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Auberges et Tavernes

La fin d'un mythe

hrp: Rp ouvert a ceux qui passeraient par là!
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Sujet lancé par Stennar
Le 08-05-1510 à 12h27
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Posté par Istreen,
Le 13-05-1510 à 11h55
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Stennar

Le Sukra 8 Manhur 1510 à 12h27

 
A peine fut-il arrivé dans Farnya, Stennar envoya ses hommes et les 4 canons qu'il avait pu récupérer sous le commandement du Général Krondor. Lui, il ne fureta pas en ville aujourd'hui. Pas de visite des bas quartiers comme il aimait le faire, pas de promenade dans les Jardins plein de prolos, pas d'achats sur le marché...

Il vit l'Auberge du Gambol et s'y engouffra comme un courant d'air. L'auberge était déserte et pourtant, il faisait presque déjà nuit. Il était fatigué, malpropre et las. Il posa sa carcasse autour d'une table et la serveuse vint de suite prendre sa commande avec un sourire divin.


Une bouteille de vin...

Pour lui qui ne buvait pas d'alcool habituellement, cette commande sortit de sa bouche sans même qu'il l'aie voulu. La bouteille arriva avec un verre, qu'il s'empressa de remplir. C'est alors que la nostalgie le saisit.

Il ne reverrai plus la mer, perché sur la muraille sud comme il l'admirait étant enfant. Il repensai au bon temps passé chez sa tante, aux jeux dans les rues quand il était tout jeune... Tout ce qui avait fait de lui ce qu'il était était désormais pervertit. Il se dit loué soit Shamgre, sa tante n'était plus de ce monde pour voir sa vieille maison lézardée de perversion car sa seule vision à presque faillit avoir raison de lui. Il ne pourrait jamais montrer son petit chez lui à son frère Thosen, il ne pourrait plus parcourir les rempart en long et en large en scrutant l'horizon...

Il avait vidé cette bouteille sans même le voir. Une deuxième suivit et il fut prit d'un sommeil lourd, dû aux quelques jours sans dormir et au voyage harassant. Il s'échoua sur la table à la moitié de l'autre bouteille. La serveuse vint lui retirer délicatement son verre de la main et vit une larme qui coulait sur sa joue, même durant son sommeil.

Tout ce qu'il possédait était dans cette ville fantôme et aujourd'hui, il n'était plus le même, sa ville était morte avec son âme.




 
Tchik

Le Dhiwara 9 Manhur 1510 à 03h33

 
Qu'on pleure ou qu'on rit, le temps défilait de la même manière. Secondes après secondes, minutes après minutes, heures après heures, les verres de Stennar étaient descendus au même rythme que l'affluence du Gambol Brun. Les mines entraient moroses et ressortaient un peu moins, mais les cœurs restaient bien lourds. Deux frères s'étaient même un peu chamaillés virilement. Jeu de mains, jeu de vilains. Après cela, il fut admis par la clientèle de ne pas aborder certains sujets ce soir là.

Une seule chose ne changeait pas dans cette auberge. Ce tchaë. Là bas au fond. Tandis que certains se noyaient dans la liqueur, lui avait choisi de se perdre dans des parchemins. Des kilos de parchemins. Peut être même y avait il quelques ouvrages là dessous. Et des grandes cartes dépliées. Un vrai bordel. L'ambiance ne paraissait pas l'affecter. Savait il au moins qu'il se trouvait dans une auberge? Il n'avait même pas de verre sur sa table! Ni une chope. Ni même une toute petite chopine. Non vraiment rien qui se boit. Et il n'avait pas levé la tête une seule fois durant toute la soirée. Bizarre ces gens qui travaillent même dans leur moment de détente...

