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Le grand Feuillage

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Sujet lancé par Vel Ihalgarm
Le 25-02-1512 à 23h19
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Posté par Temia Kalavador,
Le 25-03-1512 à 13h35
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Vel Ihalgarm

Le Matal 28 Fambir 1512 à 11h36

 
Bas d'alcool ni de tisane hallucinogène?
Mais quelle rabat-joie elle faisait cette tchaë.
Elle effleure ses doigts...
Il se retire du contact directement. Elle ne voulait pas boire? Et bien cela ferait un troisième cul sec.
Donc troisième cul-sec.
Tandis que Temia se sent légèrement mal lui commence à prendre un peu de distance.
Il n'est pas ivre ni défoncé. Il est juste dans un état de distance. Et il doit avoir dans les 90% de sa lucidité.

Elle dit qu'elle est fatigué en ce moment.
Elle cherche quoi? A l'apitoyer?
Il ignore les dires de la tchaë.
Il pense. Pense à leur discussion.

Il se lève soudainement pour farfouiller dans le bureau. Il revient s'assoir avec une plume et un carnet qui semble neuf.
Il l'ouvre à la hâte et commence à gratter.
Qu'est-ce qu'il écrivait?
Seul lui le savait.

Il lève les yeux vers Temia au milieu de son ouvrage et lui lance à toute vitesse:


Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches ou archi-sèches à la fin?

Sourire malsain puis il continue à écrire.

De leur côté les mous complotent...

Cabody dit :
Ah ouais pas faux...hmm je crois qu'il garde ses bonnes bouteilles sont le lit.


 
Temia Kalavador

Le Matal 28 Fambir 1512 à 11h47

 
Plop. Téléportation de Mou directement sous le lit.
Bon... Bouchon en liège... Il avait eu à passer pire épreuve.
Le Mou ouvrit sa grande bouche et mordit dans le bouchon en tirant.

Les chaussettes de l'archiduchesse sont elles sèches, arsi... archi chèsse, sèche, roh... J'en sais rien, qu'est-ce que tu veux que je te dise. On est sèche pas archi chè... sèche... C'est pas possible ça.

Agaçant, ce jeu de mot... Elle ne l'avait jamais entendu...
Il grattait, grattait, grattait...
Elle, se contentait de l'observer calmement, toujours en se massant les tempes.

Alors qu'il écrit, elle sent son couteau la titiller dans le fourreau à même son bras gauche à l'intérieur de sa manche.
Au cas où, ça pouvait toujours servir.

Juste là, assise, en observatrice, elle regardait, attendait, scrutait...

`Ploup - glouglouglouglouglou[NDLA : bruit de bouteille se vidant]`

Kiavè dit :
*** Télépathie à Cabody ***

A boire!!!!! Glou glou glou glou glou !


Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Matal 28 Fambir 1512 à 12h00

 
Point final
Il arrête de griffonner sur la papier et il lui tend celui-ci.
Dessus un...truc d'écrit:


Citation :
Bêtes pour cet homme là.
Quelques secondes encore et il avait encore ses intestins bien comme il faut.
Et puis tu as fais une erreur.
Tu m'as trop balancé dans la boue espèce de connard.
Alors la lame a rencontré ton bide bien gras.
J'ai vu tes boyaux tomber au sol comme de la merde de pigeon.

C'était très marrant je dois l'avouer.
Une expérience agréable que je raconte dans les soirées mondaines.
Et je repense à tes tripes qui sortaient une par une dans un flot de sang.
À tes yeux de porcs qui me fixaient plein de douleur.


Oh bon souvenir que je garde de toi.


Alors que c'est le couteau qui démange , c'est la piano qui démange Vel. Il va s'y assoir.
Il ne cherche pas quoi jouer. Ça lui arrive directement.
Alors les doigts courent sur les touches et la mélodie apparaît:


http://m.youtube.com/index?desktop_uri=%2F%3Fgl%3DFR%26hl%3Dfr&hl=fr&gl=FR#/watch?v=mxFww4UyHdI

Il tourne le dos à Temia. Tout à fait vulnérable et pourtant si serein

 
Temia Kalavador

Le Matal 28 Fambir 1512 à 21h04

 
La Tchaë lit le texte, et y a pas à dire, mais est à mi chemin entre dégout et émotion...
Il commence à jouer une mélodie...
Il passe et repasse, elle prend la musique au passage :

Quelques secondes encore et il avait encore ses intestins bien comme il faut.
Et puis tu as fais une erreur.
Tu m'as trop balancé dans la boue espèce de connard.
Alors la lame a rencontré ton bide bien gras.
J'ai vu tes boyaux tomber au sol comme de la merde de pigeon.

