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Les basses fosses

Le piège

Où l'on parle de décolleté, de poudre, d'explosion et de la petite souris.
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Sujet lancé par Lowfyr Dalmary
Le 09-10-1510 à 13h15
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Posté par Lowfyr Dalmary,
Le 24-10-1510 à 11h18
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Lowfyr Dalmary

Le Sukra 9 Otalir 1510 à 13h15

 
Au loin, la bataille faisait rage pour la survie des poussiéreux. Pourtant, à Farnya, les non symbiosés et les quelques symbiosés resté sur place continuait leur vie, comme si rien ne se passait.
Comme si la victoire était acquise…
Comme si la mort était loin…
Elle était pourtant si proche …

Lowfyr lui se promenait dans les basses fosses. Il n’était pas partit à la guerre. Sa jeune symbiose ne lui permettait pas d’y aller. Il n’aurait été qu’un poids pour ses frères face aux engeances présentes devant Arameth. Son père lui disait toujours : Si tu n’es pas capable de faire quelque chose, reste à l’écart, sinon tu feras plus de mal que de bien. Le casqué y croyait fermement. Il n’avait donc d’autre choix que de continuer sa petite vie en attendant le résultat.

Mais même ici à Farnya, le danger est présent, même s’il vient d’ailleurs. Et le détective allait en faire la sombre découverte.

Souvent, quand le temps était à tuer, Lowfyr faisait un peu de marche dans les différents quartiers de la ville, afin d’apprendre les rue de Farnya par cœur. C’était important pour le détective. A l’époque, il connaissait Oriendre sur le bout des doigts. Mais la corruption de la ville l’avait obligé à vivre à Farnya. Il fallait tout recommencer. Cela faisait quelque jour qu’il trainait dans les basses fosses, quartier difficile à mémoriser, mais il ne perdait pas espoir de bientôt les connaitre comme sa poche.

C’est dans une petite ruelle sans importance que l’inattendu se produit.


- Salut beau rouquin casqué. Ca fait longtemps qu’on à plus vu un joli male dans le coin.

Lowfyr leva la tête dans la direction de la voie sensuelle qui lui était arrivé aux oreilles. Au première étage d’un petit bâtiment assez délabré, le casqué put admirer une très agréable Tchaë penchée à la fenêtre, améliorant la vue d’un décolleté indécent, source de belle promesse aux yeux du lubrique détective.

- Salut beauté. Moi ça faisait longtemps qu’j’avais plus regardé une fenêtre avec autant d’plaisir.
- Et que dirait tu de la voir de l’autre coté, voir si c’est aussi beau de prêt. La porte est ouverte. Tu prends l’escalier, première porte à droite.


Et la Tchaë disparut à l’intérieur. Voilà une proposition des plus intéressantes que Lowfyr ne pouvait refuser.

Esra dit :
Dit chouchou, tu ne penses pas que tu as autre chose à faire que ramasser une fille facile.


J’fais encore c’que j’veux hein boule de gomme. Fait pas ta jalouse comme ça. J’en ai pas pour longtemps, mon mousquet naturel n’a plus servit depuis longtemps.

Esra dit :
Mouais, déjà la jalousie, connait pas. Puis mousquet naturel, tu fais encore le coq. Comme si ton petit zizi pouvait être comparé à un m…


Le casqué n’écoutait plus Esra. Il se dirigeait vers la porte et entra à l’intérieur du bâtiment, le bas ventre en feu. L’abstinence n’avait jamais été son point fort. Et ce n’était pas tout les jours qu’une occasion de se décharger si facilement se présentait.

Pourtant, après avoir monté quelque marche, le détective s’arrêta net. Son esprit analytique avait reprit le dessus sur son excitation face à plusieurs choses étranges qui lui avaient échappé quelque instant. Il se remémora la Tchaë. Maquiller, de beau bijou, bien coiffé, cette jeune demoiselle sentait la richesse et le bon gout au premier regard. Pourtant la bâtisse dans lequel il venait de rentrer était dans un état pitoyable. Poussière, toile d’araignée, odeur de renfermé. Tout indiquait que la maison était abandonnée depuis longtemps.

