Bienvenue dans le forum de Farnya
Le quartier résidentiel

Le noir Général et sa Voix

Rencontre aux sombres entrepôts.
Page [1]
Détails
Sujet lancé par Krondor
Le 14-06-1510 à 16h11
18 messages postés
Dernier message
Posté par Thosen Noril,
Le 06-09-1510 à 15h10
Voir
 
Krondor

Le Luang 14 Jayar 1510 à 16h11

 
Accolés à la muraille est, les larges entrepôts qui habitent maintenant la bulle noire fourmillent d'une activité ralentie. Entre deux quarts de service, les soldats rentrent et sortent des larges bâtisses, peintes à la va-vite des emblèmes des principaux corps d'armée de la Fraternité.

La plupart ont grise mine. Non parce qu'ils sont nombreux à avoir perdu leur toit, et la ville qui les a vus naître. Non plus parce que, en lieu du confort de leur caserne, ils ont du accepter la frugalité d'entrepôts presque vides malgré les efforts des manutentionnaires rouges. Mais surtout parce que l'inaction relative suivant les semaines de frénésie qui ont accompagné leur exil forcé a participé à la perte de repères : malgré la reprise du travail, la surveillance des villages, les escortes de convoi, beaucoup avaient du trouver dans ce temps-là un nouveau toit pour leur famille. Les officiers, eux-mêmes, semblaient touchés par le désarroi de la fuite, et fermaient plus souvent les yeux sur les parties de jeux de hasard et les petites beuveries improvisés qui apportaient leur lot de consolation à la piétaille.

Non loin de la grand-porte, un vieil établissement avait été dépoussiéré et aménagé pour accueillir le sombre chef des armées.

A l'étage, celui-ci se trouvait installé dans un large fauteuil d'osier qui ployait sous son poids et craquait à chacun de ses mouvements. En attendant la venue de son Diplomate, il compulsait sans conviction un ouvrage militaire.


 
Thosen Noril

Le Matal 15 Jayar 1510 à 10h33

 
La bulle noire avait triste allure. Le constat était dur mais tout ce que le petit diplomate voyait le confirmait.
Ses nouveaux locaux, malgré les efforts de la rouge comme de la noire pour les réaménager, n'en étaient pas moins pâles et inadaptés.
Les hommes non plus n'étaient plus les mêmes, une sorte de laxisme abattu semblait de rigueur et le contre coup conjugué à une soudaine inactivité les rongeaient bien plus surement encore que le nouveau décors. Davantage de temps pour songer à ce qu'ils avaient perdu...
La chaîne de commandement montrait elle aussi quelques signes de faiblesses et de découragement.
La noire avait beaucoup perdu à Oriandre.

Se faisant indiquer le bâtiment hébergeant Krondor par une patrouille sur le retour, Thosen hésita un instant devant la porte. Il n'était plus temps pour reculer bien sûr, mais il avait un peu trop l'impression que ce n'était vraiment pas le bon moment. Il n'était plus temps pour reculer.

Passé les escaliers, le visage du jeune diplomate avait perdu toute trace d'inquiétude, remplacé par un masque de neutralité... un rien prudente tout de même.
Il patienta jusqu'à la fin des lectures de son supérieur avant de saluer rapidement.


Mon Général, merci d'avoir pu m'accorder un peu de votre temps.

Il sentait bien que Krondor avait justement du temps à ne plus trop savoir qu'en faire en ce moment, mais un entretien accordé restait un entretien accordé.

 
Krondor

Le Merakih 16 Jayar 1510 à 12h13

 
Krondor claqua le livre en le refermant, et le posa sur sa petite étude, où étaient entassées non sans un certain ordre plusieurs cartes des environs de Farnya. Il se leva ensuite de son siège, pour gagner un austère tabouret posé devant la grande table de ses appartements.

D'un signe de main, il invita son porte-parole à s'asseoir en face de lui, dans un petit fauteuil de velours.


Repos.

J'ai toujours du temps à accorder à mes soldats. Si je ne le fais pas pour l'état-major...

Asseyez-vous. J'ai dit aux cuisiniers de nous faire apporter le repas ici. Lapin grillé, à ce que j'ai entendu.


