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Diner Noir

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Sujet lancé par Aedrenith
Le 06-06-1510 à 18h49
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Posté par Toufic,
Le 18-08-1510 à 19h13
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Aedrenith

Le Dhiwara 6 Jayar 1510 à 18h49

 
Avec sa tenue, il fallait la connaitre son visage, ou l'avoir connue à ses débuts, pour savoir qu'elle était la même. Pantalon beige, porté large, chemise blanche, un foulard pour tenir ses cheveux à nouveau tressés. Des mois durant, elle avait porté le noir de sa Bulle, rigoureusement, abandonnant tenues et coiffures qui lui était plus naturelles. Des mois durant elle avait voulu donner l'image d'un officier, puisqu'elle avait été nommée à tel poste.

Mais il y avait eu Oriandre. Ou plutôt, la fin d'Oriandre. Et aujourd'hui, elle était redevenue, d'apparence du moins, l'infirmière un peu bohème qu'elle avait été les premiers temps de son service au sein du Corps de Médecine. Avec l'arrivée des beaux jours, cela lui épargnait de surcroit de mourrir de chaud dans ses uniformes sombres !

Ses manières semblaient avoir elle aussi changées. Donner rendez-vous à ses pairs Commandants dans une auberge ne ressemblait pas à sa façon de faire depuis qu'elle avait prit du galon. Mais trois semaines passées à se remettre d'une opération à sa hanche, pour limiter les dégâts d'efforts trop répétés, semblaient lui avoir donné le temps de réfléchir, avec pour résultat semblait-il un retour à des façons de faire plus légères.

Dans cette petite auberge tranquile, qu'elle ne connaissait pas vraiment mais qui avait le mérite d'être proche des barraquements, elle avait loué pour la soirée une petite arrière salle prévue à cet effet, pour un repas avec les autres. Sa cape noire et sa saccoche reposaient sur une chaise, elle-même se tenait debout, devant la fenêtre, attendant l'arrivée des autres.

Détestant l'idée d'être en retard à un rendez-vous qu'elle fixait elle-même, la doctoresse y était venu en avance.

Peut-être aussi parce qu'elle avait hâte de les voir. Parce qu'elle était anxieuse. Elle cauchemardait encore, la nuit, des évènements d'Oriandre, et ses journées étaient encore hantées par les souvenirs de sa chute. Elle s'inquiétait de savoir dans quel état mental étaient les autres...


 
Stennar

Le Dhiwara 6 Jayar 1510 à 19h12

 
Stennar avait reçu plutôt curieusement cette demande de réunion de la part d'Aedrenith. Se réunir, oui, mais pour quoi ? Beaucoup avaient encore l'image d'Oriandre possédée, l'image de cette abomination pervertissant la cité sans même bouger. Des vies brisées, c'est tout ce qu'il en restait.

Il arriva devant l'auberge dans un piteux état. Plusieurs jours sans se soucier de son hygiène personnelle ca laisse des trace. Il sentait encore l'alcool, la sueur et sa barbe n'était plus de trois jours depuis un bon moment déjà...

Il entra et demanda une chambre à l'aubergiste qui ne se fit pas prier. Il fallut une bonne heure à Stennar pour se remettre en état, une chance qu'il avait des vêtements propres dans son sac. Il descendit dans l'auberge, vêtu comme un tchae lambda. Pas d'armes, pas de signe visibles d'appartenance à la Noire, rien.
Il s'assit au comptoir et commanda un verre en attendant que les autres arrivent, son air morose constamment présent sur son visage depuis quelques temps.




 
Bagnus

Le Luang 7 Jayar 1510 à 11h17

 
**Bagnus avait mis un moment avant de réussir a trouver l'auberge, ne connaissant que trop peu la ville. Pour le moment, il était le seul que l'on pouvait identifier comme membre de la Noire, n'ayant pas pris la peine de quitter sa longue cape.

