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Le grand Feuillage

Chagrin nocturne...

RP ouvert à qui me fera cet honneur !
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Sujet lancé par Mirwen
Le 02-10-1511 à 20h38
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Posté par Mirwen,
Le 15-11-1511 à 18h48
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Mirwen

Le Dhiwara 2 Otalir 1511 à 20h38

 
***
Une nuit au ciel bien dégagé.
Les étoiles sont difficilement visibles en raison de la forêt environnante, mais j'ai trouvé un endroit, montée discrètement sur une habitation apparemment inoccupée, où je les vois bien.
Les minutes passent, sans que je m'en aperçoive.
Complètement charmée par leur beauté.
Leur solitude.

Peut-être suis-je moi-aussi une étoile...
Un jour brillante de mille feux, puis s'éteignant.
Toujours seule.

Mon corps se recroqueville tandis que je sanglote bruyamment sous un ciel étoilé...

Seule.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Luang 3 Otalir 1511 à 00h18

 
Assise sur le toit d'une mansarde. Pensant aux jours futurs. Pensant à l'avenir, elle observe.
Observe les étoiles, écoute le calme, hume la sève, entend les grillons, touche le bois de l'arbre contre lequel la maison est posée.
Elle est seule. Des étoiles se dessinent les motifs.
Où étaient-ils?
Où étaient le Tydale et la Nelda? Quel était son rôle sur l'échiquier à présent?
Elle suivait sa logique. Avancer toujours. S'enfoncer toujours plus profondément dans la caste.
Ça avait commencé aux Terriers. La mise en bouche.
Maintenant, ses serres s'étaient plantés dans l'Equilibre même.

A quoi bon? Elle ne savait plus que faire.
Elle devait Les trouver. Et elle devait venger sa conscience. Trop de morts, trop de morts...
Et des morts qui réclamaient Justice.
Des morts, qui réclamaient d'autres morts.
Trop de morts, trop de morts.

Elle caressa la petite tête de Kiavè qui dormait dans le capuchon de son long manteau, pensive.
On en revenait aux origines. Les raisons de tout cela. Et le sens que cela prenait.

C'était humide... Elle tendit le doigt à sa paupière : une larme.
Que pleurait-elle là?
Elle sentait son menton trembler et se retint d'en lâcher une autre.

Les nuits sur la Sainte étaient cruelles. Tel un miroir, le ciel réfléchissait votre Moi intérieur.
La Tchaë se releva, et, un brin mélancolique, détourna le regard.

Et là, en contrebas, une silhouette recroquevillée agitée de soubresauts.

La Tchaë n'osa pas s'approcher. Grande, plus grande, pour une fois, elle observait le chagrin de la Tydale.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Luang 3 Otalir 1511 à 18h43

 
*** Au bout d'un moment, les soubresauts s'arrêtent, et le silence retombe. ***


*** La colère fait suite au chagrin. Colère dirigée contre moi-même, et contre les autres.
Sans distinction, colère aveugle, irraisonnée...
Je serre les poings et grogne comme un animal sauvage.
Vison assez irréelle.

Je redresse la tête, le regard rivé vers les étoiles, et reste là une poignée de secondes. Mes ongles s'enfonçant dans ma peau, les articulations blanchissant par la pression...
Puis tout mon corps se détend, mes mains se relâchent.
Je prends de profondes inspirations, appréciant l'air frais de la nuit, puis j'entonne un chant d'une voix aigüe.
Un chant doux et triste.
Très triste...
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Luang 3 Otalir 1511 à 19h18

 
Colère, haine, flamme.
Elle grogne. Cri déchirant sortant d'outre-tombe.
Dirigé à l'adresse de la nuit. A l'adresse de ceux qui ne peuvent entendre.
Silencieux. Glaçant.
Plus que ne l'aurait été n'importes quel hurlement.
Expression de la fureur la plus pure, la plus honnête face à celui qui pourrait l'écouter : au fond personne.
Car personne ne pouvait comprendre telle colère.

Et la complainte débute.
Dans les ténèbres, la silhouette entonne une longue mélopée enveloppée de désespoir, portant avec elle tous les malheurs de ce monde.
Une douceur qui ébranlerait le coeur de marbre de toute âme damnée.
Celui de la Tchaë ne frémit même pas.
Ses yeux étaient fermés et elle aspirait ce désespoir comme si elle en avait besoin pour respirer.

