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Les basses fosses

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Minou, minou ...
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Sujet lancé par Soleyä
Le 31-05-1508 à 22h55
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Posté par E'len,
Le 06-07-1508 à 17h27
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Soleyä

Le Sukra 31 Manhur 1508 à 22h55

 
*** Et bien voilà ...
Deux frêles silhouettes se dressent devant l'indicible frontière qui sépare les bas quartiers des ruelles fréquentables. Un fort contraste qui ne s'observe que par quelques dégradations à peine visibles sur les premières bâtisses, et au delà de quelques barricades improvisées par des ordures délaissées en pleine rue.
Le jour et la nuit ... Deux univers si proches mais si éloignés, qui cohabitent pourtant dans une ignorance réciproque.

Cet amas de baraques renferme bien des secrets et regorge d'une grande diversité de personnages, tous aussi peu fréquentables.
Chaque coin de rue peut être considéré comme mortel aux innocents badauds ayant perdu leur route. Bien des institutions sont refoulées en ces lieux, véritable ville parallèle aux mœurs négatifs. Cet endroit ... Soleyä y a passé de nombreux mois, plongée en immersion. Et pourtant, à chaque visite elle découvre de nouveaux passages, et chaque découverte la conforte un peu plus dans son aisance naturelle.

Adressant un mouvement de tête approbateur en direction d'E'len, la femelle redresse la capuche de son vêtement.
S'assurant de la tenue de sa camarade, elle finit par lui saisir la main et l'entraîner à nouveau dans les méandres obscurs des quartiers malfamés. Un territoire si vaste, véritable labyrinthe aux enjeux divers, dont la discrétion est maître mot.

Silence ...
Un calme plat qui se voit troublé progressivement au fil de leur avancée, perturbée par des cris, des rires et autres joyeusetés s'élevant de bâtisses plus ou moins proches.
Personne ne trouve le Chat ... C'est le Chat qui nous trouve.
Un résumé finalement bien explicite, dont la seule évocation improvise le sourire sur les délicates lèvres de la tchaë.
La vigilance montée à toute épreuve, elle se tourne régulièrement s'assurant de leurs arrières.

Elle se tait, et observe, débouchant sur une rue animée.
Retenant E'len derrière elle, la femelle dévisage chaque personne circulant devant elle. Tapis dans l'ombre, elle tente de percevoir d'éventuels guetteurs non loin de marchands locaux, qu'elle repère soigneusement. Des hommes de main furtifs s'assurant de l'influence de leur supérieur auprès de la populace. Qui de la proie ou du prédateur la conduira au Chat ... ? ***




 
E'len

Le Dhiwara 1 Jayar 1508 à 12h12

 
*** E'len suivait Soleyä dans les ruelles sombres des bas quartiers.
La foule avait laisser sa place aux mendiants, les rires des enfant aux cris lointains.

Parfois elle sentait qu'on l'observait mais quand elle se retournait il n'y avait... plus rien.
Suivant de prés son amie, elle s'enfonçait dans les bas fonds ou le Chat de gouttière vivait.
Il ne serai pas aisé de le rencontré, mais Soleyä semblait savoir comme faire.

Débouchant sur une rue animée Soleyä retint E'len derrière elle tout en observant la foule. Scrutant les toits et sondant les ombres. E'len ne savait pas quoi regarder, ni quoi chercher contrairement à Soleya.

Heureusement qu'elle était la se dis elle. ***



 
Narrateur

Le Dhiwara 1 Jayar 1508 à 16h44

 
***
Les bas fonds.

Malgré l'omniprésence de dame misère et de ses nombreux compagnons, les gens paraissent heureux. Marchands sur leurs étals vendant à la sauvette des produits souvent issu de quelque lointain recèle, manouvriers rentrant de leur travail journalier pour aller se détendre à la taverne ou retrouver le feu de leur foyer, musards et mendiants flânent tranquillement les sens à l'affût ou plongés dans une torpeur éthylique, badauds discutant et arpentant la zone au milieu des maisons délabrées et des ruelles étroites où s'accumulent souvent la saleté.

Malgré tout, peu de violence. La vie bat son plein dans une rumeur urbaine que rien n'arrête. Le brouhaha du petit marché installé dans une rue un peu plus large que ses consoeurs confère au quartier une vitalité presque supérieur au coeur habituel de la cité. La rudesse de l'existence, si elle se lit sur les corps, ne semble être qu'une ombre sur ces esprits qui profitent du moment présent. Le regard de Soleyä et d'E'len contemplent les lieux, à la recherche d'un indice.