Le Commandant se fit indiquer la table ou l'attendaient les autres, pris une chaise et s'assit sans dire un mot. Bien qu'heureux d'être avec ses Frères d'armes, son visage montrait qu'il était de mauvaise humeur...Les serveurs allaient en prendre pour leur grade ce soir.**


 
Dardalion

Le Matal 8 Jayar 1510 à 17h33

 
Dardalion arriva un peu après les autres, pas encore en retard, mais presque. Il avait du traverser Farnya pour trouver un enchanteur, la retraverser pour passer à la joaillerie --il avait oublier de prendre de quoi payer l'enchantement-- puis rejoindre l'enchanteur avant de finalement rallier l'auberge.
Comme toujours, Dardalion portait son uniforme militaire. Et comme il se trouvait en ville, ce dernier était d'une propreté parfaite.
A moins de faire face à l'entrée de la salle, personne n'avait pu entendre le Commandant de l'Artillerie rentrer, il était tellement silencieux que ça en devenait presque surnaturel . . . impression confortée par les fils d'or évoquant des enchantements parcourant l'intérieur de sa capuche.
Tout aussi silencieusement, il pris une chaise et s'installa.
Impossible de lire la moindre expression sur son visage permettant de deviner ses sentiments sur les récents évènements.


 
Krondor

Le Merakih 9 Jayar 1510 à 12h31

 
Le bois de la porte craqua sous la poigne du Général. A son entrée, les rires et clameurs qui parcouraient la salle se transformèrent en chuchotements discrets. Beaucoup de noireauds étaient présents. Beaucoup qui avaient perdus leur maison, et qui soignaient leur récente déconfiture en buvant leur solde. Les bruits ne reprendraient qu'un long moment après l'arrivée de Krondor, quand tous, y compris les murs de chaux, se seraient habitués à la présence du chef militaire en ces lieux.

Il rejoignit la table de l'état-major, salua ses commandants, et s'assit en bout. Fait rare, il commanda à boire pour tout le monde, y compris pour lui-même.


Heureuse initiative que vous avez eue là, sœur médecin.

Il desserra lentement les nœuds du costume civil qui cachait mal son armure légère.

Les autres commandants se sont excusés. Notre diplomate, par contre, reviendra sans doute à temps de Korsyne pour assister à notre rencontre. Je le souhaite.

Son regard, un peu moins sévère qu'à l'accoutumée, se posa sur le médecin. Comme à l'habitude, rien ne laissait trahir ses pensées.

 
Aedrenith

Le Merakih 9 Jayar 1510 à 21h50

 
Un par un, les officiers firent leur apparition à l'auberge, pour constituer autour de la table réservée ce petit groupe, des Commandants de quatre Corps et du Général en personne. Non sans arrière pensée, la doctoresse songea que cette vision d'une bonne partie des officiers se rassemblant pourrait avoir quelque vertue guérisseuse sur le moral des Frères Noirs présents en nombre dans l'auberge. Fait guère étonnant puisqu'elle était la plus proche des nouveaux barraquements.

Elle avait dû jouer de chance avec cette invitation, puisque les conseils qu'elle recherchait à propos de ses idées viendraient des experts dans ces domaines, et en cela, elle fut quelque peu rassurée. Car ne sachant si ce à quoi elle songeait était réalisable, elle pouvait se raccrocher à l'idée que la reflexion aurait le mérite de distraire ses Frères.

Lorsque tous furent autour de la table, le Général prit la parole, et posa les yeux sur elle lorsqu'il eut terminé, la désignant comme prochaine à ce rôle. Elle inclina respectueusement le visage un instant.

Merci Général... Merci à tous d'être venus...

Elle se mordit la lèvre inférieure, comme si elle hésitait, avant de se lancer, le fard lui montant légèrement aux joues. Discuter face à face avec de tels tchaës était bien différent de la télépathie. D'autant pour dire ce qu'elle avait à dire.

Avant de vous demander conseil sur les quelques idées qui me semblent réalisables, j'aurais voulu vous parler de quelque chose... C'est bien pratique d'être médecin dans ces cas là, commença-t-elle avec un sourire, mais je dois bien dire que mon invitation était au moins autant motivée par le besoin de me changer les idées que pour discuter stratégie...

Elle regarda tour à tour chacun des présents, se disant qu'une autre femme aurait sans doute était plus réceptive à ce genre d'aveu que les hommes. Et en même temps, comme il n'y en avait pas et qu'elle ressentait le besoin d'en parler...

Je me fais du soucis pour nos Frères ayant vécu... Nouveau silence, cette fois accompagné d'un frisson involontaire, qui lui vint au simple fait d'évoquer le souvenir douloureux. Ayant vécu Oriandre... Nouveau regard, à chacun, un peu triste, alors qu'elle poursuivait. Et comme c'est un peu mon rôle de veiller à la santé de mes Frères...