C'était très marrant je dois l'avouer.
Une expérience agréable que je raconte dans les soirées mondaines.
Et je repense à tes tripes qui sortaient une par une dans un flot de sang.
À tes yeux de porcs qui me fixaient plein de douleur.


Oh bon souvenir que je garde de toi.



Elle eut un petit rire, et ne laissa pas à Vel le temps de s'arrêter et reprit sur le thème principal.
A lui de voir si il continuait, elle chantait de sa voix douce, un brin fausse peut-être, mais tellement vraie dans les sentiments ;


Quelques semaines encores, nul n'était revenu, puis tu étais venu.
Et puis tu as fais une erreur.
Tu m'as balancé dans la fange, misérable faquin !
Alors mon rire a raisonné dans ton esprit bien bas.
Seule maintenant j'étais, le monde je devais retrouver

C'était très marrant je dois l'avouer.
Quand dans mon lit plus tard, dans une soirée mondaine, je t'ai fait pénétrer.
Puis d'un baiser gracieux, dans ton extase charmante, je repense à la lame qui en toi est entrée.
À tes yeux impuissants, lorsque tu t'es rendu compte qui venait de tuer.


Ô bon souvenir que je garde de toi.



Comme un fruit délectable, la voix suave avait arrêté de chanter.

La Tchaë avait fermé les yeux et avait posé sa tête en arrière contre le dossier du fauteuil, un sourire appaisé sur les lèvres. Il jouait bien, le sagouin.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Matal 28 Fambir 1512 à 21h39

 
Il joue. Elle chante.
Elle reprend les paroles qu'il a écrit quelques minutes auparavants.
Il est totalement pris dans sa musique. L'espace d'un instant il n'est plus dans la chambre. Il est ailleurs, totalement détaché du monde.
La voix de l'apprentie est la seule chose qui le raccroche au monde.
Puis elle interompt son chant. Lui continue à jouer encore quelques minutes.
Quelques minutes de pied total...

Puis il s'arrête. Il conclue le morceau.
Moment de flottement...
Il est encore dans son monde. Il revient s'assoir en face de Temia.
Et il la regarde encore. Le regard a changé. Pas plus doux, juste ailleurs. Il la voit différement.
Mieux? Pire? Non. Quelque chose avait changé depuis la début de la conversation. On était passé de la haine froide à...autre chose.
Un autre chose que Vel ne trouvait pas désagréable. Un autre chose de nouveau.
D'un côté la Tchaë lui rappelle Trilak; la seule personne avec qui il pouvait avoir une conversation de plus de cinq minutes.

Soudain un bruit de...bouteille se vidant le tire de sa contemplation.
Qui buvait? Pas Temia. Dommage c'était la seule à qui il avait offert à boire. Donc quelqu'un lui volait son alcool.
Il jette un regard circulaire dans la pièce. Rien.
Il pense soudain que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas entendu les deux mous.
Il demande à Temia, curieux.


Ca peut boire un mou?

 
Temia Kalavador

Le Julung 1 Marigar 1512 à 16h40

 
Tiens?
C'est vrai qu'il y avait un bruit de gosier dans la pièce.
Temia ferma les yeux... Oui, forcément... Ça ne pouvait être que ça.

J'ai cru comprendre que vous aviez de l'alcool en ces lieux, kielno.

Elle leva l'index, et dit d'un air très sérieux :

C'est TRES dangereux !

Elle ajouta :

Sachez que la première chose qui est apparue chez mon cher petit Kiavè est une bouche. Sachez, d'autre part que d'après ses dires, il est né sur une vigne.
Pour conclure, j'ajouterai qu'il a un sens de détection de la bonne bouteille assez innée... Quand à savoir si un Mou peut boire, demandez le lui vous même. A chaque fois que j'ai pensé à évoquer le problème, il était bourré. Du coup j'ai jamais pu comprendre...