...Tchik rassemblait ses pistes. Il avait fouillé, à droite, à gauche, lu une bonne dizaine de fois les mêmes documents, découvert une nouvelle manière d'utiliser les échelles de bibliothèque, et personnalisé la Place des Tertres. Mais il n'y avait pas que cela! La pensée! Aahhh la pensée! Les pensées même! Il y en avait eu tant. L'Expérimentaliste se devait de simplifier son équation à partir des informations et des nouvelles variables qu'il devait prendre en compte. C'était une étape indispensable qu'il franchissait sans état d'âme et malgré les égarements créatifs de son esprit fertile. D'ailleurs à bien des reprises, il était pris d'une sorte de frénésie de gribouillage, inscrivant des notes et des idées sur son carnet comme si sa vie en dépendait. Aussitôt la crise passée, il reprenait le cours de son travail, comme si de rien était.
Bref, un Tchik tout ce qu'il y avait de plus normal.



Interrupteur Enclenché!

 
Kray

Le Dhiwara 9 Manhur 1510 à 11h32

 
***
La porte de l'auberge s'ouvra dans un grand fracas. Un vieux tchaë au dos courbé entra en grognant à tout va. La mine de la serveuse déjà bien sombre à la vue des événements actuels, se fit encore plus sombre à l'arrivé de Kray. Elle connaissait bien ce vieux grognons et savait que la nuit ne serait pas de tout repos pour elle.
Appuyé sur son bâton Kray marcha en direction d'une table vide quand il vit le Commandant se saouler seul.
Heurtant les chaises avec son bâton, le tchaë vint s'assoir à la table du Commandant.
***


Vous n'êtes pas d'humeur aussi mon Commandant ?
Seule la bibine pourrait empêcher Kray de repenser à la perte de sa cité natale !

Ma belle ! Sert donc au vieux Kray le truc le plus dégueulasse et le plus fort que tu a dans tes caves !


*** La serveuse lui déboucha une bouteille de sa plus mauvaise bouteille de vinasse. Puis elle repartit au plus vite s'occuper des rares clients encore présent.
Kray se rempli un verre qu'il vida d'une traite. ***


Bordel ! ça fait du bien de la merde pareille !
Raaa mais Kray est vraiment nul ! Mage de pacotille qui n'a rien fait pour protéger sa cité ! Plus de 82 cycles vécu là bas et en même pas quelques jours la voila détruite pas une grosse boule de mana ! Kray aurait du faire quelque chose !


*** Alors qu'il râlait encore et encore sur son incompétence, Kray se vida verre sur verre. L'ivresse montait de plus en plus vite. Il regarda le Commandant. ***


Mais qu'est ce qu'on va faire Commandant ?



 
Stennar

Le Dhiwara 9 Manhur 1510 à 15h24

 
Stennar emergea péniblement de son sommeil imbibé.

Il fut accueillit par le visage du vieux mage Kray.


C'qu'on va faire ? J'en sais rien...

Il observa les alentours avec le regard brumeux et vit un peu en retrait un tchae qui devait être Tchik, d'après l'image qu'il avait pu avoir de lui sur le consensus. Il leva la main et la serveuse arriva nonchalamment.

Même tarif... Une autre bouteille s'il te plait ma belle...

Le vin arriva, débouché et prêt à être servi. Stennar ne prit pas le temps de servir son godet et bu directement une longue lampée à la bouteille.

J'ai tout perdu... Hormis quelques proches, j'ai plus rien... La corruption du Tark'nal prendra tout sans distinction.

Il prit une autre gorgée, plus longue que la précédente.



 
Iscartiate

Le Dhiwara 9 Manhur 1510 à 19h40

 
*** Ouvrant la porte avec un grand fracas, tenant une bouteille dans la main droite et quelques verres dans la main gauche, elle regarda dans la salle afin de repérer son mou. Arrêtant son regard sur les poutres du plafond, elle remarqua deux petits yeux qui regardèrent vers le bas, suivant le regard, elle aperçus finalement le pauvre Stennar en train de se saouler avec une bouteille de vin et un très vieux Tchaë. S'approchant de la table derrière le Commandant, elle fit un signe au tavernier pour la bouteille qu'elle avait amenée, tout de suite répondu par un mouvement de tête d'autorisation.

