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Les langueurs du marché

Grande Terreur

La terrifiance d'un gars tout perdu
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Sujet lancé par Léonal
Le 22-06-1508 à 14h48
2 messages postés
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Posté par Léonal,
Le 25-06-1508 à 22h18
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Léonal

Le Dhiwara 22 Jayar 1508 à 14h48

 
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FrankyZ dit :
MAIS QUEL CON.


Non, non et non. Pas du tout, rien de rien. Même pas vrai d'abord. Et puis je vous mets au défi de la prouver ! Léonal n'était pas perdu. Enfin pas techniquement. Disons plutôt qu'il cherchait à affiner sa connaissance exacte de l'endroit où il se tenait. Si rien ici ne lui était familier - pas même son ombre, c'est dire ! - le suivant de Grior réussissait encore à se rassurer en invoquant un certificat imparable : il était, au moins, sur Syfaria, et au pire, dans un lieu syfarian qu'il ne connaissait pas très très bien.

Ouf.

Le nelda, terrifié par nature, savait donc où il était - c'est à dire à Farnya, jusque là tout va bien - et il n'éprouvait ainsi pas le besoin irrationnel de sécher ses larmes face à l'inconnu horrifique constitué d'une infinité de nabots profanes bruyant et obligés de lui lancer des regards aussi affûtés que des tout petits couteaux forgés à leur échelle de petits bons hommes miniatures semblables à des jouets pour louveteaux lui rappelant toute la terreur de son enfance pauvre et misérable durant laquelle il n'avait jamais eut de joujoux de cet acabit.

Une sueur froide.

Le cerveau de Léonal se força à intégrer davantage de virgules dans le processus de sa pensée, afin éviter la nécessité de se mettre en sommeil spontané suite à une surchauffe tragique de l'ensemble du système.
Adossé contre un micromur, celui qu'on connaissait sous le surnom de "Peureux"...


FrankyZ dit :
VOIRE "FIOTTE"


... prit le temps de souffler une minute en prenant bien soin de garder le museau en l'air, pour ne pas apercevoir la foule de diablotins machiavéliques et pernicieux qui dardaient sur lui des regards malins. D'un geste rigide et mal assuré, il monta la carte de Farnya à hauteur de ses yeux brumeux, la tourna dans un sens, puis dans l'autre, regarda le verso (au cas où), et grimaça enfin. Oh, ce n'est pas tant l'écriture tchaë que le plan de la ville en lui-même qui l'émouvait. Comment S'sarkh pouvaient-ils s'orienter la dedans sans avoir à se marcher les uns sur les autres ?! Des rues étroites, des noms de rues à coucher dehors, un flux ininterrompu de mannequins échappés d'un spectacle de marionnettes épouvantable, et cette capacité qu'ont les autochtones à vous dire avec les yeux combien ils aimeraient vous voir mourir pendu par les pouces...

FrankyZ dit :
PUTAIN DE VILLE. CA DECHIRE.


Léonal soupira... levant à peine la truffe de la carte, il poussa délicatement de la patte un cortège d'écolier tchaë , enjamba une grand-mère et essaya de tourner à droite dans l'espoir de rejoindre Tasha. Ou Penthésilée. Enfin n'importe qui de sa connaissance quoi.
Même Cent-Visage aurait fait l'affaire.


Pardon, pardon, pardon, 'scusez, pardon...

 
Léonal

Le Merakih 25 Jayar 1508 à 22h18

 
... s'cusez madame - très jolie chapeau -, pardon - non, non merci, je ne veux pas vous acheter de brocolis -, désolé, pardon - quoi ? Si j'ai de l'argent ? Bha, euh... oh ! Regardez là-bas : un Gambol imberbe qui pisse sur votre arbre sacré !

Les deux sicaires tchaës repointèrent leur nez cassé vers le doigt de Léonal qui désignait, une seconde plus tôt, un gambol rasé, profane et surtout très virtuel (ou sacrément invisible, mais alors les deux vilains projetteraient de quitter la ville dans les plus brefs délais). A la place où s'étendait vers des sommets la silhouette filiforme du nelda ne subsistait à présent plus qu'un nuage de fumé vaguement ressemblant tandis qu'on entendait au loin les échos qu'une paire de sandales qui battent le pavé à toute allure.

Léonal (intéressons-nous un peu à lui), déboula par une rue en sens inverse de la circulation des charrettes, s'enquilla un genre de veaux de traite, qui beugla avec supplément de gargouillis pour manifester son mécontentement, et ingéra une flopée d'insultes vraiment très grossières de la part d'un marchand tchaë qui entendait bien qu'on lui paye la demi douzaine de bananes miniatures qui venaient de tomber par terre et qui, pourtant, n'avaient pas l'air si irrécupérables que ça. Le Peureux (si vous avez suivit), s'acquitta de sa dette matérielle instantanée en jetant une poignée de girasoles sur les genoux du vieux chineur et continua à détaller. Ce qui se résuma à enjamber, non sans une certaine force comique burlesque, une file entière de petites charrettes à grand coup de piétinement et d'excuses adéquates.


FrankyZ dit :
SONT DERRIÈRE TOI LES ENFOIROS !


Léonal bondit plus qu'il ne sursauta. Un rapide coup d'œil jeté derrière l'épaule lui permit de certifier le constat de FrankyZ : les deux béquillards venaient de tourner à l'angle de la rue ,et l'un d'eux désignait le fuyard du bout du doigt alors que l'autre collait son poing dans la figure d'un marchand qui réclamait de l'argent pour quelques bananes écrasées.

FrankyZ dit :
PTIN ! ZONT D'L'EXPERIENCE !


Le Suivant de Grior reprit sa course en ligne droite, à peu près, enfin pas tout à fait, presque droite dirons-nous. Non seulement il avait trouvé le moyen de s'égarer, mais, avec un peu de malchance, s'il ralentissait il serait alors sûr d'être perdu !
Pis ce n'était pas la peine de compter sur la garde puisque les tchaës enguirlandés lui avaient tâté les flancs avec leur lances lorsqu'il était entré ; juste pour voir ce que ça faisait, selon l'un d'eux.

Ah ! Il t'en aurait fichu de la Bête ! Saloperie de jumeau maléfique qui roupille quand faut se battre et qui ramène sa fraise en se grattant le popotin quand on a surtout pas besoin de lui !
Oui, la seule chose qui grognait chez Léonal durant sa fuite restait son estomac torturé par l'anxiété.


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