Si la légende dit que le Chat est ici chez lui, partout, que son oeil valide guette, il n'y a pourtant aucune trace visible de sa présence, direct ou indirect. Pas de vieillard vif et borgne, pas d'hommes de mains furtifs.

Seulement la vie des bas fonds. N'est-ce pas son domaine avant tout ? Pourtant, quelque chose, finalement, n'échappe pas au coup d'oeil savant de l'Analyste du Clephte.

Un peu plus haut dans la rue, elle remarque que des gens, des habitants des bas fonds particulièrement démunis, rentrent régulièrement dans une petite maison anodine pour en ressortir quelques minutes plus tard un paquet à la main....

Y'aurait-il là-bas, la trace d'une féline patte ?
***



 
Soleyä

Le Dhiwara 1 Jayar 1508 à 17h17

 
*** Rien à observer ...
Une rue comme tant d'autres villes en ont, bruyante et fréquentée.
Et pourtant ... Dévisageant attentivement chaque recoin de son champs de vision, elle ne perd pas de vue chaque passant qui s'aventure tout proche. Les étals semblent disposer d'un succès notoire, et les quelques bâtisses font plus ou moins preuve de vie. Mais rien n'indique à première vue d'une présence imposante ni de quelques individus embusqués aux alentours.

Longue attente ...
Alors que ses yeux se fixent systématiquement sur les bagages visibles des badauds, elle dut s'y reprendre à deux fois avant d'observer certains paquets plus ou moins identiques, en possession d'individus miséreux. Croyant tout d'abord à de simples échanges commerciaux tout à fait banals, elle ne s'y attarde qu'après la dizaine de personnages au défilé régulier. Une lueur de convoitise étincelle dans son regard, jalousement porté sur les précieux colis à l'origine inconnue.

Deux solutions se posent désormais.
La première, plus ou moins risquée, est d'intercepter l'un des récepteurs pour l'alléger de son paquet. Bien qu'avec un peu d'agilité il ne serait guère compliqué de neutraliser un clochard dévitalisé, les risques de se faire surprendre ou d'éveiller les soupçons une fois relâché sont considérables.
La deuxième solution, plus expéditive, est d'entrer tout simplement dans la bâtisse. Seulement, elle ignore entièrement ce qui se trame à l'intérieur et regretterait de se trouver face à deux molosses.
La couverture suffira-t-elle ? Pas si les individus sont connus des auteurs du trafic ...

Inutile de réclamer poliment des informations au vendeur mitoyen sur ce marché clandestin, elle n'aurait que mutisme et soupçons pour seules réponses. Deux facteurs handicapant dont elle se passera très volontiers. Elle hausse les épaules, témoignant de sa trouvaille au creux de l'oreille d'E'len.
Une fois la situation exposée, elle murmure. ***


Il vaudrait mieux faire l'impasse sur toute reconnaissance par intermittences. Notre attitude serait certainement remarquée, et nous couperait toute tentative d'infiltration.
Je pense qu'il vaudrait mieux pour moi d'entrer seule comme le font ces tchaë, pour ne pas éveiller plus de doutes qu'il n'en faut.
Tu pourrais te poster non loin de l'entrée, t'intéressant fictivement aux étalages proches pour ne pas manquer mon signal.

Ah oui ... Le signal c'est l'instant que je souhaite plus que tout éviter.
Il signifiera que je suis en situation mortelle, et que je serai bonne à enterrer ... ou que ton aide me serait vitale.


*** Un rire étouffé. ***


Même si en fin de compte, l'agitation que susciterait une interception de l'un d'eux pourrait parvenir aux oreilles de notre bon matou ... Une bonne chose, après tout.

Qu'en penses-tu ?


*** Que le Chat vienne à elles ... ? ***


 
E'len

Le Dhiwara 1 Jayar 1508 à 18h52

 
*** E'len écoutait Soleyä attentivement. Puis à la fin de ces explications elle garda le silence quelques instants, réfléchissant à chaque possibilité qui s'offraient à elles.

Elle regarda successivement la rue et Soleyä puis après un soupir exposa son avis. ***


Je pense que quoique nous fassions, cela sera transmit aux oreilles du Chat. La question est, serons nous encore en vie a ce moment la?

Je ferai comme tu a dis. J'irai me poster non loin de l'entrée à attendre un éventuel signal qui j'espère n'arrivera pas.
Je serai prête a intervenir au cas ou tu aurai besoin de moi.