Elle laissa sa phrase en suspend, c'était sa façon à elle de demander à ses pairs comment ils allaient, timidement partagée entre le soucis bien réel qu'elle se faisait, son instinct, et le fait qu'elle se sentait gênée de leur parler de cela, se demandant s'ils ne verraient pas la chose inconvenante.

Elle prit le verre qu'un garçon de salle avait amenait, comme à chacun, sur la commandant du Général, et le porta à ses lèvres.


 
Stennar

Le Merakih 9 Jayar 1510 à 23h12

 
Stennar écouta attentivement Aedrenith, non sans un léger frisson lorsqu'elle se mit à parler d'Oriandre.

Oui... C'est plutôt une initiative que je salue... Certains ont vu leur vie partir en fumée dans l'assaut d'Oriandre.

Il saisit le verre devant lui, le fixa une demie seconde en espérant que cela ne se remarque pas et repris la parole.

Et une autre cité va peut être vivre notre calvaire.

Son verre fut vidé d'une traite, sans même qu'il grimace.

Général, on doit attendre le rapport de Thosen Noril sur cette chose. Il est actuellement en train de la combattre, il doit donc tenter de trouver un moyen pour la détruire. Nous devons connaitre ce qu'on combat, pour mieux le détruire... Et les Bleus pourraient nous y aider. Certains font des recherches sur les effluves depuis ma naissance... Il doit bien y avoir quelque part un semblant de recherche utile à notre entreprise!

Il frappa sur la table, puis repris ses esprits, un peu gêné.

S'cusez moi... J'me suis emporté.

Il se tourna vers le serveur pour recommander un verre, chose qu'il parti faire à une vitesse étonnante.



 
Thosen Noril

Le Vayang 11 Jayar 1510 à 07h49

 
Les derniers combats s'étaient achevés dans la matinée. Une journée entière de fureur et des adversaires de quelques dizaines de tonnes. Pourtant Thosen avait vu pire et les attaques de psurlons et du Tark'nal ne l'avaient pas vraiment inquiété.
La sorcellerie poussiéreuse est puissante, les mages étaient nombreux et les blessures refermées rapidement.

Il était arrivé aux alentours de onze heure à la station nemen, alors qu'un de ces majestueux vaisseau partait justement pour Farnya.
Le coeur serré, il avait regardé Korsyne disparaitre au loin avant de sombrer. Une de plus...
7 heures de hurlements difformes et d'effluves incarnées plus tard, l'esprit encore brumeux il atterrissait à Farnya. Une demi-douzaine d'heures de repos pour une journée entière à combattre à mort dans un désert tour à tour brulant et glacé. Même pour leur espèce robuste, c'était très dur. Sans ses babioles influençant le métabolisme et son énergie vitale il se serait effondré dès l'entrée dans la cité rouge. Avec, il paraissait s'être levé du mauvais pied, des cernes et des brûlures sur le visage.

Arrivé à Farnya sur le coup de vingt et une heure, il se débarbouilla rapidement, enfila une tunique propre et se dirigea vers l'auberge.
Aedrenith, Stennar, Bagnus, Dardalion et Krondor.

Mon Général, Commandants. Korsyne est tombée ce matin, il n'y avait plus rien à faire pour la cité nelda.

Sa présence n'était donc, heureusement vraiment ?, pas une histoire de piliers.
Il prit un verre au comptoir et, las, s'installa.


 
Krondor

Le Vayang 11 Jayar 1510 à 20h24

 
Après avoir répondu au salut du Diplomate, Krondor continuait de fixer son verre d'un œil sombre. Visiblement, la nouvelle lui était déjà parvenue à l'esprit.

Il répondit d'abord au Médecin. Tourné vers elle, il fixait pourtant un point imaginaire, loin derrière sa tête.


Je vous comprends, ma Sœur. Vous avez onguents et tisanes, qui fonctionnent pour le corps. Mais comment soigner l'esprit brisé de tout un peuple ? Si vous saviez quelle drogue ordonner pour soigner ces maux, nul doute que vous en prépareriez une industrie...

Il haussa les épaules.

Mais ce n'est pas cela qu'il faut à la Fraternité. Le peuple doit penser que nous serons assez fort pour le protéger, sans quoi les Frères ne seront plus Frères, et le Désordre deviendra chaos.

Il ajouta, en serrant les dents.

