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Le Matal 8 Jayar 1510 à 20h31
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| La doctoresse était dans le quartier, occupée à potasser les bouquins d'alchimie auxquels elle pouvait avoir accès, lorsque survint l'appel télépathique signalant qu'un voleur avait été repéré dans la halle des corporations. Et bien que cela soit à des lieux de ses fonctions, elle décida de se joindre aux Frères s'occupant de l'arrestation.
Les retrouver ne fut guère difficile, l'avantage des grandes capes noires, au milieu d'une foule, c'est à un tel point peu discret qu'il serait difficile de passer à côté, et elle joignit la teinte de jais de sa propre cape à celle des autres. Boitillant à leur hauteur, elle salua de signes de tête les soldats dont elle croisa le regard, et lorsqu'ils arrivèrent en vue du tchaë, autour duquel un petit groupe était déjà formé, elle se tint un pas en retrait, par rapport aux Frères de l'Avant Garde.
Arrêter un voleur, ça n'était pas vraiment son élement, elle était venue simplement au cas où l'individu se montrerait violent, et que des gens soient blessés pendant cette opération de routine. A Oriandre, très rares étaient ceux s'opposant aux patrouilles, mais ici, à Farnya, elle ne savait pas comment les choses se passaient. Ce serait l'occasion de savoir...
Quand la discussions commença, elle vérifia machinalement sa saccoche en bandoulière, contenant son matériel de soins.
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Le Matal 8 Jayar 1510 à 21h13
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| Occupée à faire céder un ferrailleur dans une travée, la rouquine n'aurait pu louper l'entrée fracassante de la troupe de soldats d'élite venue marcher sur les plates bandes de la milice. Encore que la lutte contre les voleurs de pommes n'était réservée qu'a la bleusaille tout juste intégrée en temps normal.
Délaissant le marchand de toute manière refroidit par un tel déploiement de force elle contempla un moment le manège à distance, frimant de loin le nombre de soldats remontés, appelés en renfort pour interpeller le grand criminel.
Depuis quelques semaines déjà elle éprouvait des difficultés à se reconnaitre dans cette Fraternité mouvante dans laquelle on laissait tantôt deux éminents symbiosés se livrer à toutes les basses rapines imaginables, sans même relever ces actes commis au grand jour pour ensuite débouler a grand renforts de soldats pour un pauvre malchanceux probablement déboussolé par une symbiose récente.
Les mains sur les hanches la jeune borgne étouffa un rire. Fallait-il que la tragédie d'Oriandre résonne encore durement dans les cœurs de ses Frères et Sœurs pour qu'elle voit naitre de tel comportements à l'excessivité ridicule.
Elle doutait fortement que le détachement ne passe inaperçu bien longtemps, et sans doute les non-symbiosés présents se demandaient déjà quel pouvait être l'abominable crime du jeune Tchaë pour que la noire se substitue ainsi à la milice. En tout cas c'était ce qu'elle aurait pensé si elle n'avait pas eu Monsieur Moustache.
Elle s'approcha du groupe sans crainte, puisqu'en bon terme avec la majorité des noireauds. Elle avait son mot à dire avant que les proportions déjà imposantes prisent par la situation n'explosent au visage de ses protagonistes lorsque le Prince aurait eu vent de ce qui était en train de se dérouler dans les halles chères à son cœur.
D'un signe de tête elle salua Aedrenith sans toute fois saisir la raison de sa présence pour si peu. Sans doute la noire s'était donné le mot.
Sans plus de cérémonie elle pénétra dans la pièce à la suite du maladroit , habituée qu'elle était des affaires de réinsertion Fraternelles.
Levant les mains en signe d'apaisement, elle lança avec un sourire en guise de bonjour :
Alors quoi ? Vous partiez pour une fête et vous vous êtes planté de chemin ?