***
E'len souleva légèrement sa chemise laissant apparaitre deux pistolets ainsi qu'une bourse. Elle vérifia qu'ils étaient bien chargés et les dissimula sous ses vêtements.

Elle regarda alors Soleyä et lui fit un clin d'œil avec un sourire au coin des lèvres. ***


Fait bien attention à toi ma belle.




 
Soleyä

Le Luang 2 Jayar 1508 à 21h03

 
*** Rassurée par l'apaisement apparent de son amie, Soleyä hausse les épaules. Après tout, elle-même est armée, tout autant qu'E'len.
Un recours dont elle se passera assurément.
La femelle rabat sa large capuche sur ses cheveux, ne laissant transparaître qu'un faible sourire. Rien ne la distingue à première vue d'un mâle, camouflée derrière l'ample cape.

Une sécurité toute relative, qui n'épargnera pas la nécessaire improvisation qui s'annoncera, une fois dans la bâtisse. Que fera-t-elle ?
Peu lui importe. Elle vit ses aventures au gré des avancées, et ne s'arrêtera pas à quelques détails esthétiques. Le temps lui manque, et ses recherches ne doivent être arrêtées sous aucun prétexte.

La silhouette adresse un signe à E'len avant de se masser dans la foule, incognito. Elle marche tête baissée, évitant soigneusement tout contact avec les passants, et s'assurant de l'approche de ses objectifs.
Sa démarche ne faiblit pas, et semble assurée d'un pas régulier.
Peu à peu, le fameux bâtiment est en vue, et quelques pas lui suffisent à rallier le pallier, admirant la devanture d'un œil avisé.

Elle secoue la tête, mais ne s'attarde trop longtemps à stationner sur place. Prenant son courage à deux mains, elle s'approche de l'entrée et s'empare déjà de la poignée. Un dernier regard vers E'len qui ne doit pas être loin, puis elle s'engouffre par l'ouverture, ne prenant la peine de se retourner. La porte se ferme.
Impassible, l'individu se fige à l'entrée et relève progressivement la tête, observant la découverte qui s'offre à elle. ***



 
Narrateur

Le Luang 2 Jayar 1508 à 22h34

 
***

L'Analyste lève les yeux sur la pièce centrale d'une grande maison miséreuse.

Dans ce qui est en temps normal une salle à manger et un salon se dresse une petite foule amassée autour d'une longue table. De la nourriture et de boissons variées sont disposés sur l'établis que des gens préposés à la tache se chargent progressivement d'empaqueter pour offrir aux visiteurs.

Si la chose a des allures de réunion clandestine, c'est avant tout une sorte de foyer temporaire où les plus démunis viennent visiblement chercher de quoi survivre, sous l'intendance vigilante d'un personnel un peu particulier. Savamment installés dans les lieux, quatre bonshommes veillent à ce qu'aucune bagarre éclate entre les malheureux affamés tandis qu'une main d'oeuvre exclusivement féminine distribue les vivres sous la houlette d'une jeune femme brune au regard vif.

En tant que nouvelle arrivée, Soleyä sent glisser sur elle les yeux des gros gaillards et de certaines jeunes filles. Les mendiants sont trop occupés à quêter leur providentiel repas. Elle n'a pour l'instant pas à jouer la comédie - si tel est son désir - car son costume la range du coté des va-nu-pieds.

Devant elle s'étire la masse des pouilleux en attente.

***


 
E'len

Le Matal 3 Jayar 1508 à 16h45

 
*** Pendant ce temps la, E'len s'engagea à son tour dans la rue. Prenant une inspiration, elle avance tranquillement vers un étals ou sont exposé différentes marchandises.

De temps en temps, la jeune Tchaë demande un prix ou deux, feignant de s'intéresser à des objets quelconques.