Le Général avait quitté ses habits de fonction pour une veste longue bleu marine, ce qui sur lui semblait presque trop coloré. Il semblait reposé et dispos. De fait, c'était calculé : il se doutait bien que Thosen Noril ne viendrait pas lui parler boulot.

Eh bien, nous pouvons discuter de la raison de votre venue, si vous le voulez.

Il fit tinter une petite sonnette. Un laquais vint leur apporter deux gobelet et un pichet de vin. Il les servit tous deux.

 
Thosen Noril

Le Julung 17 Jayar 1510 à 04h20

 
S'il en fut un instant gêné, Thosen n'en laissa rien paraître et s'assit rapidement dans le petit fauteuil.
Une gorgée du vin... un vin d'Oriandre, aux vignes ayant poussé sur les versants gorgés de soleil des montagnes entourant ce qui fut la cité noire. Pas facile comme mise en bouche finalement... Il devrait essayer de s'en dénicher quelques bouteilles.
Cette courte réflexion en emmena une autre. Il avait décidé de se lancer bille en tête, mais sans préambule cela pourrait être un peu brutal... Bah, la décision finale de Krondor y serait imperméable. Inutile.


Oui Général, excusez-moi de ne pas vous l'avoir dit par pensée, je suis venu vous annoncer que je suis avec, et aime, une jeune tchaë symbiosée qui n'est pas une Sœur du Désordre.

Une pause. 1.2.

Je sais que cet état de fait peut éventuellement me porter préjudice, à l'aune de mes responsabilités auprès de la bulle noire. J'en assumerais donc les conséquences mon Général.

C'était fait. Il y a deux ans, sur cette plage de Lerth, la jeune propage entre ses bras, Thanakis lui avait expliqué d'une pensée qu'elle ne s'offusquerait pas si son diplomate lui révélait cela, qu'Ethan le ferait probablement mais qu'elle ne devinait pas la réaction de Krondor. Une incertitude qui l'avait conduit à prendre quelques précautions. A présent surement rendues inutiles un jour ou l'autre, et dangereuses alors très probablement. Au moins, là, il serait fixé... ou "remercié" d'ailleurs.

 
Krondor

Le Julung 17 Jayar 1510 à 21h24

 
Pffffffft.

Le Général manqua de s'étrangler en avalant une gorgée de vin. Il s'essuya le menton, puis dévisagea son Diplomate. Celui-ci, connaissant son supérieur, pouvait apprécier le fait que, malgré ses légendaires retenue et impassibilité, ses réflexions étaient pour le moins ... chaotiques.

Hum... Qui est au courant ?

 
Thosen Noril

Le Vayang 18 Jayar 1510 à 01h23

 
Et bien, ses précautions avaient été efficaces apparemment. La confusion perceptible de Krondor ne semblait cependant pas encore un mal, même si elle pouvait l'être rapidement.

Au sein de notre faction mon Général... éventuellement, deux non-symbiosées, très discrètes sur ces questions là, bien que je ne pense pas qu'elles aient deviné que cette jeune fille n'était pas de la Fraternité. Et trois symbiosés, un Frère noir, un Frère rouge et une Sœur bleue, tout trois de hauts rangs et je crois de confiance pour cela.

 
Krondor

Le Vayang 18 Jayar 1510 à 22h53

 
Le Général cachait petit à petit sa surprise. Il semblait maintenant réfléchir, voire ... calculer.

Je me moque de leur statut et de leur couleur. Je veux des noms.

 
Thosen Noril

Le Sukra 19 Jayar 1510 à 00h30

 
Oui mon Général.

Une question pensée rapidement, une réponse immédiate. Son frère lui facilitait l'existence. Thosen espérait que cela ne compliquerait pas la sienne.

Frère Jeaneudon, Frère Stennar, Soeur Thanakis.

 
Krondor

Le Dhiwara 20 Jayar 1510 à 17h50

 
Bien.

Krondor avait établi ses calculs. Pris sa décision, comme toujours rapidement. De façon presque impulsive.

Je n'ai que faire de votre vie privée, Diplomate. Que vous puissiez trouver bonheur chez une Témoin -j'ai beau être martial, je n'en suis pas aveugle, plutôt qu'auprès d'une sœur de chez nous.

Ce qui me concerne, c'est la façon dont cela ternit vos fonctions et votre image auprès de nos frères...

Je choisis donc...


Mouvement presque imperceptible à la commissure de ses lèvres.

