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Le Julung 18 Nohanur 1510 à 12h30
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Bertille opine du chef, s'accordant sur tout ou presque du discours du régisseur.
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... c'est tout bon pour moi... je lance les conceptuels en alternance avec les stasique... ce qui me permettra d'approfondir ma maitrise de l'enluminure avant d'attaquer les tramés...
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L'ouvrière semble réfléchir un court instant.
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... c'est vrai qu'il serai préférable de discuter caisse et entrepôt ainsi que des modalités de fonctionnement de la chose en interne... au sein de la rouge... et comme je suis plutôt en accord avec ce que tu proposes, j'en conclue qu'il va falloir abonder la caisse en caillasse, histoire d'avoir les fonds suffisant pour investir dans une grande batisse...
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Le visage de Bertille s'affiche d'un léger sourire.
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... reste plus qu'à espérer que les commandes vont suivre...
L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination. | |
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Le Matal 30 Nohanur 1510 à 11h56
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Répondant par la négative d'un hochement de tête, Bertille salue le régisseur Jeaneudon avant de retourner vaquer à ses multiples occupations, déballant quelques coupons de tissu, récupérant une boite de clous enfouie sous un monceau de chute de cuir, tachant vainement de mettre un peu d'ordre dans son capharnaüm.
Après quelques heures de dure labeur, quelques objets semblent prêts à être livré à leurs futurs propriétaires, des potions, un ou deux vêtements, une armure de cuir... et l'ouvrière fourre alors le tout dans un grand sac, s'en saisit et se lance dans les ruelles de Farnya, cherchant de ci de là les futurs et bientôt heureux propriétaires.
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L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination. | |
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Le Merakih 8 Dasawar 1510 à 10h06
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Bertille n'est pas une première main mais c'est un tchaë plus âgé encore qui pénètre dans son antre. Délaissant son ouvrage, une série de parchemins, elle se porte à hauteur de son visiteur, l'écoute avec attention, fronce un instant les sourcils et puis se rappelle où elle a croisé ce frère... au sein du regroupement... et se souvient par la même occasion que s'il est ancien, il est tout jeune en ce qui concerne la symbiose.
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Salutations fraternelles... tu ne me déranges pas... je suis toujours disponible pour l'un des nôtres.... par contre, j'ai peur que tu n'aies pas frappé à la bonne porte...
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Bertille se gratte le menton, semblant réfléchir à ce qu'elle va dire...
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... enfin voilà ce que je peux te dire sur... euh... les livres de sort... en fait, le livre de sort, c'est ton esprit... le principe est le suivant, tu achètes un parchemin contenant un sortilège... tu le lis et le relis jusqu'à le connaître par cœur... et lorsque c'est le cas, le parchemin se consume et la magie s'inscrit dans ton esprit... tu le connais alors pour toute la vie... et surtout tu es capable de lancer le sortilège en question... bon... tu n'es pas certain de réussir à tout coup, il faut une bonne concentration, une bonne maitrise... c'est comme tout quoi...
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Ouvrant les yeux en grand, Bertille interroge du regard son interlocuteur, cherchant à déterminer s'il a compris ce qu'elle tente d'expliquer et qu'elle ne connait qu'en théorie.
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L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination. | |
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Le Merakih 15 Dasawar 1510 à 12h09
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Toujours à l'ouvrage, soit sur un lot de parchemins, soit sur un lot de potions, l'ouvrière bohème affiche une mine légèrement renfrognée manifestement due à la répétition des mêmes gestes, des mêmes activités depuis plusieurs jours déjà. Si œuvrer à la commande et donc pour le plus grand bien de la Fraternité lui donne satisfaction, il semble que cela ne la contente pas totalement.
Prenant le temps d'une pause, la tchaë jette un regard d'ensemble sur son atelier, se désespérant presque à la vue des outils prenant la poussière faute d'usage. Ajoutant à la pause la réflexion, elle décide de prendre le taureau par les cornes et opte pour la stratégie de ses débuts, à savoir étudier aussi les artisanats pauvres - ceux dont les créations n'ont d'intérêt qu'à l'unité pour leurs acheteurs - tout en maintenant une activité soutenue dans les artisanats riches - ceux dont les créations sont achetées en nombre, l'alchimie et l'enluminure en l'occurrence.
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... c'est décidé... et j'financerai les pauvres avec les cailloux des riches...
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Joignant le geste à la pensée, Bertille investit quelques cailloux dans une masse et un bloc de fer et bientôt raisonne à nouveau dans l'atelier le bruit clair du marteau sur l'acier, redonnant au Capharnaüm ses lettres de noblesse.
