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Le quartier résidentiel

La bicoque d'un noiraud

rude foyer mais tendre foyer
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Sujet lancé par Da'regh
Le 31-12-1510 à 16h25
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Posté par Da'regh,
Le 23-03-1511 à 13h12
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Da'regh

Le Vayang 31 Dasawar 1510 à 16h25

 
*** L'air las, sa bonne humeur l'avait quittée.
Le lieutenant était de retour de son long voyage et n'aspirait qu'à une chose : se reposer, les os aux chauds, dans son petit domicile.
Situé à proximité du marché, cela faisait désormais un an qu'il l'avait racheté à un propriétaire "assez dérangé" comme disait l'entourage....
Il n'y restait jamais bien longtemps, et pour cause le goût de l'aventure qui le hantait, mais il s'y sentait toujours bien.
Remontant dans les rues "mal fréquentées" de la Fraternité -enfin, depuis qu'il avait emmenagé ici il trouvait déjà la vie un peu plus sûre... faut croire qu'un lieutenant de la Noire faisait fuir la pègre, un peu comme le chat et les souris- Da'regh se dirigeait vers son tendre foyer ***





*** Tiens, la dame Mertuis avait remis des fleurs...
Mais il n'allait pas se plaindre de sa voisine -naturaliste de profession- qui couramment ramenait des plantes en tout genre.
S'approchant de ce qui devait être des pensées il les huma un coup, avant de remarquer qu'elles ne dégageaient nulle odeur. ***


At'Chüm dit :
C'est toujours mieux que ses plantes carnivores qu'elle avait ramené l'autre fois...
Alors arrête de te plaindre sale ingrat


*** Il esquissa un sourire quand sa moue mentionna la petite anecdote. Il se faisait râleur remarqua-t-il... "C'est l'métier qui veut ça" répétait-il à longueur de journées.


Cherchant dans son trousseau de clé celle lui permettant d'enfin renter chez lui, il en sortit une rouillée et assez tordue qu'il plongea dans la serrure avant de la tourner et de pousser une porte qui visiblement avait besoin d'être huilé un bon coup.
Il y était, il était enfin chez lui.
Déposant ses nombreux paquetages il se dépêcha de mettre quelques bûches dans la cheminée pour pouvoir musarder tranquillement pendant que ses os se réchauffaient. ***


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Da'regh

Le Matal 4 Jangur 1511 à 20h23

 
*** Le jeune tchaë tenait entre ses mains un vieux livre.
La poussière qui s'était accumulé aux fil du temps en masquait le titre.
Soufflant un coup, il en dévoilé le titre.
Le Récit d'un voyageur
Il sourit.
Ce livre il le connaissait, puisque c'était lui qui l'avait écrit il y a de ça quelques cycles.
S'affalant sur une chaise assez sommaire qui meublait son habitat, il en commença la lecture, comme absorbé.
Chaque page, chaque action, chaque émotion il la revivait arborant toujours ce même sourire sur ses lèvres, le doux sourire du rêveur qu'il était.

Puis brusquement il claqua le livre, faisant s'envoler le reste de poussière et de saletés qui ornaient le bouquin.
Qu'avait-il fait depuis qu'il avait rédigé ce récit?
Oh! de belles choses se disait-il. A commencer par sa symbiose.
Et puis il avait rencontré bon nombres d'être, tous formidables qu'ils étaient.
Puis il s'était enrolé comme soldat. Artilleur...
Il avait connu les promotions et les réaffectations.

Mais voilà, aujourd'hui ces beaux titres ne le satisfaisaient.
Lieutenant...
Le titre l'honorait, mais n'était-ce pas plutôt à lui de l'honorer?
Il l'avait fait, maintes fois oui! Mais cela ne lui apportait plus la même satisfaction qu'avant.

