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Jardin de la Dame Grise

Murielle d'Andreil

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Sujet lancé par Hirvane Tuek
Le 09-09-1511 à 23h07
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Posté par Hirvane Tuek,
Le 05-10-1511 à 22h43
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Penthésilée

Le Sukra 17 Saptawarar 1511 à 18h15

 
Penthésilée, pour une fois, loue sa haute taille de femelle nelda : perdue au milieu d'une foule essentiellement composée de tydales et de tchaës, elle domine sans effort les débats de la tête et de la queue. Sa vue de la scène et des acteurs - l'image décidément théâtrale de l'affaire continue à s'imposer - est correcte, mais elle manque de place et la plupart des mots échangés lui échappent.

La Haut-Rêvante a noté la taille imposante des boucles de Murielle, mais ne s'en est pas alarmée : la mode locale lui semble exotique, elle n'est pas à même d'en apprécier les éventuelles déviances. Quant à la longueur des oreilles de l'enfant, il lui suffit de se souvenir des siennes pour ne plus y penser. Et ne parlons pas de son appendice caudal !

Quoi qu'il en soit, l'épreuve se déroule plus sereinement qu'à ses débuts, sans heurts manifestes : l'éprouvée semble s'accoutumer à la situation ou tout du moins, en prendre son parti. Elle fait preuve d'une sincérité totale et d'un engagement sans faille dans son rôle d'enfant prodige, usant toujours de son bâton de soin avec beaucoup d'efficacité.

Mais est-il cela, ledit bâton ? La Favorite a bien noté qu'un léger flux de mana s'en échappait, du fait de sa sensibilité relative de... jeune sorcière. Pour autant, elle ne sait si l'objet recèle quelque pouvoir, ou si ce dernier provient bien de la moush'tin. Pour ce qu'elle en sait, les lanceurs de sort s'appuient parfois sur des artefacts pour augmenter leur puissance ou leur taux de réussite, mais leurs talents proviennent bien d'eux. Ils en sont toujours la source ; pourquoi en irait-il différemment dans le cas présent ?


Achille dit :
A quoi ça rime, ce merdier ?
Je ne pige pas ce qui se joue ici. Quelqu'un soigne, et alors ? La belle affaire ?
Même toi, tu en es capable. Le flux est partout...
Pourquoi tout ce foin ?


Penthésilée observe Achille, brièvement. Ses questions font écho dans son esprit : oui, la mana coule en Syfaria, entre les choses et entre les êtres... des gens capables de soigner autrui, le monde en est empli...
Et de nouveau, la grandiloquence de l'évènement frappe la nelda : pourquoi avoir organisé quelque chose d'aussi spectaculaire et ostensible ? Parce que Murielle est une moush'tin ? Allons ! Si Liam était présent, la Vigie du Rêve te leur en fournirait, du moush'tin saturé de fluide... et pas qu'un peu ! Là, il y aurait du spectacle !

Non, ça n'a pas de sens. Tout ce cirque...
... cache quelque chose.

Méfiante, la Vigie du Rêve fouille l'estrade du regard, cherchant... elle ne sait quoi. Elle voit alors la doyenne des Grises, la vénérable Aomi Al'Rhan, scruter le ciel avec intensité. Voire, avec angoisse.
Et bien quoi ? Elle s'inquiète de la pluie ?
Alors même qu'elle s'expose à la tempête impétueuse d'une foule urbaine sans sourciller ? Alors même qu'elle exsude l'autorité et l'assurance dues à son rang ? Alors même qu'elle tient la dragée haute à la Favorite de Toh ?
Cela non plus, ça ne colle pas...

Penthésilée bouge. En quelques pas et coups de coude si nécessaire, elle s'est décalée sur la gauche, pour avoir une bonne vision de ce qui se passe autour et au-dessus de l'estrade centrale, celle où Murielle se produit. Surtout, elle a désormais de l'espace...


Achille se fend d'un sourire de psychopathe incurable :

Achille dit :
Deux cristaux que ça tourne au baston avant la fin du show !


