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Le Luang 6 Saptawarar 1510 à 21h13
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| *** Sans comprendre ce qui lui arrive, Krepion se retrouve le cul sur les pavés : percuté par un grand benêt, il échappe sa canne en même temps que sa pipe et ainsi déséquilibré il ne tarde donc pas à subir lui aussi les lois de la pesanteur.
Si bien que pour couronner le tout il se fait donc rôtir la carne de l'arrière-train par les braises éparpillées de son calumet !
Autant dire que la délicatesse de sa réaction ne se fait guère attendre : aussi vite qu'il est tombé, le vieillard opère un leste rebond sur le côté pour se soustraire à la brûlante déconfiture, tout en se mettant à hurler comme un cochon qu'on égorge. ***
AAAAAAHHHHHHMILLEMILLIARDDEMILLESABORDSNOMD'UNEPATATEGERMEE OUILLEOUILLEOUILLE PARLESDENTSD'ELCHIORONM'ASSASSINEALAGARDEAL'AIDE...
*** Remarquant le grand nigaud devant lui, coupable de cette forfaiture, Krepion continue de plus belle, pointant un doigt accusateur vers son bourreau tout en se frottant le fessier douloureux de l'autre main... ***
...ASSASSIN ! ESCROC ! CHENAPAN ! CORNICHON ! MOULE A GAUFFRE ! NYCTALOPE ! CREME D'EMPLATRE A LA GRAISSE DE HERISSON !! MARIN D'EAU DOUCE ! MARCHAND DE GUANO ! VEGETARIEN ! TRAINE-POTENCE !!!...
*** Force est de constater que le marin dispose d'un vocabulaire fourni, et d'une capacité à débiter impressionnante : si personne ne songe à l'interrompre, il y a fort à parier qu'il peut tenir assez longtemps.
Et pour un vieillard aussi maigrichon, Jeaneudon réalise soudain qu'il a la voix qui porte, alors qu'autour d'eux les gens ont cessé ce qu'ils étaient en train de faire pour observer la scène... ***
- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien. | |
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Le Vayang 10 Saptawarar 1510 à 23h46
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| SI ÇA VA ?!!
FOUTRES'SARKH, TU VOIS BIEN QU'NON, TRIPLE ANDOUILLE !!
*** La question a au moins le mérite de faire cesser la litanie de jurons. Le vieillard récupère sa canne d'une main, sa pipe de l'autre et en contemple les deux morceaux, avant de repartir dans une nouvelle diatribe virulente : ***
Et ça t'arrive jamais d'regarder où tu vas ?! Ou bien tu trouves ça marrant d'faire tomber les vieillards handicapé, c'est ça ? Voyou ! Gredin ! Tu t'sens plus viril, p't'être bien ?!
*** Le marin s'interrompt brièvement pour jeter un regard méfiant au truc qui vient de s'approcher et leur fait de l'ombre. Il ne manquerait plus qu'il se fasse piétiner par-dessus le marche !
Mais non, le nelda s'arrête à temps, aussi Krepion, entreprenant de se relever, colle les deux morceaux de la pipe brisée dans les mains de Jeaneudon : ***
Tu m'dois une nouvelle pipe, gamin !
Celle là v'nait d'la Thanakis, en plus ! Non pas qu'j'y accorde une importance sentimentale, mais ça t'donne une idée d'sa qualité : c'était pas d'la cam'lote qu'elle a sortie d'son derrière la sorcière bleue, alors essaye pas d'te défiler !
*** Le petits trous qui constellent maintenant les zones usées jusqu'à la corde de l'arrière de son pantalon, par contre, ne semblent guère émouvoir le marin. ***
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Qui ne risque rien... ne rate rien. | |
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Le Sukra 11 Saptawarar 1510 à 13h08
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| La diplomate bleue passe par le marché, chargée de parchemin jusqu'au cou, tentant tant bien que mal de les plaquer contre sa poitrine pour éviter qu'ils ne s'envolent.
Kahtla dit :
P'tain, ca pue la moule ici !
Normal, c'est le marché du Dhiwara matin ...