Et ce, même si nous ne le sommes pas, de fait.

Ceux qui avaient aperçu le Général quelques semaines plus tôt, debout sur la muraille nord d'Oriandre, toiser le Tark'nal sans compter le temps qui passe, retrouvèrent une fraction de seconde, avec ces paroles, un certain vacillement de son aura de commandement.

Il se reprit immédiatement.


A tout problème, une solution existe. A toute menace, un moyen de se protéger. Il en a toujours été ainsi, et il en sera toujours ainsi. Chaque jour naissent des solutions, dans toutes les villes poussiéreuses. ici même, dans les ateliers, et à Ykena. C'est à nous de créer les nôtres, Commandants !

Toujours la mâchoire fermée, mais sur un ton ferme :

Et s'il nous faut user de propagande pour rassurer nos frères, nous le ferons ! Un peuple apeuré n'est pas en état de se battre !

 
Aedrenith

Le Sukra 12 Jayar 1510 à 20h39

 
Au paroles du Commandant Artilleur, son homolgue du Corps de Médecine n'avait pas vraiment réagit, il s'était emporté, peut-être, un peu, mais de façon très honnête, c'était quelque chose que l'on pouvait difficilement lui reprocher, et elle nourissait en son sein les même convictions que lui. Quelque chose devait être possible, nécessairement, parce qu'elle ne voulait pas croire qu'il puisse en être autrement. La raison et la combatitivité primaient, devaient primer...

Puis la doctoresse s'était brusquement raidie sur sa chaise, crispant ses mains autour de son verre, en voyant le Diplomate Noire faire son entrée. Après les dernières pensées qu'elle avait eu de sa part, elle craignit un instant qu'il ne sorte du pillier de poussière. Mais elle se rendit compte que s'il n'avait guère bonne allure, il n'avait pas non plus l'air d'en être passé par là, constat qui fut un réel soulagement pour elle. Bien vite miné par la nouvelle apportée.

Mais ce ne fut qu'après les paroles du Général, auxquelles elle adhérait bien volontier, qu'elle reprit la parole. Tout d'abord pour exprimer un reflexe, auquel elle ne fit pas même attention.

Frère Thosen, si vos brûlures sont douloureuses, passez me voir après le diner, j'ai des onguants qui pourront vous soulager...

Chassez le naturel et il revient au galop, ne disait-on pas ? Cette remarque médicale, dans son esprit, était passée avant le reste. Il n'y avait pas si longtemps de ça, elle était encore infirmière, et quelque part, elle l'était restée.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, et pour le coup ce n'est pas de la propagande, je pense qu'il y a réellement des choses efficaces que nous pourrions faire pour protéger le peuple, mes Frères. Du moins, si mes idées ne sont pas totalement idiotes, mais c'est pour ça que j'ai voulu vous en parlez, car beaucoup d'entre vous sont plus compétents que moi sur beaucoup des domaines que cela touche...

Dit comme elle l'avait dit, ça lui paraissait tout à fait ridicule... Elle espérait que ça n'était pas trop le cas, sans vraiment oser y croire. Le jeu en valait la chandelle, à ses yeux. Et d'ailleurs, elle décida d'entrer dans le vif du sujet.

C'est des choses que j'ai observées, alors je ne suis pas sûre, mais Frère Thosen vous allez certainement pouvoir m'aider sur ce point... Le Tark'nal se trouvait-il à la même distance, lorsqu'il a attaqué les Hauts Rêvants, qu'il n'était de notre capitale ? Parce que si comme je le suppose, il a besoin de l'approcher, il doit être possible de lui compliquer la tâche... Mais c'est peut-être que mon impression, vous croyez que l'objectif présente un intérêt ?


 
Thosen Noril

Le Luang 14 Jayar 1510 à 20h49

 
Non ce n'est pas vraiment douloureux, et ça devrait disparaitre rapidement, mais je vous remercie Soeur Aedrenith.

Coups de soleil et éclaboussures de feu liquide, rien de bien méchant. Rien comparé aux paroles de Krondor en tout cas. Les tchaës sont pour l'instant dépassés par l'évènement et la puissance militaire n'y peut pas grand chose.
La situation du Général et de la bulle noire est donc d'autant plus difficile, comment protéger la Fraternité face à ce qui ne peut pas être vaincu par les armes ?
Car c'est bien l'impression que le Tark'nal donne pour l'instant. Mais des solutions doivent exister et Thosen sent bien que le défaitisme ne s'est pas invité à cette table.
Dévisageant lentement la Médecin en Chef, une tchaë décidément vibrante de volonté. Le petit diplomate répond après un temps de réflexion.