Que faisais cette femme dans un si piètre quartier dans une vieille maison délabrée. Le scénario ne collait pas.

Puis, au delà de l’odeur de poussière et de renfermé, Lowfyr détecta une légère odeur de poudre à canon. Instinctivement, il sortit un pistolet et monta prudemment l’escalier. Le bon sens aurait voulu qu’il quitte le bâtiment, afin de ne prendre aucun risque. Mais c’était mal connaitre la tête brulée qui aimait se mettre dans les mauvaises situations. Il devait savoir et comprendre. Arrivé en haut, l’odeur de poudre ce faisait plus forte. Il était face un petit couloir donnant sur quatre portes.
Première à droite qu’elle avait dit. C’était la seul porte déjà ouverte. Le casqué vérifia que son pistolet était bien chargé puis il passa la tête une seconde par la porte, puis se remit à couvert. La seconde lui avait suffit pour analyser la pièce. Quatre métre sur cinq. Un lit, une commode, une garde-robe et une table avec deux chaises. Le tout vieux et remplit de poussière. Aucune trace de la Tchaë. Il avait aussi remarqué un papier sur la table.

Cette histoire devenait étrange. Tout les sens en ébullition, il pénétra dans la pièce et se dirigea vers la table pour prendre le petit vélin. Le message noté dessus était court :

« Salut Dalmary.
Boum, t’es mort.
Signé : la petite souris. »


Le détective ne perdit pas de temps à déchiffrer le message ou à chercher à le comprendre. Il regarda la pièce rapidement, mais rien n’indiquait un danger. Il avança à pas prudent vers la garde-robe et l’ouvrit.
Et la il comprit. Plusieurs petite caisse de poudre s’y trouvait, assez pour faire exploser la maison et dessus un bâton de dynamite. Un simple regard sur la mèche lui indiqua le temps qu’il lui restait pour quitter la maison.

Trois secondes.
Trois secondes pour réfléchir.
Trois secondes pour survivre.

Pas assez de temps pour prendre l’escalier. Pas assez de temps pour trouver un abri, vu la quantité de poudre. Pas assez de temps pour dénouer la dynamite des caisses. Puis, au bruit qu’il entendait, un autre explosif devait ce trouver derrière les caisses, donc même s’il éteignait la mèche visible, il n’empêcherait pas l’explosion. Toute cette réflexion lui fit perdre une seconde.

Les deux dernières lui suffiraient. Il se mit à courir et sauta par la fenêtre. Le bâtiment explosa alors qu’il n’avait pas encore touché le sol.


***

***


L’onde de choc le propulsa de quelque mètre dans la rue et il s’écroula sur le sol. Il avait mal partout, mais il n’avait rien de cassé. De justesse.

Par contre, l’explosion avait mit le bordel. Le bâtiment adjacent était en flamme, touché à moitié par l’explosion.
De la vielle bâtisse, il ne restait plus grand-chose.

Lowfyr ramassa son casque tombé à terre et quitta les lieux rapidement. Il ne voulait pas trop de témoin de sa présence le temps qu’il en sache plus. De plus, rien ne prouvait qu’il n’y ait personne dans le coin pour finir le travail non accompli par l’explosion. C’était trop bête de tombé dans les mains d’un assassin après avoir survécu à une explosion.

Mais une chose était certaine, le casqué était en colère. On s’en était prit a lui, en lâche, et il ne le supportait pas.

Cette affaire ne faisait que commencer et le courroux de la vengeance allait sonner …


Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.

« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.

 
Lowfyr Dalmary

Le Luang 11 Otalir 1510 à 21h34

 
Le casqué déambulait dans les ruelles des basses fosses, calmant ses nerfs et sa colère. Il fallait réfléchir au calme, avoir les idées claires.