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Hirvane Tuek

Le Dhiwara 18 Saptawarar 1511 à 15h19

 
Chacun de leur côté,
Syin et Penthésilée ont remarqué le regard inquiet de la vieille Aomi.
Cela n'a pas duré plus d'une seconde néanmoins.

On peut supposer qu'elle s'inquiétait du temps,
mais il semble plus probable que c'est le toit,
du côté Est,
qu'elle inspectait brièvement.
Attention toutefois à ne pas tomber dans la paranoïa...

En un claquement de doigts,
Murielle et les Grises reviennent à leur place.
L'épreuve a été préparée,
le Temple et son enfant prodige savent quel est leur rôle.


*** Les guérisons s'enchaînent alors à nouveau... ***

C'est long.
De plus en plus d'observateurs s'en vont,
d'autres baillent.
Même les miracles peuvent devenir lassants à la longue.

Seules les Grises restent impassibles.
Les louves veillent sur leur portée sans faillir.
Elle sont plus appliquées que les gardes eux-mêmes,
qui n'ont plus la même ardeur qu'il y a une heure...



*** Dommage pour eux...

... Car au moment où on pouvait s'y attendre le moins,

trois triangles vert émeraude,

aux stries noirâtres s'agitant comme de l'eau sur la surface,

sortent du sol en trombe,

puis se referment en un claquement assourdissant sur Murielle et une partie de la foule !
***


*** Au milieu de la scène se trouve maintenant un tétraèdre parfait, où sont enfermés Murielle, Penthésilée , un garde du palais et onze autres personnes ! ***


*** L'attaque a été fulgurante, trois secondes à peine, personne n'a pu réagir ! C'était comme si un Psurlon de Korsyne avait avalé tout cru l'assemblée ! ***


Syin, Rhyatram et Penthésilée sont maintenant totalement séparés.

***

Penthésilée se retrouve à l'intérieur du tétraèdre.
La lumière du jour s'y teinte d'émeraude,
avant d'y être réfléchie par plusieurs miroirs.
La Favorite de Toh a l'impression de se trouver dans un énorme kaléidoscope.



Par ailleurs, tous les sons de l'extérieur ont disparu.
Les mous ne peuvent plus communiquer.
Il est impossible de voir à travers la surface verte,
qui se perd à l'infini.

Par contre, plusieurs personnes commencent (en vain) à forcer la surface pour s'échapper.
ça n'a pas l'air de vouloir céder...
***


Tandis que les habitants pris au piège paniquent,
Murielle lève haut son bâton pour requérir leur attention.
Puis elle demande,
d'une voix tremblante :


Ceci est une mesure de sécurité du Temple, restez calmes s'il vous plaît. Tout va bien se passer. Restez calmes et ne bougez plus.

ça ne suffit pas pour freiner les ardeurs de ceux qui veulent s'échapper.
Ce n'est pas agréable de se sentir pris au piège,
surtout que celui-là est d'une nature totalement inconnue.

Dans la confusion, Murielle commence alors à agir bizarrement.
Elle examine successivement chacun des poussiéreux piégés,
brandissant son bâton comme une arme,
visiblement prête à s'en servir agressivement.

Sur son visage,
la peur,
enfantine,
et de l'appréhension,
avec une pointe de détermination...


*** ... ***


Au dehors, Syin et Rhyatram sont libres.
Alors que le désordre règne sur l'ancienne scène de théâtre,
les Grises,
sans hésiter une seule seconde,
s'alignent en cercle parfait autour de l'étrange sculpture magique.

Aucun son ne s'en échappe.
Les mous ne peuvent pas communiquer avec un autre mou piégé dedans.
Il est impossible de voir à travers la surface verte,
totalement opaque.

C'est,
en résumé,
une barrière infranchissable...


Que tout le monde quitte cette zone immédiatement !

C'est une des acolytes d'Aomi qui a crié ça de toutes ses forces.
A présent,
les Grises ont les opérations en main.
Elles tissent la trame en suivant un rituel où leur dextérité force le respect.
Leur coordination, leur concentration,
tout cela contribue à créer un tétraèdre renversé en surcouche du tétraèdre vert.

Elles savent ce qu'elles ont a faire,
mais,
visiblement,
certaines sont en proie au doute.
Syin parvient à grappiller quelques paroles échangées...


