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Le comptoir des Artisans

Démarche en vue d'une entrevue avec le Précepteur

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Sujet lancé par Aktarion
Le 01-10-1510 à 14h27
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Posté par Aktarion,
Le 06-10-1510 à 20h21
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Aktarion

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 14h27

 
*** Aktarion arriva en vue de la Halle des Corporations. En entrant, celui-ci s'enquit auprès d'un Tchaë un peu courtaud et rondouillard de la présence du Précepteur. ***

"Salut Gaspard, lança-t'il, dis-moi, as-tu vu le Prince dans l'coin ?

"Mon... Monsieur Aktarion !? Je vous croyais mort ! Mais... comment...

*** Ce Gaspard faisait décidément toujours autant de flagorneries auprès des artisans de la Halle, ce qui avait le don d'irriter Aktarion. ***

"Allons, j't'ai déjà dit d'arrêter d'me servir du Monsieur, et d'me tutoyer, bon sang ! J'étais juste parti quelques temps, faut pas m'enterrer trop vite, mon gars ! Dis-moi juste où s'trouve notre Précepteur s'il te plait."

J'crois qu'il est dans un des bureaux à l'étage, répondit celui-ci en tendant un doigt vers l'escalier. Il avait les yeux encore écarquillés, et semblait fixer un fantôme.

Merci mon vieux ! fit Aktarion en s'élançant vers l'escalier.

*** Il s'était rasé et recoiffé. D'une part, parce qu'il avait beau être un ancien rouquin, il se devait tout de même d'être présentable. Il venait tout de même pour une embauche. Et d'autre part, parce qu'il reprenait aussi du poil de la bête depuis son retour à Farnya. Déambuler dans les vieilles ruelles - dans ces lieux si familiers - et discuter avec d'anciennes connaissances lui avait fait du bien.

Arrivant devant le bureau qu'on lui avait indiqué, il vit une vieille Tchaë occupée à classer des montagnes de paperasses. ***

Il s'enquit auprès d'elle : "Excusez-moi, puis-je trouver le Précepteur par ici ?"

*** Levant les yeux vers lui, elle lui répondit d'un ton acariâtre. Elle n'avait pas l'air commode ! Du genre à faire barrage à toute demande. ***

"Monsieur Gorgo est très occupé. Qu'est-ce que vous lui voulez ?"

"J'me doute bien, mais ce serait pour postuler à un poste d'apprenti armurier. Est-il possible de le rencontrer ?"

 
Ethan Gorgo

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 16h47

 
La voix rageuse du Prince se fait entendre en haut d'un escalier qui mène à l'étage supérieur :

Oui, oui, ça vient ! Je descends !

Et il descend, donc, précédé de deux gardes et de trois fonctionnaires qui tous, croûlent sous des cartons pleins à ras bord de paperasse. Ethan Gorgo, pour sa part, porte simplement une sorte de boussole en cuivre, joliment ouvragée et de facture manifestement très ancienne. Tandis que la troupe se déploie dans le couloir, il dit au libertaire :

Ah, frère Aktarion ! Vous tombez bien. Prenez ceci, voulez-vous ? Et suivez-moi.

Le Précepteur lui colle l'étrange instrument dans les bras, d'autorité, puis s'engage avec ses hommes dans le passage tout en poursuivant :

Nous déménageons mon bureau d'études, je manque de place depuis le retour de mon père et mes travaux s'en ressentent.
J'étouffe ! Ca ne peut plus durer !


 
Aktarion

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 17h22

 
*** Aktarion eut rapidement la réponse à sa question lorsque le Prince déboula avec sa cohorte. Il n'eut même pas le temps d'esquisser un "Bonj...bonjour" que déjà le Prince l'avait dépassé en lui collant dans les mains un étrange instrument.

Aktarion jeta un coup d'oeil furtif à ce qu'il avait tout d'abord pris pour une babiole. Ses yeux d'expert ne le trompaient pas, il s'agissait au contraire d'un objet de fort belle facture ! ***

Gloups - pensa t'il en son for intérieur - pas question de faire tomber ce truc ! Ca doit valoir une fortune !

*** Le temps de relever la tête, et la troupe avait déjà pris quelques mètres d'avance. ***

Kléa Molette dit :
Hé, qu'est-ce que tu fous ? Tu vas te faire larguer ! lança Kléa pour l'exhorter à réagir.

