulement à la fin de cette histoire, le vieil enquêteur apprendra que ce masque d’impolitesse faisait place à quelqu’un de réfléchi et très efficace.
Ou pas. Car ça dépend des cas.
Une fois dans la pièce et sans demander la moindre autorisation, le rouquin alluma une clope puis en proposa une au vieux Tchaë.
On va commencer par c’présenter. Comme vous l’avez déjà entendu, j’suis Lowfyr Dalmary, détective privé et Analyste du Clephte. J’me suis dit qu’un consultant doué pour des enquêtes et membre d’la bulle bleu pourra vous aider dans votre affaire.
Z’en pensez quoi M’sieur l'enquêteur ?
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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Le Matal 11 Jangur 1511 à 21h20
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| D'un geste de la main, l'enquêteur refusa la cigarette. Cela faisait plusieurs années qu'il avait arrêté. Il y avait tellement de façons de mourir sur Syfaria qu'il n'était pas nécessaire, selon lui, d'en ajouter une. Il aurait préféré que l'autre énergumène ne fume pas mais l'inspecteur n'y pouvait pas grand-chose. Ce genre de personnes n'écoutaient pas les plus anciens.
Se présenter ? Pourquoi pas boire une bière aussi et aller aux filles ? Sous couvert de règle de politesse, son interlocuteur voulait créer des liens. Un bon enquêteur se serait déjà renseigné sur chacun de ses interlocuteurs, comme lui s'était renseigné sur cet analyste symbiosé.
Je ne pense pas, j'obéis. J'enquête, j'interroge, j'espionne et je déduis mais je ne pense pas. Je ne suis pas payé pour.
Un instant, l'enquêteur se gratte la nuque un instant, quelque peu fatigué.
Vous par contre, c'est votre métier. C'est votre enquête frère Dalmary.
Le Désordre oui, mais pas dans une enquête. Jamais. Chacun avait un rôle bien précis à jouer. Outrepasser ses frontières et c'est tout qui tombait de charybde en scylla.
On nous a donné nos ordres. Nous mettre à votre service pendant votre enquête, vous suivre et vous épauler le cas échéant dans la limite de nos fonctions et notre juridiction.
Rien de plus. Rien de moins.
Le vieux n'avait jamais brillé par son esprit d'initiative, de dynamisme ou de gentillesse. Mais pendant un nombre d'années qu'il se refuse de compter, il a été un modèle de droiture, d'obéissance et d'efficacité. Il ne comptait certainement pas changer ses habitudes, il était trop vieux pour.
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Le Matal 11 Jangur 1511 à 23h10
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| Bon, une chose était claire, le vieux Tchaë n’était pas du genre à apprécier les préliminaires, mieux valait ne pas insister inutilement.
Les jeux était fait, il ne restait plus qu’à jouer la partie. Et, sans savoir pourquoi, le casqué fut d’un coup certain qu’elle n’allait pas être simple la dite partie. Comme si d’un coup, il avait reçu une révélation. La révélation d’avoir encore mit les pieds là ou il ne le fallait pas.
Comme d’habitude en fin de compte.
Le détective regarda la vieux Tchaë quelque seconde, gardant le silence, fumant sa clope, s’amusant de la gêne que cela provoquait à l’enquêteur. Puis il hocha la tête, afin de faire craquer son cout et prit la parole.
Passons donc aux choses sérieuses. Dite moi ce que vous savez, avez apprit et observé dans le détaille, ensuite nous verrons par quoi nous commencerons.
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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Le Merakih 12 Jangur 1511 à 19h42
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| Des rides se forment aux contours des yeux, le rictus babille, les prémices d'un vague sourire. L'enquêteur passe lentement une main sur sa barbe. Sa voix se radoucit. Il aimait parler travail. Il fouille dans une poche intérieure et sort quelques rouleaux de parchemins qu'il tend à l'analyste.
