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Le Dhiwara 8 Jayar 1508 à 15h19
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La course avec le félin s'engage dans les ruelles sinueuse et insalubres des basses fosses !
Malgré leur agilité et leur grâce, rattraper le petit quadrupède qui se faufile entre les gens et les obstacles à toute allure n'est pas une mince affaire pour les deux jeunes femmes. Elles quittent rapidement la rue marchande pour s'engager dans une suite labyrinthique et plutôt désagréables de sillons urbains plus ou moins peuplés et inquiétants.
Si elles perdent une ou deux fois le chat de vue, elles le retrouvent toujours, lui patient et très joueur. Il leur faut plusieurs fois faire de courtes pauses pour leur souffle, mais elles aboutissent au bout d'une dizaine de minutes sur une impasse. La créature semble y être piégé et hérisse les poils en voyant débarquer ses poursuivantes.
Son morceau de viande dans la gueule, il les regarde quelques secondes s'approcher puis se jette finalement sur des déchets, des vieux débris, sur une aspérité du mur avant de rejoindre les ruines d'une vieille échelle-escalier qui lui permettent de grimper sur le toit.
Une fois sur celui-ci, il miaule doucement en les observant depuis la bordure, petit rire narquois. Si le rejoindre ne semble pas impossible pour les deux tchaës athlétiques, ce sera tout de même chose difficile et dangereuse.
Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?
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Le Dhiwara 8 Jayar 1508 à 15h40
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| *** La course avait été particulièrement pénible mais pour le moins lucrative. Cette petite virée avait permis à Soleyä d'aspirer à un grand bol d'air frais, ainsi qu'un moyen comme un autre de décompresser.
Poussée par son envie d'étriper la petite boule de poils, la femelle avait rapidement progressé, jusqu'à ce que l'impasse leur soit apparue.
Alors qu'elle dévisageait les alentours avant de reporter son attention sur le chat, elle resta de marbre devant les prodigieuses acrobaties du félin, se foutant ouvertement de leur gueule. Lorsqu'enfin il s'arrêta sur le toit, la femelle hésita très sincèrement à bander son arc pour l'embrocher tout en finesse. Une idée rapidement écartée.
Elle ne pensa pas un instant à imiter le parcours de l'animal, s'approchant simplement du bâtiment l'abritant. Effectuant un tour des lieux, elle semble chercher toutes sortes d'entrées lui permettant d'infiltrer la bâtisse, pour éventuellement rallier le toit de l'intérieur. Elle n'allait pas tarder à se lasser du sac à poux, et cette unique solution devrait porter ses fruits. *** | |
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Le Matal 10 Jayar 1508 à 13h17
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E'len fait circuler son regard dans les rues de la ville. S'attardant sur des détails sans importance. Elle soupire lentement avant de s'assoir au bord du toit laissant ses jambes pendre dans le vide au dessus de la rue.
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Des batailles....oui en quelques sorte...
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Le souvenir de son père décédé se rappelle à sa mémoire et une vague de chagrin inonde son esprit quelques secondes avant qu'elle ne se reprenne en main.
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Vous savez sans doute que je ne suis votre Maire...
Une jeune Tchaë vient d'être promu justement à se poste. Je lui souhaite bien du courage...
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Sa dernière phrase est sèche et froide. On pourrai penser qu'elle serai jalouse.
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Le Matal 10 Jayar 1508 à 14h34
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| *** Cheveux au vent, la femelle inspire de grandes bouffées d'air, profitant de l'apaisement exceptionnel de leur toiture. Une expression de neutralité au visage, qui se poursuit jusqu'à la fin des explications d'El'en. Elle n'a pas tort. La prise de fonction d'une jeune novice n'allait pas susciter le succès escompté, et quelques jours suffiraient sans doute à la décourager. Une interrogation toute particulière sur les raisons de cette promotion, autrefois simple botaniste. La gestion de tels territoires ne s'improvise pas, et Soleyä entend bien veiller à la conservation de Farnya, ville qui l'a vu naître et grandir.
Elle détourne les yeux vers le mâle, une lueur indescriptible brillant au fond de ses yeux. Elle ne pourrait compter en partie que sur lui. Le charisme naturel d'un tel personnage ne pouvait que s'inscrire logiquement dans sa liste de contacts. Il la comprendrait certainement mieux que les quelques hypocrites ayant témoigné de leur trop plein d'ennui à son encontre. Le Clephte avait fait les frais d'une tentative de transparence, qu'elle ne songe guère à renouveler. Nul rat de bibliothèque ou impétueux n'entravera ses projets. Jamais plus. ***
Il faudrait songer à mieux vous entourer, Maître Chat.
Votre état ne témoigne pas de la reconnaissance légitime des bienfaits que vous apportez à ces quartiers ...