... trop tôt... Je ne l'ai pas vu... moi non plus... qui l'a vu ?...Blanche l'a vu ?... Qu'est-ce qu'elle fait ?... Personne ne l'a vu... Est-ce qu'elle est sûre ?... Ce n'est pas normal...

*** Aomi tempête. ***

Maintenez le renforcement ! Vous ne relâchez pas tant que je n'en donne pas l'ordre, ou qu'il n'est pas sorti !

 
Rhyatram

Le Dhiwara 18 Saptawarar 1511 à 19h22

 


*** Mieux valait tout bonnement éviter la question, que me posait cette nelda. Non, vraiment.... Cela avait mal démarré entre nous, mieux valait ne pas poursuivre l'histoire. Les rateaux , je les sens venir et là. Disons que je ne voulais tout simplement que cela ne se sache pas...

Le temps passait et je commençais à mourir d'ennui. Bah, je vais partir si cela continue! J'ais même pas de rendez-vous pour ce soir et.... ***


dit :
Regarde!


Quoi?

dit :
Il se passe des choses! Regarde autour de toi! Bon sang....


*** Trois triangles verts étaient apparus. Mais qu'est-ce qu'ils faisaient là? Je suis formel, des triangles verts apparaissant de n'importe où n'a rien à faire dans un tel lieu.... Je devrai avertir la nelda qui est à côté de moi. Au moins, j'aurais peut-être la possibilité de rattraper le coup. ***


Argh!!!!

*** J'ai faillis me faire sectionner en deux! Voilà qu'il y a une espèce de barrière verdâtre qui est apparu d'un triangle à un autre. J'ai faillis me faire enfermer...Pouh ! Bon ou est cette nelda? Avec tout ce tumulte dur de se concentrer... ***


dit :
Euh....


Quoi? Tu ne vois pas que je suis en pleine concentration? Je cherche cette nelda...

dit :
Ouais, ben justement.... Elle est de l'autre côté....


Ah? Zut! Je crois que mon rendez-vous aura du retard! Ce n’est pas malin...

Bon, le plus essentiel c'est que je ne crains rien... Mais qu'est ce qui a pu faire cela? Ah tiens, Murielle est emprisonnée, elle aussi. Intéressant changement de situation, bouleversant!

Hé! Vous m'entendez? Ouh! Ouh! Ah! Ben, ça marche pas!

dit :
Tu veux que j'essaye, la télépathie mou? J'ai remarqué qu'elle en avait un.


Oui, essaye!

dit :
Mauvaise nouvelle... Cela ne marche pas non plus!


Bon... Il y a plus qu'à regarder et à admirer! Je ne peux pas faire grand-chose. Cela me rappelle la fois où Nyrndî m'a enfermé dans une espèce de boule de feu et...

dit :
Et voilà, c'est reparti, tu radotes!


Ben quoi?

 
Penthésilée

Le Luang 19 Saptawarar 1511 à 19h22

 
Inversion !

L'espce se plie et se déploie. L'extérieur devient l'intérieur. La topologie des lieux s'est renversée, comme si l'univers entier venait de basculer cul par-dessus tête. La Haut-Rêvante n'a jamais vu cela qu'en songe et, le temps d'un battement de cil, elle croit être entrée en transe : l'étrangeté, la soudaineté de la situation... l'isolement sensoriel et télépathique...

Mais non. Son être est bien présent, ce n'est point un artefact. Lorsque la Vigie rêve, elle emprunte toujours son corps d'enfant. Ici, elle demeure entière, cohérente, matérielle. L'endroit, quel qu'il soit, lui apparait bien comme une composante de Syfaria. Et puis, le sol n'a pas changé : elle est toujours sur la pierre et le marbre du temple ouvert dans les jardins. Les colonnades sont certainement à quelques pas, masquées par l'étrange paroi qui l'isole de la foule.

Par réflexe, la Favorite a sursauté et s'est levée ou plutôt, a bondi sur ses deux pattes. Mais il n'y a nulle part où aller, les lieux sont restreints et dans sa drôle de cage, elle n'est pas seule : il y a un garde, une poignée de spectateurs plus ou moins affolés... et Murielle, qui ne semble aucunement surprise par l'évènement.