A l'intérieur, vous trouverez un exemplaire de mon rapport ainsi que les paperasses d'usage : mesures, inventaire des effets personnels de la victime, témoignages, identité de la victime, enquête de voisinage, recherches dans son passé, enfin la routine habituelle. Mais de mémoire, les principaux éléments qui me viennent à l'esprit sont peu nombreux :
Le vieux s'éclaircit la voix et reprend
Gorge tranchée net, une dague très probablement, un seul coup précis derrière la carotide, décès quasi instantané. Ce n'est pas la chance d'un débutant mais du travail soigné, sans pour autant être artistique.
Aucune trace de lutte ni de blessures létales, il connaissait son meurtrier ou ne l'a pas vu venir.
Très peu de sang autour de la victime, on l'a tué ailleurs et caché ici à la va-vite.
L'enquêteur tousse un instant.
Erudit connu de la Bulle Bleue, personnage important même, connu de la Sœur Thanakis. Il n'avait pas de pierres sur lui quand on l'a découvert, aucun parchemin ni pièce d'équipement de grande valeur. Soit il n'en avait pas soit on lui a volé. Cependant, d'après les dires des autres Bleus, du fait de son rang, il avait une certaine…aisance pécuniaire.
Il est fort probable qu'il ait été tué la veille ou l'avant-veille de la découverte du corps, il y a beaucoup de mouvement dans cet entrepôt, les ouvriers l'auraient vu avant.
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Le Julung 13 Jangur 1511 à 20h15
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| Lowfyr écouta attentivement les paroles du vieux Tchaë. Quand celui-ci eu fini, le casqué commença à faire les cent pas, réfléchissant tout haut.
Bon, Il sera donc intéressant d’essayer d'trouver le lieu du crime, même si nous n’y trouverons plus grand-chose, vu l'temps qu’il y a du y avoir entre le meurtre et la découverte du corps. Nous pouvons supposer déjà qu’il y a peu d'chance qu’il a été tué dans les jardins d’Ykena. Transporter un corps d'là haut vers l’entrepôt n’a surement pas été facile, et il y a peu de chance que cela ai été discret.
Je suppose aussi qu'rien sur les lieux du crime n’indique une piste d’où venait l'corps, sinon vous auriez déjà fouillé les lieux.
C'que j’aimerais savoir aussi c’est sur quoi il travaillait. Un érudit, ça ne m'dit pas grand-chose sur ses activités. Et il y a peut être un lien entre ses projets et le meurtre.
Je doute que l'vol soit le mobile, même si il n’y a pas d’objet de valeur sur lui. Savez-vous s’il y a eu effraction à son domicile et des disparitions dans ses effets personnels ?
Lowfyr ne parlait pas de manière très structurée. Un simple afflux de pensée et de réflexion, qu’il énonçait tout haut afin de savoir si le vieux Tchaë en savait plus, pour rediriger les priorités de l’enquête. Le détective savait que le temps jouait toujours un rôle important dans une enquête de meurtre, et la première action devait être réfléchie afin de ne pas en perdre.
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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Le Vayang 14 Jangur 1511 à 23h39
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| D’un autre coté, si certain livre ou rapport de recherche ont disparu, il est bien difficile d‘le remarquer. Faut savoir c’qu’on cherche avant de le trouver.
Le casqué sort un petit carnet de son étrange manteau, et se met à écrire quelque note.
Chercher le tueur en lui-même me semble aussi une mauvaise piste. Probablement un assassin engagé, vu l’efficacité et la propreté du meurtre.
Ou alors …
Le détective réfléchi quelque seconde, note encore quelque chose dans son carnet.
Nous verrons. Chaque chose en son temps. La priorité est d’apprendre sur quoi travaillait ce Tchaë. Et comme j’ne suis pas un doué en science, vais devoir trouver un consultant d’la bleu qui pourrai de décrypter c’que je pourrai découvrir la dessus.
Lowfyr avait déjà une petite idée de la personne qu’il choisirait. L’ingénieur Tchik avait des connaissances scientifiques assez impressionnantes, et avait un esprit de réflexion avancé. Il serait parfait, et le détective avait une confiance aveugle en ce Tchaë. De plus il faisait partie de la bleu, ce qui permettra de garder toute information au sein de celle-ci, vu que le sujet semblait assez tendu.
Auriez vous par hasard une idée de qui pourrai me renseigné sur les activités de l’érudit. Thanakis le pourra surement, mais je préférerais ne pas la déranger pour rien si c’est possible.