... De ne pas reprendre vos insignes. Je reste assez ... lucide pour savoir que certains sentiments ne se commandent pas. Et, de toutes les manières, vous n'êtes pas remplaçable.

Mais tout a un prix. Vous avez fait vos choix, vous devez les assumer. Je vous interdis de fréquenter cette Propage aux yeux de tous. Vous vous cacherez, tant que vous serez Diplomate de la Noire. L'union officielle sera, de fait, une idée que vous oublierez d'office -pour peu que nos lois aient jamais considéré ceci, et je vais considérer que cette conversation n'a jamais eu lieu.

Ces conditions vous satisfont-elles, Commandant ?


 
Thosen Noril

Le Matal 22 Jayar 1510 à 01h26

 
Le respect qu'il portait à ses responsabilités n'avait rien d'anodin pour Thosen. Son amour pour Nelle rien d'une lubie passagère.
Aussi lorsque Krondor parla de ternir sa fonction, puis eu cet instant de suspens presque joueur, le petit tchaë s'enfonça dans le fauteuil, dévisagea longuement son supérieur avant de prendre la parole.


Oui mon Général. Je comprends votre attachement à l'image que votre voix peut projeter, je compte assumer mes responsabilités et j'accomplirais, comme à chaque fois, votre volonté si vous m'ordonnez de cacher ma relation avec Nelle.


Néanmoins, ce que je réussissais à faire dans une Oriandre de cinq mille Frères mais assez vaste pour en accueillir cinquante mille sera plus complexe dans notre Farnya plus densément peuplée. La cité n'a pas non plus la même répartition chromatique, ni la même relative tranquillité.

Indépendamment de cela, cette non-Soeur est aussi proche de plusieurs des nôtres, souvent présente dans la cité Rouge et a accompli de nombreux hauts faits, notamment sauver notre monde dans le néant et être à la pointe de la lutte contre le Tark'nal. Son nom est connu de tous, ou presque.
Elle se sent en plus un certain nombre d'affinités avec notre culture, notre peuple et travaille souvent de concert avec nos scientifiques les plus illustres. Elle est, sans commune comparaison, l'étrangère la plus proche de la Fraternité.

Nos efforts pour cacher cette relation vont donc être, comme auparavant, très conséquents et méticuleux, mais risquent de se révéler insuffisants à long terme.
C'est bien là aussi l'une des raisons qui m'ont amené devant vous mon Général.


Impassible.

Si la chose venait à se savoir, que mes fonctions se trouvaient effectivement ternies auprès de certains Frères, que l'image renvoyée ne vous convenait plus et que cette conversation n'a jamais eu lieu, à quoi dois-je m'attendre mon Général ?

 
Krondor

Le Matal 22 Jayar 1510 à 05h39

 
Le chef militaire avait commencé à pencher la tête de côté aux premières réparties de son diplomate. Signe d'agacement, vraisemblablement.

Il balaya des yeux le mur derrière son interlocuteur, puis fit tinter de nouveau la petite sonnette.


Nous sommes prêts à diner.

Une assertion qui tenait lieu d'ordre, comme il avait l'habitude de les énoncer. Il se resservit un verre de vin, puis répondit à Thosen.

Entendez-moi bien, Commandant. Vous ne menez pas ici, avec moi, une négociation semblable à celles pour quoi je vous commandite.

Je sais les raisons qui vous amènent devant moi. Et l'une d'elles est que vous êtes de ceux qui se dévouent pour la Fraternité. Le bien du Désordre, au détriment du bien d'un seul. Ce que je vous concède n'a jamais été concédé à d'autres ; peu importent les temps et les manières, ou les bonnes intentions de votre compagne -que je vous prierai par ailleurs de ne pas essayer de me ... vendre.

Le fait que je ferme les yeux, et qu'un autre membre du gouvernement le fasse, vous assure une couverture plus que confortable. Bien entendu, les ragots que votre relation engendrera ne seront pas nuls ou endigués.

Bah...


Les yeux de Krondor se perdirent dans le vague.

Je ne requiert rien d'impossible, rien que du précautionneux. Quant à votre dernière question, cessons la rhétorique, vous en connaissez la réponse. Si vous êtes publiquement mis à mal pour vos décisions, vous en assumerez les conséquences. Quelles qu'elles soient. Vous serez assez fin pour les accepter.