Elle s'approcha donc du Frère et lorsqu'elle atteignit la table, elle lui servit un verre en disant:
***


Tiens, tu ne trouvera pas meilleur et plus fort alcool dans tout Farnya, c'est mon père qui le fait, il nomme ça du '' Sang de mou'', ne t'inquiète pas Momo, c'est fait à partir de champignons qui poussent dans son jardins et de fruits.

*** Elle s'assit à côté de lui, se rapprochant une chaise pour être plus près de lui et faisant un signe à Kray; ***


Grand Frère Octo, si tu en veux prends le, c'est plus méchant que la piquette que tu bois là et ça réchauffe un peu plus.

*** Elle glissa à l'oreille de Stennar; ***


Grand Frère Cicatrisé, je ne peux même pas m'imaginer la souffrance que tu dois ressentir d'avoir perdu Oriandre, tout comme je n'en sais pas assez pour savoir à quel point tu y étais attaché, mais juste d'imaginer perdre Farnya m'en donne un avant goût... Lorsque mon mou t'as vu ici, j'ai accouru pour venir te voir...

*** Elle prit un moment pour retenir un sanglot. ***


Je... Je sais que ça doit être difficile et que tu as perdu beaucoup, mais... L'expérience m'a apprise que se morfondre fait du bien, mais trop se morfondre n'apporte rien, ni à toi ni aux autres, il faut savoir faire avec ce qu'il te reste, avec les proches qu'il te reste, je ne sais pas si tu me considère comme une de tes proches, mais moi oui ! Je ne veux pas te voir devenir comme ça... Je n'y arriverais pas...

*** Elle du prendre un moment pour retenir ses larmes, elle en profita pour se servir un verre qu'elle avala d'un seul coup, la chaleur de la liqueur la réchauffant quelque peu. Le voyage avec ses syndiqués et leurs familles qu'elle avait tenté de remettre d'aplomb l'avait vidé de son énergie, sans dire que sa sensibilité été monté au plafond après tant d'histoires larmoyantes. ***


 
Stennar

Le Dhiwara 9 Manhur 1510 à 20h45

 
Stennar sourit à Iscartiate puis fixa le verre devant lui. Il posa la bouteille de vin qu'il avait dans les mains et saisit le verre pour le vider d'une traite.

Je sais petite sœur... Mais c'est dur... J'ai toujours vécu pour la Noire, pour la défense de son bastion, pour la défense de son Roi, pour la défense du peuple !
Et en à peine quelques heures... Tout ce que j'ai contribué à faire a été balayé. J'ai plus que ce que je porte aujourd'hui.
Tu te rends compte ? La plus grande puissance militaire de l'île impuissante...


Il regarda Kray.

Tu es plus vieux qu'moi Kray, tu vois de quoi je parle.

Puis il se tourna de nouveau vers Iscartiate.

Sœurette, ca me touche c'que tu m'as dis, retient tes larmes... J'sais que je suis pas le seul à avoir perdu beaucoup à Oriandre mais malgré ca, j'ai du mal à m'en remettre.

Puis il fixa de nouveau son verre vide.

Qu'est-ce qu'on peut faire face à ca... Oriandre était la plus protégée de toutes les cités... Au jour d'aujourd'hui, si Oriandre est tombée si facilement, qu'adviendra-t-il des autres cités ?
Et les Nemens, ils ne vont pas tous nous accueillir !

Non... L'espoir est pas près de retaper à ma porte.




