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Le Julung 3 Julantir 1508 à 11h01
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| Une jeune tchaë avait ouvert son bec aux côtés de Grim. ce dernier manqua de l'ignorer, étant plongé dans ses pensés pour régler les derniers détails de la première réunion du groupe de recherche. Néanmoins, sous le son de la douce voix, il se tourna pour tomber sur un petit bout de femme fort séduisante. Par réflexe, le vieillard passa sa langue sur ses lèvres et claironna :
Mage Akosua hein? Z'êtes bien charmante ma p'tite dame, prenez garde à c'qu'un dérangé n'vienne pas vous agresser ah ah !
Ensuite, voyant que la grande majorité des Mages Noirs était présent près de la tour, le Mage de Guerre lança d'une voix forte :
Y manque plus qu'Zwal et l'p'tit nouveau, Artios. On commenc'ra sans eux ! mages, en avant ! Salle 13 qu'a dit l'Erudite.
Mettant à exécution ses propres ordres, Grim s'employa à pousser les lourdes portes de la tour, portes qui donnaient sur un sombre mais large escalier en colimaçon.
De l'extérieur, la tour paraissait s'élever jusqu'aux cieux, surtout pour un tchaë. On y voyait, sur certains étages, quelques balcons ou fenêtres mal agencés. Encore un de ces fichus architecte qui avait du pondre ses plans avec quatre ou cinq verres dans le nez.
En montant, aidé de sa canne, les interminables marches qui se succédaient, le groupe de Mages pu apercevoir plusieurs Bleus qui couraient d'étages en étages, tantôt chargés de parchemins, tantôt recouverts d'étranges substances. Comme le disait la "légende" ce lieu regorgeait de secrets....
Une fois un certains nombres d'étages franchis, Grim aperçu un petit écriteaux signalant les salles numérotés de 10 à 13. Un sourire apparut sur les lèvres du vieillard. Essoufflé par la quantité de marche qu'il avait du gravir, il usa de ses dernières forces pour avancer, chancelant, vers la porte sur laquelle était inscrite le numéro 13.
Enfin ! On y est ! Sal'tés d'escaliers !
Bizarrement, cette partie là de la tour semblait moins active que les autres. Peut-être l'Erudite l'avait-elle fait évacuer, de peur que les futures expériences soient si désastreuses qu'elles causent de trop gros dégâts. Quoiqu'il en soit, Grim poussa la porte et pénétra dans un salle d'une taille honorable où avaient été posés paillasses, animaux et plantes diverses. C'était un laboratoire où la lumière se faisait rare...
A peine entré, le Mage de Guerre aux rotules fragile vint s'asseoir sur une chaise près d'un immense tableau.
Bon ben...plus qu'à attendre l'Erudite. Elle m'a dit qu'elle voulait s'instruire sur notre niveau d'connaissance, tâchez d'être à la hauteur hein...
En signe de menace, le vieux tchaë fit mine de frapper le sol avec sa canne...Le châtiment en cas de mauvaise conduite.
Série de Notes | |
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Le Julung 3 Julantir 1508 à 17h42
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| L'Erudite n'est pas très longue à venir. Elle entre sans protocole dans la pièce, accompagnée de deux soldats bleus empruntés aux jardins et d'un garde étrange, au casque enveloppant : il semble davantage porter un masque de fer qu'un heaume, tant ce dernier lui masque le visage, révélant une simple fente en T pour les yeux et la respiration. Il n'est pas très imposant, armé d'une simple épée au fourreau et d'une sorte de tromblon négligemment posé sur l'épaule, mais respire la félinité et la violence contenue.
Thanakis salue d'un geste de la tête et d'un sourire à la fois modeste et engageant, comparable à celui de la Joconde, l'auditoire composé des deux mages noirs. Elle porte trois ouvrages assez lourds dans les bras, ainsi qu'une besace fermée en bandoulière. La pièce s'apparente à un laboratoire apparemment sous-utilisé, qu'on pourrait penser reconverti en débarras ou en arrière-salle de cours : divers ustensiles plus ou moins poussiéreux trônent un peu partout, mais il y a cependant quelques instruments flambants neufs, ainsi que des cages avec différentes créatures en bonne santé qui génèrent un brouhaha presque comique : cris d'oiseaux, piaulements de souris ou de cobayes emplissent l'atmosphère, par ailleurs soulignée d'une vague odeur de fauve...
La Première-Née ferme la porte s'installe sur un bureau à peu près dégagé, le garde muet posté derrière elle. Les deux soldats sont restés à l'extérieur, en faction dans le couloir. Relevant les yeux, elle parle enfin en désignant des chaises inoccupées :
Installez-vous, je vous en prie. Notre frère Tchakok ne devrait pas tarder. Nous allons l'attendre avant d'attaquer le vif du sujet, mais il n'est pas interdit de discuter d'ici là.