*** Un soupir. ***
Vous finiriez par nous qualifier d'intéressées si les circonstances de notre venue n'avaient pas été à l'origine tout autre.
*** Elle relève la tête. ***
Et oui, cette maudite affaire d'enlèvement n'a guère pu échapper à votre ouïe, j'imagine ...
*** Un souffle. ***
Pouvons-nous espérer collaborer à nouveau ... ?
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Le Matal 10 Jayar 1508 à 19h03
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| Le vieux matou regarde d'abord E'len et parait afficher un mine compatissante à son égard. Il hausse les épaules dans une attitude difficilement identifiable.
Oui, j'ai vite appris pour votre...démission ? C'est fort dommage. Vous m'aviez alors fait quelques promesses qui fleuraient bons le changement, pour la ville et les basses fosses. C'était l'un de vos engagements. Mais la vie vous a rappelé à sa dure réalité.
Nous n'y pouvons rien. Il y a comme une malédiction sur ces quartiers.
Je me surprends encore à rêver des jours meilleurs.
Peut-être que la nouvelle saura. La petite.
Peut-être pas....
Le clochard borgne glaviote sa chic, destinant le crachat sombre à éclater en contrebas dans une forme peu engageante. Son regard s'en retourne dans le lointain et il hausse de nouveau les épaules, y ajoutant une moue dubitative.
Borf, mes bienfaits ne sont ni nombreux ni importants.
Une véritable amélioration ne peut pas venir d'un homme qui lutte seul contre tous, ou plutôt, contre rien avec un grand R. Etant donné la nature de notre système, l'efficacité ne peut venir que d'en haut. Nous attendons toujours. L'absence palpable de mesures adéquates dans la région, c'est cela que je vois et qui me désole. Pour tout vous dire, je suis un peu las...
Le Chat s'arrête tout net dans son discours, conscient qu'il est capable de continuer des heures à parler de cela.
Enfin...
Bien sûr, nous pouvons espérer cela. Cependant j'suis pas certain de pouvoir vous être d'un grand secours. J'ai vaguement entendu parler de cet enlèvement...audacieux ? Comme cela ne concerne pas les basses fosses, vous savez....
Mais dites-moi toujours, je verrais si je peux vous aiguiller....
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Le Merakih 11 Jayar 1508 à 15h08
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E'len eu un sentiment de culpabilité. Elle aurai du rester et tenir ses promesses envers les Bas Quartiers. Mais son père était malade et....
...Non! Elle aurai du rester, elle savait qu'elle aurai du agir autrement. Mais voila, c'était fait et elle ne pouvais pas changer le passé. De plus, peut être avait elle perdu la confiance du Chat.
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J'aurai du agir autrement et il est vrai que je n'ai pas pu tenir les promesses que je vous ai faites.
Et je m'en excuse, j'espère pouvoir rattraper cette erreur dans l'avenir et tenir mes promesses...
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E'len regardait ses pieds se balançaient dans le vide, faisant face de temps en temps à l'unique œil du Chat de Gouttière. Laissant quelques secondes s'écouler elle repris son discours.
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Comme Soleyä l'a dis, notre petite escapade n'avait à l'origine pas le but de faire une enquête. C'était plus des raisons personnelles qui nous avaient poussé à vous rechercher.
Mais... nous nous devons d'enquêter au sujet de cet enlèvement et toute aide que vous pourrez nous fournir sera déjà très précieuse.
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E'len commença à raconter ce qu'elle savait de l'enlèvement, essayant de fournir le maximum de détail et d'informations. Elle raconta le message du prince ainsi que son inquiétude. La condition de la jeune fille avant son enlèvement ainsi que celle de son père. La rançon et la Dague rouge qui revendiquait ce crime et le peu de temps qu'il leur restait.
Au cours de son récit elle se retournait quelquefois vers Soleyä pour s'assurer qu'elle n'oubliait rien ou qu'elle ne se trompait pas dans ses explications.
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Le Vayang 13 Jayar 1508 à 13h03
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| *** Soleyä hausse les épaules. Le vieux joue son modeste, mais cela n'enlève rien au charme du personnage. ***
N'excluez pas si vite les basses fosses de cette affaire ...
Cette dague rouge puis aisément trouver refuge parmi les multiples dédales de ces ruelles, qui offrent les meilleures cachettes qui soient.
*** Elle observe le paysage étendu devant ses yeux, pensant au kidnappeur qui peut tout aussi bien être là, quelque part. ***
Et je m'inquiéterai sincèrement si cette jeune femelle se trouvait détenue dans le coin ...
Il est tout à fait possible qu'ils y soient, ou que l'un d'eux y ait au moins déjà mis les pieds.
