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Le Vayang 9 Astawir 1510 à 12h31
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| L'esprit occupé.
Le pas pressé.
Terenor ne déambulait plus dans la Cité Pourpre. Il fonçait. Première rue. Seconde à droite. Un étale ici et là. Tchik s'arrêtait, demandait son chemin et repartait. Encore une ruelle, d'autres détours, d'autres bâtisses. Il devait faire vite. Mais pour une fois, la réponse qu'il cherchait serait sans équivoque. Le temps qui lui était imparti ne permettrait pas d'exécuter des prouesses. De toutes façons, il avait d'autres choses à faire. Ailleurs. Se renseigner sur le procédé magelamique était juste pour lui une manière de ne pas laisser tomber ses frères de Symbiose si préoccupés. Cependant au fond de lui, il n'y jouerait pas son conscience. Hors de question. La Symbiose fraternelle commettait des erreurs et ce n'était pas à lui d'en endosser la responsabilité cette fois ci. Non! Il avait déjà suffisamment averti et remué les esprits.
Qu'ils ne se réveillent seulement maintenant n'était pas de son ressort. Tchik ferait ce qu'il pourrait avec les moyens qu'il avait. Point. Les plans sur la comète et les fantasmes télépathiques qui transitait dans les circuits consensuels en ce moment ne l'intéressait plus. Contrairement à ce que certains pouvaient penser, l'Expérimentaliste n'aimait pas rêver dans le vide. C'était un pragmatique.
Enfin!
Une succursale du Syndicat de la Forge. Il trouverait ici quelqu'un pour le guider. Lui ouvrir ou fermer une porte dans le champ des possibles. Il verrait bien.
Les lieux étaient en pleine ébullition. Visiblement, le Prince avait donné l'ordre à ses syndicats d'accélérer le rythme de travail. Le va et vient était constant. Des chariots bondés de caisses et autres matériels attendaient dans l'entrepôt tandis que plusieurs tchaës s'affairaient à remplir ceux encore vides. Tchik interpella une soeur qu'il croisa à l'entrée. Celle ci lui indiqua une salle qui se trouvait tout au fond de la structure et d'où provenait des bruits de métaux et des chocs puissants. Il s'y dirigea pour y découvrir plusieurs frères armés de marteaux et d'outils spécifiques au métier de la Forge. Étrange, il n'y aperçut pas Madock. Peut être que ce symbiosé se trouvait ailleurs dans Farnya. Dans une autre Forge. Peu importe.
A la cantonade...
Mes frères! Puis-je avoir votre attention quelques instants?
Autant dire qu'il fut obliger de lever le ton pour se faire entendre et c'est en fait le silence provoqué par l'arrêt d'un des frères -qui avait remarqué Terenor à coté de lui- qui provoqua l'interruption de la cadence infernale qui avait été entreprise ici.
Merci...je cherche quelqu'un capable de faire des épées bien spécifiques. Celles que l'on nomme 'Magelame'. C'est une urgence, nos frères et soeurs d'Oriandre ont besoin d'informations pour fabriquer un artefact magelamique.
L'un de vous peut me renseigner?
Interrupteur Enclenché!
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Le Matal 8 Jayar 1510 à 20h19
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| Quelques semaines de retard... A peine... Et encore ! Bon... Ce n'était pas tout à fait son arrivée la plus ponctuelle, mais la doctoresse finit par répondre à l'appel de ses Frères, pour poursuivre à leurs côtés le maigre petit travail qu'elle avait supervisé à Oriandre. Elle ne savait pas trop si elle pourrait être d'une quelconque utilité, mais essayer de les aider à réaliser une arme contre le Tark'nal serait le seul moyen de le savoir...
C'est ainsi que, bonne dernière, la boiteuse vint au rendez-vous, presque en uniforme. Pantalon beige, gants et bottines noirs, chemisier blanc, cape de jais sur les épaules. Et son bandeau rose pour tenir ses tresses en place. Etrange... Indéniablement un uniforme de la noire, mais avec des touches très... personnelles !