Sous la paillasse :

Kiavè dit :
Cha... Cha... Ch'est du beu... bon... hops... Minott 1506. Burp. Très bon, hic... L'a du gout le jar, lar, gar, l'articht... Hops. Hic... Cabo..... Cabane, cabod.... Cabody ! Viens , ch'crouaaah qu'y en a encore... Tin? Celle là? Rhôoo Abroine, 1499... Une anti... anta, achtiquité...Quiété? Ah ben... Noooo-oon. Hops


Plop, un bouchon supplémentaire venait de sauter et glou et glou et glou...

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Sukra 3 Marigar 1512 à 13h44

 
Très dangeureux...
En effet Kiavè venait de lui vidé une bonne bouteille et ça c'était dangeureux pour lui.
Au moment où il entend le deuxième bouchon Vel se lève. Il regarde sous le lit où il voit la petite boule qui boit. C'est qu'il a de la descente pour un mou.
Le musicien attrape le mou avec deux doigts et l'amène en face de son visage.
Vel semble très lassé. Il prend alors la parole.


Tu crois que l'alcool de mou c'est bon Temia?

Il regarde Kiavè d'un oeil vide. Un mince sourire qui disparait très vite se forme.
Il met le mou à la porte, seul dans le couloir. Il claque la porte. Cabody se téléporte dans le couloir quelques secondes après la scène.


Cabody dit :
T'as de la chance. Moi des fois il m'enferme dans un tirroir de son bureau.
***un temps***
C'est si bon que ça?


Vel sort les bouteilles de sous le lit. Minott 1506 est vide. Abroine 1499 est seulement à moitié vide.
Il pose la bouteille vide sur la cheminée et sert deux verres de vin. Il se rassoit en face de Temia.

Une envie soudaine...
Pas de celle qu'on peut empêcher...


Ton visage. Il lui est arrivé quoi?

Il déguste son vin. Il boit trop. Et alors?

 
Temia Kalavador

Le Matal 20 Marigar 1512 à 19h58

 
L'alcool de Mou? Pour avoir le gout de cet abruti jusqu'à la fin de ma vie dans la gorge, je ne crois pas, non.


Elle s'assit de nouveau dans le fauteuil et déguste son vin, tranquillement.
Il lui pose une question sur son visage.
Un mince sourire se forme sur ses lèvres, et elle réplique :

Il a croisé dans un couloir un petit être qui s'appelait Colère... Colère, qui portait aussi le nom de Remord l'a griffé. Puis, il a versé le vin dans le calice, et nous avons bu à notre santé.

Ce disant, elle lève le verre, et déguste le bon breuvage avec délectation.
Un coup d'oeil l'informe que son interlocuteur à une tendance à la picole.

Mais...

Elle se lève - mesure la même taille que Vel, assis - et se porte à son niveau et, de deux doigts délicats et doux, effleure son menton, et murmure d'une voix infantile :

Mon visage ne te plait pas? C'est pourtant celui que maman m'a offerte, étant jeune... Il est beau, chargé d'histoire, tu vois?

La main caresse la joue et les yeux verts se rapprochent des iris du poète : des yeux dérangeant. Des yeux d'enfant dans un corps d'adulte. Le verre de vin repose, vide sur la table :

Aimes-tu, Vel, aimes-tu quelque chose dans ta vie. Ou n'aimes-tu que la laideur, la laideur de ce visage qui a été marqué par la mort, elle-même. Ce visage que la Rhin a vu bon de m'offrir.

La petite Tchaë, si fragile, si innocente, murmure maintenant, à l'oreille du Tydale :

Vel... N'as-tu jamais rien désiré?

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Merakih 21 Marigar 1512 à 19h51

 
Très amusant...
Le tydale trouvait Temia très amusante. Cette façon qu'elle avait de se montrer soudainement tendre était touchant. Vraiment. Le contact de la tchaë n'est pas désagréable. Dommage qu'elle n'ai pas été masseuse érotique, elle avait raté sa vocation.
Mais il ne réagit pas. Il en faudrait plus pour ça. Il n'a rien d'un chat qui ronronne à la première caresse.
Elle pose de nombreuses questions. Trop de questions inutiles.
Il les ignore volontairement. Sauf la dernière à laquelle il répond d'une voix charmeuse:


Oui...Tant de questions... Utiles? Non. Parler est-il essentiel?