Achille dit :
L'épreuve, la vraie, commence enfin !


Penthésilée s'intéresse brièvement à son symbiote, intriguée par ce qu'il dit :

Plait-il ? L'épreuve ?

Achille dit :
Oui. Ce cirque n'avait aucun sens, tu l'as dit toi-même. Regarde la moush'tin... elle sait ce qu'elle fait.
Elle s'y attendait.
Et tout porte à croire qu'elle cherche quelque chose...


Oh...

Alentours, certains commencent à 'en prendre à leur prison, sans succès. L'énervement les gagne et contamine leur entourage, gage d'une panique qui pourrait croitre et menacer la sécurité de tous. Usant de son autorité de Vigie, puisque là réside sa seule utilité, la veilleuse clame d'une voix qu'elle veut ferme et rassurante :

Restez calmes, fiers sujets de la Dame !

Notre isolement est provisoire. Suivez les instructions de l'enfant, elle sait ce qu'elle fait. Votre soldat
- la nelda désigne le garde municipal - veille et garantit notre sécurité. Si quelqu'un ou quelque chose vous menace, il interviendra, et comptez sur moi pour l'assister !

L'exercice de prise de parole, en tant qu'étrangère, est délicat.
Penthésilée ne peut pas s'imposer, se prétendre en charge de ces gens.
Elle doit se mettre à leur disposition, sans quoi, ils peuvent se braquer... et le garde peut l'envoyer paître.

Ceci dit, elle reporte son attention sur Murielle, tendue, prête à l'action.
Désormais, la prodige est séparée des Grises. Si elle est agressée, elle ne pourra pas compter sur elles.

Et ce qu'elle cherche, si c'est bien là ce qui se joue... n'a sans doute pas envie d'être trouvé.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Syin Lothar

Le Luang 19 Saptawarar 1511 à 20h27

 
Syin aussi avait baillé. La mise à l'épreuve commençait à être longue et malgré ses efforts pour comprendre un peu plus les mystères de la petite Nelda, il fallait bien se l'avouer le Tydale n'était pas très doué.
Le coup d'œil de la Grise l'avait bien un moment intrigué mais son propre échec à en déterminer la source de l’intérêt et l'absence d'autres réactions d'Aomi l'avait naturellement fait retourné à la flânerie.

C'est alors que Syin attendait avec presque impatience la fin de l'épreuve que les étranges triangles verts sortirent du sol. Un c'était révéler très proche de lui et instinctivement il avait voulut brouiller du pied la marque au sol mais sa stupeur l'ayant retardé, ses orteil s'écrasèrent sur la barrière déjà dressé.


" Sarkh ! "

Dans un deuxième réflexe, après le pic de douleur passé, il s'appuya de sa main sur le tétraèdre et se mit à crier autant de vive voix que par la pensée : " Penthésilée ! " et ce fut dans une nouvelle souffrance qu'il tenta en vain d'établir le lien avec la symbiosé.
Reprenant son souffle pour retrouver un peu de calme, il se mit à observer la plupart des gens s'éloigner. Oui, une grise venait de donner l'ordre à tous de quitter les lieux. Oui, il pouvait en cela aider.

Attrapant du bras, les personnes les plus choquées il se mit à les raccompagner jusqu'à l'entrée du théâtre qu'ils avaient emprunté. Au début, personne ne faisait trop attention à lui mais alors que la place était pratiquement vide un des gardes se mit à l'interpeller :

" Vous ! Oui, vous !
Sortez immédiatement !
"

Se rapprochant de l'homme d'arme pour ne pas élever la voix :
" Je suis au service du Gardien de l'Equilibre et je peux certainement vous aider."
Le ton était autoritaire, ne laissant que peu de choix au garde qui acquiesça après un regard dans les yeux du symbiosé et sur son mou.
Tout en regardant les Grise œuvrer et comprenant finalement qu’elles ne paraissaient elles pas si surprise, Syin reprit toujours à l'attention du garde seul :

" Avez-vous une idée de ce qu'il se passe ici ? "

 
Hirvane Tuek

Le Luang 19 Saptawarar 1511 à 23h37

 
Syin.