C'est tout.


Le laquais revint avec deux popotes servies dans des assiettes de buis. L'apparence frugale du repas était sans conteste un petit caprice du Général, qui ne se retint pas pour autant de commencer de le dévorer avec appétit.

 
Thosen Noril

Le Julung 24 Jayar 1510 à 05h24

 
Bien mon Général.

Suivant l'exemple de son supérieur, Thosen entama son repas, maigre mais suffisant.
Semblant tout à la décortication de l'animal, le petit tchaë reprit cependant la parole quelques minutes plus tard.


Hum, sur un toute autre sujet et si cela ne vous dérange pas d'y répondre, quel âge avez vous mon Général ?

 
Krondor

Le Sukra 26 Jayar 1510 à 19h51

 
Le Général semblait apprécier le silence qui s'était tranquillement invité à la table. Concentré à ne pas s'étouffer avec un petit os, il accueillit d'un raclement de gorge la question de son diplomate.

Hm. Étrange demande en cet instant. Ça ne me dérange pas d'y répondre, mais j' serais bien curieux de comment ça vous est venu en tête.

J'aurai quarante-cinq ans cet automne.

Vous-même, Diplomate, avez connu la symbiose assez jeune, non ?


Le Général entreprit de nettoyer tout ce qui pouvait l'être dans son assiette avec un large morceau de pain.

 
Thosen Noril

Le Luang 28 Jayar 1510 à 05h19

 
Oui mon Général, depuis mes dix-sept ans...

Trop jeune probablement... Très jeune aujourd'hui encore. L'adolescence qu'il avait à peine quitté lui semblait des centaines d'années en arrière parfois. Trois ans de symbiose avaient changé le tchaë. Qui serait-il aujourd'hui si Alastor n'avait pas jeté son dévolu sur lui ? D'où aurait-il vu la chute de sa cité natale ?

Juste une réflexion sur la place de la symbiose dans notre société, de ce qui fait que je suis aujourd'hui devant vous mon Général. Du décalage avec celui que j'étais il y a trois ans à peine. Des changements qu'elle a pu vous apporter.

Parfait pour se faire avoir par l'animal rancunier qui siège dans nos assiettes somme toute.


 
Krondor

Le Matal 6 Julantir 1510 à 12h34

 
Le Général repoussa son plat vide. Seuls restaient quelques os.

Pensez-vous que la symbiose est responsable de votre ... ouverture à l'étranger, qui dépasse celle d'un simple diplomate ?

Il n'y avait nulle malice dans cette question, Krondor restait impassible, comme toujours.

En ce qui me concerne, la symbiose a tout et rien changé. Je m'étais déjà hissé à la position que j'occupe aujourd'hui, le hasard a simplement très bien fait les choses.

Je vois la symbiose comme un avantage militaire ; vous avez constaté mon désir de constituer un état-major de symbiosés. La donne est simple : une armée télépathe et résistante est une meilleure armée. Je déplore simplement que nos soldats ne voient pas les choses de cette façon : peut-être est-ce dû au fait que la symbiose soit un évènement récent, mais j'ai la nette impression qu'elle les rend individualistes et inconscients, au lieu de faire de la Noire une machine implacable aux rouages puissants et ... bien huilés.


Il se siffla son verre de vin cul-sec.

Je ne crache pas dessus, pour autant. Même si nous n'avons pas pu sauver Oriandre, nous avons accompli des choses qui tiennent du fabuleux.

Vous, notamment, Thosen. Je ne regrette pas d'avoir placé ma confiance en vous. Même si ce que vous m'annoncez aujourd'hui me déçoit quelque peu.


Le Général n'avait pas pour habitude de s'adresser nominativement à ses subordonnés. Peut-être était-ce dû au caractère peu formel de la rencontre. Ou au vin.

 
Thosen Noril

Le Dhiwara 11 Julantir 1510 à 16h57

 
Je vous remercie mon Général.

Ah... c'était la première fois en trois ans de service que Krondor usait directement de son prénom. Intriguant.
Ne pouvant se hasarder à commenter la déception de son supérieur sans revenir au sujet sur lequel il n'y avait donc pas discussion, le tchaë poursuivit presque naturellement.