Soudainement, la petite tchaë trébuche les pieds dans un gros pied poilu en plein milieu de la ruelle, et s'affale de tout son long, les parchemins voletant dans tout les sens.
Affolée, elle s'écrit :
Rattrapez mes parchemins, mes parchemins ... Se remettant sur les genoux, elle se retourne en faisant face au fautif.
Toi, la carpette sur pattes, Tu t'bouge le cul et tu me ramasse tout ça illico ! Faut qu'apprennes a ranger tes pieds, saligo! Et tu peux compter sur moi pour te facturer tout ça, chaque pièce manquante ...
Des mois de travail ...
La tchaë respira un grand coup pour reprendre ses esprits mais sa mine se décomposa.
Kahtla dit :
Ouai, j't'avais dit que c'était pas le marché, j'crois qu'ça vient du flibustier juste là ... En tout cas, c'est puissant !
Turlututu chapeau pointu | |
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Le Sukra 11 Saptawarar 1510 à 23h46
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| *** Krepion se fait peu ou prou la même remarque que le nelda en regardant la gamine hystérique s'étaler puis se rouler par terre dans ce qu'il n'y a pas lieu d'appeler autrement qu'un caprice.
En plus un nelda c'est encore moins facile à rater qu'un vieillard tchaë tout vouté : avec un peu de baratin, Jeaneudon pourrait peut-être convaincre l'assemblée qu'il n'a pas vu -ni senti- le vieux marin... mais pour ce qui est de rater Macros, à moins d'être aveugle ou complètement ivre, c'est difficile à imaginer.
La deuxième option est peut-être la bonne, d'ailleurs, car si la gamine arrive à renifler chez Krepion une odeur de moules ou de marée, c'est qu'elle n'est vraiment pas dans son assiette. Ou bien que son assiette laisse à désirer, justement.
Car les remugles qui s'évaporent du petit vieux son certes variés -tabac froid, urine, vomi, vinasse, vieille soupe- mais justement assez pour ne plus laisser filtrer depuis belle lurette les relents de son ancienne vie de marin, derrière lui depuis un certain nombre d'années. ***
Dis gamine, la prochaine fois r'garde devant toi, et vas-y molo sur la vinasse : t'es trop jeune pour finir d'jà en épave comm' moi.
Et c'est valable aussi pour toi, le chauve !
***
Ajoute-t-il avec un regard accusateur vers Jeaneudon.
Remarquant le parchemin qu'il froisse dans une main, le marin rajoute à l'attention du nelda : ***
J'crois qu'elle tient à son papier-cul, la p'tite : si tu lui rends pas elle risque d'aller pleurnicher auprès d'ses parents...
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Le Dhiwara 12 Saptawarar 1510 à 01h43
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| Affolée, la tchaë reprend appui sur des deux petites pattes et se met à courrir de droite à gauche, attrapant au vol quelques parchemins virevoltants.
Toi l'vieux crouté, j't'ai pas sonné ... C'est pas de ma faute, y'en a tellement, j'étais surchargée et j'y vois plus clair. Et y'a ce ... truc ... qui trainait en plein milieu de l'allée, qu'est-ce qu'il fout là d'ailleurs? Pi' c'est pas du Papier-cul, c'est des parchemins scientifique, 3 mois de boulot qui partent envolés. Mais j'imagine que tout ça te dépasse, l'alcolo.
Bon, l'poilu, c'est bien beau de regarder mon boulot s'envoler, mais tu pourrais un peu m'aider non?
La petite tchaë bondit plusieurs fois de suite, tentant d'attraper au vol le premier chapitre mais c'est sans compter sur la douce bise de début Saptawarar qui l'emporte plus haut, toujours plus haut.
Kahtla dit :Ha! t'es trop p'tite! bien fait pour ta gueule !
Hmmm Krepion, au fait, de quel chauve tu parles?
Turlututu chapeau pointu | |
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Le Julung 16 Saptawarar 1510 à 10h58
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| *** Krepion commence un peu à se demander dans quel pétrin il est en train de s'engluer.
Déjà, le benêt qui l'a foutu par terre, lui a cassé sa pipe -au sens propre seulement- et brûlé l'arrière-train, maintenant ne trouve rien de mieux à faire que le regarder sans bouger d'un air à peu près aussi vif et intelligent qu'une huitre anémiée.