Il était à deux cents mètres de Korsyne environ, un peu plus proche que d'Oriandre, moins que d'Utrynia de ce qu'on m'a rapporté. Mais je ne peux pas vraiment dire qu'il s'est approché de la ville, comme il ne s'est pas approché de notre capitale. Il apparait à un endroit et hormis quelques pas n'en bouge pas, jusqu'à peu avant sa disparition où il s'éloigne alors de plusieurs dizaines de mètres avant de s'évanouir.
Enfin, ce n'était pas le cas à Utrynia puisqu'il a presque marché jusqu'à la ville, mais c'était probablement pour tester son pouvoir sur la cité nemen.

Et puis, il apparait autours des cités à un endroit que nous ne prédisons pas forcément... proche de celui de Kysall, mais pas exactement non plus. Si nous devons piéger son arrivée cela nous laisse peu de temps pour le faire dans une zone un peu réduite. Mais même cette zone, proche de Kysall, fait plusieurs centaines de mètres de long, rien de bien simple malheureusement.
A quoi songez vous Soeur Aedrenith ?


 
Aedrenith

Le Matal 15 Jayar 1510 à 21h13

 
La réponse du Diplomate était encourageante, dans son fond, même si sur la forme elle était révélatrice de cette impression qu'avait la doctoresse, et qui lui semblait-il avait l'air d'être partagée, que la Fraternité, que tous les peuples de poussière, affrontaient un adversaire bien supérieur dans beaucoup de domaines. Mais pour autant, peut-être pas invicible, elle ne voulait pas croire que tout était perdu, elle ne le supporerait pas, alors elle s'accrochait à des idées, des espoirs, des choses pas encore tentées, quand ce qui l'avait été avait échoué.

Tâchant de ne pas être trop "brouillon", la tchaë se lança à répondre à cette question posée, "à quoi songeait-elle ?"

Et bien... Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas la plus petite idée de comment empêcher le Tark'nal d'arriver là où il le veut, avec sa façon d'y apparaitre tout d'un coup...

Pas brillant, comme entame, aussi précisa-t-elle rapidement, presque dans la même lancée.

Mais à mon avis, son point faible, c'est son escorte...

Elle se plongea dans la contemplation du liquide dans son verre, qu'elle tenait à deux mains, et plus que ça, en vérité, dans ses souvenirs d'Oriandre, et de ses dernières heures. Elle frisonna.

A chaque fois, que ce soient des Natifs pour des créatures perverties, les forces qui l'ont accompagné sont venues sur place de manière plus conventionnelle, en marchant, par ou par dessous la terre. J'ai été la première à faire l'erreur de croire qu'ils étaient une armée d'invasion, là où aujourd'hui je les considèrerais plutôt comme une garde rapprochée.

Puisqu'il a été prouvé que des créatures lui servent de relais pour ce qu'il fait aux cités, une manière de gagner du temps pourrait être de les empêcher elles d'approcher. Et puisque nous savons à présent que certaines choses peuvent atteindre le Tark'nal, et que beaucoup planchent pour en trouver de nouvelles, empêcher ses protecteurs de prendre position autour de lui pourrait nous permettre de nous concentrer sur sa destruction.


Sans vraiment y préter attention, elle donna une petite tape dans son verre, faisant miroiter des cercles à sa surface.

Alors concrètement, je vais faire idée par idée, ça sera plus simple, parce que c'est là que j'aurais besoin de vos avis, pour savoir si c'est réalisable ou pas...

Elle arracha son regard à son verre, pour relever des yeux plein d'espoir vers ses Frères Noirs, et poursuivre sur un ton qui aurait presque pu passer pour celui d'une petite fille demanda à son père de lui expliquer quelque chose.

La première, je ne sais plus qui, peut-être Armaryen, ou Kysall, a dit que les souterrains par lesquels passent les Natifs sont bien trop dangereux pour nous, et j'ai tendance à ne pas vouloir m'en assurer, mais maintenant que nous savons qu'ils existent, peut-être nos Frères de l'Avant Garde pourraient chercher le plus des entrées y menant, et nos Frères du Génie et de la Sape les faire s'effondrer avec des explositfs, cela obligerait nos adversaires à sortir à la surface plus loin des cités, et ainsi nous pourrions mettre en place des postes d'observation pour nous signaler leur approche, et ainsi orienter nos défenses...

