L'impasse des Tilleuls.
Plus une cours aérée légèrement à l'écart du grand feuillage qu'une allée. Où l'on pouvait trouver tout l'espace requis pour profiter d'une journée ensoleillée devant une tasse de tisane - dont les herbes séchées provenaient d'un bosquet de de l'Hatoshal dont seule Athénaïs, la charmante tenancière de l'auberge de l'if avait connaissance.
Ulfwych lui avait donné rendez-vous ici pour lui remettre sa dernière commande.
Elle n'eut aucun mal à reconnaitre le charmant Nelda. Il y avait peu de monde sur la place d'ailleurs.
C'était jour de marché, les poussiéreux étaient occupés ailleurs.
Temia fit un signe au poussiéreux pour lui dire qu'elle arrivait et alla jusqu'au comptoir de la taverne.

Om'shir. Une tisane s'il vous plait.

Kiavè dit :

Gardez vous bien de lui donner quoique ce soit.

Devant le regard interrogateur de la Neldame Athénaïs, Temia compléta :

Du moins, si vous prenez à votre charge les dégâts causés et bien entendu la bière qu'a commandé ce sinistre Mou, libre à vous de...

De toute façon, ma p'tite demoiselle, nous ne vendons pas d'alcool.

Kiavè dit :

Temia acquiesça et tendit les deux Hyalins pour sa tisane, et, en la buvant par petites gorgées, rejoint le Nelda au milieu de la cours :

Om'shir kielno Ulfwych. Comment allez vous?

Elle sortit la bourse de sa poche contenant Hyalins sonnants et trébuchants.

Je viens payer votre dernière commande et...

Une petite boule orange derrière le Nelda attira son attention.
Un hamster.
Vivant. Ici, en pleine rue?

***Regard suspicieux.***

Kiavè bondit du capuchon :

Kiavè dit :

*** Regard Tchaë très très suspicieux.***

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Adenora venait d'être symbiosé avec son moue, qui s'appellait Pia'. Au début, plutôt intriguée, ils avaient liés connaissance. Pia' l'avait choisi, contre toute attente. C'était donc ainsi que la Nelda prit la route.
Tout d'abord vers le sud, sans avoir aperçut la ville sainte qui la narguait vers le nord du pilier. Les bois l'accueillirent donc, mais la femme savait que quelque chose n'allait pas.
Le pilier devait se trouver près de la ville, et traverser la forêt et bien... ça ne devait pas être la bonne route.

Toutefois, complètement perdue et catastrophée, si jamais elle rencontrait des créatures nocturnes dont Pia' savait si bien compter les ravages et les horreurs que ces dernières infligeaient, Adenora reprit le chemin, qu'elle retrouva après quelque confusions.
Rien n'arriva excepté un écureuil, effronté qui s'était approché d'elle alors qu'elle avait choisi de se restaurer. Il monta même sur ses genoux pour fouiller dans ses mains avant de se sauver en courant. Cela ne fit rien d'autre que de déposer un sourire béat et ravie sur le visage de la neldame. C'était magnifique ces cadeaux que la nature offrit ! Syfaria est vraiment exceptionnelle !

Puis, après avoir contacté sa faction, on lui avait dit de suivre les hamsters. Pour un autre qu'elle, cela aurait pu être étrange. Mais Adenora était ce qu'elle était. Une Nelda simple et curieuse. Si on lui avait dit de les suivre c'est que leur présence était des plus commune. Ça l'était, n'est-ce pas ?

Alors, elle se mit en quête de ces créatures pour trouver une dénommée Temia. C'était elle, par message télépathique qui lui avait enjoint de suivre ces boules de poils. Mais pour l'instant, elle devait les rechercher. Son odorat Nelda lui donna la piste à suivre.

Un chemin odorant qui la conduisit devant un Nelda, qui lui aussi s'était présenté lorsqu'elle avait communiqué au consensus. C'était le pédagogue de métier qui s'amusait avec la magie... Intéressant.

En confiance avec eux, puisque que Temia était présente, elle alla se présenter. A sa manière. Elle les considérait déjà comme ses amis. Alors, elle se mit à courir, se rua sur eux, attrapa Temia et la serra dans ses bras, en criant, ravie :
J'ai suivi les hamsters ! Ils m'ont conduits à toi !

Puis, de lui faire une léchouille sur la joue, avant de se tourner vers le pédagogue avec un grand sourire.

 
La conversation avait pris une tournure aimable avec le pédagogue, et, finalement, les deux symbiosés s'étaient mis d'accord pour s'entrainer ensemble.
Temia écoutait chacun des conseils de son mentor en matière de magie.
Il ne suffisait pas de savoir lancer des sorts, il fallait aussi y résister. Le pédagogue effectua une petite démonstration, à laquelle la petite Tchaë tenta tant bien que mal de se soustraire.
Mais rien à faire. Les sorts passaient toujours la maigre barrière faite de brics et de brocs qu'elle avait établi.
Ulfwych essaya de lui expliquer la logique de la barrière ad-hoc qui va bien. Elle tenta sa marchait mieux...
Mais les sorts passés toujours, au plus grand plaisir de la foule qui s'était amassée là, et qui voyait, la malheureuse Tchaë, rendue aveugle, chercher son chemin, tomber face contre terre, les jambes ligotées par de parfaits liens noirs, et, finalement, de voltiger à l'autre bout de la place suite à un claquement de doigt du pédagogue.

Finalement Temia leva le bras, essoufflée, en sifflant :

Pause !

Ulfwych acquiesça, et la Tchaë se remit sur pieds, en s'époussetant les vêtements :

J'ai encore une jolie marge de progression...

Elle leva le nez et se massa le cou...

J'ai suivi les hamsters ! Ils m'ont conduits à toi !

Was? Qui? Que? Quoi? Où? Comment? Pourquoi? Quid?
La Tchaë décolla d'une trentaine de centimètres du sol.
Aux armes ! Quelqu'un la prenait par surprise en situation de faiblesse.
Elle battit des bras et des pieds pour se dégager, mais, rien à faire... Puis elle sentit un gros coup de langue sur le visage.
Beuark !
Quésako?
Elle leva les yeux. Une Nelda, une voix du consensus... Qui visiblement, avait suivi les hamsters...
La Tchaë marmonna quelque chose, étouffée par la poigne de fer de la Nelda, toujours en battant autant des pieds.
Elle avait des problèmes d'arrivée d'air. Elle étouffait ne parvenait plus à reprendre sa respiration.

Siouplait`Couic`!

Heureusement pour elle Kiavè plopa devant la Neldame avec un grand sourire :

Kiavè dit :

L'oeil en coin, Temia vit le pédagogue, lui faire un grand sourire, lui faire signe qu'il revenait, et s'effacer dans les rues, en direction de la bibliothèque.

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.