Puis la gamine hystérique qui ne semble pas capable d'aligner la moindre phrase intelligente, ni de s'adresser à qui que ce soit sans déclencher autre chose qu'une envie furieuse de lui coller des coups de canne.
Et le nelda visiblement muet et pas beaucoup plus vif que l'autre andouille ahurie.
Krepion n'étant finalement concerné que par l'un de ces trois problème, il ignore simplement les deux autres, et pointe sa canne sur le torse de Jeaneudon : ***
Bon, t'as cassé ma pipe, tu m'la rembourses. Point. REM-BOUR-SE. C'est pas compliqué. Tu m'files de quoi en rach'ter une, et une aussi belle qu'celle là, et j'consens à passer l'éponge sur l'reste, l'fait que t'as bien failli m'péter l'coccyx et m'faire bruler vif en place publique.
Pigé ? TOI COMPRENDRE ?!
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Le Dhiwara 26 Saptawarar 1510 à 17h38
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| *** Le marin plisse les yeux, signe chez lui d'une intense réflexion. Ou bien d'un horrible mal de crâne, conséquence de ses coutumières gueules de bois, allez savoir...
Mais en cette heure, aussi incroyable que cela puisse paraitre, le vieillard réfléchit : il a face à lui un niaiseux visiblement encore plus paumé que lui-même au troisième pichet de vinasse.
Et qui demande combien ça coute.
Qui semble n'en avoir aucune idée.
Intérieurement, le marin se frotte les mains.
A quelque chose, malheur est bon : voilà visiblement un sacré pigeon. ***
Combien qu'ça coute ?!
CHER !! Très cher !
***
Il agite les deux morceaux de sa défunte pipe devant le nez du régisseur, pour donner plus de poids à sa revendication. ***
C'est l'Erudite elle-même qui m'l'a offerte, j'te dis !!
Un objet d'une incroyable qualité !
Et j'parle même pas d'l'aspect sentimental !
C'te pipe... elle n'a pas d'prix !!
*** Peut-être en fait-il un peu trop, cela dit... ***
Bref, pour en rach'ter une équivalente, y faudrait compter au moins...
*** Krepion hésite.
A la fois parce qu'il se demande jusqu'à combien il peut raisonnablement espérer monter... mais aussi parce que dans un recoin de son esprit, il a noté l'aspect déguenillé du petit chauve.
Ses vêtements tâchés, rapiécés et mal fichus, ses doigts calleux... et si le pauvre bougre est un sans-le-sous ?! Un miséreux, un crève-la-faim, un laissé pour compte... tout comme lui ?!!
Le vieux marin n'aurait aucun remord à rouler un de ces bourgeois avares de la Rouge... mais un nécessiteux... c'est autre chose.
Et ce pauvre hère, au regard trouble, sans doute alcoolique et en perdition comme lui... si jeune...
Krepion se sent subitement tout penaud. ***
Bah...
Ecoute, p'tit gars... c'est pas très grave, va. J'trouv'rai bien d'quoi la r'coller, t'inquiète.
***
D'un geste, il fourre les deux morceaux de la pipe dans sa poche, de laquelle il sort une vieux sachet en cuir crasseux : ***
J'ai d'quoi chiquer en attendant.
T'en veux ?
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Le Dhiwara 26 Saptawarar 1510 à 23h48
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| Naaaaaaaan, t'inquiète pas mon p'tit, si j'propose c'est qu'ça m'dérange pas, va !
*** Le vieillard étale un large sourire édenté au malheureux, censé sans doute se vouloir chaleureux, bien qu'en général il fasse surtout froid dans le dos...
Accrochant sa canne sur son bras, il plonge ses doigts dans le sachet et en tire un morceau d'agglomérat noirâtre et gluant qu'il tend joyeusement au petit chauve. ***
Tiens mon gars ! T'as d'la chance, c'est du frais !
***
Puis après un regard rapide vers la gamine hystérique -qui semble finalement s'être calmée- et vers le nelda statufié, le marin hausse les épaules, rajuste sa casquette, et s'en va. ***
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