Il finit tranquillement son verre tout en dévorant l'Apprentie des yeux. Il se mordille la lèvre inférieur.
Elle voulait jouer? Certes. Alors il jouerait avec elle. Sans se poser de règles, se serait trop idiot de s'arrêter maintenant. Que le jeu commence et que tout le monde s'amuse.

Un lueur s'allume dans les yeux de l'artiste. La tchaë l'avait peut-être un peu excité finalement.
Un main s'égare, éffleure la poitrine de Temia, prend finalement la main de son interlocutrice avec douceur.
Silence...
Vel se force à caler sa respiration sur celle de Temia. Un peu d'équilibre ne tue jamais personne après tout.
Il continue de regarder la tchaë. Regard doux...qui avait quelque chose de faux.
Il attend que le jeu continue. Après tout, elle était là pour ça.


 
Temia Kalavador

Le Merakih 21 Marigar 1512 à 20h43

 
Il n'était pas donc si insensible le bougre...

Parler?.. Tu es l'artiste... Je ne suis que votre aimable serviteur.

Douceur... Quelque chose de faux. Peut-être, peut-être pas...
Elle éprouve soudain la volonté d'aller chercher le meilleur chez cet homme qui au fond n'était qu'un poussiéreux de la poussière.
Quelle déception. Elle le pensait au dessus de ça.
Quel amuse-gueule... Elle allait jouer un peu.

Elle recula toujours avec ce sourire d'enfant puis elle s'inclina devant l'artiste, bien au milieu de la pièce.

Vous m'avez interprété votre sérénade.
Permettez-moi maintenant de fredonner votre requiem...


Etrangement, d'une voix bien plus profonde que tout à l'heure, la Tchaë entame sa mélopée, une douce et sombre mélodie. Un requiem... Tonalité mi mineur :

Être infame.
Pantin ridicule.
Sombre marionnette


Les sourire de la Tchaë prend une sombre teinte quand les paroles de cet ancien langage qu'elle ne fait que réciter font sonner le cristal dans la pièce.
Pour sûr quelque chose manque de naturel...

En chantant, la Tchaë dénoue un à un les noeuds de son corset de cuir.

Âme perdue.
Poussiéreux, symbiosé,
Pour tous, un seul est ton destin.


Le corset est à moitié défait, on ne voit toujours rien, un chemisier bien opaque laisse deviner les formes...
Mais quelle est cette atmosphère étrange depuis qu'elle a commencé à chanter, on aurait dit que son ombre s'était légèrement étendue...


Mort et oubli...


La chemise tombe lentement, mais les pupilles de la Tchaë se répandent dans le blanc de ses yeux telle un nuage d'encre.

Deux orbites noirs jais croisent dorénavant le regard du Tydale avec un sourire sombre qui s'apprête à entamer la dernière strophe et à faire descendre chemise au delà de ce que l'on peut appeler seuil de décence.



Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Vayang 23 Marigar 1512 à 20h54

 
Il n'était pas contre l'idée du requiem. Le fait qu'elle chante en nemen par contre l'exaspérait. Il ne comprenait pas grand chose au chant.
Il boit son verre et regarde la tchaë lui faire son manège de charmeuse.
S'il était normal il n'aurait rien dit et se serait précipité sur celle-ci pour arracher le chemisier.
Mais en plus de ne pas être normal, il dit souvent ce qu'il pense. Le cas présent ne fait pas exception.
Il se lève, pose le verre et la contourne lentement. Il vient alors lui murmurer à l'oreilles d'une voix plus ironique que charmeuse ce coup-ci.


Ma chère, aurais-je l'air d'un nemen? Nan? Peut-être parce que je suis tydale. Donc je ne comprend pas ce que tu dis et que ça casse tout l'érotisme.

Il soupire, amusé.
Le dos de la main de l'artiste effleure la hanche de la tchaë. Le geste est encore tendre.
L'artiste va s'assoir sur le lit. Il se force à regarder les yeux de jais de la tchaë. Une lueur de défis brille dans l'oeil de Vel.