*** Kléa avait raison ! Serrant les doigts fermement autour de l'objet, il s'élança sur les pas du Précepteur. En quelques mètres, il l'avait rejoint, bien décidé à le suivre dans ses nouveaux quartiers. ***


 
Ethan Gorgo

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 23h58

 
Le Prince trace sa route sans trop s'occuper de savoir s'il est suivi, sans doute habitué à n'être ni désobéi, ni même contrarié. Tout le monde arrive finalement dans une vaste pièce où des ouvriers sont entrain d'apposer un enduit ocre sur les murs à grands coups de truelle. Ethan Gorgo demande à ses aides de tout poser au centre de la pièce, sur une tenture déployée en cercle. Il récupère la chose que transporte Aktarion et l'installe provisoirement sur le haut d'une grande cheminée, puis revient au jeune frère :

Ah oui, Aktarion ! Bon, pause-toilettes ou tabac pour tout le monde ! Ne musardez pas, on reprend dans cinq minutes ! Les retardataires auront double ration de chargement, tenez-vous le pour dit !

S'asseyant sur une caisse et en désignant une autre, il reprend :

Et bien ! Qu'est-ce que je peux faire pour vous, à part vous proposer un poste dans la Bulle maitresse de la Fraternité ?

 
Aktarion

Le Sukra 2 Otalir 1510 à 14h55

 
*** Aktarion ne fut pas faché lorsque le Précepteur récupéra la boussole. Au moins, il n'avait plus à se soucier de faire attention à l'objet. Il ne risquait plus de faire de grosse gaffe en le laissant s'échapper.

Lorsque le Prince lui désigna une caisse pour poser son postérieur, il s'y assit prestement et exposa l'objet de sa visite. ***

"C'est une très belle boussole que vous avez là" - commença-t'il d'abord pour essayer de détendre l'atmosphère. Enfin... surtout pour se détendre lui. Il se sentait un peu nerveux. "Assurément, c'est un Maître Orfèvre qui a confectionné cette merveille ! Et pas n'importe lequel ! Probablement le Maître Orfèvre personnel d'un de vos aïeux ?"

"Voilà, c'est ça, lui montrer que j'ai pas perdu complètement la main et que j'connais encore mon affaire avant d'entrer dans le vif du sujet" - se rassura-t'il intérieurement.

Kléa Molette dit :
Tu ferais mieux de pas trop développer, je pense qu'il a pas que ça à faire, le gaillard... Si tu veux pas qu'il s'énerve, va droit au but, mon gars. Droit au but !

*** Sa molle avait raison. Il enchaîna donc. ***

"Enfin bon, c'est pas pour vous parler orfèvrerie que j'suis venu. A vrai dire, j'venais vous voir pour un poste en fait. J'souhaiterais réintégrer le Syndicat des Armuriers. J'viens donc vous demander d'bien vouloir m'accepter parmi les Apprentis armuriers. J'sais bien qu'j'ai pas beaucoup servi la Fraternité ces derniers mois du fait de mon voyage, mais j'bosserais dur pour rattraper l'temps perdu et mériter à nouveau ma place dans l'Syndicat."

*** Il s'était préparé à cette entrevue et il avait déjà eu l'occasion de rencontrer le Précepteur personnellement par le passé, mais pourtant il ressentait à cet instant une certaine appréhension. La Bulle Rouge n'appréciait guère les musards, et ceci était encore plus vrai pour le Prince ! Il espérait que son absence ne serait pas vue comme une musarderie prolongée.

Il attendit la réponse d'Ethan Gorgo en déglutissant bruyamment. Par Stentor, que sa salive était épaisse en cet instant ! ***


 
Ethan Gorgo

Le Sukra 2 Otalir 1510 à 22h09

 
Le Prince lève un sourcil réprobateur, regarde l'instrument posé sur la cheminée, revient à Aktarion :

Ce n'est pas une boussole, allons. C'est un Ergomanamètre.
Effectivement, il est très ancien. Je doute que quelqu'un sache encore fabriquer un tel instrument de nos jours, et c'est bien dommage. Il est vraisemblablement le seul de son espèce. L'un des nombreux trésors de notre Fraternité qui s'est perdu dans les affres du temps...

A moins que son plan n'ait été égaré par un musard. Oui, c'est sans doute cela.

Vous souhaitez réintégrer le Syndicat des armuriers ? Je serais bien mal avisé de vous décourager, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés et ce n'est pas mon genre de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui veulent se bouger pour faire progresser notre artisanat militaire ! Même si vous devez réapprendre les bases, je vous verrais mieux comme Armurier de statut, plutôt qu'apprenti... Mmhh...