Esra dit :
Et ben, chouchou, tu l’as échappé belle. S’en est fallu de peu. La prochaine fois tu m’écouteras quand je te dis de ne pas foncer sur la première chaudasse venue.


Car bien sur t’avais d’viner qu’c’était un piège …

Esra dit :
Bien sur que non, mais…


Mais alors tu va’taire, je n’ai pas l’esprit à écouter ta morale à deux balles gratuite et sans intérêt.


La moue vexée décida de laisser ses pensées pour elle-même, sachant que son symbiote, quand il était de cette humeur, avait tendance à jouer aux tires aux pignons avec elle et Esra n’avait jamais apprécié de passer son temps à éviter des balles de pistolet.

Le casqué continua de marcher dans les rues, prenant des chemins improbables, veillant à ce que personne ne le suive dans l’ombre. Après quelque déambulation, il fini par rentrer dans un bar louche des basses fosses. Il savait que l’un des membres de « L’organisation XIII » devait y trainer à glaner des informations de bistrot. Depuis que son organisation avait arrêté les coups douteux et les petites arnaques, les membres étaient éparpillé un peu partout à Farnya, faisant dorénavant du trafic d’information.

Un rapide coup d’œil lui permit de localiser l’un de ses amis des « XIII ». Il s’avança vers le bar, s’installa et commanda une liqueur forte afin de se remettre de ses émotions. Le Tchaë assit à coté de lui se mit à parler.


***

***


- Salut Low’. T'a l’aire d’avoir vu un fantôme.
- Salut Cob. T’crois pas si bien dire. J’ai vu la mort elle-même d’très prêt. J’en ai encore les miches qui tremblent.
- D’un autre côté, ce n’est pas première fois que tu cherche les ennuies à tes dépend hein.
- Ouais j’sais bien, mais là, c’est les problèmes qui me cherchent. Un petit malin a voulu ma peau et il a presque réussi son coup.


Le dénommé Cob eu un sursaut d’étonnement. Depuis que l’organisation avait arrêté leurs magouilles, les ennemis étaient devenus rare et rien ne semblait présager un danger immédiat pour ses membres.

- Ouais, j’sais c’qu’tu dis. J’en conclu aussi que cela n’a pas d’rapport avec nous directement, mais plutôt qu’ça m’vise personnellement. Mais aucune idée du pourquoi.

Le détective raconta en détaille sa petite aventure à son ami. Puis il lui glissa le mot écrit par la petite souris.

- Essaye de voir si le vélin ou l’encre nous donne un indice. J’en doute mais on ne sait jamais. J’pense que Gally s’y connait en enluminure. Pour c’qui est de la fille, j’te ferais parvenir un portrait, mais là, je n’ai pas eu trop le temps.
- Me doute Low’, tu sens encore la poudre et la fumée. Tu sais comment me le faire arriver ton dessin.
- Ouais. Je veux qu’toute l’équipe travaille là-dessus. Priorité absolue. Je veux faire payer à se fumier. J’peux compter sur toi.
- Comme d’hab’ chef, tu le sais bien.


Le casqué fit une tape sur l’épaule de Cob, fini son verre et sortit du bar. Il se dirigea ensuite vers son bureau de détective, surveillant toujours de ne pas être suivit. Arrivé devant son bureau, il inspecta la porte. Afin de savoir si on avait pénétré chez lui, même discrètement, il avait mit une petite épingle entre le chambrant et la porte. Il était quasiment impossible de la remettre identiquement à la même place, même si le curieux l’avait remarqué. Elle n’avait pas bougé. Il entra, fit le tour de la bâtisse. L’explosion l’avait rendu un peu parano, enfin, plus que d’habitude.