Et avez-vous autre chose à m’apprendre de pertinent avant que j‘parte démêler ce sac de nœud.
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.
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Le Luang 17 Jangur 1511 à 19h22
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| On fait comme ça alors "chef". Je vais aller voir chez la victime si j'ne trouve pas quelque chose d'intéressant.
Le casqué quitta la pièce, laissant tomber le mégot de la cigarette par terre, bien en vue de l'enquêteur. Insolence gratuite auquel le détective avait toujours aimé se donner.
Ensuite il rentra chez lui, chercher quelque affaire utile a l'enquête, ainsi que quelque arme. Ce n'était pas la première fois qu'on essayait de le tuer pendant une enquête afin qu'il ne découvre pas le fin fond de l'histoire. Il regarda ensuite le rapport du "chef" afin d'y trouver l'adresse de l'érudit et se mit en route. Pendant le trajet, il contacta Tchik via la télépathie, afin de lui demander son aide "scientifique" et lui exposé les tenant et les aboutissant de l'enquête. La télépathie pouvait dans certaine circonstance faire gagner du temps. Au moins quand ils arriveraient sur place, tout aura été dit (pensé) et ils pourraient passer au vif du sujet.
Esra dit :Dit chouchou, je sais pas pourquoi, mais je la sens pas cette affaire. Tu a bien fait de prendre quelques pétoires.
Ouais, y a un truc qui sonne faux, mais l’seul moyen d’le savoir, c’est d’attendre qu’ça vienne.
Esra dit :Et tu à pas peur pour Galchik, tu l’entraine quand même dans la gueule du loup.
Bah, c’est un grand garçon, et j’suis sur qu’il aime bien le danger de temps en temps. Et j’ai prit quelques pistolets en plus, au cas où il n’a pas d’arme.
Arrivé sur place, il attendit que le l'ingénieur arrive, allumant une clope.
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë. | |
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Le Luang 17 Jangur 1511 à 22h36
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| Quand on réfléchit à l'équation qui régit le mécanisme de combustion d'un liquide et que soudainement, on est interrompu au sujet d'une affaire, obscure, sans détail, sans lumière, nimbé de mystère et où il est question d'assassinat, il ne fait aucun doute que la curiosité se noie elle même dans un océan d'incompréhension. Le p'tit Dalmary n'avait pas l'air du genre à demander de l'aide à n'importe qui et cela tombait bien, Galchik Terenor n'était pas n'importe qui. Ce jeune Frère était un bon gars, il fallait lui prêter main forte. L'ingénieur l'aiderait autant qu'il avait aidé Kal'Ash avant lui. Quelque chose au fond de ses entrailles lui dictait de soutenir le Clephte et ses membres symbiosés. Ils participaient à l'effort identitaire de la Fraternité. Ils en avaient au moins toutes les ressources. Tout le potentiel.
Du moins, est ce là la manière dont l'esprit rationnel tente de résoudre le dilemme provoqué par quelques pensées télépathiques. Un dignitaire était mort. Et le plus étrange était de ne pas savoir qui. La vie au sein de la Bulle Bleue semblait toujours la même. Rien n'avait profondément changé. Pourtant, un Frère non symbiosé était mort, dans l'anonymat.
Levant la tête, Tchik se rendit compte qu'il se trouvait déjà sur le lieu du rendez vous.
Lowfyr aussi.
Il le salua de la tête.
Puis...
Vous passez devant?
Ces deux là étaient fait pour s'entendre. Ils ne s'épanchaient pas en diatribe interminable. Les évidences, ça faisait perdre du temps de toutes les énoncer. Bonjour, merci, au revoir, oh vous avez un joli casque, oh je vous dois le respect, oh mais il fait vachement beau aujourd'hui. Pfff! Non, ils avançaient. Chacun pour des raisons différents.
L'un par pur pragmatisme.
L'autre parce que ça le gonflait de rester immobile.
La finalité était la même, les rôles étaient distribués sans avoir à en débattre. Ne pas trop en parler, c'était du moins le meilleur moyen de se surprendre l'un l'autre au fil du temps.
La suite, devant la maison de la victime.