*** Quelques doutes bien vite enfouis. Le Chat ne peut cacher quelques informations, lui-même de bonne volonté à l'égard de la ville ... mais du Prince ? ***
Je ne souhaite en aucun cas dégrader l'image de ces quartiers, mais il faut avouer qu'il n'est pas difficile d'y discerner nombre d'exclus, complexés par la société ou en mal de reconnaissance.
Cette abrutie de lamelle a peut-être déjà fait parler d'elle. Mais bien difficile est de se faire un nom lorsque l'icône du syndicat libre n'est autre que vous ...
*** Une expiration prolongée. ***
Vous m'avez bien vite répondu. Est-il impossible d'interroger vos hommes ?
*** Avant de rajouter ... ***
Plus vite cette affaire sera réglée, plus vite le calme reviendra.
A supposer que le gus arrive à ses fins en obtenant ce qu'il désire, il passera rapidement à la vitesse supérieure.
La ville entière puis être son terrain de chasse.
*** Dague Rouge ... Un jeu de mot plus qu'amusant qui lui fit penser naturellement à la Bulle Rouge. Dague .... armurerie .... rouge .... syndicat ...
Un rapprochement beaucoup trop évident ... ? ***
hrp : Désolée pour le retard, révisions ;p /hrp | |
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Le Sukra 14 Jayar 1508 à 12h27
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| Le Chat écoute attentivement le récit d'E'len puis les mots de Soleyä en acquiesçant doucement, de temps à autres, et en terminant son pain au fromage avec appétit. Quand le silence retombe sur le trio, le vieillard est entrain d'entamer une bouteille de vinasse qu'il propose ensuite à ses consoeurs. Les lamelles de viande sont désormais ses prochaines cibles. Les paquets sont progressivement vidés, avec sagesse et minutie.
La Dague Rouge....
Tout ce que je peux faire c'est vous en dire quelques mots.
Il avale une tranche de bacon cru, s'essuie la barbe d'un revers de manche et scrute l'horizon.
C'est un groupe de voleurs.
Pas toute neuve, mais sans grande importance.
Puis la symbiose a fait son office. Les chefs sont devenus plus clairvoyants, plus efficaces, mieux organisés.
Mais j'ignore leurs identités, je dois vous le concéder.
Ils sont malins. Ça, je sais y faire.
Ils sont symbiosés. Je ne le suis pas.
Des choses m'échappent...
De toute manière, ce ne sont ni une menace ni un problème pour les basses fosses. Ce ne sont ni des tueurs ni des racketteurs. Ce ne n'est pas une bande d'imbéciles ultra-violents comme il en existe tant ici. Ce sont eux mon vrai soucis.
La Dague Rouge n'est qu'une guilde des voleurs.
Ils opèrent depuis les bas quartiers.
Mais agissent dans les quartiers riches.
Cependant....
Cette histoire d'enlèvement est surprenante. Cela ne leur ressemble pas.
Je ne saurais l'expliquer.
Le tchaë paraît un instant profondément méditatif. Sa réflexion intérieur se perd quelque part, entre deux coups de rouge et deux morceaux de viande. Il observe toujours la cité sous ses pieds et le labyrinthe du pauvre qui forme les basses fosses. Pendant une fraction de seconde, le visage solide et déterminé du Chat semble épuisé et vieilli de quelques années. Il parle calmement et toujours avec un petit quelque chose de malicieux, mais là vient s'y mêler un peu de distance.
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Le Sukra 14 Jayar 1508 à 14h10
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E'len avait écouté le discours du vieux Tchaë avec attention. Prenant bien soin de noter tout les détails.
Remettant ses idées en ordres, elle fixa le ciel quelques instants avant de prendre à son tour la parole.
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Vous dites qu'il ne sont pas une menace pour vous qui vivez dans les basses fosses. Mais vous vous trompez. Il est vrai que pour l'instant, cela ne touche pas vos quartiers, les pauvres n'en sont donc pas inquiétés.
Mais s'ils continuent leurs agissements, les autorités prendront des décisions qui ne seront pas forcément à votre avantage.
Et se ne sera pas un ou une Tchaë comme notre chère Mistigri ou moi même....
Vous l'avez dis, la Dague Rouge agit dans les quartiers riches. Et les riches n'ont rien à faire des pauvres quand leur intérêts sont menacés.
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E'len fit une courte pause, regardant alternativement Soleyä et Le Chat.
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Vous devez nous dire où est leur repère, ou nous aider dans nos recherches.
Ils ont toujours un coup d'avance sur nous et vous dites qu'ils ont un ou plusieurs membres de leur guilde qui est symbiosé.
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E'len inspira calmement.
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Je suis sure que notre cher Prince sera reconnaissant de l'aide que vous nous aurez apportée.
Citation :Une véritable amélioration ne peut pas venir d'un homme qui lutte seul contre tous...
C'est bien ce que vous souhaitez, une amélioration des bas quartiers...
Qu'en dites vous? | |
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