Elle s'accroupit et écouta ce chant jusqu'à la dernière note.
Silencieusement, sans l'interrompre.

Un requiem.
Celui de la pureté et de l'innocence.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Luang 3 Otalir 1511 à 20h26

 
*** Le chant se termine de nouveau sur des larmes.
L'œil gauche laisse couler des larmes de colère.
L'œil droit déverse un flot de perles de tristesse.

Puis les deux finissent par s'assécher.
Comme mon cœur.

Je me tourne vers Temia.
Je l'observe.
En silence.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Luang 3 Otalir 1511 à 22h59

 
Son visage se dessine à la lueur des étoiles.
Belle remarquablement belle. Et ce regard... Entre fureur et tristesse.
Deux couleurs.
Deux couleurs au plus profond de son âme.
Un portrait tragique et dramatique à la fois.

Que dire? Rien.
Elle comprenait. Mais ne compatissait pas. Elle s'assit, regarda, embrassa de son regard la nymphe, puis, ferma les yeux.
Rompre le silence qui s'était installé? Nullement.
Elle inspira doucement, et, d'un pas léger sauta en contrebas.

Elles étaient maintenant face à face.
Le regard triste se leva pour croiser les yeux voilés de la Tydale.



Une bourrasque emporta au vent leurs chevelures.
Seules éclairés par les seules étoiles.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Luang 3 Otalir 1511 à 23h25

 
***
Le silence naît.
Ou plutôt, il domine.
Il a toujours été là.

Puis il est brisé.
Alors que je sais qui j'ai en face de moi.
D'une voix douce :
***


Bonsoir...

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Matal 4 Otalir 1511 à 08h57

 
Une note claire, non pas discordante, mais troublant le silence installé émerge de son interlocutrice.
Grave, douce, sombre.
Elle a fait le premier pas vers elle, elle a ouvert la bouche la première.

La Tchaë laisse un silence gêné se réinstaller.
Puis, d'elle émergent finalement quelques mots :

Bonsoir.

Elle se porte au niveau de la Tydale dont elle ignore le nom et lève les yeux pour observer les étoiles :

Une belle nuit pour penser... Une belle nuit pour revivre son passé. Pour y être confronté.

Elle se retourne vers Mirwen, cette petite lueur verte au fond des yeux.

N'est-ce pas?

Temia ne connait que trop bien les affres de la solitude.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Matal 4 Otalir 1511 à 15h32

 
*** Une hésitation. ***


Il n'y a pas de nuit plus belles que d'autres pour se confronter à son passé.
Juste certaines plus sombres.


*** Juste ces quelques mots.
Puis l'attente.
Que faisait-elle là ?
Pourquoi ne suis-je pas seule ce soir ?
Qui vient troubler ma peine ?

Tant de questions qui attisent ma colère.
Mes yeux se font perçants.
Incisifs.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Matal 4 Otalir 1511 à 20h42

 
... Et le passé nous rattrape parfois au moment où on s'y attend le moins, complète Temia.

EllE voyait clairement le visage de la Tydale, maintenant.
Elle l'avait déjà vu.
Oui, ce jour où l'entropiste avait dynamité un témoin du S'sarkh.
Une symbiosée.
Mirwen...
Ces traits. Ses yeux se plissent.
Elle vient troubler sa méditation.

Temia ne dit rien et soutint fermement le regard de Mirwen de ses deux joyaux aux reflets verts.
Ses paupières ne battraient pas d'un nanomètre.

Ecarte-donc tes yeux! Baisse ce regard de prédateur !

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Matal 4 Otalir 1511 à 20h50

 
*** Je cligne des yeux, puis mon regard se fait moins dur. ***


Je n'ai jamais laissé mon passé en arrière. Il ne peut pas me rattraper.
Il est là.
Plus ou moins profondément enfoui.
Et chaque fois qu'il ressort, je m'y attends.


***
Où veut-elle en venir ?
Et pourquoi me fixe-t-elle ?
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Matal 4 Otalir 1511 à 23h03

 
Temia baisse les yeux sitôt que la Tydale a un mouvement de recul.
Allons bon, ce n'est pas un prédateur, Elle recule, s'adosse à une cheminée, ferme les yeux.
Pchit.
Une lueur dans la nuit. Une flammèche. Qui illumine le visage de la petite femme.
La flamme du briquet se loge dans la pipe et le fumet enivrant vient emplir l'air pur.