Interrupteur Enclenché!
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Le Merakih 19 Jangur 1511 à 22h41
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| La porte s'ouvrit dans un grincement sinistre, le genre qui fait bien peur et qui pourrait faire mouiller la couche de Krondor lui-même. Mais personne, en tout cas personne de vivant, ne put vérifier la garde robe du Général Noir. Dans la pénombre de la pièce principale, la seule source de lumière se trouvait être la porte que les deux compères avaient ouverts. Ils devinaient un fauteuil au cuir usé mais élégant sur lequel se tenait pour invité une pile de bouquins.
Quelque chose vint troubler ce silence contemplatif, un bruit métallique semblable à une casserole venait de tomber. Ils n'étaient pas seuls. Pétoires dégainées, nerfs tendus et frisson dans le dos. Quelques secondes qui allaient décider de la vie ou de la mort. Entrer dans la maison d'un chercheur assassiné sauvagement sans renforts, sans précaution, en plein jour était-il la meilleure idée ? Une embuscade était tellement facile, quelques tirs bien ajustés, une dague bien plantée avec l'ombre de la pièce pour alliée, voilà qui aurait pu mettre un terme précoce à cette enquête et ces deux carrières pourtant prometteuses.
Un bruit de pas se fit entendre, léger, très léger. Et pourtant rien en vue.
Meouuuuu
Sursaut terrible pour les deux enquêteurs en entendant le miaulement plaintif d'un adorable et innocent petit chaton tout noir aux grands yeux jaunes qui regardait ces deux étrangers d'un air implorant. Peut-être pleurait-il la mort de son maître ou simplement avait-il faim parce que personne n'avait songé au fils adoptif de ce grand chercheur de la bulle bleue, confident muet et patient de son maître. Il savait tellement de secrets mais personne ne comprenait le langage matou dans cette fratrie. Hormis les autres félins. Mais pour l'instant, il avait faim.
Progressant prudemment, le Dalmary et le Galchik exploraient la maisonnée, prenant soin d'ouvrir les volets pour chasser les odeurs de renfermé et pour y voir un peu plus clair. C'était la maison d'un érudit, à n'en point douter, l'archétype de la barraque cossue. Un salon discret, plutôt bien éclairé quand on prenait la peine d'ouvrir les épais volets. La décoration y était rare mais délicate. Qui aurait pu dire que cet érudit discret aimait tant les peintures de fleurs. Puis ensuite, une petite bibliothèque où le sieur Terenor retrouvait quelques classiques de n'importe quel érudit et quelques ouvrages plus spécifiques sur la botanique, la thermodynamique à réaction à vapeur qui n'explose qu'au bout du troisième essai, un livre de cuisine entropique et un recueil de bonnes adresses pour boire pas cher. Mais il n'y avait rien d'autre d'intéressant ou qui pouvait se révéler utile.
Quelques autres pièces, cuisine, chambre à coucher, cave que les deux frères purent visiter, fouiller, enquêter mais au final, il n'y avait rien de bien palpitant. Hormis ce petit chaton qui suivait partout les deux tchaës ne manquant pas à chaque occasion de lancer son terrible regard implorant pour avoir un truc à manger. Ca marchait à chaque fois avec son ancien maître, mais cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas revu, il se demandait où il était.
Dans une des pages de conclusion du rapport du vieux, il était noté ceci :
Citation :
Je n'arrive pas à savoir si quelqu'un a eu le temps de passer avant nous pour chercher quelque chose. Aucune trace d'effraction ou d'infiltration. Nous n'avons trouvé rien qui puisse faire avancer l'enquête préliminaire. Selon les voisins, personne n'est rentré depuis plusieurs jours. La victime elle-même ne rentrait pas tous les soirs, préférant souvent rester à la tour pour la nuit. La logique confirme mes premiers soupçons, il n'y avait probablement aucun élément susceptible de nous indiquer la nature de ses travaux que je suppose classée. Il n'avait aucune raison de ramener "du travail" à la maison et je doute qu'on l'aurait laissé faire.