La situation était amusante. L'évolution du comportement de l'Apprentie Ombre était le plus drôle.
Le meilleur restait à venir. La chute du chemisier serait sans doute également la chute de cette histoire drôle.

Il fait un geste de main à la tchaë, lui indiquant qu'elle peut continuer.


 
Temia Kalavador

Le Sukra 24 Marigar 1512 à 01h27

 
Le sourire s'affaisse...
Evidemment. Forcément...

Soit. Pas d'érotisme. La magie des volutes de son n'opéraient pas dans l'esprit du Tydale...
Main tendue vers lui elle conclut :

Flamme de vie,
Regard d'airain,
Evanouie toi...


Les doigts gauche se portent au dernier centimètre de tissu, mais soudain, un claquement de doigt de la main droite et l'opacité tombe sur les yeux de Vel.
Juste au moment où ça allait devenir intéressant...

Un rire amusé de la Tchaë... Rire qui semble s'estomper pour plonger la pièce dans le silence.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Dhiwara 25 Marigar 1512 à 13h14

 
Cécité...
Il ne voyait plus rien. Sur le coup il sursaute de surprise. On venait de lui couper la vue. C'était génant.
Mais ce n'était pas insuportable. Au contraire d'ailleurs. Maintenant il trouve la situation beaucoup plus excitante maintenant.
Il se lève du lit; sa démarche n'est pas très assurée. Il semble perdu, avance au hasard. En faite il profite de cette état, il expérimente, il ouvre ses autres sens.
La vue, elle limitte vraiment les autres sens. Quand on la perd on sent les choses si différement.
La tchaë rit. Il la situe facilement dans la petite pièce.
Elle arrête de rire. Silence. Il s'approche d'elle doucement.
Au pays des aveugles les borgnes sont des cons. Il entend la respiration de la tchaë.
Il est tout proche d'elle. Il la prend doucement par la taille. Cette fois-ci la douceur du tydale ne semble pas fausse...ou moins.


Et maintenant?

Drôle de situation que celle-ci tout de même...
Il devrait se sentir en danger. Mais qu'est-ce qu'elle pourrait bien lui faire? Le tuer? Stupide.
Non. Il n'y avait pour le moment aucune raison d'être excessivement parano.


 
Temia Kalavador

Le Dhiwara 25 Marigar 1512 à 13h35

 
Totalement silencieuse, l'apprenti Ombre observe le Tydale se saisir de la grosse couverture sur la chaise avec calme.
Elle frissonne. Un courant d'air... Le carreau cassé derrière la chaise doit en être la cause...
Elle entend le Tydale murmurer :

Et maintenant?

Elle a un sourire... Bien sûr qu'elle était totalement silencieuse... Bien sûr qu'il ne pouvait pas l'entendre.
Bien sûr qu'il devrait se rendre compte dans la seconde qu'il a un morceau de tissu inerte entre les bras...
Etait-il en mal d'affection tant que ça?
Pauvre enfant...

Elle voit la canne posée sur le lit et un petit sourire illumine ses lèvres...
D'un pas de plume, elle s'en saisit, sort un petit carton d'une poche à l'intérieur de sa tunique et la dépose sur le lit...

`Bel objet...`

Elle le fait passer entre ses doigts. Bel équilibre, parfait...
Pauvre chou...

Elle garderait ce petit souvenir.
A lui de voir si il voudrait le récupérer... Elle jette un regard en biais à Vel toujours en train de se débrouiller pour échapper à ses spectres.

Elle avait le temps.
Deux bonnes heures, le temps qu'il retrouves ses esprits.

Aussi légère qu'un oiseau, la Tchaë vole au niveau de la porte et s'efface dans les ténèbres...
C'est ce qu'elle sait faire de mieux...
C'est toute sa vie qui se sont écrits dans ces mouvements...
15 ans de ténèbres...
Toute une vie...
Ce que Vel ne peut voir, ce que Vel ne peut entendre... Ce qu'il pourra peut-être comprendre un jour.


Et, c'est ainsi que canne en main, la Tchaë reprit le chemin du temple.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

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