A l'entrée du bâtiment, elle demanda son chemin, un peu perdue dans ce quartier qu'elle ne connaissait pas. L'arrivée à Farnya était encore fraîche, et elle avait du mal à se repéré, une fois sorti des entrepots aloués à la Noire. Fort heureusement, elle passait relativement inaperçue dans ce domaine, étant loin d'être la seule.
Au fil des couloirs, elle finit par arriver, main posée sur sa hanche, mais le visage serein, et un sourire aux lèvres. Elle était presque heureuse, allez savoir pourquoi ! Frappant à la porte qu'on lui avait indiquée comme étant le lieu de travail de la "recherche magelamique", elle frappa trois brefs coups, attendant une autorisation à entrer.
C'est que... Avec les Bleus, entrer dans une salle de recherche pouvait être dangereux, on lui avait toujours dit !
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Le Julung 10 Jayar 1510 à 00h02
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| La "recherche magelamique". C'était de bien grands mots. En fait, derrière la porte, il n'y avait que Tchik. En train de lire un livre, un tournevis pour marque-page. La pièce n'avait rien d'un laboratoire Bleue. Il s'agissait plutôt d'une salle de travail au sens Rouge du terme. Quoi de plus logique dans un bâtiment affilié au Syndicat de la Forge? Des outils, de la ferraille, des caisses, des établis. Tout ce dont un forgeron avait besoin. En fin de compte, voir ce sociétaire de l'Expérimentale installé là en train de se cultiver, c'était ça l'anomalie. Lui n'avait pas l'air de s'en soucier en tout cas.
Lorsque la silhouette prudente d'Aedrenith eut franchi le palier, il leva la tête et l'observa quelques secondes. La magie de la Symbiose opéra alors. Derrière ses lunettes, on devinait facilement qu'il plissait des yeux. Puis il tendit la main sur sa droite et fit nonchalamment :
Prenez place, Sœur.
Sieur Terenor était de ces êtres qui ne s'enthousiasment pas des évidences. Des faits prévisibles. Prédictibles. Qui aurait pu deviner en les voyant là, tous les deux, dans cette scène mélangeant cocasse et austérité, qu'ils se connaissaient. Qu'ils avaient partagé des idées, des pensées, des théories. Qu'ils avaient travaillé et prévu de travaillé ensemble. Même Aedrenith pouvait en douter. Toutefois, les bases étaient posées. Ce Bleu là n'était pas du genre à faire des courbettes et des ronds de jambes. Le travail avant tout. Le reste était superfétatoire.
Le Compagnon Forgeron nous a prêté ce local, le temps qu'il faudra. Les militants nous aideront si besoin.
Puis il rajouta, en croisant les bras:
Il ne reste plus qu'à entendre ce que vous avez à dire.
Interrupteur Enclenché!
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Le Sukra 12 Jayar 1510 à 20h14
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| Comme elle y fut invitée, la tchaë s'assit, déposant sa saccoche et sa cape sur le dossier, le regard furetant sur le matériel mit à disposition par le syndicat de la forge. A Oriandre, dans sa tentative appuyée par le Général, il avait plus était question de réquisition d'urgence que de prêt, mais elle avait déjà pu avoir un apperçu de la bonne volonté que mettez les Rouges à aider aux choses de cette veine, et la présence du chercheur et de la soldate dans ces murs en était une nouvelle. C'était chose encourageante pour la survie de la Fraternité.
Entendre ce que j'ai à dire... Hélas, peu de choses, je crains de ne guère m'y entendre en matière d'enchantement, à... à Oriandre je n'ai fais qu'organiser nos Frères laborieux dans ce travail, mais ce sont eux qui ont obtenu le peu de résultats que je puis vous présenter, les oriandais du Syndicat de la Forge...
Elle farfouilla un instant dans sa besace pour en sortir un papier, feuille volante dans un carnet, qu'elle parcourut du regard tout en poursuivant la présentation des maigres résultats.
Ce qui a été essayé a été de fondre des pointes de flèche à partir de métal enchanté d'une magelame, mais tel travail sur l'ouvrage fait que l'enchantement n'a plus court, et les pointes obtenues étaient tout à fait banales, ce qui n'apporte guère plus que le fait qu'il faille d'abord manufacturer une arme que nous voudrions efficace avant de l'enchanter... Mais sans doute ceci vous est-il familier, vous qui êtes enchanteur...