Le tydale s'en prend donc à l'un des gardes encore en action.
Celui-ci accepte uniquement de parler car c'est son devoir envers l'Equilibre,
Syin Lothar est devenu plus ou moins connu avec le temps,
assez pour obtenir la confiance du garde.


J'ai reçu des consignes et je dois faire dégager tout le monde !
C'est un piège tendu par les Grises à une personne,
un fugitif je crois,
apparemment un coriace qu'on peut pas attraper,
vous voyez...


Un peu agacé tout de même,
le garde tape les dalles du bout de sa lance.
Il est temps de partir apparemment.


Vous devriez pas rester là.
Même moi je sais pas ce qui va se passer.


Au centre de la scène,
il ne reste plus maintenant que les Grises concentrées sur leur rituel.
Aucun souci n'est à déplorer,
si on oublie qu'il est impossible de savoir ce qui se passe à l'intérieur du tétraèdre.

Maintenant,
Syin sait que quelqu'un de dangereux y a peut-être été piégé,
avec une quinzaine d'innocents...

La réussite de l'opération est visiblement incertaine.
Aomi Al'Rhan n'est pas sereine,
elle ressasse tous les détails analysés au cours des dernières minutes,
à la recherche d'un indice.

Il n'y en a pas.

N'y tenant plus,
elle interpelle un garde.


Trouvez Blanche, vite ! Demandez-lui si elle est sûre d'avoir vu Rémus, sûre et certaine !

Le garde s'éloigne sans attendre,
laissant sur le marbre une Aomi en colère.


Ce n'est pas normal ! Tempête-t-elle.

--------------------------
Penthésilée.

Le garde piégé avec elle est un vieux briscard,
le visage gonflé, la lèvre et les joues fendues par quelques blessures.
Il a une mission à accomplir :
faire revenir le calme,
du calme et de l'OOOOORDRE,
de la DISCIPLINE BORDEL !
En usant de son autorité,
de toute sa force s'il le faut,
ça lui ferait vachement plaisir d'en arriver là.

L'intervention de Penthésilée ne l'aide pas forcément dans sa tâche.
Il attrape malgré tout le chariot en marche et se met à gueuler :


Vous avez entendu la dame ? Maintenant vous m'écoutez en silence. Vous m'écoutez !
Ooooh ! Tu m'écoutes quand je te parle ?!


Une grosse baffe au p'tit jeunot qui l'a bousculé dans la panique,
ça durci l'ambiance,
c'est bon pour la forme.


Tout le monde s'aligne là,
devant moi !
La petite va vous examiner pour voir si tout va bien.
N'oubliez pas que c'est une guérisseuse la gamine !


Les gens jouent le jeu,
en jetant quand même deux trois regards apeurés vers l'horizon renversant de l'intérieur du piège.
Il y en a qui soulèvent leur chemise pour voir si tout est en place,
le nombril,
le téton gauche,
tout ça...

En tout cas,
il commence à faire chaud dans ce truc.

Murielle s'active avec un peu moins de peur au ventre.
Elle passe son bâton devant chacun des prisonniers mâles.
Elle le fait une fois,
puis,
tremblante,
une seconde fois.

Relevant péniblement la tête,
elle annonce après un long silence :


... euh... tout va bien... personne n'est blessé...

Pourtant, tout le monde sent que ça ne va pas bien se passer.
Bien sûr, le garde est là, Murielle dit que tout le monde est en bonne santé,
Penthésilée aussi est là, elle est rassurante à sa manière.

ça n'empêche pas à quelqu'un de demander à Murielle :


... On va sortir quand ?

Ce à quoi elle répond, les yeux dans le vide : cinq minutes... ça doit durer cinq minutes...

Il fait de plus en plus chaud,
l'air est plus lourd aussi au fil des minutes.