Elle garde toujours cependant un œil discret vers la porte où Soleyä est entrée. ***


 
Soleyä

Le Merakih 4 Jayar 1508 à 09h42

 
*** La femelle fait mine basse, et se mêle à la queue comme tout autre miséreux. La queue étant plus ou moins importante, elle dispose d'un certain temps pour prêter l'oreille aux éventuelles discussions de file.
En parallèle, son regard balaye les personnes et tente de discerner le fonctionnement du système. Ont-ils des cartes de rationnement ? De quelles manières sont-ils accueillis et pris en charge ? Tout autant de réponse lui étant nécessaires pour se fondre convenablement et s'imprégner de son personnage. Déjà sa main se glisse sous sa capuche et étale méthodiquement son maquillage pour imiter la crasse de ses pairs. ***


 
Narrateur

Le Merakih 4 Jayar 1508 à 20h16

 
***
Soleyä comprend rapidement le fonctionnement assez simple de ce système. Les mendiants, tout simplement, montrent leurs visages et donnent leurs (sur)noms à une jeune fille qui les note sur un vieux parchemin, comparé dans la foulée à une autre liste. La plupart des gens qui viennent ici sont visiblement connus du personnel et inscrits. Les rations qu'on leur confie sont même adaptées à leurs besoins. Ils repartent aussitôt leur paquet offert.

Une vieille femme qui précède l'Analyste, nouvelle dans le quartier, explique longuement sa condition et son histoire en espérant être inscrite sur les précieuses listes. Son interlocutrice, l'intendante brune au regard perçant, l'écoute en hochant de la tête. Au bout d'une petite demi-heure, la vieillarde est acceptée et on lui remet de quoi subvenir aux besoins de sa famille.

Arrive sans tarder le tour de Soleyä.

Pour E'len, tout va bien. Aucun mouvement suspect ou arrivée soudaine dans la rue ou dans la maison ne vient bousculer sa veille, pour l'instant.
***


 
Soleyä

Le Merakih 4 Jayar 1508 à 20h50

 
*** Hmmm ... Pour tout dire, la présence de cette vieille femme avant elle est une occasion inespérée pour tester les réactions imprévisibles des quelques agents. Elle se voit dès lors mal interpeller qui que ce soit pour le questionner sur la position du Chat, et préfère improviser plutôt que de prendre des risques inconsidérés.

Dès lors que son tour est annoncé, la femelle s'approche timidement, déjà ancrée dans sa nouvelle peau. Son regard est fuyant, et ses mimiques sont incontrôlées, donnant le signe apparent de faire profil bas. Tandis que son interlocutrice la dévisage, Soleyä s'assure de ne pas abuser dans ses gestes instinctifs, et soutient le regard de la femelle d'un air soumis. ***


B...B'jour....j'suis pas inscrite ....

*** Son prétendu bégaiement cesse, puis reprend, posant dans un même temps une main sur le ventre, simulant une faim passagère. ***


J'demande juste un peu d'pain pour nourrir les ptits, vous savez ...

*** Ne pas trop en dire, afin de limiter les soupçons au maximum. La femelle imite alors une toux profonde et bruyante. ***


 
Narrateur

Le Julung 5 Jayar 1508 à 00h25

 
*** Impossible de dire si le jeu de Soleyä marche réellement mais son vis-à-vis semble y croire. Elle pose les mains sur la table et fronce les sourcils tout en empruntant un air soucieux. Elle s'approche un peu, se penche. Son regard cherche quelque chose chez l'Analyste. Puis la femme se redresse et se met à parler, en partie avec les mains. ***

Pas de soucis ma petite. Parle-moi un peu de toi et des gamins. Tout ira bien, t'auras même plus que du pain si tu joues pas trop ta bécasse. T'es nouvelle dans la zone ? Ton minois me dit rien...

*** Même si elle n'est pas suspectée à première vue, Soleyä sent qu'on tend l'oreille avec précaution. Ses prochains propos vont être décisifs. Dur de dire si l'ouïe qu'on affûte est celle du compatissant ou du méfiant. Quoiqu'il en soit, on écoute attentivement. ***


 
Soleyä

Le Vayang 6 Jayar 1508 à 19h36

 
*** La femelle haussa les épaules, d'un geste nonchalant. ***


Rien d'bien plaisant hein ... L'paternel m'a foutu à la rue dès qu'la vu mon gros bide ...

*** Un soupçon d'émotion. ***


J'ai appris à n'plus compter qu'sur moi-même ! Jusqu'à maint'nant les restes d'poubelles m'ont suffit mais là ... j'peine pas mal et j'm'affaiblis ...

*** Une lueur d'espoir transparaît dans les yeux du personnage, créé de toute pièce. Le temps lui manque. Il lui faut trouver le Chat. Vite. La réaction de son interlocutrice tranchera dans sa décision finale. ***




 
Narrateur

Le Vayang 6 Jayar 1508 à 20h23

 
J'comprends bien...