Il n’y avait rien à signaler. Il alla s’assoir à son bureau, y déposa un pistolet et un mousquet, chargé. Puis il sortit d’un tiroir du bureau un verre et une bouteille de liqueur. Il remplit le verre et alluma une cigarette.
Il ne restait plus qua attendre des nouvelles de Cob.

La vengeance est un plat qui se mange froid.


Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.

« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.

 
Lowfyr Dalmary

Le Dhiwara 17 Otalir 1510 à 16h19

 
Il fallu deux jours pour que le détective ai des nouvelles de l'organisation. Un matin, un enfant toqua à la porte du bureau de détective de Lowfyr et entra.

- Bonjour monsieur. Désolé de vous déranger mais un autre monsieur ma donné cinq Girasols pour vous apporter cette lettre.

Il déposa la lettre sur le bureau, intimidé par le pistolet qui se trouvait sur la table.


- Merci mon Garçon. Tiens, en voilà cinq autres pour avoir bien fait ton travail et cinq autre pour oublier que tu as fait ce travail.

Le casqué prit son pistolet et le montra à l'enfant.

- Par contre si j’apprends que tu en as parlé, ce pistolet que tu vois te retrouvera pour te jouer des tours. Comprit ?

- Oui monsieur, au revoir monsieur.


L'enfant repartit, à la fois effrayé par ce que Lowfyr venait de dire, mais contant de tout l'argent qu'il avait gagné si facilement.

Esra dit :
T'a pas honte de traiter un enfant comme ca, vielle brute, bourreau d'enfant.


Le secret n'a pas de prix ma cher Esra.

Esra dit :
Mais tout de même, tu ne pen ...


Le regard du casqué fit clairement comprendre à la moue qu'elle devait se taire, et elle ne se fit pas prier. Lowfyr prit ensuite la lettre et l'ouvrit. C'était l'écriture de Cob. C'était codé, mais le détective pu la lire comme si c'était inscrit en Tchaë. C'était lui même qui avait crée ce code.

" L'analyse du papier et de l'encre n'a rien donné. Matériel trouvable chez n'importe quel enlumineur.
Le nom la petite souris n'a rien donné non plus, ce pseudonyme ne semble n'avoir jamais été utilisé publiquement à notre connaissance.
Le portrait de la fille par contre a donné un résultat. C'est une pute de luxe, qui marche à d'autre combine si la paye est bonne. Tu trouveras son pied à terre dans les quartiers résidentiel, Rue du Galant Pointu au numéro 9. Nom: Suart Galian.
Bonne chasse."

Lowfyr relu une deuxième fois le message, puis brula le papier. C'était maigre, mais c'était mieux que rien. Si la petite souris était aussi doué que l'organisation XIII, la Suart en question ne connaissait surement pas l'identité de la personne qui l'avait payé pour attirer le détective dans le bâtiment. Mais fallait creuser. Le moindre indice était bon à prendre, vu la maigreur de ceux ci.

Le casqué sortit de chez lui et se dirigea vers l'adresse qui lui avait été fournie. Il ne voulait pas attendre plus longtemps pour en savoir plus. Deux jour à attendre les informations n'avait en rien apaisé sa colère contre celui qui s'en était prit à lui.

Il arriva devant la bâtisse, qui n'avait rien de particulier, c'était une habitation comme les autres. Il s'avança devant la porte et toqua. Aucune réponse. Il refrappa à la porte, plus fort, mais toujours rien. Il vérifia si la porte était ouverte, et ce fut le cas. Il regarda dans la rue, personne en vue. Il sortit un pistolet de sa ceinture et pénétra dans la maison.


Y a quelqu'un ? cria-t-il. Mais seul l'écho lui répondit.

Déçu qu'elle ne fut pas chez elle, le détective décida quand même de faire le tour du propriétaire, voir s'il ne trouvait rien d'intéressant.
Au réez de chaussé, il ne trouva rien en rapport avec son affaire. Ensuite il monta à l'étage et pénétra dans la chambre. Il resta pétrifier quelque seconde. Elle se trouvait sur le lit, étendue, la gorge tranchée. Une grande partie des draps était rouge de sang. Lowfyr toucha le corps. Il était encore chaud, cela c'était passé il y a peu de temps.