Enfin, j'ai essayé d'interroger le chat mais il refuse de coopérer. Mais parce qu'il est gentil, je ne l'ai pas inculpé pour obstruction à enquête
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Le Julung 20 Jangur 1511 à 21h50
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| Esra dit :Ben chouchou tu aurais lut le rapport, t’aurai pas perdu ton temps ici. Y a rien en dehors du mignon petit chat.
La pensée d’Esra était dirigée vers l’ingénieur aussi. Le casqué regarda son mou d’un aire dubitatif et répondit à voix haute.
On voit bien qu’t’es pas détective Esra. Lire le rapport avant d’me faire ma propre idée risque de m’influencer et de ne pas me faire faire attention à tout. Puis, qui m’disait que ce vieux Tchaë était efficace.
Ici en tout cas, j’arrive à la même conclusion que lui, c’est clair.
Esra dit :Ouais, donc t’a rien apprit. On a perdu notre temps.
Mais qu’t’es bête. Au contraire, j’ai apprit des trucs et confirmé quelque hypothèse. Si en effet cet érudit ne travaillait pas à ses recherches secrètes ici, c’est que tout son travail ce trouve à la tour.
Esra dit :Ouais, et ?
Il ne faut pas être doué pour le deviner.
En effet. Mais cela implique que celui qui a orchestré le meurtre, si on suppose que la mort ai un rapport avec les recherches, soit quelqu’un qui ai accès à la tour et qui connait bien le bonhomme, ou qu’il ait un contacte sur place. S’il avait travaillait ici, tout Farnya pouvait être suspect.
Approfondir nos recherches là-bas nous permettra non seulement de découvrir le sujet de ses recherches, mais aussi un suspect ou un indic, ce que nous n’aurions peut-être pas cherché en profondeur si nous n’avions pas nos certitudes actuelles.
Esra dit :Ouais, vu comme ça en effet on à pas perdu notre temps. Mais fait gaffe à pas trop faire chauffé ce que tu a sous le casque avec tes théories, déjà qu’il y a pas grand-chose …
Le regard assassin de Lowfyr fit taire la moue, qui recommençait à être désagréable. Puis, il regarda Tchik qui n’avait encore rien dit pour l’instant.
T’en pense quoi toi ?
Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.
« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë. | |
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Le Dhiwara 23 Jangur 1511 à 17h33
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| Le Tchik pu feuilleter le rapport. Bien écrit, agréable à lire mais quelques traces de rond de café sur les rebords laissaient deviner les conditions de la naissance dudit rapport. Le rapport en lui-même ne comptait que cinq pages mais les annexes étaient un peu plus conséquentes. Témoignages de voisins, rapport d'autopsie, lettres de mission...
L'enquêteur restait à dessein succinct et ne s'épanchait pas en détails futiles. Au fil des pages, une impression saisit l'ingénieur. Celle d'une affaire en apparence banale, comme c'était malheureusement le cas parfois, mais qui cachait quelque chose que le flair d'un fin limier ne pouvait ignorer. Qu'il y avait quelque chose de pourri à un endroit où un autre. Des mots parfois anodins donnaient l'impression de sauter aux yeux : "soupçons", "ombres", "strates de vérité". Mais tout ceci n'était qu'un lot d'impressions d'un inspecteur qui aura toujours été suspicieux. Même avec sa propre maman disait-on à la caserne. Mais ce n'était pas intéressant.
Ce qui l'était davantage, c'était dans l'exhaustivité de la conclusion du rapport.
Citation :La victime de corpulence moyenne et d'âge moyen a été retrouvée assassinée par égorgement moyen. N'ayant que peu de sang à l'endroit où on l'a trouvé, il parait évident qu'il a été tué ailleurs puis amené ici pour être caché. Ses vêtements d'érudits nous ont poussés à vérifier sa possible appartenance à la Bulle Bleue. Identifié comme l'un des hauts dignitaires de la Bulle en question par ses pairs, l'enquête devrait être bientôt confiée à d'autres enquêteurs plus…compétents.