*** Répond en écho la jeune femme qui lui fait face, dans un soupir résigné et vaguement nostalgique. Sans le vouloir, Soleyä a visiblement touché un point sensible et la crédibilité de son jeu aidant, a convaincu rapidement l'intendante. ***

Je vais t'expliquer comment ça se passe. On va t'inscrire sur une liste, avec ton surnom (ou ton nom comme tu veux, mais c'est moins sûr), qu'on gardera bien au chaud sur nos parchos. Même si j'oublie jamais un visage, ça nous permettra de nous y r'trouver quand tu reviendras et de pas nous gourer.

Grâce à ton inscription, tu pourras v'nir ici chercher de la nourriture et si t'es vraiment dans le besoin, une couche pour une ou deux nuits, on peut pas faire mieux. Par ailleurs, si on t'embête un peu trop dans le rue tu peux aussi venir nous voir. Y a comme qui dirait un esprit qui va veiller sur toi maintenant...Il veille sur nous tous et t'apprendras avec l'temps à reconnaître sa patte.


*** La femme fait un léger signe de la main à la "secrétaire" qui se prépare à griffonner à ses côtés et se redresse en étudiant un peu plus l'Analyste. ***

Alors, sous quelle appellation on te note ?

Puis t'as combien de gamins ? T'es toute seule ou tu nourris aussi le péquin qui t'a engrossé ? C'est important pour tes rations.


 
Soleyä

Le Vayang 6 Jayar 1508 à 21h52

 
*** Ainsi fut soulagée Soleyä. Bien, sa recherche n'avait que très peu avancé, et seuls les résultats lui importaient. Jusqu'à maintenant, la femelle n'avait réussi qu'à décrocher un forfait bouffe et cette première entrée " officielle " dans les registres du quartier lui arrachèrent une larme. Le Chat ... Elle se rappelait bien qu'il suçait ses sardines sur le toit d'un atelier désaffecté, et malgré les quelques bribes lui restant de leur aventure passée, elle n'aurait su retrouver le chemin autrefois indiqué par le gras tavernier.

Bien ... Comme le pouilleux le lui avait indiqué, le Chat était maître du syndicat libre local, susceptible mieux que personne de tenir de genre ce rationnement, et plus apte à concentrer les informations moyennant quelques finances. Elle hocha la tête. ***


Hihi ...
V'pouvez m'appeler Mistigri ... C'le surnom qu'on m'donnait autr'fois.


*** Elle se masse le cou. ***


Sûre qu'non ! L'père des gamins a vite foutu l'camp ...
Alors ben j'ai un mioche et une ptite jeunette qu'j'prend sous tutelle.
Ah qu'j'les imagine djà en m'voyant avec l'diner ... V'savez, ça fait longtemps qu'j'ai plus mangé à ma faim.


*** Elle dévisagea d'un air remerciant l'intendante, la complimentant sur sa bonté et rapportant quelques détails sans importance sur les gargouillis de son ventre. Bien, maintenant la situation allait se corser légèrement. Tandis qu'elle secoua la tête à nouveau, repliant ses cheveux en arrière, elle entraperçu très brièvement les gardes et s'assura qu'ils ne la dévisageaient pas trop. Elle pivota légèrement, observant la fin de la file d'un air étonné, lâchant un : ***


Que ... !?

*** Espérant que la manœuvre aussi peu construite ait attiré l'attention des gus, elle grommela un instant avant de reporter son regard sur l'intendante. Sa main se rapproche de la table qui la sépare de la femelle et dans le creux de sa main glissent silencieusement 5 bons girasols. Un petit supplément qu'elle accompagne d'un bref murmure, pouvant passer pour une absence par les plus éloignés. ***


Si l'patte d'notre bon esprit pouvait avoir vent d'mon nom, y m'trouverait dans l'coin ...

*** Puis elle enchaina plus fort, pour ne pas éveiller de soupçons sur son inaudible monologue auprès des autres, et pour ne pas importuner davantage la queue. ***


Ah ... J'vais enfin p'voir m'reposer et arrêter pour un temps l'mendicité ...

*** Une réponse aux éventuelles questions de l'intendante sur l'origine de l'argent ? Peut-être.
Elle observa la femelle d'un regard neutre, puis apposa un main sur son ventre. Quand bien même cela marcherait, il fallait espérer que le Chat soit interpellé par l'évocation d'un tel nom, véritable clin d'œil à sa nomination. Qui vivra verra ... Encore fallait-il vivre pour le voir ... ***


 
Narrateur

Le Sukra 7 Jayar 1508 à 14h59

 
*** Le jeune femme laisse glisser sur Soleyä un regard surpris, suspect et méfiant tout à la fois. Elle jette ensuite, à droite et à gauche, un coup d'oeil furtif et tend à l'Analyste ses deux paquets de nourriture, l'air un peu distant mais les yeux plissés. Elle a empoché les girasols sans rechigner. ***

Oui c'est déjà ça de pris...Ça te permettra de souffler un peu.
Mistigri c'est ça ?