Elle tient ses yeux fermés un instant et relève la tête avant de laisser échapper un petit nuage de fumée vers les étoiles.

Et pourtant, même si l'on s'y attend, la blessure est toujours là.
Le regret, l'amertume, la colère. Quand on croit marcher vers l'oubli, il réapparait toujours omniprésent.


Elle relève les yeux, cette fois-ci, apaisés :

Vous avez raison. Il est là. Tapi dans l'ombre, toujours prêt à surgir.

Les braises illuminent un instant son visage, ses yeux.
Un éclair.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Matal 4 Otalir 1511 à 23h06

 
*** Je m'assieds à mon tour, les jambes croisées, et réponds d'un ton absent tout en regardant les étoiles : ***


Je ne recherche pas l'oubli, bien au contraire...
Crois-moi, il n'est pas souhaitable.
Pas du tout.


*** Je frissonne en pensant à ce que l'Oubli avait fait. ***


***
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***

 
Temia Kalavador

Le Merakih 5 Otalir 1511 à 21h25

 
L'oubli...
On ne peut oublier de toute façon.
Ils vous hantent, ils sont là.

Pour Temia les morts, pour Mirwen...
Mais un détail à ses oreilles depuis le début de la conversation.
La Tchaë souffla un nuage de fumée en l'air :

Vous ne cherchez pas l'oubli? Vous n'avez pas laissé votre passé en arrière...Et pourtant, vous n'êtes pas d'ici. Dites-moi, que recherchez-vous alors en la cité de l'Equilibre?

Les yeux verts parcouraient le visage de la Tydale.
Curieux.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Merakih 5 Otalir 1511 à 21h30

 
*** La réponse me vient immédiatement, et elle jaillit hors de mes lèvres instantanément alors que mes yeux pétillent d'intérêt : ***


Je recherche l'apprentissage.

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Merakih 5 Otalir 1511 à 21h36

 
Un frisson parcourt la Tchaë et son corps semble se figer.
Au point qu'elle avale une bouffée de trop et commence à tousser violemment.
L'apprentissage.
Elle recherchait l'apprentissage.
La fuite en avant. Elle se souvient être passée en pleine déroute dans la maison de ce sombre Nelda en quête d'apprentissage.
Elle se souvient.
C'est pareil, c'est la même.
Sa respiration siffle, rauque.
Elle est pliée en deux et semble tousser encore.
En réalité elle rit, elle rit d'un rire franc et amusé.

Deux âmes en peine.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Merakih 5 Otalir 1511 à 21h40

 
***
Je reste là, à la regarder, vexée.
Qu'est-ce que j'ai dit ?
Est-ce que c'est drôle ?
Non.
Alors pourquoi rit-elle ?
Elle se moque ?
Je lui dis froidement :
***


Je ne vois rien de drôle...

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Merakih 5 Otalir 1511 à 21h49

 
Elle se redresse, voit l'air pincé de la Tydale.
Et avec des soubresauts de rire qui tendent presque aux larmes, phénomène amplifié par la fumée, la Kalavador murmure :

Ce n'est pas vous, ce n'est pas vous... Ne vous en faites pas.

Au loin on entend un hibou hululer.
Curieusement, cela semble détendre un peu l'atmotsphère.
Temia prend une brindille au sol et siffle à travers produisant un son assez étrange.
Puis, elle lui lance un regard amusé et finalement lance en tendant la main droite doucement vers elle :

Raltémiane. Enchantée.



Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Mirwen

Le Merakih 5 Otalir 1511 à 21h53

 
*** Je serre la main qui m'est tendue, un sourire revenant sur mon visage. ***


Raltémiane ? C'était ton ancien nom ?

Mirwen...


*** Pas complètement enchantée... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Temia Kalavador

Le Merakih 5 Otalir 1511 à 21h59

 
Le regard de la Tchaë se fait rêveur.
Elle répond à demi-voix :

Il fut un temps, oui. Puis-je dire que je mérite encore ce nom que j'ai souillé?

Elle regarde Mirwen, et malgré elle, elle sent de nouveau ses yeux s'embuer de larmes.
Elle écarte le regarde, ramène sa manche au niveau de ses yeux pour masquer son trouble, mais son menton tremble malgré elle.

Trop de souvenirs, trop de souvenirs. Ça déborde...

Elle se laisse glisser au sol et soupire.

Un long soupir;

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

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