 
Syin Lothar

Le Matal 20 Saptawarar 1511 à 20h01

 
Syin comprit vite qu'en lui répondant le garde lui avait rendu service, le Tydale n'était pas encore au point au niveau autorité... Acquiesçant de manière grave aux révélations du soldat, il s'imposa ensuite le silence quelques instants pour mieux tout assimiler. Apparemment les personnes emprisonnées étaient toujours bien vivantes et l'Ombre en le déduisant en tira un certain soulagement.
Puis tout en sortant ses Griffes de Chat de sous sa tunique :


" Derynn de ces informations partagées.
Mais avant de quitter les lieux, je vais demander aux Grises si je ne puis pas plus aider.
"

Tout en enfilant ses gants, Syin se mit à observer l'étrange rituel pratiqué. Dans les flux de la trame, l'opération consistait à modeler une même forme renversée sur celle bien physique qui avait piégé coupable et innocents. Une manœuvre qui, malgré ses connaissances, ne trouvait pas de sens.

S'approchant de celle qui semblait détenir l'autorité, et en espérant que la garde ne l'empêcherait pas, le Tydale tenta de l'interpeller :


" Mes respects Vénérable Grise,
Si mes services d'Ombre ou ma maitrise de l'Arkan peuvent vous être utile, je puis me mettre immédiatement à votre service.
"

Le Tydale savait qu'il risquait remontrances et châtiments pour ainsi s'immiscer dans une affaire dont on ne l'avait informé mais des compatriotes étaient en danger et peut-être également Penthésilée...
Alors il ne pouvait simplement s'effacer sans qu'on lui ait donné l'ordre direct de s’en aller.


Edit : j'ai corrigé le mot " Anarkan " en " Arkan " car c'était une erreur du joueur et non du personnage. Cette correction n'a apparemment aucun impact sur le RP écrit à la date de l'édit.

 
Penthésilée

Le Matal 20 Saptawarar 1511 à 21h46

 
Penthésilée laisse le vieux soldat imposer son style, brut de décoffrage, et ne parasite pas son intervention.

Pour l'instant, ils forment un duo incertain, mais plutôt complémentaire. Celui qui beugle, celle qui rassure. La Favorite demeure cependant attentive, sur ses gardes : la brutalité, ça fonctionne bien dans un corps de garde indiscipliné, habitué à se faire botter les fesses. Ca peut vite tourner au vinaigre chez des civils potentiellement rétifs, si la tension monte encore. Un geste de trop, un coup superflu... et tout peut basculer. Une panique générale ou une bagarre, dans un espace aussi confiné, feraient des ravages. La Haut-Rêvante ne craint pas pour sa vie, d'autant qu'elle est la seule symbiosée du lot, assurée de ressortir de l'aventure sur ses deux pattes. Mais dans la présente troupe, il y a des femmes, des personnes âgées et au moins... une...

Une moush'tin.

Murielle temporise. A l'évidence, elle ne trouve pas ce qu'elle cherche. Un mâle... un mâle ? Et s'il se cachait parmi les femelles présentes ? Se déguiser est une option, pour qui veut échapper au regard perçant et au bâton de l'enfant. La nelda scrute attentivement la gent féminine locale, usant de ses sens développés et de son expérience des autres races. Pour une fois que ses voyages peuvent l'aider !

La chaleur monte d'un cran, et ce n'est pas qu'une image. Le volume restreint et peut-être, la magie sous-jacente, affolent le thermomètre. La Vigie du Rêve, née et élevée au cœur du Leommain, est plutôt avantagée par ses origines désertiques. Qui plus est, elle dispose d'un accessoire idéal pour s'éventer : une queue en panache, disproportionnée, qu'elle commence à balancer en de lents mouvements alternés, comme le ferait un esclave nanti d'une palme. De la sorte, sans grand effort, elle distille un peu de fraicheur à ses alentours.

Mais ce n'est pas tout ! Si les résidents de la Sainte sont chez eux, ce n'est pas son cas : ils se promènent, mais elle voyage. Dès lors, elle porte dans sa besace un équipement qui prend soudain de l'importance, en la circonstance : plongeant la patte dans son bagage, la veilleuse en sort une gourde bien remplie qu'elle lève haut, pour que tous la voient...


Si quelqu'un souffre de la soif, ou ne se sent pas bien, qu'il le dise. J'ai là de l'eau claire, à votre disposition.