Elle marqua un silence, fronçant les sourcils sur une partie de ses notes, avant d'afficher un petit sourire, se souvenant.
Le point positif a été qu'aucun test n'a été nécessaire, j'ai découvert que nos Frères moins hermétiques que moi à la science de l'enchantement sont capables de sentir si l'un d'entre eux est intact et actif ou s'il a été rompu. J'ignore par contre s'ils sont capables de savoir quel enchantement est en place, quand il s'en trouve un...
Pas grand chose de concluant, mais ce que ça m'avait permi de comprendre sur les mécanismes de l'enchantement m'avait conduite au point où je voulais m'entretenir avec l'un de nos Frères qui connaisse l'enchantement de la magelame, et sache le pratiquer; Pour savoir s'il s'agit d'un mécanisme rationnel, dont on peut identifier les parties, et donc que l'on pourrait modifier pour l'appliquer à une flèche plutôt qu'à une épée... Ou s'il s'agit d'un procédé qu'il sait réaliser sans le comprendre, auquel cas cela risque d'être plus compliqué...
Mais sur ces questions pratiques, vous qui êtes enchanteurs pourraient sans doute déjà bien m'éclairer, peut-être ?
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Le Dhiwara 13 Jayar 1510 à 10h38
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| Vous cherchiez à gagner du temps, je suppose. Mais la matière se brise lorsqu'on la travaille, et libère le mana.
D'autant plus que l'enchantement magelamique n'est pas un enchantement classique. Ceux que je pratique consistent uniquement à insuffler du mana dans des objets de toutes sortes. Pour les rendre plus résistants ou plus puissants. Le principe est relativement simple pourtant il exige déjà que l'objet soit de très bonne facture. En fait, plus l'objet approche la perfection, plus il sera aisé de l'enchanter.
Le Magelame est bien plus complexe que cela. Il s'agit non pas de mana pur ici, mais d'un 'mécanisme de mana', d'insuffler un sortilège en quelque sorte. Ce n'est pas un enchantement commun. Sachant que plus le sortilège est complexe, plus il faudra que l'objet dans lequel on l'enchantera soit parfait en tout point. Voilà pourquoi, les artisans se servent d'épée : ce sont les armes qu'ils savent faire le mieux. Après sans doute qu'ils s'attachent à la fabriquer dans un métal bien spécifique et qu'ils réfléchissent au support -au pommeau- capable de la maintenir. Des questions de forgerons en somme. Le but cherché sera toujours de créer l'objet parfait pour accueillir l'enchantement.
Mais à ce sujet, eux seuls peuvent donner des précisions.
Si nous avions un spécialiste symbiosé en la matière, nous pourrions les avoir immédiatement. C'est aussi la raison pour laquelle nous sommes ici.
L'évidence, comme toujours. Les mécanismes, les spécificités, les grands rouages. La théorie permet bien souvent de dégrossir un sujet, de connaitre certaines limites, certaines contraintes. Ils savaient désormais vers où se diriger dans leur travail.
Interrupteur Enclenché!
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Le Matal 15 Jayar 1510 à 20h46
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| Aux explications de son Frère Bleu, la doctoresse hocha la tête, à plusieurs reprises, écoutant avec attention. A un moment elle fouilla son sac pour récupérer une mine et prendre quelques notes, à la va-vite, pour organiser ses pensées comme pour s'assurer qu'elle n'oublierait pas quelque chose en court de route.
Lorsque Tchik laissa retomber le silence, elle s'empressa de rebondir sur ses paroles, relisant ses grifonnages.
D'accord, d'accord, d'accord, donc il faudra réaliser des flèches les plus parfaites possibles pour qu'elles puissent être enchantées... Il y a des Frères Noirs qui travaillent le bois, dans le civil, et même des symbiosés, ils seront de bon conseils pour cette étape du procésus... Je leur en touche deux mots au plus tôt...