Et si vous commenciez par vous présenter à moi ? Après tout, je dirige la Bulle Bleue et n'ai qu'une connaissance limitée de mes frères et soeurs noirs ; même s'ils appartiennent au prestigieux Corps de la Magie Funeste...
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Le Sukra 5 Julantir 1508 à 09h28
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| *** Arrivant essoufflé à l'étage, quelque bruis venant de derrière la porte disant. ***
Mais bon sang laisser moi passer je suis avec les deux frères et soeurs noirs de l'autre cotée de celle-ci, mon chef va déjà bien m'engueuler pour mon retard alors je n'ai pas besoin que l'on me retienne ici après avoir monté je ne sais combien de marche.
*** Finissant par rentrer dans la pièce en se faisant tout petit. ***
Désolé pour mon retard une petite affaire à régler avec le tailleur.
*** Regardant à droite et à gauche. ***
Heu ne me demandez pas où est Gnox je n'en sais rien.
Cresius, Mage de Guerre dans la fraternité du désordre. | |
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Le Luang 7 Julantir 1508 à 00h54
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| *** C'est une sorte de zombi amorphe qui se présenta aux gardes à l'entrée de la salle où Thanakis et les zozios de la bulle noire l'attendait. Il ressemblait, objectivement, à... à rien. Si tant est qu'il avait effectivement fait l'effort de se laver et de se changer après une cuite mémorable dans les jardins dont il était sorti il ne savait pas trop comment, il avait le visage pâle es lendemains de fête bien arrosée sans parler de l'haleine, d'une sorte de recrudescence de l'odeur et les cheveux dans tous les sens.
Il était également évident, au vu des mimics qu'il réalisait, qu'un mal de crâne impressionant le coulait littéralement sur place et que chaque nouveaux pas vers son but était une sorte de calvaire ambulant.
D'ailleurs il évitait soigneusement de penser à la raison de sa présence ici. Si en plus il devait se forcer à réaliser qu'il allait incessement sous peu jouer le babysiter de mage appartenant à une autre bulle que la sienne... Des mages avec des idées pouvant probablement faire imploser la moitié de la tour sans trop de difficulté...
Ce qui était etonnant, c'est que l'érudite lui avait demandé d'y participer. Enfin, pas à lui à proprement parler, mais à un mage de la bulle bleue ce qui, grosso modo, se résumait à...lui. Cela devait d'ailleurs la frustrer d'avoir si peu de choix, mais bon... tant pis pour elle, et pour lui...
Les gardes finirent par le laisser entrer. Ses tempes lui vrillaient littéralement le cerveau, mais il fit un effort, non pas pour paraître moins lamentable, mais simplement pour analyser la situation.
Se redressant, il remarqua qu'au lieu des deux personnes prévues, il y'en avait au moins trois... Ca commençait mal... Il soupira... de ce soupir qui accompagne habituellement les individus perpetuellement blasés par leur réalité et ses conséquences sur la grande trame et dessin de l'univers.
De toutes façons, c'était un mage brisé sans grand avenir, sans grand dessein, qui se joignait à cette expérience dans le seul but de passer le temps.
Il leva la main en guise de salut, sans même prendre la peine de s'excuser tant pour son état lamentable que pour son retard et se contenta d'un simple :
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B'jour ! | |
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Le Luang 7 Julantir 1508 à 11h40
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| Thanakis fait sécuriser la porte par les gardes et reprend sa place, silencieuse et concentrée, apparemment indifférente à l'aspect inhabituel de Tchakok. Puis elle se tourne vers l'assistance. Son regard se pose sur Cresius, et elle dit :
Sommes-nous au complet, ou non ? Initialement, je m'attendais à recevoir ici les mages Tchakok, Grim et Akosua. On ne m'a pas informée de votre participation, jeune homme, de même que celle de votre collègue Gnox. D'autres membres de la Bulle noire doivent-ils nous rejoindre ?
J'ai besoin d'avoir une liste exhaustive des gens désireux de participer à nos travaux. Il va se dire et se faire ici des secrets que je n'entends pas voir divulgués à tous vents par des personnes dont l'identité n'est pas certifiée.
La voix de l'Erudite se refroidit quelque peu :
Si je vous demande à chacun de vous présenter, c'est parce que j'ai les moyens, pour une durée limitée, de savoir qui ment ou qui ne ment pas...
Revenant aux nouveaux arrivants :
Frères Tchakok et Cresius, pouvez-vous nous dire, en quelques mots, qui vous êtes ?
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Le Matal 8 Julantir 1508 à 13h51
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| *** Je regardais Tchakok d'un air bizarre en me disant à moi-même, *** "c'est ça le gars que l'on attend depuis tout à l'heure ?".