Vraiment étrange qu'elle trouve la mort peu de temps avant son arrivée. Mais il n'était pas temps d'y réfléchir. Fallait pas qu'il traine ici trop longtemps, histoire de ne pas être accusé du meurtre. Le casqué inspecta vite fait la pièce, mais ne trouva aucun indice. Un travail de pro. Celui qui avait fait cela n'avait laissé aucune trace.

Ce qui suivit, Lowfyr l'avait plus ou moins prévu, mais il ne c'était pas attendu a ce que ça arrive aussi vite. D'un coup, il entendit du raffut en bas et bien vite la garde municipale de Farnya entra dans la chambre. Le détective n'eu pas la moindre chance de fuir sans être vu.


- Haha, on te prend sur le fait assassin. Emparez vous de lui.

Lowfyr se laissa attraper. Il aurait pu évoquer beaucoup de chose pour prouver son innocence, mais il savait que la garde n’en tiendrait pas compte. Il devra d'abord subir l'interrogatoire de routine, même en tant qu’agent du clephte, mieux valait donc ne pas gaspiller sa salive pour rien. Il prit juste l'air étonné, comme s'il n'avait rien à faire là et se laissa conduire à travers les rues de Farnya, vers les cachots de la ville.

Esra dit :
Ben chouchou, te voilà dans une fameuse mélasse. Je suis curieuse de voir comment tu va t'en sortir.


Lowfyr répondit par pensée à Esra.

« On verra bien, mais cette affaire commence à me trouer le cul. Celui qui est derrière tout ca à intérêt à bien se planquer, car si je mets la main dessus ... »


Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.

« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.

 
Lowfyr Dalmary

Le Luang 18 Otalir 1510 à 20h58

 
***

***


Le détective attendait dans sa cellule. Il profita de ce moment pour analyser un peu les dernières informations qu’il avait eues.
La conclusion à laquelle il arrivait ne lui plaisait pas. La seule façon pour que la petite souris sache qu'il allait aller voir la pute ce jour là, c'était de connaitre les informations que lui avait fourni Cob. Lowfyr était certain qu'il ne pouvait y avoir aucune fuite accidentelle de son organisation. Soit il y avait une taupe au sein de l'organisation, soit la petite souris était l'un des membres. Et que ce soit l'un ou l'autre, ça n'enchantait guerre le casqué. Il avait beau réfléchir à d'autre possibilité, il devait se mettre à l'évidence que sa conclusion était bonne. Un vieil adage disait que face à un problème, c'était toujours la solution la plus simple qui est la bonne.

Maintenant fallait savoir comment le débusquer, ce qui n'allait pas être facile à première vue. Mais le détective n'eu pas le temps d'y pense. Quelqu'un approcha de sa cellule.


- Monsieur Dalmary, veuillez au nom de la garde municipale accepter mes excuses.

Lowfyr se leva, prit son casque et s'approcha de la porte pendant qu'un Tchaë gêné lui ouvrit.

- Je suis Penes Asterie, chef adjoint de la garde de ce secteur. Mes hommes ne pouvaient pas savoir votre appartenance au clephte.
- J'ne leur reproche rien, ils ont fait leur travail. D'ailleurs qui vous dit qu'je ne suis pas coupable.
- Nous avons trouvé l'arme du crime, un couteau, dans des détritus une rue plus loin. Un tueur intelligent ne va pas retourner sur les lieux de son crime après s'être débarrassé de l'arme.
- Et l'couteau ressemblait à quoi ?
- Un simple couteau, comme on en trouve chez n'importe quel forgeron. Aucun signe distinctif. Il sera même difficile de savoir d'où il provient. Mais nous menons l'enquête. D'ailleurs à propos d'enquête, puis-je tout de même vous demander ce que vous faisiez sur place ?
- J'vais être honnête mon cher Penes. La drague n'apporte pas toujours de résultat et mes besoins son parfois grand, si vous voyez c'que je veux dire. Ma présence sur les lieux du crime était un pur hasard. Maintenant j'espère pouvoir compter sur vot'discrétion à ce sujet. Ce n'est jamais très valorisant.
- Bien entendu.