Et voir aussi du côté des shaken dont nous a parlé Frère Thosen, peut-être certains de nos forgerons sont capables d'en réaliser de suffisament bonne qualité pour être réceptacle d'un enchantement efficace...
Mais vous parlez des spécialistes, on vous a indiqué des noms ?
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Le Matal 22 Jayar 1510 à 18h47
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| Aucune, ça me parait être la meilleure chose à faire, répondit-elle sans guère plus de ton que lui auparavant.
Le côté émotionnel avait assez peu de prise sur ce genre de décision. Elle enchaina rapidement.
A Oriandre j'avais confié la gestion pratique de la tentative à un vieux forgeron... Attendez voir...
Elle s'empara d'un nouveau document, une liste de noms, qu'elle parcourut rapidement des yeux.
Voilà ! Drigue ! J'avais noté le nom de tous les volontaires restés m'aider après le départ des civils, au cas où...
Au cas où ils meurent dans une attaque, pour qu'ils ne soient pas oubliés. Mais elle ne termina pas sa phrase, ce genre de pratique était courante dans son Corps de la Noire, où l'on accompagnait beaucoup de Frères et de Soeurs au terme de leur existance, et ses rapports en comportaient les listes. C'était sa façon à elle de garder une trace des solitaires qui mourraient pour la Fraternité.
Lui ou un des gars de l'équipe devait sans doute s'y connaître en enchantement, pour avoir su que ça ne marcherait pas sans avoir à essayer les flèches, ils connaitront peut-être les noms des personnes à trouver pour ce genre de boulot. Il va falloir les retrouver dans Farnya, par contre... Peut-être les bureaux de la mairie pourront-ils nous renseigner.
Elle rangea ses papiers dans sa sacoche, et se leva, pour se parer de sa cape de jais.
On y va ensemble ou vous avez une autre piste et on se sépare ?
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Le Dhiwara 27 Jayar 1510 à 18h43
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| La tchaë sembla un instant déconcertée par l'évidence, en effet, ils étaient déjà sur place.
Oui, pardon... J'ai encore un peu de mal à me faire à... Cette ville...
Vous irez sans doute plus vite que moi pour rejoindre les locaux des Orfèvres, poursuivit-elle en se tapotant la hanche, d'autant que je ne sais pas où ils se trouvent. Je m'occupe des Forgerons.
Et sitôt dit, sitôt fait. La doctoresse s'en aller boitiller hors de la salle, à la recherche de ses syndiqués.
L'accueil, par lequel elle était passé en venant, lui paraissait être le lieu idéal pour se faire orienter, aussi y retourna-t-elle, pour s'y renseigner auprès du Frère Rouge qui y aiguillait les uns et les autres.
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Le Merakih 30 Jayar 1510 à 21h29
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| Dans le quartier du Syndicat de la Forge
Le plus dur pour la tchaë, dans ce genre de démarche dont elle n'avait certes pas vraiment l'habitude, ça restait le vieux problème, ce mur impressionnant qu'elle avait mit si longtemps à démolir lorsqu'elle avait quitté Motabe pour Oriandre. Ne pas connaître la ville où l'on mène ses activités avait souvent été un handicap dans sa vie. Et même à l'échelle de locaux réduits, cela restait un réel problème.
Mais, à force de patience, elle finit par parvenir un résultat qu'elle jugea elle-même très positif : retrouver l'accueil !
La honte, pourtant, le syndicat était important mais tout de même pas si gigantesque que cela...
Là, le Frère Rouge la renseigna, lui indiquant comme trouver un tchaë correspondant à ses critères, assez simples : un Frère auprès de qui se fournissaient les Frères Enchanteurs capables de réaliser les magelames. C'était un marché assez pointu, et réduit, si bien ceux qui étaient jugés suffisament doués pour fournir les lames destinées à ce délicat enchantement jouissaient d'un prestige suffisant pour les faire connaître de leurs pairs.
Comme quoi, des fois, les choses de passaient bien... Enfin, en oubliant le passage de suivre les indications pour aller de l'accueil à la forge de l'expert en question, qu'elle dérangea en plein travail.
