*** Il n'a pas été trés difficile à Dellya de trouver la boutique de Bertille. Elle range le plan que lui a fait un passant et regarde l'entrée.
Les paroles sibyllines du tchaë lui reviennent en mémoire: "tu trouveras la boutique mais pour le reste je ne peux rien garantir..."

A présent, à travers la porte qui s'ouvre et se ferme evant elle, elle apperçoit le bordel qui régne à l'interieur. Un soupir découragée s'échappe de ses lévres: visiblement elle va en avoir pour un moment!!

Elle se décide subitement et pousse la porte. Son regard se perd, ne sachant où se fixer tellement tout est disparate et dsorganisé.
Elle repère finalement ce qu'elle pense être la patronne, se fiant à la description qu'on lui a fait. Trébchant parfois, elle s'avance et interpelle la gérante ***

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Comme à son habitude, Bertille est à l'ouvrage, gardant une oreille distraite aux allers et venues des uns et des autres dans le capharnaüm qui lui sert de boutique. En l'occurrence, elle réalise des parchemins, des quantités de parchemins même, et s'attarde parfois sur une cape en cours de finition quand elle ne mélange pas quelques poisons dans un alambic. Lorsque la brune tchaë d'un âge avancée l'interpelle, elle abandonnes "ses oeuvres" et affichant un visage avenant accueille cette récente soeur de symbiose.
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Délaissant ses outils, Bertille se porte à hauteur de son interlocutrice.
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De la main, la tchaë se tapote la tête, signalant qu'elle fait mention des échanges télépathiques accessibles aux seuls symbiosés.
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*** Le sourire est accueillant et Dellya y répond de la même manière. Soeur symbiosée. Une chaleur diffuse se propage et elle ne se sent soudain plus seule. C'est si étrange...
Elle regarde l'ouvrière et lui répond ***

*** Comment nommer autrement ce rassemblement de pensée? ***

*** Elle écarte les mains avec un sourire ***

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Déposant ses outils dans un des recoins de la boutique...
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Bertille semble réfléchir intensément à la question pourtant simple.
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La tchaë se gratte la tête.
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Le regard qu'elle affiche semble indiquer qu'elle est tout sauf sure d'être comprise.
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La tchaë marque une courte pause...
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*** Ecoutant d'une oreille les explications de Bertille, elle s'aperçut qu'elle pouvait dans le même temps répondre aux pensées privées qu'elle recevait.
Les explications l'ayant aiguillée de façon satisfaisante, elle savait qui contacter à présent. ***

*** Son sourire espiégle apparut et changea sa physionomie. Elle fit un bref geste en direction du foutoir environnant ***

*** Le manque apparent d'ordre dérangeait la jeune tchaë, peu habituée. ***

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Bertille tourne la tête de droite à gauche, jetant un rapide coup d'œil au bordel ambiant. Un léger haussement d'épaule...
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Prenant conscience qu'une telle chose est difficile à croire devant le fatras incommensurable de son atelier...
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D'un ample geste de la main, Bertille désigne les étagères pleines à craquer, les établis surchargés.
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Fronçant légèrement les sourcils...
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Se grattant le bas du ventre dans un geste peu gracieux, réalisant là une grande prouesse compte tenu de la taille de son ventre et de celle de ses bras...
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... des semaines, des mois ont passé...

Les bras encombrés d'un morceau de cuir, de quelques écailles dont une cristalline et de divers autres produits servant à la manufacture soit d'un parchemin, soit d'une cape ou encore d'une épée, Bertille de Yersin est de retour dans sa boutique, son bordel ambiant. Déposant son bardas sur divers étals où la place vient à manquer, elle ne conserve que l'écaille cristalline reçu il y a peu des bras du frère Toufic.

Fronçant les sourcils, elle la pose avec délicatesse sur un établis vierge de tout objet, le seul endroit du genre dans ce capharnaüm, la tourne et la retourne, tachant de voir si elle peut lui être d'une quelconque utilité. Constatant qu'elle n'en a aucune idée, pire qu'elle ne sait même pas quelle valeur accordée à cette écaille, Bertille pousse un long soupir et laissant là l'écaille retourne vaquer à ses occupations.

Une pensée l'assaille... une symbiose récente attirée par l'artisanat... sous toutes ses formes... un instant de réflexion et sa pensée fuse, invitation à la clé. Et dans l'attente de son invité, Bertille attise le feu de sa forge, met à chauffer une grande gamelle d'eau chaude et s'active sur une cape quasiment terminée non sans jeter régulièrement un regard peu amène sur l'écaille cristalline.
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*** Solyn avait marché un petit moment dans les rues, a trouver l'adresse qu'on lui avait indiqué. Il avait demandé a une Soeur dont on lui avait parlé et dit qu'elle était une artisane émérite, visiblement, à savoir si elle pouvait l'aider un peu, lui qui faisait des débuts balbutiants dans l'alchimie.

Arrivé a l'adresse indiqué, il scruta un peu l'endroit. Rien de bien extraordinaire, visiblement. Aussi, quelques poignées de secondes plus tard, il frappa gentiment sur la porte, trois petits coups discrets. Après un petit temps, il prononça a haute voix. ***

*** Solyn ne savait pas trop trop quoi faire... Il espérait que la Soeur Yersin était bien à son atelier. ***

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Cape achevée, Bertille en fait la rapide livraison, réalise quelques achats pour Jeaneudon puis s'en retourne à son capharnaüm. Sur le pas de la porte l'attend le nouveau symbiosé, à l'intérieur l'eau bout à gros bouillon.
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Sans attendre l'arpète alchimiste, Bertille entre dans son antre, déplaçant non sans grâce - avec une certaine fluidité même - sa masse adipeuse.
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Une chaise et un fauteuil défoncé trônent à proximité de l'âtre où l'eau bouillonne toujours. Abandonnant momentanément son invité, Bertille déballe ses derniers achats... un encrier... une plume... un mortier... un pilon... des poisons divers et variés... un alambic... s'arrête un instant... se gratte la tête...
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La tchaë affiche un léger sourire.
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Alors qu'il s’apprêtait à reculer de quelques pas depuis la porte, Solyn entends derrière lui la Soeur qu'il est venu voir lui parler. Alors qu'il entends Bertille poser une question, c'est sans attendre la réponse qu'il vois celle ci entrer dans son atelier et s'affairer a déballer ce qui ressemble à un ensemble de plusieurs objets... Intéressant, comme spectacle. L'intérieur de l'atelier ressemble à... Et bien, disons que le commentaire qui est venu a l'esprit de Solyn le plus rapidement est celui que au moins, la Soeur Bertille respectait l'usage du Désordre en tant que tel.

Néanmoins, Solyn était assez fasciné par l'atelier en lui même... Ne serait ce que le mot lui plaisait, a vrai dire. Il s'installa là ou il restait un peu de place, et regarda Bertille sortir de son sac diverses choses.
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Bertille opine du chef, acquiesçant manifestement aux propos du jeune arpète.
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Un regard aux étagères de la boutique suffit pour comprendre que Bertille a pour le coup les bras chargés.
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Fourrant toute la commande du régisseur de la ressource dans une grande caisse en bois...
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Tout en disant ces derniers mots, les grelots de la porte d'entrée se font entendre.
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Régisseur manifestement pressé qui ne fait qu'entrer et sortir non sans avoir déposer un stock non négligeable de girasols dans les mains de son arpète.
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