 
Istreen

Le Dhiwara 9 Manhur 1510 à 22h57

 
Une fois sortie du pilier, la tchaë ne s’attarda pas aussi longtemps que la première fois : l’hébétement céda rapidement sa place au froid et à la faim. Cette fois-ci, elle ne ressentait plus cette étrange sensation de vide, d’absence et de lassitude qu’elle avait éprouvé la première fois …
Kahtla dit :

Bah ça va, tu t’en r’met vite ce coup-ci ! A croire qu’t’es rodée ma belle … et y’a pas à dire, c’est pratique comme moyen d’transport. Bon, maintenant qu’t’as perdu ta virginité d’pilier, tu vas y prendre goût et dev’nir une vrai obsédée de c’transport poussiéreux et macabre ?


Ouai, lâches moi les bottes un peu, tu veux ?

D’un air grognon, elle se mit en marche et entra dans Farnya cinq minutes plus tard.
Littéralement pommée, ne sachant quel jour on était, ni la raison de son voyage par pilier, elle s’enfonça dans les rues à la recherche de quelqu’un pour l’informer des évènements récents.

Elle errait, près de l’arbre rouge, quand une touffe de cheveux rouge passa à quelques mètres d’elle et entra dans une taverne. Elle avait reconnu sa petite sœur et amie Iscartiate avec qui elle avait passé de très bons moments … Surtout une nuit de folie dont quelques bribes lui revenaient en mémoire. Depuis elle se sentait étrange et ressentait un sentiment de manque pour la petite tchaë, pas vraiment comme pour Jeaneudon, ni pour une amie comme Nelle mais plutôt une irrésistible passion et un désir intense.

Toute excitée, la diplomate poussa lentement la porte grinçante de l’auberge et s’aventura vers le comptoir. Elle remarqua une petite table, dans un coin excentré au fond de la salle d’où une lueur rousse contrastait avec le décor.
Elle s’approcha rapidement, sans aucun bruit et interpella Iscartiate sans même se rendre compte qu’elle était accompagnée.


Alors ma belle, on n’vient pas me faire un bisou ?

Surprise, la tchaë sursauta et se retourna. Istreen en profita pour lui déposer un léger et rapide baiser sur les lèvres avant de tirer une chaise et de s’y affaler. Soudain, elle remarqua que son amie n’était pas seule mais accompagnée par le commandant Stennar, dépité et un ancêtre tout ridé. Elle se mit à rougir et bafouilla quelques explications.

Ce … J’croyais que … c’était Jeaneudon … Les ch’veux roux, tout ça, j’étais certaine que c’était lui !
Bon … Vous ne lui dites rien, d’accord ?


Apparemment, ça ne semblait pas les préoccuper plus que ça, ils gardaient leurs airs moroses et résignés. Elle se tourna vers son amie et remarqua ses yeux embués.

Ça va ma chérie ? Il … s’est passé quoi à Oriandre ? Me suis assoupie là-bas un p’tit peu, et je me souviens de cris et d’un grand choc, une grosse poutre en bois massif. J’crois que j’me suis cognée en me levant du lit puis plus rien … et enfin les plaines au bord du pilier de Farnya y’a … a peine quelques minutes … On est quel jour en fait ?


Après un silence de quelques secondes, elle fronça les sourcils et perdit son sourire naturel.

La ville est tombée c’est ça ?



Turlututu chapeau pointu

 
Stennar

Le Dhiwara 9 Manhur 1510 à 23h20

 
Stennar regarda Istreen, un sourire triste sur le visage.

Oui, elle est belle et bien tombée. Et ce sans que nous ayons pu faire quelque chose...

il soupira en regardant autour de lui.

Et si nous ne faisons rien pour l'empêcher, d'autres citées suivrons Oriandre dans la perversion...



 
Tchik

Le Luang 10 Manhur 1510 à 00h26

 
'SI... reprit à voix haute Tchik, nous ne faisons rien', voilà une hypothèse qui ne laisse que peut d'alternative.
L'Expérimentaliste n'avait pas levé le nez de ses feuilles. Il écrivait sur l'une d'entre elles d'une façon assez méticuleuse. Toute son attention portait sur la mine de son crayon. Pourtant, sa remarque montrait qu'il avait conscience de la vie autour.
Des tchaës qui se pintaient au comptoir.
De la serveur qui râlait de le voir occuper une table entière à lui tout seul, alors qu'il ne consommait même pas.
De l'ambiance tristounette et des visages défaits.
Des humeurs symbiotiques qui s'étaient invités dans l'auberge.
Et puis aussi de Stennar qui soupirait si fort que tous feintaient de ne pas sentir son haleine.