Pendant qu'ils discutaient, les deux Tchaë marchaient à travers les couloirs des cellules et Asterie les dirigea vers son bureau à l'étage. Il proposa à Lowfyr de s'installer car apparemment il avait encore des choses à demander au casqué.

- Puis je vous servir un petit remontant Détective Dalmary.
- Avec plaisir, cela m'remettra les idées en place.


L'adjoint chef de la garde lui servit un verre d'une tambouille, qui avait mauvais gout, mais qui en effet remettait vite les idées en place.

-Vous êtes arrivé avant nous sur les lieux du crime. Nous n’avons relevé aucun indice. Vous même avez vous vu quelque chose qui serait susceptible de nous intéresser ?
- Malheureusement rien. Un travail de pro, propre et sans bavure. Comme il n'y avait aucune trace de lutte, il est probable que la victime connaissait l'assassin, mais bien évidement, cela n'mène à rien. Elle devait fréquenter pas mal de monde, vu son métier et pas qu'd'bonne personne.
- C'est en effet la conclusion à laquelle nous étions parvenus. Dommage. Il me semble que l'affaire ne trouvera pas réponse rapidement. Comme si je n’avais pas assez de travail. Depuis que la population d'Oriendre est venue s'installer à Farnya, nous ne savons plus où donner de la tête. La ville est surpeuplée. Et ce n'est pas la garde d'Oriendre qui change le problème. Y a trop de mouvement partout, nous ne pouvons pas tout surveiller.
- Je vous comprends, mais malheureusement il faudra faire avec. Par contre, j'm'interroge sur un point de cette affaire qui reste obscure à mes yeux. Comment vos hommes on été mit au courent si vite de c'crime ?
- Une lettre à été déposé devant le poste de la garde. Nous n'avons aucune idée de qui la mise-la.


Avant même que Lowfyr n'ai pu demander à la voir, Asterie ouvrit un tiroir de son bureau et lui sortit un petit vélin. Le détective lut, mais ne reconnu pas l'écriture.

" Rue du Galant Pointu au numéro 9 vous trouverez Suart Galian.... Morte. Dépêché vous, le criminel y est peut être encore. "

Lowfyr regarda Penes d'un air curieux.


- Etrange cette lettre.
- Comme vous dite détective. Mais sur le moment, nous n'y avons pas réfléchi, nous avons foncé.
- Et vous avez eu raison. Mais cette lettre n'apportera j'pense aucune piste non plus.


Lowfyr se leva, faisant mine qu'il allait prendre congé.

- Bien, j'ne pense pas pouvoir vous aidez plus que cela. J'me suis juste retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mais si j’apprends quelque chose au sujet de c'meurtre, je vous ferais parvenir les informations.
- Je vous remercie détective. Veuillez encore acceptez mes excuses pour ce malentendu.
- N'en parlons plus, c'est déjà oublier. Au revoir chef adjoint.


Le détective récupéra ses affaires qui avaient été confisqué et sortit du poste de la garde municipale. Sur le chemin, il recommença à réfléchir à l’affaire avec les éléments qu’il avait apprit auprès d’Asterie. Et il y avait un point qu’il trouvait illogique. La petite souris avait pour l’instant agit avec professionnalisme. Avertir la garde aurai du avoir un but de l’accuser du meurtre. Pourtant, l’arme du crime avait été cachée à l’extérieur, l’innocentant. Quel avait donc été le but de les avertir si vite sachant qu’il ne resterait pas longtemps enfermé. Cela n’avait aucune logique.