Souriant de façon inquisitrice :

Tenez, nous allons voir si vous êtes quelqu'un d'avisé : une qualité essentielle pour un manufacturier militaire.
Dites-moi donc à quoi peut bien servir un Ergomanamètre, et le poste d'Armurier est pour vous !
Le nom devrait vous aider...


 
Aktarion

Le Dhiwara 3 Otalir 1510 à 20h47

 
Un ergo quoi ?! Ma foi, j'ai jamais entendu parler d'un engin pareil !

*** Le cerveau d'Aktarion entra en ébullition. Qu'est-ce que c'était donc que cette invention-là ?!? Ma foi, le poste valait bien de se creuser un peu les méninges. Il fallait trouver une réponse, et vite. ***

Alors, voyons voir... se dit Aktarion, un air d'intense réflexion sur le visage. Ça finit par mètre, ça doit donc être un appareil de mesure, tout comme un thermomètre ou un manomètre. C'est un bon début, continuons, s'encouragea Aktarion intérieurement.

Ce bidule doit servir à mesurer la mana, donc la magie, en conclut-il. Quant à ergo, j'vois pas trop c'que ça peut vouloir dire, s'interrogea-t'il. Peut-être que ça vient d'ergonomique. Ce truc est léger et portatif, c'est peut-être ça que ça veut dire, sinon j'vois pas trop ce qu'ergo peut bien vouloir signifier...


*** Il s'agissait de ne pas trop faire patienter le Prince en se perdant en conjectures diverses et variées. Aktarion tenta donc sa chance, même s'il avait l'impression de n'avoir pas complètement résolu l'énigme. ***

M'est avis que cet instrument sert à mesurer la quantité de magie présente en un lieu, un objet, ou peut-être même une personne, lança-t'il à l'intention de son interlocuteur. Est-ce bien cela ?

 
Ethan Gorgo

Le Dhiwara 3 Otalir 1510 à 22h42

 
Le Prince sourit imperceptiblement :

Vous n'êtes pas loin. Pour avoir une parfaite définition de ce que mesure cet instrument, il vous aurait fallu connaitre les bases du tchaë ancien, dont le préfixe "ergo" est issu. Il signifie "travail" ; améliorer l'ergonomie, par exemple, c'est améliorer les conditions dans lesquels on exécute... un travail donné.

L'Ergomanamètre permet d'estimer la quantité de travail que l'on peut produire à partir de la mesure du flux de mana induit par la balafre de vie.

Grâce à cet instrument, vous avez une connaissance objective de la direction du flux dans l'espace. C'est ce que montre cette première aiguille, au centre d'une structure à trois degrés de liberté :




En-dessous, vous avez un cadran gradué selon une progression logarithmique, allant de zéro à 12. Ce sont des puissances de 10 qui sont représentées : de 0 à mille milliards d'unités, donc.
La valeur pointée par son aiguille traduit l'intensité du flux.

Grâce à cet instrument, l'on peut savoir à tout moment quel est le rendement maximal d'une machine dont la source d'énergie est en partie ésotérique. C'est donc un matériel des plus utile et intéressant ! Il n'en existe qu'un seul exemplaire, malheureusement.


Un temps, puis :

Pas mal, pour un armurier, frère Aktarion.

 
Aktarion

Le Luang 4 Otalir 1510 à 21h27

 
*** Aktarion était bouche bée devant l'explication qui lui était donnée. ***

Ca... ça alors ! J'croyais pas q'un tel appareil puisse exister. C'est drôlement ingénieux, dis donc !
Mais comment, comment
- il commençait à s'enflammer comme lorsqu'il avait devant lui une machine sortant de l'ordinaire à décortiquer - comment diable cet instrument parvient-il à capter le flux ?!

*** Il avait une expression à la fois songeuse et interrogative. Des idées semblaient bouillonner sous son crâne pour tenter de comprendre le principe de fonctionnement, ce que son débit de parole accéléré trahissait. ***

Y aurait-il un alliage précieux ou un matériaux sensible au flux de mana incorporé dans l'aiguille ? Au même titre que certains matériaux ferreux sont sensibles au champ magnétique ? Hum, oui... ce pourrait être une explication.... C'est ma foi bien mystérieux. Quel dommage que plus personne ne sache faire ce genre d'instrument. La Fraternité a décidément connu des inventeurs de génie...

*** Il aurait pu déblatérer pendant longtemps sur ce genre de chose, mêlant magie et technologie. Il percuta soudain ce qu'avait dit le Prince à la fin. ***

Comment, vous voulez dire que j'ai le poste ? Ca alors, merci ! Ca c'est une bonne nouvelle. J'vais pouvoir reprendre mes travaux là où j'les ai interrompus. En premier lieu, j'vais rouvrir mon échoppe. Vous verrez qu'j'ai pas perdu la main depuis l'temps, j'ai même quelques nouvelles créations à proposer. J'ai quand même mis mon voyage à profit pour apprendre deux trois nouvelles techniques.