Penthésilée sourit, sans ostentation. Vivante image d'une personne sûre d'elle, sereine, tran-quille.
Une image fabriquée de toute pièce... car la Rêvante s'inquiète, en vérité. Le piège de Murielle n'a pas pris le bon gibier. Ou pour le moins, ce dernier n'est toujours pas débusqué. L'affaire pourrait mal finir, en sus d'avoir mal commencé !

Bon. La Vigie a d'autres cartes dans son jeu.
Une carte en cas de grabuge, bien sûr : elle ne voit personne, ici, qu'elle ne pourrait terrasser si nécessaire. L'option violente, ceci étant, lui répugne.
Une carte en cas de panique naissante, également. La plus délicate, la plus complexe, la plus malaisée à jouer...

Mais la plus séduisante, bien sûr.



Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Hirvane Tuek

Le Matal 20 Saptawarar 1511 à 23h45

 
Penthésilée.

Tic, tac, tic, tac.
Trois minutes se sont déjà écoulées.
Plus que deux à attendre.
Finalement, la situation n'est pas si mauvaise... non ?

Le garde du palais se pavane au beau milieu des dalles,
son autorité sans faille a sauvé la situation !
Il n'hésite pas à faire un peu d'ombre à Penthésilée...

...qui n'en a sûrement rien à faire.
Tout en agitant son appendice caudal pour aérer un peu,
la rêvante décide d'examiner ses soeurs d'infortune,
à la recherche d'un intrus déguisé.

Au cours de son inspection méthodique,
elle en trouve six au total,
trois tchaës, deux neldas et une tydale.
Aucun doute sur le sexe,
ce sont des dames !

Mais alors que Penthésilée fini de compter,
un étrange personnage lui chuchote soudain à l'oreille...

***



Mmmm je confirme,
ce sont des Dames, avec du charme,
sauf elle,
et celle du fond... Dame qu'elle est laide.

UH UH UH.

Je me nomme Lunel,
Troisième Vicomte De Purcquell.
Ne faites pas attention à moi,
je suis juste un PNJ...

... un Petit Noble Jovial ! UH UH UH...


***


Ouuuuuh mais qui est ce drôle d'oiseau ?
Penthésilée s'en souvient : avec Murielle, le garde et elle, c'est le seul qui n'a pas paniqué.
Est-il possible que ce soit lui que Murielle recherche ?
La sueur ne luit pas sur son front,
malgré les lourds vêtements d'apparat qu'il porte.
Bizarre bizarre...

Lunel De Purcquell.
Le moins qu'on puisse dire,
c'est qu'il n'a pas l'air très apprécié des gens ici présents.
Il s'agace auprès de la petite Murielle :

Toi, tu sais ce qui se passe.
Dis-le moi !
Dis-moi ce qui se passe ici. Une mesure de sécurité mmmm ?
ça va se savoir en haut lieu jeune fille, fais attention !


Les gens ont compris que celle qui en sait le plus,
ici,
c'est Murielle.

... Vous êtes sous l'autorité du Temple. Ce sort a été lancé par le Temple pour vous protéger. Ne bougez pas et tout se passera bien... déclare-t-elle avec appréhension, sans en dire plus finalement !

Cinq minutes.
Elles sont largement passées.
Le piège ne se rouvre pas.
Il fait de plus en plus chaud et,
constat dramatique,
l'air se raréfie assez pour qu'on commence à lentement suffoquer !

Dans un éclair de lucidité,
Penthésilée calcule que la base du tétraèdre qui les retient prisonniers est en dessous du sol.
Sa surface est faite de magie.
Qu'est-ce ? Qu'est-ce que cette saloperie ?


--------------------------------
Syin.

Laissant sur le pavé un garde indécis sur la marche à suivre,
Syin s'approche du cercle des Grises.
Il s'adresse à Aomi Al'Rhan mais ne recueille que sa colère,
comme il l'avait prévu.

Ombre,
Vous perturbez le travail des Grises !
Il suffit !
Reculez immédiatement de dix pas !