S'ils doivent passer en surface sur les terres Fraternelles, on doit pouvoir leur donner bien du fil à retordre...

C'est du boulot, mais... Ca vous parait faisable, ce genre de chose ?


 
Krondor

Le Julung 17 Jayar 1510 à 21h30

 
Krondor observait en silence ses commandants. Sans nul doute, il avait de quoi commenter ce qui venait d'être dit. il avait l'air d'attendre, cependant, que les principaux intéressés interviennent.

 
Dardalion

Le Luang 21 Jayar 1510 à 22h27

 
Voyant que les Commandants directement concernés par la question d'Aedrenith restaient silencieux, Dardalion prit la parole.

A mon avis, faire s'effondrer les tunnels est de l'ordre du possible. Cependant trouver une entrée me parait déjà bien plus difficile, et je ne parle pas de trouver toutes les entrées de tous les tunnels passant à proximité des citées.
ces tunnels existent depuis des années voire des siècles et aucunes entrée n'a jamais été découverte.
Cela dit, je ne pense pas que nous ayons déjà fait des recherches, étant donnée que nous avons appris l'existence de ces tunnels que récemment.

Peut-être peut-on inventer une machine capable de "sonder" les sous sol afin de détecter des cavités ? Un peu à l'image de ce que l'on fait quand on tape sur une fausse cloison dans une maison.
Nous pourrions ainsi détruire les tunnels depuis l'extérieur, sans avoir besoin de trouver une entrée.
Mais la faisabilité de cela dépasse mon domaine de compétence.


 
Stennar

Le Luang 21 Jayar 1510 à 23h33

 
*** Stennar qui restait bien silencieux répondit à Dardalion, comme piqué au vif. ***


Inventer une telle machine prendrait trop de temps et de moyens pour au final un rendement minable... La sape fait cela depuis des années mais ce savoir s'est perdu dans les bribes d'une Fraternité qui s'est modernisée...

Les montagnes qui entouraient Oriandre étaient jonchées de cavernes... J'me rappelle. Certaines n'ont jamais étés explorées mais aller la dedans équivaudrais à foncer vers la mort. On ne peu que les attaquer dès qu'elles pointent leur nez. On a encore des canon... On pourraient moduler ca et en faire quelque chose de plus mobile. Une sorte de cariole chargée de canons. Mais bon...

C'est qu'une idée...




 
Krondor

Le Merakih 23 Jayar 1510 à 16h52

 
Le Général haussa un sourcil. Il se dit qu'un jour, peut-être, il ne sera plus surpris par son état-major.

Bien.

Aucune idée, n'est bonne, ou mauvaise, tant que n'ont pas été mis à plat les moyens de sa réalisation, et anticipées toutes les ramifications possibles des effets qu'elle entraine.

Pour tout vous dire, j'ai même considéré, l'espace d'un instant, celle du Lieutenant Toufic...


Il avala une gorgée de sa chope.

En revanche, je ressens certaines divisions entre vous, et cela me contrarie plus qu'autre chose. Sans cohésion, le fiasco d'Oriandre sera répété. Concertons-nous. Je validerai le plan qui nous semble à tous le plus cohérent et réalisable, peu importent les moyens. A ce moment-là, chacun devra y mettre du sien, et cela vaut autant en travail et en énergie, qu'en soutien moral.

Pour l'instant, Sœur Aedrenith, les moyens que vous requerrez sont ceux de la sape et de l'avant-garde, et éventuellement une aide bleue ou rouge en ingénierie et en géologie, si je résume bien ?


 
Aedrenith

Le Julung 24 Jayar 1510 à 17h06

 
Un peu surprise par la réponse de Stennar à Dardalion, elle avait toujours cru que les deux tchaës se seraient bien entendus, puisque issus du même Corps, et si elle ne faisait pas erreur l'un devant sa place à l'autre, la doctoresse mit quelques temps à se reprendre, avant de répondre à la question lui ayant été adressée.

C'est bien cela, mon Général...