Puis, d’un coup, la solution lui sauta aux yeux. C’était pour gagner du temps. La petite souris avait besoin d’un laps de temps pour faire quelque chose et il voulait être certain que le détective ne serait pas dans ses pieds. Mais du temps pour faire quoi ? Pour préparer son assassina tranquillement, pour lui tendre un nouveau piège ?

Une chose était certaine, Lowfyr devait rester très prudent. Continuant ses réflexions, le casqué marcha tranquillement vers son bureau, ne se doutant pas que la réponse à ses questions viendrait plus vite que prévu …


Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.

« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.

 
Lowfyr Dalmary

Le Dhiwara 24 Otalir 1510 à 11h18

 
Toute histoire à une fin. Et l'affaire de la petite souris n'était pas une exception. Mais Lowfyr ne se doutait pas que cette fin arriverait si vite.

Lowfyr avait marché du poste de garde jusqu'à son bureau, réfléchissant au pourquoi du comment la petite souris avait besoin de gagner du temps. Arrivé devant la porte du bureau, il comprit en partie pourquoi. Afin de savoir si on avait pénétré chez lui en son absence, le détective coinçait toujours une petite épingle dans le chambrant de l'ouverture de sa porte. Si la porte s'ouvrait, elle tombait. Et il remarqua directement qu'elle n'était pas à sa place. Elle avait été remise, mais pas à l’endroit exact ou il la mettait.


Esra dit :
Y a surement une bombe ou un assassin chez toi chouchou. Va falloir appeler à l'aide pour prendre aucun risque.


Mais Esra vit le casqué sortir son pistolet. Le regard de Lowfyr en disait long.

Esra dit :
Ho non, tu va quand même ne pas foncer dans la gueule du loup. Je sais que t'es une tête brulée, mais la tu risque gros quand même. Pas envie de perdre mon symbiote moi. J'imagine vraiment ne pas redevenir comme avant. Je ne veux pas devenir une pierre dans un futur proche.
LOWFYR TU M’ECOUTE ??


Mais il n'écoutait pas. Il était concentré sur son objectif. Il voulait savoir, il voulait affronter ce qu'on lui avait préparé. Orgueil personnel ou brin de folie ? Personne ne le saura jamais. Il vérifia que le pistolet était bien chargé. La garde aurai très bien put retirer les balles lorsqu’ils l'avaient arrêté et confisqué ses possessions. Puis il prit la poignée et ouvrit la porte.

A l’intérieur, il y trouva quelqu'un assit derrière son bureau, un pistolet à la main. Quelqu'un qu'il connaissait. Caudron Stonn-B, un membre de l'organisation XIII. Cela confirmait sa théorie.

Lowfyr déposa son pistolet par terre, ferma la porte et alla s'assoir de l'autre coté du bureau.


- Alors c'est toi la petite souris. J'me demande ou t’as été chercher une connerie pareil.
- Bah, la discrétion est notre devise. Je savais qu'il y avait une chance que tu échappe à l’explosion. Je préférais rester discret. Mais ici, j'ai peux de chance de te rater, j'ai plus besoin de me cacher.
- Surement. Mais j'aimerai savoir un truc, pourquoi ?
- Tu ne t'en doute pas. Ça m'étonne de toi. D'un autre coté, tu n’as surement pas eu le temps d'y penser. Pourtant c'est simple. Il y a quelque mois, quand nous sommes tous partit d'Oriendre vers Farnya, tu as prit la décision que notre organisation ne devait plus jouer dans les combine et le profit. Que nous devions juste faire du trafic d'information et d'infiltration pour le bien de la Fraternité. Ben ça ne me plait pas. Ça gagne pas aussi bien et j'ai de gros besoin.
- Et en quoi ma mort y changera quelque chose ?
- Toi hors de la circulation, je suis certain que j'arriverai à convaincre les autres de revenir en arrière. Nous sommes en terrain vierge ici à Farnya. Nous pouvons encore faire mieux à Oriendre. Bien mieux. Nous pouvons contrôler Farnya.