*** La greffière des rues à coté d'elle note avec application le surnom. L'intendante plante ses yeux dans ceux de Soleyä. ***

C'est noté...

*** Lui donnant en main propre ses rations, elle quitte du regard l'agent du Clepthe pour passer à la personne suivante. La queue est encore longue et les gens affamés. Le petit manège est passé inaperçu et si Soleyä a fait passer le message, elle n'a pourtant aucune garantie qu'il se présentera à elle.

Contacter le Chat, c'est toujours un peu jouer aux dés. ***


 
Narrateur

Le Sukra 7 Jayar 1508 à 17h10

 
***
E'len, dehors, ne voit rien de suspect ou de dangereux se profiler à l'horizon. Mais alors qu'elle feint d'étudier attentivement les étals et les produits des marchands, elle sent quelque chose se frotter à ses jambes. En baissant le regard, elle voit un jeune chat miauler et se dandiner, allant et venant contre ses tibias et ses mollets. Celui-ci lui jette un regard, la tête de travers, et l'Artilleuse voit alors qu'il a un oeil fermé et que l'autre est jaune délavé. Il s'assied, attend et se lèche les babines, attendant visiblement qu'on lui offre de quoi manger.
***


 
Soleyä

Le Sukra 7 Jayar 1508 à 17h31

 
*** Soleyä acquiesça brièvement d'un signe de tête et saisit les provisions sans se faire prier. C'était toujours ça de gagné, un casse-croûte offert par l'institution locale. La femelle adopte le même profil bas avant de se glisser sans précipitation sur le côté de la queue, sans n'adresser un seul regard derrière elle. Alors qu'elle disparait déjà par l'ouverture de la porte, elle s'éloigne de quelques pas de la bâtisse. Alors qu'elle s'apprêtait à adresser un léger sifflement à l'adresse d'E'len, elle porta son attention sur le matou se frottant à la femelle d'un œil suspicieux. Ouh la sale bête ... Nous envoyer ses mioches pour soutirer les quelques provisions à peine récoltées. Qu'importe, après tout elle voulait tester leur qualité sur un être vivant.

S'approchant calmement d'E'len, elle lui fit passer l'un des paquets afin qu'elle puisse aviser avec les quelques ingrédients. De son côté, la femelle jetait quelques rapides regards aux alentours, s'attardant sur les éventuels regards insistants jusqu'à ce qu'ils passent leur chemin. ***


 
E'len

Le Sukra 7 Jayar 1508 à 17h52

 
*** E'len regardait le félin d'un regard interrogateur. Sentant son pelage sur ses mollets elle s'abaisse délicatement pour se retrouver accroupie.

La Tchaë se retourne et voit Soleyä qui s'approche, des paquet à la main, identique à ceux que portait les Tchaës qui sortaient du bâtiment.

E'len se releve et regarde approcher son amie qui lance un regard au félin. La femelle lui tend l'un des paquet et E'len l'ouvre délicatement à l'abri des regards ne laissant apparaitre qu'un toute partie de son contenu.

Trouvant un morceau de pain, elle en découpe un petit morceau avant de le présenter dans sa main ouverte au chat. ***


Désolé mon petit matou, mais il va falloir t'en contenter, je ne pense pas avoir grand chose d'autre à t'offrir...

*** Laissant le morceau de nourriture au sol, E'len fouille légèrement son paquet à la recherche d'un met plus dans les goûts de ce petit Chat. ***


 
Narrateur

Le Sukra 7 Jayar 1508 à 18h54

 
***
Sans grande conviction, le chat lèche les doigts et la paume d'E'len puis cesse assez rapidement. Il sent visiblement la présence d'un aliment bien plus intéressant dans le paquet que fouille l'Artilleuse. Elle tombe en effet sur un morceau de viande séchée. Le matou jette sans attendre son dévolu sur ce dernier et en un éclair, griffe la main d'E'len pour la faire lâcher prise, s'empare du bout de cochon et se met à courir dans la rue, se faufilant entre les gens et les étals....
***


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