Une rapide explication plus tard, et elle entra dans le vif du sujet, le tchaë ayant accepté de la renseigner, à condition qu'elle ne bouge pas trop dans la forge pendant qu'il y travaillait à ciseler, justement, une lame destinée à l'enchantement. Enfin, peut-être, la doctoresse allait pouvoir, un peu, se sentir utile dans cette affaire !
Pour lutter contre cette créature que l'on appele le Tark'nal, nous voulons réaliser des armes porteuses de l'enchantement que nos Frères nomment la magelame. Mais la taille de cette créature et la forte escorte qui l'accompagne toujours fait que l'épée n'est pas le moyen le plus aisé de parvenir à l'atteindre. Nous voudrions pouvoir réaliser des magelames sous d'autres formes, mais pour cela, il nous faut bien en comprendre le cheminement.
Que sont les prérequis pour qu'une de vos lames puisse recevoir l'enchantement de magelame ? Qu'ont-elles de particulier ?
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Le Vayang 2 Julantir 1510 à 13h28
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| La tchaë écouta avec attention les explications du forgeron, avec beaucoup d'attention parce que pour elle qui n'était pas mais alors pas du tout une experte dans le domaine, apprenant au fil des recherches, un peu sur le tas, comment fonctionnait la théorie et la pratique dans ce domaine, les choses simples et évidentes pour son Frère ne l'étaient pas forcement pour elle.
C'était d'ailleurs pour ça qu'elle avait sorti son carnet de sa mine, pour prendre des notes, et pouvoir ainsi faire appel à ce qu'elle avait pris l'habitude d'appeler "sa mémoire anexe" au besoin.
Lorsqu'il eut terminé, elle hocha la tête, à plusieurs reprises, tâchant de comprendre la portée des paroles du forgeron.
D'accord, d'accord... Le métal...
Donc la réalisation de l'alliage ne poserait pas de problème, mais c'est son dosage pour réaliser un ouvrage différent d'une lame longue d'épée qui pourrait faire du soucis, si je comprends bien... Du soucis dangereux...
Elle prit un instant pour réfléchir, car elle voyait peut-être une solution pour palier aux possibles problèmes, qu'elle n'avait à les entendre être décris pas particulièrement envie de rencontrer, ou de faire rencontrer à des Frères.
Bon, ça à la rigueur, si on prend le temps de bien faire, on devrait pouvoir minimiser le risque... Mieux vaut trop que pas assez, le proverbe va bien pour notre cas je crois...
Elle y réfléchissait dans sa tête, avant de réaliser que si elle le faisait à voix haute, son interlocuteur plus compétent qu'elle dans le domaine serait sans doute à même de voir si elle faisait des erreurs de raisonnement.
Si on dose large au départ, et qu'on répète le processus en diminuant progressivement la dose, en testant à chaque fois le résultat pour voir si le cycle de charge et décharge se fait comme il faut, on risque juste d'y passer beaucoup de temps, de magie et de métal, mais ça ne nous fera pas courrir le danger d'une réaction incontrôlable.
Elle s'interrompit, lançant un regard soucieux au forgeron. Disait-elle une grosse bêtise, ou la chose était-elle jouable ?
Enfin... Ca dépend, en fait, je dis peut-être des bêtises... Quand vous faites référence à nos problèmes, par rapport à l'époque où les artisans ont dosé pour la magelame, vous parlez de quoi au juste ?
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Le Matal 6 Julantir 1510 à 20h00
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| Avait-elle ce temps ? La Fraternité l'avait-elle ? Les Poussiéreux l'avaient-ils ? Impossible à dire...
La résistance face au Tark'nal se faisait un peu plus acérée à chaque cité attaquée, mais il n'y avait, pour l'heure, aucun espoir concret de prendre le dessus dans ces affrontements, pour les Poussiéreux. Et tant que les recherches, celle-ci ou une des autres menées dans chaque faction, n'auraient pas abouties, les cités continueraient à tomber, aussi acharnée que soit la résistance de leurs habitants.
Alors il fallait essayer, prendre le temps, pendant que les Frères se préparaient lentement à défendre Farnya, quand viendrait le temps de son attaque. Et si à ce moment là, une arme était prête...