Elle marqua un silence, se mordant la lèvre, comme pour se retenir de formuler une suite à cette affirmation, puis, l'air un peu gênée, poursuivit sur un autre sujet, préférant reporter à plus tard la suite de ses considérations à ce propos.

Par ailleurs, une telle composition permettrait de profiter de la fouille de la région pour repérer les secteurs où il pourrait être possible d'installer des défenses, c'était le second point sur lequel je voulais votre avis.

Etait-il trop tôt pour changer de sujet ? Peut-être, mais comme l'avait dit le Général, il fallait souligner ce qu'entrainerait une telle opération.

Puisque l'ennemi n'a nul besoin de s'attaquer aux murailles pour prendre une cité, et comme le terrain est nettement moins favorable à la défense que dans la Citadelle Noire, peut-être serait-il pertinent de consacrer partie de nos ressources à modeler le terrain alentours à Farnya à notre avantage.

Elle précisa, presque immédiatement, le fond de sa pensée.

Toujours dans cette même idée de pouvoir désorganiser sa garde, pour permettre à ceux qui seront aptes à s'en prendre au Tark'nal de pouvoir l'approcher pour cela...


 
Dardalion

Le Luang 28 Jayar 1510 à 11h26

 
La dernière idée me semble particulièrement intéressante.
Si le seul moyen d'atteindre le Tark'nal est de lancer des sorts ne le visant pas directement, aménager le terrain pour permettre aux mages de s'approcher plus facilement et discrètement et mettre en place des "zone de repli" pour qu'il puisse s'y réfugier après avoir lancer leurs sortilèges serait assez judicieux.

Cela dit, je pense qu'il ne faut pas prendre de décision précipitée.
Kysall a annoncé que la prochaine cible serait Zarlif, et j'ai l'impression qu'elle essaye de montrer que toutes les factions sont susceptibles d'être attaquées. Si j'ai bien compris sa logique, elle va donc changer de faction à chaque nouvelle manifestation. Je pense donc qu'il reste 3 factions avant qu'elle s'en prenne de nouveau à nous, ce qui nous laisse tout de même un temps de préparation relativement important, afin de faire les choses correctement.
Il est aussi possible que je me trompe complètement.


 
Krondor

Le Matal 6 Julantir 1510 à 12h47

 
Le sombre général intervint.

En effet, je ne parierai pas sur la "logique" de notre ennemi ; dont le but reste de plonger les poussiéreux dans la destruction et le chaos.

Il me semble que votre idée séduit, Commandant Médecin. Il ne reste qu'à nous en donner les moyens.

Mais pour cela, j'aurais besoin d'un Commandant de la Sape symbiosé. De quoi tirer le Corps de sa torpeur, lui rendre sa vocation originelle, tout en conservant l'idée complètement éventée qu'il s'agit des services secrets de la Noire.


Il se tourna vers Dardalion.

Commandant, de par vos capacités martiales, autant que par votre investissement continu, vous me semblez tout désigné pour cette tâche. Acceptez-vous cette réaffectation ?

 
Dardalion

Le Sukra 31 Julantir 1510 à 19h20

 
Dardalion hocha imperceptiblement la tête.
Cependant, il ne répondit pas tout de suite et poussa son temps de réflexion jusqu'à ce qu'on puisse presque légitimement se demander s'il avait réellement entendu la question.

Commander l'Artillerie lui plaisait, mais l'important était d'être commandant.
Quand il était rentré dans la Noire, il avait choisie l'artillerie pour épauler Stennar mais aurait préféré l'Avant garde.
Il ne s'était jamais vraiment intéressé à la Sape.
Cela dit, commander le service de renseignement de la Noire avait un petit côté séduisant.
Dardalion comprenait déjà parfaitement le Tydale et le Rabaän et il n'était pas loin d'avoir le même niveau de compréhension en Nelda.
Pour la langue des Témoins et de l'Equilibrium, Toufic devrait pouvoir l'aider à arriver jusqu'à un niveau suffisant pour qu'il puisse progresser seul.
Toufic.
Toufic méritait une promotion depuis des lustres, la mutation de Dardalion lui ouvrirait enfin la voix.
Cette constatation acheva de le décider.


C'est avec plaisir que j'accepterais cette réaffectation.
Bien sur, je recommande fortement Toufic pour me remplacer à la tête de l'Artillerie. Non seulement il le mérite amplement, mais il fait preuve d'une patience qui ne peut être qu'un plus pour diriger un corps.


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