Le voyant tourmenté, la petite créature l'accompagnant depuis bientôt trois longues mais heureuses années se hissa sur son épaule ***



At'Chüm dit :
On dirait bien que tout cela ne te satisfait plus... je veux dire ta vie de noireaud, rester cloisonner, la routine... Enfin si on peut parler de routine chez un soldat...
M'est avis d'ailleurs que tu te mets à rêver des contrées lointaines que hélas tu n'as pas encore pu voir et qui t'appellent dans tes rêves


*** C'était un fait, après tant de moments passés ensemble à veiller mutuellement l'un sur l'autre le lien qui les unissait s'était mu en une parfaite symbiose, chacun lisant sur les traits de l'autre ce qui le tracassait et qu'il ne souhaitait exprimmer.
En simple réponse il se mit à regarder la carte de Syfaria qu'il avait hérité de son grand-père et qui faisait office de décor dans sa bien morne bicoque. ***


Comme tu le dis...
Mais c'est que bien des choses me retiennent sous ce rang, et que partir à l'aventure me paraît peu réalisable désormais...



At'Chüm dit :
Elles te retiennent certes, mais elles ne t'emprisonnent pas pour autant.
Libre à toi de tout abandonner pour l'aventure, la vraie... toi et moi sur les routes, dans les sentiers escarpés, sur les cimes enneigées ou dans les sombres forêts


*** Le lieutenant ne dit plus de mots.
Il avait besoin d'être seul et de se vider l'esprit, prendre du recul et réfléchir.
Aussi se dirigea-t-il naturellement au Gambol brun, destination de mise pour l'état dans lequel il était ***


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Da'regh

Le Merakih 23 Marigar 1511 à 13h12

 
*** Autres circonstances, autres préoccupations, mais c'est toujours avec le même entrain que le désormais sociétaire de la Loge de l'Exploration retourne dans sa modeste demeure.
Se servant ce qui semblait être de la liqueur, il reposa sa carcasse fatiguait par la journée.
Fallait dire que le titre de musard n'était pas un de ses qualificatifs.
Loin de là même, l'ancien militaire qu'il était avait toujours abhorrait les fainéants et paresseux.

Le comble pour certains étant que maintenant le voilà dans la Bulle Bleue.
Mais si avant il aurait pu comparer certains de ses dignitaires à des musards, maintenant il ne s'y risquerait plus.
Et pour cause, le voici seul symbiosé dans une loge dont il avait sous-estimé son nombre d'effectifs et leurs qualités ***


At'Chüm dit :
Erreur de la symbiose : vanité, suffisance... Heureusement que cette fois t'as gardé tes pensées pour toi, car je doute qu'ils t'auraient aussi bien accueillis.


*** Une fois de plus, elle avait raison.
Et étonnament ca faisait du bien de se prendre une telle claque.
Sans en abuser pour autant...

Finissant d'un trait son verre, il se releva brusquement, vacillant sans doute à cause de l'effort si spontanée. Mais l'alcool y était également en partie responsable.

Mirant avec autant de jouissance qu'auparavant la carte don til avait hérité, ses yeux se focalisèrent sur les terres des Hauts-Rêvants
C'est là sans doute que sa première mission de Voyageur-symbiosé le conduirait.
Au pays des fumeurs de carnine.
Sa mission abritant quelques traits de diplomatie, cela le rendait nerveux.
Lui, diplomate?
Tout Oriandre en rigolerait.

Ne lui en déplaisait, il faudra lui faire preuve de réflexion, et oublier ces bonnes vieilles habitudes de noiraud.
Au lieu de porter la main à la gâchette il lui faudra plutôt faire preuve de finesse.
Là encore un sourire qui ne tarda pas à se transformer en grimace ***



At'Chüm dit :
Il semblerait que t'apprennes vite...
Mais comme tu le sais, l'entraînement se passe jamais comme une traque.
Mais s'ils ont pensé à toi, ce qu'il y a des raisons



*** Remplaçant sa moue peu convaincante par ce qui pourrait être interprété par un regard déterminé, le voilà qui semblait convaincu de son choix.
Serait-ce le début d'une belle carrière de bleusaille? ***


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

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