Le détective se mit à rire. Caudron le regarda d'un air d'incompréhension. Puis Lowfyr reprit la parole.

- Tu voix trop grand Caud', bien trop grand. Si l'organisation a réussi c’qu'elle a entreprit, c'est parce qu'elle n'a jamais vu trop grand, afin d’rester dans l'ombre. Tu cours à ta perte mon ami.
- De toute façon ton avis importe peu Lowfyr. Dans quelque instant, tu va mourir. Le reste je verrai bien par moi même.


Lowfyr fut prit d'un fou rire. Cela venait du cœur et Caudron prit cela comme un fou rire de panique et de désespoir. Mais c'était bien mal connaitre le casqué.

- Caud', j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi con que toi. J'en viens à me demander pourquoi je t'ai recruté à l'époque dans l’organisation XIII. Jamais vu un gars regarder d'aussi prêt de bout son nez alors qu'il y a un trésor au bout du couloir.
- Je voix pas ce qui te fait rire et ce qui te faire dire ca. Surement la peur de la mort.
- La peur d’la mort. Mouahaha. C'est bien ma dernière préoccupation. Déjà qu’tout ton plan me semble d'une bêtise sans nom, mais en plus j’remarque que tu as oublié un détaille d'une impotence capital. Et pas à un moment tu semble n'y avoir pensé.
- Quoi donc ? Tu va sortir un lapin de ton casque et tout arranger peut être.
- Un lapin, non, mais un mou oui. Tu as oublié que j’étais symbiosé Caud'. S’tu me tue, j’renaitrai par le pilier de poussière de Farnya et j’reviendrai m'occuper de toi.


Caudron eu un spasme de surprise. En effet, il n'avait pas pensé à ça. Pas une seule seconde. Il a vécu tellement d'année prêt de Lowfyr, que la récente symbiose du casqué lui était sortit de l'esprit. Pourtant Lowfyr ne l'avait pas caché à son organisation.

Pendant une seconde, il ne fut plus concentré sur Lowfyr, perdu dans ses pensées troublée par cette terrible erreur. Cette seconde était suffisante pour le détective, qui se projeta par dessus le bureau, fit une clé de bras à Caudron pour qu'il lâche son arme, puis lui asséna un violent coup de coude dans le visage, qui lui brisa le nez. Il tomba au sol. Lowfyr lui lança un coup de pieds dans l'estomac.


- Ça c'est pour avoir essayer de me tuer.

Autre coup de pieds.

- Ça pour avoir essayé de détourner mon organisation.

Autre coup de pieds.

- Ça c’est pour avoir tué la pute, alors que jamais dans notre organisation nous n’avions tué. Et le reste c’est pour calmer mes nerfs.

Et il continua de frapper.

Ce qui advint du dénommé Caudron Stonn-B, personne ne le sut. L'organisation avait les moyens de faire disparaitre quelqu'un, ou un corps. Mais une chose est certain, plus jamais on ne vit ce Tchaë dans les rue de Farnya.
Comme s'il n'avait jamais existé.

Pour la garde municipale, l'affaire de l'explosion et le meurtre de la pute furent des affaires classées non résolue, comme il y en a beaucoup. Cela fut vite oublier.

Le détective lui continua sa petite vie bien remplie, un agent du clephte n'est jamais au repos ...
Mais une chose est certaine, après cette affaire, le casqué fut encore plus paranoïaque qu'avant et sa confiance devint quelque chose d'encore plus cher à obtenir de lui.



*** Fin ***


Lowfyr Dalmary, Détective privé et tête brulée de Farnya.

« Celui qui pisse contre le vent ne doit pas s’étonner d’avoir les bottes sales » Vieux proverbe Tchaë.

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