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L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination. | |
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Le Luang 17 Jangur 1511 à 15h22
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| *** Poussant la porte tel un habitué, le lieutenant vint se poster près du comptoir.
En attendant l'ouvrière bohème il jetait des coups d'oeil à l'atelier.
Pas grand chose n'avait changé, si ce n'est les commandes et les clients.
La vie de prolo, "c'est pas une vie!" se disait-il.
Et pour cause, la routine, le museau enfermé dans l'atelier à longueur de journée...
C'était une autre conception de la Fraternité, mais ce n'était pas la sienne.
Puis la soeur de Yersin arriva, interrompant le noiraud dans ses digressions. ***
Bien l'bonjour ma soeur!
J'dois vous dire que la Fraternité a de la chance de vous avoir! J'espère que vous vous êtes pas trop épuisé à apprendre à confectionner la länne de sécurité et que ça risque pas d'embêter vos autres clients....
M'enfin, le mal -ou plutôt le bien? est déjà fait!
*** Fouillant dans une de ses sacoches s'entremêlant avec les autres, il en sortit une étoffe assez rare ***
T'nez, la länne dont vous avez b'soin!
Une marchande itinérante m'la vendu il y a peu... mais j'crois bien que j'me suis fait entourloupé sur le prix.
J'aurais du m'doûter qu'un si beau sourire cachait quelque chose....M'enfin, passons!
N'est pas le Bleu celui que tu crois! | |
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Le Julung 20 Jangur 1511 à 12h56
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Affairé sur une multitude de parchemins, Bertille abandonne son ouvrage avec soulagement lorsque parait le Lieutenant du Génie.
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... embêter mes autres clients... non, non... enfin j'en sais trop rien... je gère mon activité à ma convenance et au mieux pour l'ensemble de la Confrérie... et puis ces derniers temps je n'ai que des parchemins comme commandes... et j'avoue que cette monotonie n'est pas des plus motivantes...
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La tchaë s'essuie rapidement les mains pour éliminer quelques morceaux de parchemins collés sur sa peau puis elle se saisit du lannë avec dans le regard ce qui ressemble à de l'émerveillement.
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... alors quand j'ai vu que tu avais du lannë... et bien ma foi, j'ai sauté sur l'occasion... cela m'a pris peu de temps... mais toutes mes économies y sont passées... ou presque...
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La perte de ces girasols ne semble en rien affecté Bertille dont les yeux s'agrandissent au fur et à mesure qu'elle manipule l'étoffe.
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... et ça en valait la peine! Je vais m'occuper de ton lannë de sécurité au plus vite... et je te tiendrai au courant des délais dès que j'en aurai fait l'estimation... je ne te cache pas que cela prendra du temps...
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La tchaë dépose avec soin le lannë dans un recoin de son capharnaüm.
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... tu as une seconde étoffe si ma mémoire est bonne... à combien la céderais-tu?
L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination. | |
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Le Merakih 2 Fambir 1511 à 08h35
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Dérangée dans son activité, la tchaë en a l'habitude maintenant et ne s'en formalise plus. Au contraire, elle s'emploie à afficher en toute circonstance un visage avenant que le replis graisseux masque hélas quasi totalement. Lorsqu'elle se tourne vers Istreen, elle toise une tchaë qui physiquement au moins est à l'opposée de sa condition, svelte et preste, jolie sans aucun doute.
Déposant son marteau dans un recoin, se débarrassant de son casque dans un autre, Bertille laisse alors apparait un visage inondée de sueur qu'elle asperge au plus vite d'eau fraiche avant de s'adresser à sa visiteuse.
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Sœur Linguiste, bienv'nue dans ce... foutoir...
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Un sourire s'affiche, essentiellement caractérisé par la soudaine remontée des deux bajoues de la grasse tchaë.
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... tes parchemins... voyons voir...
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Bertille farfouille dans une étagère, puis une seconde, déplace quelques objets qui encombre un semblant de bureau, fait un rapide tour de la boutique, revient avec un parchemin en main.
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... alors j'en ai un de terminé... un second de prêt disons... d'ici demain... pour les autres, il faudra encore attendre... ça me prend presque quatre jours à faire ces tramés... et comme Jeaneudon en réclame au moins autant que toi, j'alterne les livraisons...
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L'ouvrière bohème tend le parchemin qu'elle tient en main à Istreen.
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Voici déjà le premier... pour le second, dis moi où je peux te le livrer et tu l'auras sous peu.
L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination. | |
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