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Le Sukra 2 Jayar 1507 à 23h28
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| *** Une ombre qui se veut furtive, grince et souffle aux alentours de la bibliothèque de Farnya. Depuis quelques jours déjà, elle a pu être aperçue dans les environs, car Abel manie la discrétion avec autant d'à propos que des aiguilles à tricoter.
Natif d'Oriandre, il n'a connu que cette ville, sa forge, ses champs et et depuis peu maintenant, Farnya. L'aventure pense-t-il commence par la visite de son voisin. Depuis sa naissance, fort lointaine, il n'a jamais quitté sa région. C'est à peine s'il soupçonne, à travers de rares rencontres fortuites, que d'autres races, d'autres peuples existent.
Mais il ne veut pas mourir sans avoir une meilleure idée de l'agencement du vaste monde qui l'entoure.
Aussi, c'est avec stupeur qu'il prend connaissance presque par hasard de la richesse de l'Histoire et de l'étendue de la géographie de Syfaria. Il en avait bien une vague connaissance mais seulement par d'approximatives informations que ses parents lui avaient livrées avec réticence.
Cette bibliothèque révèle des trésors dont il n'avait pas idée.
Une idée germe peu à peu dans son esprit... ouvert... mais peu enclin aux études littéraires... *** | |
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Le Dhiwara 3 Jayar 1507 à 10h17
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| *** Son lieutenant lui avait recommandé de s'équiper en conséquence pour le combat et Abel avait vanté sa rude écorce, et les bienfaits du maniement de la masse rudimentaire. Car comment lui avouer que les quelques pièces qu'il gagne péniblement font le bonheur d'une poignée d'enseignants ravis de l'aubaine. Et peu scrupuleux.
Car Abel est un bon client ! Il n'est à l'aise ni avec les chiffres, ni avec les lettres. Alors qu'il s'est mis en tête de maîtriser le tchaë ancien (il croit qu'étant lui même un ancien tchaë, cela va se faire sans effort), le tydale, le nemen, bref toute forme de communication, il ne regarde pas à la dépense. Un maître en Tydale le regarde avec une certaine suffisance, empoche les girasols. Il ricane doucement lorsqu'Abel déchiffre à grand-peine les caractères étalés sur le parchemin.
Il accompagne sa lecture laborieuse d'un doigt épais et rugueux qui suit les lignes de l'ouvrage. La langue pointe d'entre ses lèvres sous l'effort de concentration.
Le maître le reprend fréquemment, ne cherchant même pas à masquer son impatience.
Non décidément, la forge demande moins d'efforts... *** | |
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