*** Aktarion semblait ravi, et avait les yeux pétillants. Comme lorsqu'il avait des projets en tête. ***


 
Ethan Gorgo

Le Luang 4 Otalir 1510 à 23h20

 
Le Prince est détendu, plutôt souriant. C'est rare, pour ceux qui le connaissent un tant soit peu. L'enthousiasme d'Aktarion et le plaisir gourmet du Précepteur exposant les qualités d'un instrument d'exception y sont sans doute pour quelque chose. Il faut dire aussi qu'Ethan Gorgo prend une pause bienvenue dans un déménagement qu'il vit moyennement bien, puisqu'il est consécutif à la perte d'Oriandre :

Comme je vous l'ai dit, nous avons perdu le détail de la réalisation de cette petite merveille. Il nous manque, en particulier, la composition de l'alliage utilisé pour l'aiguille centrale du dispositif ; il semble que ce point soit malheureusement essentiel et qu'il conditionne la sensibilité, voire le fonctionnement même, de l'ensemble.

Mais le principe général n'est pas très difficile à comprendre :

Les machines-outil qui puisent dans le flux naturel de mana ont un rendement qui peut varier selon l'état de la marée, ou de la balafre de vie, si vous préférez. Prenons l'exemple de mon plus gros métier à tisser : lors des phases d'inversion de flux, ou d'étale, il est deux fois moins performant que lors des périodes de jusant. C'est assez normal, dans la mesure où il intègre des glyphes énergétiques et donc, tire sa puissance de la sorcellerie.
Mais cela signifie donc qu'en mesurant son rendement à un instant T, puisqu'on connait la cause de sa variation, on peut avoir une estimation globale de l'état du flux. Donc, toute problématique de tissage mise à part, on peut considérer que cette machine est un instrument de mesure indirecte.
L'Ergomanamètre est donc finalement une machine, extrêmement sensible, qui n'a pour ambition que de faire bouger une aiguille et un curseur. On pourrait, à la rigueur, refaire quelque chose d'approchant, qui pourrait nous donner une mesure très grossière de l'intensité du flux, voire de l'état de la marée. Mais nous n'aurions pas d'information sur sa direction dans l'espace, et la valeur rapportée sur une échelle graduée serait très imprécise.

Voilà pourquoi, hélas, cet instrument demeure unique.


Bien, je vais poursuivre mon travail d'installation. Je vous souhaite le meilleur pour votre retour aux affaires, frère Aktarion. Ne soyez pas surpris ou découragé par le manque d'activité actuelle de la communauté symbiosée de Farnya : tout le monde ou presque est parti pour Arameth, du fait des menaces liées au monstre qui a corrompu notre capitale.

J'espère que cette histoire va bientôt finir, et bien ! Parce que pendant ce temps-là, qui fait tourner les ateliers ?
Les braves frères syndiqués et non-symbiosés, comme d'habitude...


 
Aktarion

Le Merakih 6 Otalir 1510 à 20h21

 
*** Aktarion écoutait avec intérêt les explications du Prince. Il sentit que la pause pipi-clope de la cohorte d'Ethan touchait à sa fin lorsque celui-ci annonça la reprise du déménagement.

Il était temps de prendre congé du Précepteur et de le laisser terminer son installation. ***

Eh bien, j'vous remercie pour le poste et pour m'avoir reçu si promptement. Et merci aussi d'm'avoir fait découvrir votre Ergomanamètre. J'comprends mieux à quoi ça sert maintenant ! J'vous laisse donc, moi aussi, j'ai pas mal de boulot qui m'attend. A une prochaine fois, mon Prince.

*** Il le salua avec une inclinaison de tête puis se dirigea vers la sortie, non sans avoir pris le temps de saluer d'un geste amical les collègues rouquins qu'il croisa sur son passage.

Il se dirigea vers le marché. Tout d'abord, il lui fallait acheter un balai, une serpillère plus quelques pots de peinture : il fallait redonner une seconde jeunesse à son atelier, qui devait être bien empoussiéré.

Ensuite, il retournerait à la Halle, saluer quelques anciennes connaissances... Et il irait discuter le bout de gras avec ce pingre de camelot ! Oui, des choses à faire, il n'en manquait pas ! Ça, pour sûr, les semaines qui viendraient allaient être chargées. ***


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