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Les ruelles de la cité pourpre.

Le Monde à l'Envers

quand c'est la clocharde qui soigne le médecin
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Sujet lancé par Aedrenith
Le 12-10-1510 à 18h27
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Posté par Nathys,
Le 29-10-1510 à 02h31
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Aedrenith

Le Matal 12 Otalir 1510 à 18h27

 
***

Inspirer. Faire entrer de l'air dans ses poumons vides. Urgent.
Goût de poussière dans la bouche. Mais plus de sang. Chassé, le sang.
Frais Plus la chaleur brûlante du désert. Plus le froid glacial de la mort. Frais.
Bouger. Essayer de bouger. Impossible. Tétanisée.
Du Bruit. Une voix. Non, un sanglot. Une femme qui pleure. Des cris. Une femme qui crie.
Une saveur nouvelle. Salée. Du sel. Arameth ? Non. Des larmes. Ses larmes.

***





La Tchaë prit soudainement conscience que les cris et les pleurs qu'elle avait entendu étaient les siens. Elle ouvrit les yeux. Elle était ccouchée sur un sol lisse et noir. Tout son corps la faisait souffrir. Plus que d'habitude. Son uniforme, son armure, sa cape, tout ce qu'elle portait était en lambeaux, lacéré par des griffes aux proportions démesurées.

La scène lui revint en mémoire. La bataille dans le désert.

Elle était à l'arrière des lignes, elle recousait les plaies d'un blessé, en sécurité derrière le mur protecteur formé par ses Frères. Enfin, en sécurité jusqu'à ce qu'elle n'ai la peur de sa vie, quand le Tark'nal apparut à trois ou quatre pas d'elle à peine, la dominant de toute son immensité, et que ses protectrices ne surgissent du sol. La doctoresse n'avait pas eu la plus petite chance d'en réchapper. Avant même d'avoir pu bouger, elle avait été mise en charpie par deux des morts fouisseusses, passées tout droit pour s'attaquer aux lignes des défenseurs. Laissée brisée, mourrante, elle n'avait qu'à peine eu le temps de sentir le poison mortel couler dans ses veines, avant que la patte d'une troisième créature ne transperce sa cage thoracique, et ne l'agite dans les airs comme un pantin avant de la démembrer. Personne n'avait eu le temps de lui venir en aide. C'en avait été fini d'elle.

Ce lieu où elle gisait à présent était le pilier de poussière, mais elle ne le devina pas.

Il se passa plusieurs heures avant que le Commandant du Corps de Médecine ne parvienne à se lever. Et il faisait nuit, au dehors, quand elle emmergea près de Farnya. Son regard éteint, son visage et ses vêtements maculés de sang et de sable mêlés, besace en bandoulière et fusil à l'épaule, elle avait plus l'air d'une morte que d'une vivante. Une sorte de pudeur la faisait serrer autour d'elle les pans de sa cape d'officier, mais même ainsi la fureur de ses assassines avait été telle qu'elle était plus nue que vêtue, les quelques lambeaux de tissus qu'elle portait n'ayant plus de vêtements que le nom. La magie du pilier lui laissait de curieuses traces de peau propre, là où sa chair avait été déchirée, des tâches soulignées par la souillure de sa peau tout autour. Une vision qui faisait hésiter entre pathétique et effrayant.

A la porte de la ville, elle passa sans accorder la plus pettie attention à des gardes qui la reconnurent à ses tresses et les vestiges de ses insignes, et qui gardèrent une mine sombre. Ils savaient où elle aurait été censée se trouver et à son allure ils n'eurent aucun mal à comprendre de quelle manière elle était revenue parmi eux. L'un d'eux, qu'elle avait soigné d'une grave blessure lors de la campagne automnale de l'an passé vint simplement la rattraper quelques pas après l'entrée, pour poser une couverture chaude sur ses épaules. C'était la Fraternité. Une lueur fugitive vécu un bref instant dans les yeux d'Aëdrenith, et mourrut aussitôt. Elle remua les lèvres, et cru articuler quelque chose. Elle ne se rendit pas compte qu'aucun son n'était sorti de sa gorge, et poursuivit son lent chemin.

Inquiet, le soldat alla trouver une gamine des rues qui dormait, dans une ruelle voisine, et lui glissa quelques girasols pour qu'elle s'occupe de la doctoresse, lui-même ne pouvant quitter son poste pour cela. Mais ça, la Tchaë ne s'en rendit pas plus compte que du reste. Terreur et souffrance l'avaient faite prisonnière de son propre esprit, dans une cage depuis laquelle elle ne parvenait qu'à grande peine à discerner le monde, au travers des barreaux. L'attrocité de sa mort l'avait brisée mentalement tout autant que physiquement, et et le pilier de poussière n'avait pu guérir que l'un de ces deux traumatismes, libérant une poupée sans âme dans les ruelles de Farnya qu'elle venait de commencer à hanter, une petite fille sur ses talons.

Des larmes roulèrent sur les joues sales d'un officier qui n'était plus que l'ombre d'elle-même.


 
Nathys

Le Vayang 29 Otalir 1510 à 02h31

 
La petite était perplexe autant qu'inquiète. La dernière fois qu'elle avait parlé a un "grand" ca c'était mal fini, les fois d'avant aussi d'ailleurs.... En plus il lui avait donné des "trucs brillant" ce qui été synonyme d'avoir mal plus tard. Et pour finir, malgré l'air apeuré de la fillette, il lui avait dit des mots compliqué en lui montrant la grande bizarre qui marchait de façon marrante. Elle avait crus comprendre qu'il fallait qu'elle la suive.

E c'est pour cela qu'elle était étonnée. Elle lui avait emboité le pas, se disant que hors de vue du grand elle allait partir se cacher ailleur, mais ce qu'elle voyait la surprenait, elle en fit part a la poupée dans ses bras.


Ze zais pas pourquoi, quand z'est moi qu'est pas z'habillé z'on me gronde.... z'ai peut être za que le grand y veut Doudou ?
dit :

Euh non je crois pas, il t'a demander de la suivre, puis il avait l'air triste comme quand tu arrive pas a avoir du pain ..
.

Ze fait quoi moi ?

dit :
Bah...


Aprés un long conciliabule, la petite se rapprocha de la médecin revenu d'entre les morts et lui attrapant la couverture lui demanda :


Dit pourquoi que t'es nue ? Fait attention les autres grand ils vont te frapper !


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