N'était-ce pas le Général qui avait dit de garder espoir, ou de paraitre le garder devant les civils ?
Quand la doctoresse répondit, ce fut sur un ton assuré. Elle qui se faisait fort d'être porteuse d'espoir auprès de ses Frères de l'Etat Major, et de faire feu de tout bois, avait le chic pour s'auto persuader que tout irait bien. Une fois de plus.
Oui, nous avons ce temps. Nous pourrons mettre au point cette arme, avant la fin.
Je songe à des pointes, que l'on pourra monter avec du bois pour en faire des flèches, des carreaux, peut-être des javelots.... Ce sont les moyens les plus sûrs et les plus répendus de parvenir à atteindre le Tark'nal à distance. Et leur fabrication est bien maitrisée, dans toutes les cités, et peu couteuse en métal.
Votre Syndicat a-t-il les moyens de mettre en oeuvre un telle production, pour doser la quantité ? Techniquement, j'entends, je m'occupe des autorisations auprès du Prince et du Général. On va essayer de faire au plus vite, et il faut encore que je vois si du côté du Syndicat des Ofèvres ils peuvent mettre l'enchantement en place sur autre chose qu'une lame d'épée...
La Tchaë était contente des réponses de sn Frère, et pas peu fière que les artisans de la Bulle Rouge, de la Fraternité, puissent se lancer dans un tel projet, pour elle sans doute le plus ambitieux de sa vie.
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Le Julung 8 Julantir 1510 à 23h56
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| Ha...
Bon, il ne devrait pas y avoir trop de souci, mais vos pointes elles vont être grosses, forcément.
Je vous l'ai dit, il y a une quantité minimale de métal à utiliser.
En gros, pas beaucoup moins que ce qu'il y a dans une Magelame.
Donc va falloir une grosse arbalète pour les lancer, ces carreaux là...
Mais...
Sans vouloir vous embêter, j'ai entendu dire que rien ne pouvait atteindre directement le Tark'nal.
Alors, des flèches ou des carreaux, même gros, ça ne risque pas de lui faire grand chose, non ?
Même si ce sont des carreaux "Magelamiques", il faut déjà qu'ils l'atteignent, le touchent ?
Je me gourre ?
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Le Luang 12 Julantir 1510 à 21h44
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| La tchaë, qui un instant avant était sur le point de partir, sembla comme s'asseoir de nouveau, et elle secoua doucement la tête, négativement.
Ca je n'en sais strictement rien. Jusqu'à présent on n'a pas pu l'atteindre directement, c'est vrai, et on ne sait pas du tout ce qui cause ça. Ca peut-être magique, auquel cas l'effet de l'enchantement pourrait permettre de passer cette protection, comme ça peut-être complètement autre chose, et les carreaux ne serviront vraiment à rien...
Semblant réfléchir, savait-on jamais, peut-être qu'une idée géniale lui viendrait, elle poursuivit son explication.
On parlerait de petites pointes, je saurais comment m'y prendre pour que ça soit indirect, avec des petites charges de poudre je fais disperser de la poudre alchimique, mais je doute que l'on puisse utiliser des charges assez puissantes pour éjecter de telles masses sans les abimer, et vu que si l'objet est altéré l'enchantement perd son effet...
Je peux toujours voir un spécialiste en matière d'explosifs, mais j'ai de gros doutes sur la faisabilité d'une telle chose...
Nouvelle négation de la tête, aucune idée géniale n'avait pointé le bout de son nez, en fin de compte !
Aussi peu encourageant que ce soit, y'a toutes les chances qu'arriver à produire un tel carreau n'ai aucune utilité, mais y'a un petit espoir que ça puisse passer ce qui protège le Tark'nal, alors ça mérite...
Elle s'interrompit soudain, croyant comprendre, et formula sa crainte.
La magelame n'a aucune capacité à franchir un sortillège déjà en place, c'est ça ? Elle ne pourrait que, peut-être, blesser le Tark'nal s'il était privé de cette protection qui empêche de le cibler directement ?
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