*** Puis la question de l'érudite arriva et me dressant vers elle au garde à vous en inclinant ma tête pour la saluer je dis. ***
Je suis le mage de bataille Cresius, au service de la bulle noire depuis le premier jour de ma symbiose et je suis sous les ordres de mon supérieur Grim.
*** Je rebaissais ma tête pour là resaluer puis je me rassasie à ma place. ***
Cresius, Mage de Guerre dans la fraternité du désordre. | |
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Le Matal 12 Agur 1508 à 22h55
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| L'Erudite sourit avec indulgence en regardant l'apprenti. Puis son regard parcourt la salle, s'enquérant de l'attention de chacun et chacune. Tout le monde semble présent, mais un dernier tour de salle ne sera peut-être pas de trop pour jauger la réceptivité de l'auditoire...
Elle parle, calmement et sans ironie aucune :
Dame Akosua, êtes-vous toujours des nôtres ?
Puis, s'adressant aux deux mages qu'elle estime les plus expérimentés, elle dit :
Frère Grim, frère Tchakok, je sais que vous avez travaillé, chacun de votre coté ou conjointement, sur un programme précis concernant notre présente recherche. J'aimerais que vous nous en fassiez part, de sorte à ce qu'il alimente la réflexion et lance le débat. Quoi qu'il en soit, ledit programme sera précédé non par un cours sur la sorcellerie en soi, je pars du principe que vous êtes compétents en la matière (c'est un minimum), mais sur un exposé historique de ce qui a déjà été fait, de ce qui ne l'a pas été, et pourquoi.
Mais en préliminaire, j'ai une question à vous poser, à tous.
Je vous prie d'y répondre en toute franchise : il en va de nos chances – minimes – de succès. Et n'allez surtout pas croire que je plaisante...
La dame bleue demande d'une voix douce :
Etes-vous prêts à mourir ?
Un ange passe...
Si la réponse est « non », n'insistez pas.
Renoncez.
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Le Matal 12 Agur 1508 à 23h29
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| Suite à l'intervention de l'Erudite, le visage de Grim se ferma. L'instant de vérité approchait, ses Mages lui seraient-ils fidèles ou préfèreraient-ils rester reclus dans leur vie saine et sans danger? La plupart d'entre eux étaient jeunes, issus de familles dont la situation n'était pas des plus catastrophiques. Malgré lui, le vieillard pinça des lèvres.
*L'projet ou l'fiasco d'ma vie, d'leur vie...Mais auront-ils la sagesse d's'en rendre compte?*
Finalement, le vieux mage s'avança d'un pas. D'un geste ferme, il donna un coup au sol de sa canne puis grogna :
Y s'pourrait bien qu'j'crève d'vieillesse ou d'une maladie à la con....Alors autant s'éclipser en ayant eut l'impression d'servir à qu'qu'chose...
Plus bas, il ajouta :
Pi 'laisser une trace.
Ceci dit, il se recula d'un pas, laissant aux autres la possibilité d'énoncer tout haut leurs pensées.
Série de Notes | |
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Le Julung 14 Agur 1508 à 12h32
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| *** Et bla, et bla, et bla...Une petite touche de drame dans un monde pourtant si jolie..que c'etait mignon tout plein cette petite interrogation visant a une prise de conscience unanime qui, de toute maniere ne ferait pas defaut.
Charmant, il n y avait d'autres termes.
Tchakok se contenta de regarder l'erudite en levant tout bonnement les yeux aux cieux avant de s'enfoncer la tete dans le creux de ses bras , baillant a s'en decrocher la machoire. Cela devrait suffire comme reponse, de toutes facons, elle savait probablement deja ce qu'il en etait le concernant...
Il etait loin d'etre stupide ou inconscient et il se pensait tout a fait capable d'estimer le danger de telle ou telle experience. Ce que voulait faire les mages noirs etaient, de toutes manieres, totalement irrealisable, ou du moins autement improbable, et il avait l'intime conviction qu'on ne les laisserait pas faire... Il voyait d'ici les Nemens tirer la gueule si une race d'etre inferieur venait a creer une nouvelle sphere...Ils avaient deja fait l'erreur avec le matriarcat, ils ne recommenceraient pas.
Et puis, somme toute, sa vie avait perdu a peu pres tout son sens recemment, et il voyait assez mal en quoi sa disparition pourrait causer des regrets a qui que ce soit, des soulagements, surement, des regrets....Alors, a quoi bon s'attarder sur ce genre de detail ?
Il n'ecouta que d'une oreille distraite ce qui pourrait se dire ensuite, avant que l'erudite ne reprenne la parole. On etait a nouveau partit dans une ronde de reponse dont les termes etaient d'une simplicite maladive a deveiner. *** | |
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