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Le Matal 23 Saptawarar 1508 à 10h22
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| La jeune femme interrompt Stennar d'un air affolé :
Non, non ! Pas de bagarre ! Si tu t'occupes de ceux-là, les suivants se vengeront sur moi ou sur la boutique ! Je vais faire les frais de l'escalade, non !
Elle réfléchit un instant, et reprend, plus hésitante :
Ecoute... il y a un autre moyen. Ca va te sembler idiot, mais... ça marchera, j'en suis sûre...
Accorde-moi une journée de ton temps. Promenons-nous dans le quartier en jouant, euh... tu vois ce que je veux dire ? Oh, ne t'en fais pas, tu pourras reprendre ta vie de patachon ensuite, je ne me fais pas d'illusions, j'ai compris...
Après ça, on me fichera la paix. On ne cherche pas de crosses à la bourgeoise d'un noiraud symbiosé, surtout s'il est haut-gradé.
Elle se tait, soudain gênée.
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Le Merakih 24 Saptawarar 1508 à 12h51
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| D'accord, chuchote Peorth. Je vais envoyer un message à mon contact. Le gros matou contactera ton ami ou pas... ça ne dépend plus de moi !
Visiblement requinquée, la camelote court se changer à l'étage, non sans crier à Nadho en passant comme une fusée :
Aujourd'hui, je prends ma journée, Nadh' ! Il fait beau, il fait chaud, ce n'est pas un temps à bosser ! On se revoit demain !
La patronne grommelle indistinctement quelque chose, regardant les deux tchaes quitter l'arrière-boutique sans comprendre ce qui se passe - ou sans le montrer, en tous cas.
Tout le monde sort de l'échoppe à dentelles, Peorth ayant glissé son bras dans celui du Commandant Stennar avec naturel. En quelques pas, les voici dans la rue, s'éloignant pour une longue promenade dans les quartiers avoisinants.
Peorth connait les endroits sympathiques, il y en a : peinture en trompe-l'oeil sur telle façade, artistes de rue dans telle impasse, fontaine publique à telle place, parc vert derrière telle autre... elle fait découvrir bien des trésors cachés au noiraud surpris, jouant la fiancée du pirate avec une délectation qui laisse à penser qu'en fait... elle ne joue pas. Joue-t-elle ?
A la première porte cochère digne de ce nom, elle se tourne vers son accompagnant et murmure :
On nous regarde... j'ai l'impression qu'on nous observe... est-ce que je suis crédible ? Pas vraiment, non ? J'ai peur d'être démasquée...
S'élevant sur la pointe des pieds et plaquant sa gracieuse silhouette contre celle du tchae, elle l'enlace voluptueusement en sussurant à son oreille :
On n'est jamais trop prudent...
Et sur ces entrefaits, elle l'embrasse avec fougue, prolongeant le baiser au-delà du raisonnable.
Rien à dire, quelle actrice...
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Le Merakih 24 Saptawarar 1508 à 19h57
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| *** Arda attendait à peine depuis quelques minutes lorsqu’un message télépathique lui parvenu, lui indiquant que le chat n’avait rien à lui dire sur le sujet, il ne restait plus qu’à partir pour Oriandre pour aller vérifier la piste de qualité que lui avait servie une personne de qualité.
Il s’en alla alors à la porte Est attendant Soleyä pour partir vers la capitale, après tout il ne pouvait pas donner une information à la bulle noire si celle-ci était erronée, il fallait rester crédible.
Il prépara quelque vivre pour la route et une tenue légère pour avancer vite et discrètement, il avait pensé à prendre une de ces fameuses capes caméléon mais il n’avait pas le temps d’en commander une.
Il mit ses pistolets à la ceinture et son arbalète à dos, et se remémora la route à prendre, vers le Sud à partir de Verkit, qui rejoint ensuite Jgalyll, puis enfin Oriandre.