Je n'arrive pas à savoir si quelqu'un a eu le temps de passer avant nous pour chercher quelque chose. Aucune trace d'effraction ou d'infiltration. Nous n'avons trouvé rien qui puisse faire avancer l'enquête préliminaire. Selon les voisins, personne n'est rentré depuis plusieurs jours. La victime elle-même ne rentrait pas tous les soirs, préférant souvent rester à la tour pour la nuit. La logique confirme mes premiers soupçons, il n'y avait probablement aucun élément susceptible de nous indiquer la nature de ses travaux que je suppose classée. Il n'avait aucune raison de ramener "du travail" à la maison et je doute qu'on l'aurait laissé faire.
Enfin, j'ai essayé d'interroger le chat mais il refuse de coopérer. Mais parce qu'il est gentil, je ne l'ai pas inculpé pour obstruction à enquête.
Après avoir interrogé une partie du personnel de la Tour, chose est confirmée qu'il y avait passé plusieurs nuits comme cela lui arrivait de temps en temps depuis plusieurs années. Rien d'anormal à mon sens puisque ça nous arrive à tous... A son habitude, il prenait toujours le même repas, ailes de poulet, salade, patates et un verre d'hydromel.
Avec mes moyens, ne pouvant aller plus loin dans l'investigation de la nature des travaux de la victime, j'ai préféré m'orienter sur d'éventuels ennemis connus et remonter dans son passé. On ne lui connaissait pas de travers notables d'après plusieurs sources jugées recevables par mes soins. Soit il s'agit de quelqu'un de parfaitement normal, soit un maître dans l'art de supprimer les preuves compromettantes. Il faut davantage d'informations mais en tant qu'enquêteur Noir, les moyens légaux sont limités.
Pendant la lecture du rapport, le félin se lovait dans les bras de Galchik et ronronnait à n'en plus finir. | |
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Le Luang 24 Jangur 1511 à 13h08
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| Les mots sautaient aux yeux autant que les zones d'ombres. Si l'ingénieur n'était pas inspecteur, il n'en était pas moins suspicieux. L'équation était loin d'être complète. Il manquait d'ailleurs l'élément principal : le nom et le rang de la victime. Ce devrait être une valeur, pas une inconnue. Et en cela, c'était anormal. L'Erudite elle-même devait être à l'origine du secret imposé dans cette affaire. Elle craignait sans doute l'existence d'un complot, mais plutôt que d'en faire la publication, elle préférait jouer la prudence. Le plus étrange pourtant était que la loge la mieux placée pour supprimer des indices était celle-là même la mieux placée pour les déterrer. Le Clephte.
Quelque part dans ses méninges, Terenor accrocha cette idée.
Asperie avait dépeint une affaire inclassable. Aucune faille, aucun indice, aucune logique. Et sa frustration de ne pouvoir aller plus loin se ressentait au travers du rapport. Il y avait une limite à sa compétence juridictionnelle. Alors il crachait un peu d'ironie, par ci, par là. Et surtout ce sentiment que l'on avait cherché à brouiller toutes les pistes. Au delà du mobile, une question planait : qui était capable d'un tel complot?
Trop peu d'éléments pour y répondre. En l'état, ils ne savaient rien.
Ils avaient à peine la trame d'une équation.
Les hypothèses étaient trop nombreuses.
Même le chat devait en savoir plus qu'eux.
Hein...tu me le dirais le nom de ton maître si tu pouvais parler?
Le Tchik parlait à l'animal, tout en ruminant quelques pensées. Puis il s'adressa au Casqué.
Lowfyr, nous n'irons pas très loin sans en savoir plus sur la victime. Par Keldor! Je n'aurais jamais imaginé qu'il fut si difficile d'obtenir un nom. Il se trouve peut être quelque part. Un indice, un diplôme, un brevet d'inventeur, un contrat de vente avec la Rouge. Que sais-je! C'est un érudit, il a forcément des lettres manuscrites quelque part. Du courrier.
Et si ce n'est pas ici, nous irons à la Tour.
Le rapport dit que le personnel l'a formellement identifié.
L'expertise scientifique revenait à Galchik, par contre la fouille des indices appartenait à Lowfyr. Cela n'empêcha pas ce joufflu de Terenor de tourner la tête dans tous les sens à la recherche d'un détail, une feuille de papier, un cadre, etc. Il espérait que le Clephtien saurait où chercher ce genre d'information.
Interrupteur Enclenché!
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