Pour ce qui est de la symbiose... et bien mon ouverture à l'étranger ne dépasse pas de beaucoup celle d'un simple diplomate il me semble mon Général, à une grande exception près donc en effet .
Maintenant cette ouverture à une étrangère est-elle liée à mon statut de symbiosé ? Très certainement oui. Sans un mou, un diplomate n'aurait pas voyagé avec autant de facilité d'un bout à l'autre de l'île, n'aurait pas considéré Lerth, Zarlif ou Arameth comme étant à moins de deux semaines de Farnya, n'aurait peut être pas participé au concile de la scintillante deux ans plus tôt, ni survécu à une mort en essayant d'attraper Mattlock il y a dix-huit mois. Il n'aurait pas combattu aux cotés d'une étrangère à plusieurs reprises, ni pu entretenir le contact en dépit de la distance les séparant.


Une pause.

Quelque part... la symbiose dédouane d'un certain conformisme et est certainement la cause de l'individualisme des nôtres. Je pense mon Général qu'elle donne davantage de légèreté sur des sujets graves, même si ce n'est pas toujours un mal.
Mais elle donne plus de responsabilités aussi,c'est elle qui est au première loge sur tout les combats vitaux pour notre survie depuis quelques années, que ce soit la sécurité de nos routes ou des événements plus globaux, et en cela rapproche en effet les poussiéreux puisqu'ils ont davantage l'habitude de combattre ensemble, se voient un avenir sombre commun s'ils ne joignent pas leurs force et en viennent à se considérer avec respect.

Lorsque le Prince nous expliquait que ma prise politique de Farnya mettrait en doute ma pleine concentration sur les menaces réelles qui pèsent sur la Fraternité, qu'il insistait sur le fait que celles ci étaient quelque part assez de mon ressort, il y a peu de doutes que parallèlement dans son esprit, la symbiose est aussi synonyme de responsabilités qui dépassent de même celles d'un simple diplomate.


 
Krondor

Le Vayang 23 Julantir 1510 à 18h40

 
Krondor fit claquer sa langue sur son palais.

Nous nous entendons, Commandant. La symbiose est tout à la fois la raison qui vous vaut le siège que vous occupez actuellement, celle qui le menace, et celle qui fait que vous le conserverez malgré tout. Il n'y a pas que cela, bien entendu. Vous savez comment je vous considère, et le genre d'éloge que j'ai adressé au Roi pour soutenir votre candidature.

Vous restez un individu, avant d'être un symbiosé. L'anticonformisme que vous mentionnez existe, mais il n'est pas loi. Il fait que je peux ne plus m'étonner d'entendre des gradés noirs prôner l'ouverture à l'étranger, et plus seulement des bleus. A la limite. Mais nombre de symbiosés agissent maintenant comme ils l'ont toujours fait.


Son regard se perdit dans le vide.

La symbiose ne leur accorde pas plus d'intelligence militaire ; et leur intérêt propre -avancement hiérarchique, biens à posséder, passe toujours avant l'intérêt de la Fraternité, voire de tout Syfaria. Cela s'étend aux autres bulles, très certainement. Vous faites aussi le choix de dépasser parfois votre rôle de diplomate. C'est louable, et ni moi-même, ni aucun membre du gouvernement n'a à discuter ce fait.

Il ajouta, avec un demi-sourire.

Et j'espère malgré tout que cette peine vous apporte des contreparties ... agréables.

Il fit demander à ce qu'on débarrasse la table.

Y a t-il un autre sujet dont vous souhaiteriez discuter ? J'ai encore un moment à vous accorder, avant d'aller passer les troupes en revue.

 
Thosen Noril

Le Luang 6 Saptawarar 1510 à 15h10

 
Thosen eu un sourire prudent.

Je m'accommode assez bien des contreparties...
La conversation avait été intéressante et une partie du personnage Krondor lui semblait un peu moins floue à présent. Une partie seulement, ce dernier restait complexe et difficile à percer.
Ah... et il lui avait avoué sa relation avec la jolie Propage sans recevoir un coup de pied au fondement, ce qui n'était tout de même pas si mal à la réflexion...


Enfin non, pas d'autres sujets. Je vous remercie pour ce repas, et cette discussion mon Général.
Attendant un signe avant de se lever pour laisser son supérieur, Thosen le salua à nouveau militairement.

Page [1]
Vous pouvez juste lire ce sujet...