De là il fallait prendre plein nord pour rejoindre Motabe, et chercher à l’Ouest à partir de là.
Si la piste était bonne, il faudrait prévenir la bulle noire, en théorie. *** | |
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Le Merakih 24 Saptawarar 1508 à 21h30
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| Tandis qu'ils restent joints par les mains, les deux tchaes poursuivent leur promenade en rouge et noir, élargissant le cercle décrit aux quartiers voisins. Peorth répond à la question de Stennar sans ambages :
Oh non, penses-tu ! J'y suis depuis l'année dernière. Nadho est la proprio de l'appartement où logent mes parents, enfin, ma mère et le troupeau de bons à rien qu'elle entretient dans ses aventures d'un soir... passons. Je ne vais pas te parler de ma famille, sinon, tu vas fuir en courant !
Elle prend un air rêveuse :
Quand j'étais gamine, je voulais faire botaniste. J'adore les plantes, j'ai la main verte, j'aime les entretenir et m'en occuper, les regarder pousser... Enfin, tu vois bien. Malheureusement, ma mère n'a jamais eu les moyens d'avoir une maison et donc, forcément, un jardin bien à nous. Alors cette envie n'est jamais restée qu'une envie. Je n'ai pas pu m'orienter dans cette voie, faute de pouvoir m'exercer, apprendre de moi-même. Il n'était pas question de me payer des études, évidemment, déjà qu'on ne mangeait pas tous les jours à notre faim !
Leurs pas les mènent jusqu'en vue de l'arbre rouge, dont la cime titanesque surpasse les plus hauts toits des ateliers et des usines rouges. La population environnante gagne en qualité, les habits se font plus aisés, plus nobles, les démarches plus altières : les beaux quartiers du centre-ville ne sont pas très loin. Le temps passe, agréablement, et les jeunes gens en profitent pour faire plus ample connaissance. La belle marchande est plus sage, jusqu'au moment où elle remarque une puissante silhouette, à proximité d'une statue équestre, qui les observe attentivement. Stennar, pour sa part, ne l'a pas repérée...
Aussitôt, Peorth se tourne vers son voisin et le regarde d'un air mutin :
Je crois qu'une gouape de mon quartier nous a suivis, et nous surveille. Elle doit se dire que peut-être, je simule ? Nous devrions la détromper...
De nouveau, elle embrasse le Commandant et de nouveau, elle y met tout son cœur, chatouillant sa nuque et prolongeant la caresse plus que de raison. Ni elle ni Stennar ne font attention à la « gouape » en question, qui s'avance d'un pas rapide droit dans leur direction...
Alors même que les deux tourtereaux n'ont pas dessoudé leurs lèvres et se perdent quelque peu dans la fièvre de leur baiser, la voix tonitruante, furibonde et martiale du Général Krondor les fait soudain sursauter :
ALORS, Commandant Stennar, ça se passe BIEN, votre « enquête » ?!
Mademoiselle...
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Le Merakih 24 Saptawarar 1508 à 22h01
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| *** Stenar se raidit, il fut tellement surpris par la voix, qu'il faillit en tomber à la renverse. ***
Ahem eh bien oui mon Général mais si vous me laissiez le temps de m'expliquer avec vous...
*** Il dit au Général par télépathie. ***
Arda à été contacté par le Chat apparemment... Moi je devais passer le reste de la journée avec Peorth içi présente pour éviter qu'elle ne se fasse tabassée ou tuer par des petites frappes des Basses Fosses... Un longue histoire que je vous raconterais. Vous me conaissez Général...
*** Il se gratta la tête. ***
Eh bien Peorth, je crois que notre petite promenade touche à sa fin... Si tu as la temps, fonce au Jardins, les gardes te laisseront passer si tu leur dit que c'est moi qui t'enoie...
*** Il la regarda dans les yeux, un sourire aux lèvres, ayant l'air de lui dire de partir, au plus vite sinon ca allit chauffer... ***
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