Son unique œil vert s'arrêta un moment sur Chaleam avant qu'elle ne reprenne à l'attention de Bagnus
Frère Commandant, t'a l'air sacrément sur les nerfs mais y a pas vraiment de quoi. Enfin si un peu... Mais si on y réfléchit c'est pas si grave que ça. On va essayer de discuter calmement hein ? Et si possible régler ça au plus vite.
Avec l'entrée que vous avez faites je donne pas plus de quelques minutes à la milice avant de débarquer.
Elle savait Bagnus suffisamment malin et au fait des procédures pour comprendre ce qu'elle racontait. A l'heure qu'il était plusieurs badauds étaient surement en chemin pour raconter ce qu'ils avaient vu ici. Nulle doute que l'humeur d'Ethan Gorgo en pâtirait sérieusement.
*** Puis se tournant vers Chaleam, dont elle espérait qu'il se montre lui aussi suffisamment malin pour deviner ce qu'il convenait de faire. ***
Allez Frère, vide tes poches, on va pas y passer la nuit !
Sur le consensus les nouvelles circulaient à une vitesse dépassant l'entendement commun, ce tout frais symbiosé allait le découvrir.
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Le Merakih 9 Jayar 1510 à 15h55
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| remarquant les gardes , une tchaé sympathique en train de se rapprocher, Chaleam, se dit qu'il devait parlementer.une troupe de badaud se formais, et il devait s'installer ici: il fallait que l'on est une bonne opinion sur lui.
Sachez Bagnus, que ces vols sont une mauvaise habitude que j'ai pris étant petit. Je pense qu'une fois installé dans la vie active , je ne volerais plus. De plus, je n'ai rien volé, seulement effleuré une bourse ou deux. C'est pourquoi, j'accepte toute punition , dans la limite du raisonnable.
Et je ferais mon possible pour me trouver, un travail.
ayant fini sa plaidoirie,et décidant que son sort n'était plus dans ces mains, il changea de sujet.
D'ailleurs , que dois-je faire pour gagner un bon salaire, et où puis-je trouver des buches de bois ?
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Le Merakih 9 Jayar 1510 à 21h20
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| Une telle situation, d'autant plus lorsqu'elle était relayée télépathiquement, finissait inévitablement par créer un attroupement, et comme qui aurait dit, on n'évite pas l'inévitable.
Ah... La télépathie, bien pratique don, qui permit à la doctoresse de connaitre l'identité de cette toute jeune borgne qui, s'approchant, la salua d'un signe de tête. Cela ne l'avançait pas beaucoup de savoir comment elle s'appelait, mais c'était mieux que de ne pas savoir ! Poliment, la tchaë lui rendit son salut, écoutant ses paroles au milieu de l'échange.
Puis ce fut le Commandant dirigeant l'opération qui intervint, pour tous, puis à voix plus basse, pour elle, tandis que le petit groupe se mettait dans un coin un peu plus discret. Et enfin le Musard, qui se joignit au ton de la conversation, provocant par son explication un petit rire chez la soigneuse, qui porta sa main gantée devant sa bouche pour se contenir.
Pardon, Frère.
Le Commandant du Corps de Médecine venu pour voir comment se faisaient les choses à Farnya en fut pour son argent, quand bien même elle n'avait rien payé. Visiblement, ici la justice se faisait en sous main, en négociant, et de façon très lâche. Et, chose qu'une fille de village comme elle n'ayant connu de ville que la rigoureuse citadelle noire, ici la garde n'était pas de la Noire.
D'instinct, elle n'aurait jamais procédé comme cela se profilait, aussi se félicita-t-elle d'avoir d'abord observé avant d'agir, car elle évitait ainsi de faire un scandale. Il allait lui faloir se faire aux manières de la Cité Rouge, d'autant plus si son Frère Noir avait à négocier avec le Prince, il fallait le laissait dans de bonnes dispositions.
Mais tout de même, étrange idée qu'un conflit entre Milice et Noire.
Deux groupes à la même vocation ne pouvaient donc s'entendre dans la Fraternité ?
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