Toujours les yeux rivés sur son document,
'Nous' est un bien grand mot. Une inconstante en quelque sorte. Par contre 'Rien' est une valeur inexpugnable qui renvoie inévitablement à trois questions : qu'avons nous fait? que faisons nous? que ferons nous?
Si il y avait un drame, Tchik ne semblait pas en être affecté. Il parlait comme si il y avait des évidences qui ne nécessitaient point d'exorcisme ou de thérapie de groupe. Et ce n'était pas vraiment des paroles en l'air -ce qui aurait pu être pris pour de la provocation-. On pouvait même se douter que le sujet avait longuement muri dans sa cervelle. D'ailleurs pour qui était symbiosé ce soir là dans l'auberge, ces mots firent échos directement à des pensées bien ancrées dans le maelström télépathique.

Profitant alors du silence des autres, il rajouta :

Et aucune ne doit tourner au procès d'intention, ni être prise à la légère. Non aucune...

Tchik souleva un parchemin, récupéra un des ouvrages qui était caché dessous, puis l'ouvrit. La mine de son crayon s'usa encore sur la fibre de papier, tandis que derrière ses lunettes, ses yeux sautaient de droite à gauche, incessant va et vient dont la raison n'appartenait qu'à lui.


Interrupteur Enclenché!

 
Iscartiate

Le Luang 10 Manhur 1510 à 01h30

 
*** L'arrivée de son ami la fit un peu sourire, elle passa son bras devant ses yeux pour sécher ses larmes et redevint la bonne vieille Iscartiate, répondant à son amie: ***


Oui, comme tu le vois, je tentais de redonner un peu le moral à Grand Frère Cicatrisé...

*** Mentalement: ***


Il est plutôt borné comme Tchaë, mais c'est pas trop dérangeant moi même...

*** Continuant sa phrase: ***


Et moi même par la même occasion.

*** Revenant à Stennar, elle lui glissa à l'oreille: ***


Si on ne t'as pas encore assigné de maison, viens à la mienne, l'enseigne c'est: ''Le grand et magnifique bureau du travail Orfévrique'' Au moins comme ça, tu ne sera pas tout seul à te morfondre dans ton coin, j'ai du bon thé, ça devrait t'aider un peu, parler de ce que tu as vécu à Oriandre avec quelqu'un aussi...

*** Finalement, elle regarda Istreen avec un regard plutôt gêné. ***


Salut copine ! Bien sûr que oui je t'aurais fait un bisou si tu étais entrée avec autant de fracas que moi hihi... Sinon, je crois bien qu'il y a un malentendu qu'il va falloir qu'on règle plutôt vite... Concernant les parents de Grand Frère Jeaneudon...

 
Kray

Le Luang 10 Manhur 1510 à 20h57

 
*** Le vieux Tchaë déjà bien saoul regarda la petite tchaë à la chevelure de feu s'installer à la table. Apparemment elle connaissait bien le Commandant et avait bon goût niveau alcool. Kray vida sa bouteille au goulot avant de la poser violemment sur la table. Et sans même attendre, il se servit un verre de l'alcool fait maison de la petite sœur rousse.

Lorsque Stennar évoqua la puissance de sa cité natale désormais détruite, le vieux tchaë attrapa son verre plein et le serra tellement fort qu'il le brisa. L'alcool ayant décuplé sa force si faible normalement et anesthésiant quelques peu son système nerveux. Kray regarda sa vielle main maculée de sang où des morceaux de verre s'étaient plantés dans sa chair. ***


Personne ! Non personne n'avait jamais réussi à effleurer notre cité ! Rappeler vous le Conseil des Sages des Bulles en Farnya. Oriandre était sans défense, et pourtant aucun rejetons n'a réussit à pénétrer dans la Cité. Exterminer par le peu de nos troupes !
Cette chose... Jamais dans sa longue vie Kray n'a vu quelque chose d'aussi puissant...
Une telle puissance de mana... Kray n'est qu'un piètre mage à coté de celui qui a invoqué cette chose.

Nous pathétique poussiéreux, ignare de la Balafre de Vie, nous ne pouvons rien faire contre une telle connaissance.
Seul les Nemens ont la connaissance nécessaire pour lutter, et encore, ce sont les ruines de leur cité qui vient d'être pervertie !


*** Durant son discours, une faible lumière vint jaillir de sa main meurtrie. Très vite les plaies se refermèrent. Le vieux bougon déversa quelques goutes de sa vielle bibine sur sa main pour nettoyer le sang séché. Il se racla la gorge avant de cracher un gros glaviot dans un petit pot au sol spécialement réservé pour cet usage quelques peu disgracieux.
Le vieux essuya sa main sur sa robe déjà bien encrassée, et fit de nouveau signe à la serveuse pour avoir de la piquette bien forte et bien dégueulasse, car le vieux tchaë ne méritait plus rien de bon.
***


 
Lok' Grunn

Le Matal 11 Manhur 1510 à 20h31

 
Voilà plusieurs heures que Lok' était arrivé en ville déjà, heures passées à chercher sa famille parmi la masse d'artisans en pagailles, dans une ambiance qui ne lui était pas familière, dans des rues où il se perdait.
Se sentant, en définitive, étranger sur les terres de sa propre nation.

Bon au moins il n'avait plus à s'inquiéter pour ses proches, son frère ( accompagné de sa femme), s'était montré aussi agaçant que toujours, ses parents toujours aussi moralisateurs : "Mais où tu étais passé? On t'avais cru bouffé par une bestiole de passage" "T'aurais pu nous chercher." "Je parie que tu as passé ton temps endormis dans un charriot,..."(Personne n'avaient changé, donc, ils n'allaient pas trop mal)

Comme si un artisan l'aurait laissé pioncer dans ses affaires, et puis il n'avait pas vu comme n'avaient-ils pas vu à quel point il avait crotté ses chaussures?
Bah, ça n'avait pas d'importance de toutes façon, ils allaient tous bien, et avaient été agréablement surpris d'entendre que leur cadet avait décidé de se mettre à faire quelques chose. ( Qui a dit enfin?)

Alors pourquoi Lok' se trouvait-il à la taverne en ce moment?
Parce qu'il n'avait pas osé dire qu'il était symbiosé par peur d'avoir encore plus de pressions sur le dos ( en plus de celles qu'il s'infligeait lui-même. Non tout le monde n'avait vraiment pas à le savoir, c'était sa vie, son problème après tout.
Et plus simplement, car il appréciait avoir la paix, assis à une table, un verre en moins.

Il fut donc assez désagréablement surpris de voir, lorsqu'il entra dans l'établissement, que celui-ci était déjà remplis d'"heureux" détenteur de mou.
Il savait pertinemment que ceux-ci pouvait savoir qu'il était symbiosé, pis, il avait participé à un sujet de présentation, il avait donc du être repéré.

Enfin rien ne lui disait que l'on viendrait l'importuner, surtout s'il se comportait comme tout le monde. Il alla donc s'installer à une table, après avoir commandé un verre der vin à la serveuse, un air préoccupé sur le visage.


 
Wychwethill

Le Merakih 12 Manhur 1510 à 05h55

 
Arrivé depuis quelques jours et après s'être empressé de s'enrôler dans le corps d'avant-garde de la bulle noire, Wychwethill s'acheta l'équipement nécessaire à sa nouvelle fonction et commença à s'entrainer.. C'est seulement alors, qu'il se rendit compte qu'il n'avait ni bu ni mangé depuis un long moment, ce qui expliquait probablement les crampes qu'il avait au ventre... Il entra donc dans la taverne du Gambol avec l'intention de se prendre un bon ragout accompagné d'une pinte.

« Bonjour la compagnie ! »


Pas de réponse, les mines étaient sombres et Wychwethill se dit que son Bonjour à la cantonnade était peut-être déplacé au vu des évènement récents. Il alla donc s'installer à une table contre un mur et commanda son plat et sa pinte.
La pinte arriva avant le plat et il la bu quasiement d'un trait, se rendant compte alors qu'il était plus assoiffé qu'il n'aurait cru.
D'un naturel endurant, il avait appris à oublier la faim et la soif en période de disette ou de nécessité et à chaque fois, lorsqu'il se décidait à se sustenter, ça lui faisait le même effet quand son corps se réveillait et reprenait le "travail"..
Avec cet effet, arrivait immancablement le second, ayant avalé une bonne dose d'alcool le ventre vide, sa tête s'embrumait rapidement.. Qu'importe, ça réchauffe et ça recharge les batteries. Son plat arrivé avec une seconde pinte, il écouta les conversations tout en mangeant. La plupart des clients arrivait de la grande Oriandre, tombée sous les coups purulants de cette chose inconnue et quasi invincible qui avait attaqué et détruit ses remparts, laissant le champ libre à la vermine qui s'était engouffrée tel un torrent dans les rues de la ville, contaminant tout sur son passage.

« J'ai entendu dire qu'il y a quand même moyen d'atteindre cette saleté en dirigeant des attaques explosives ou corrosives à côté d'elle »
, lança-t-il en direction de la table de Stennar
« , faut garder espoir et creuser la question j'pense. Oriandre est probablement tombé par excès de confiance de notre part, mais nous v'là avertis. Faut pas qu'on s'laisse avoir la prochaine fois ! »


« En espérant qu'on aura le temps de se préparer et de trouver des attaques suffisament destructrices pour vaincre cette saleté »
, marmonna-t-il plus pour lui-même.

 
Istreen

Le Julung 13 Manhur 1510 à 11h55

 
Kahtla dit :
Putain, l'a pas du y'aller d'main morte l'truc !


Ses parents?
La tchaë avait crié sans vraiment l'avoir voulue, attirant le regard des pochtrons qui se pintaient dans la taverne. Elle reprit plus bas : J'pourrais v'nir avec toi? Il ne me les a jamais présenté ...

Puis un autre tchaë les rejoignit, tout sourire. un p'tit nouveau? En tout cas elle ne l'avait jamais vu ...


Kahtla dit :
M'ouai ... pas assez sexy l'minos !
Pour c'qu'est d'la bestiole, moi j'pense qu'il faut tout faire péter! Pourquoi on n'utiliserait pas des caisses d'explosif, l'genre de truc qu'on utilise dans les mines? Apparemment l'est trop gros pour s'barrer quand ca pete à côté d'lui. Parce que c'est bien marrant d'vouloir l'assomer avec des caillou, des p'tits bouts d'métal ou vos joujou à la noix ... z'avez vu comme il est gros? Bah faut une grosse explosion !


Plus serieusement. Commandant, je pensais aux refugiés, a toute la colonne venant d'Oriandre.
Vu que ce sont principalement les cités de poussières qui sont visées, ou du moins en priorité, pourquoi les faire venir à Farnya et pas établir un campement plus loin?
J'ai entendu parler d'une expédition qui vous a mené dans des petites îles, au Sud de Farnya. On pourrait peut-être y établir une colonie? Je ne sais pas si le climat serait propice mais j'trouve ca sécurisant comme endroit ... en mer ...
Puis on peut pas acceuillir tout le monde ici, infiniment ... si?


Turlututu chapeau pointu

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