L'ordre ne souffre aucune contestation.
Peu de temps après,
le garde envoyé par Aomi à la recherche d'une certaine Blanche (?) apparaît au balcon,
visiblement bredouille !

Elle n'est plus là ! Elle n'est plus à son poste !

Les Grises sont sonnées par cette annonce.
Aomi fait signe de tout arrêter.
Le tétraèdre renversé s'évanouit à l'instant où elles relâchent leur concentration,
mais,
bravant toute logique,
l'autre tétraèdre,
le vert,
se dresse solidement au centre de la scène !
Il n'a pas disparu, lui !

D'autres gardes du palais ont eu le temps d'arriver en renfort.
Ils s'engouffrent dans les jardins,
avant d'être avalés par différents couloirs obscurs.
Chaque recoin des environs va être fouillé !

Cinq minutes se sont écoulées depuis le début des évènements.
Tout va mal.
La rage et l'impatience désorganise les Grises.
Elles se mettent à attaquer le tétraèdre à coups de magie.

De l'antiflux.
Mais ça ne brise pas les triangles d'un coup...

Ombre, puisque vous voulez aider, lancez des anti-flux sur le sanctuaire !
Ou lancez des désenchantements sinon, mais faites-le vite !


C'est alors qu'on l'interpelle que Syin aperçoit,
luisant sur les tuiles du toit Est,
une sorte de reflet se déplaçant à très grande vitesse.


***



Il en garde une image persistante.

***


 
Penthésilée

Le Merakih 21 Saptawarar 1511 à 11h47

 
Penthésilée dévisage le vicomte avec curiosité. Au sein de la société Haut-Rêvante, Il n'existe rien qui ressemble, de près ou de loin, à l'aristocratie. Mais la nelda a déjà rencontré des personnages de même statut social à Arameth : ils composent une classe étrange, richement dotée, oisive et influente, souvent baroque jusqu'à l'outrance, voire... jusqu'à la décadence. L'Equilibrium est donc concerné, lui aussi ?

La tenue, le phrasé, ce mélange curieux de sans-gêne et de courtoisie : oui, Lunel de Purcquel ressemble fort à ce qu'il prétend. A défaut d'être agréable, le personnage est cohérent. Il n'apparait pas spécialement suspect à la Vigie, au premier regard, aux premiers mots échangés. Certes, il est ici comme un cheveu sur la soupe mais pour l'heure, rien ne la choque :

L'homme est sûr de lui ou pour le moins, se maitrise. Il ne sue point, sans doute parce qu'il est perruqué et poudré. Mais cela ne saurait durer : la Favorite de Toh grimace déjà à l'évocation du spectacle promis, si la situation s'éternise : le maquillage va couler, la poudre craqueler et dégouliner sur le délicat visage du noble individu... beurk ! Qu'il en aille autrement serait plus que bizarre, en effet. Mais pour qu'une telle idée s'impose à la veilleuse, il va falloir attendre encore. Le fait que les passants ne l'aiment guère... prouve qu'il est bien connu. En la circonstance, c'est plus rassurant qu'intriguant.

Ce qui serait suspect, suspect et même accusatoire, c'est que ledit dandy ne souffre point du manque d'air.
Est-ce le cas ?

Penthésilée, elle, s'aère du mieux possible. Comme tous les neldas, apparentés peu ou prou aux loups, elle ne transpire pas, mais halète. Discuter en ventilant profondément n'est pas aisé, elle prend donc son temps pour répondre au chapeauté :


Ne gênez pas cette enfant. Elle détient certainement les clefs de notre salut.
A l'évidence, elle cherche quelqu'un parmi les mâles présents. Connaissez-vous, ou reconnaissez-vous ceux que vous voyez ?


Tandis que le vicomte lui répond (ou pas), la Haut-Rêvante s'intéresse au sol : elle ignore absolument à quelle profondeur éventuelle se trouve la base du tétraèdre, si tant est qu'on puisse parler de tétraèdre, puisqu'elle n'a vu surgir que les parois latérales. Ce qu'elle souhaite plutôt savoir, c'est s'il y a une base. Dans le cas contraire, peut-être est-il possible de s'échapper par en-dessous ?

Avisant le garde, apparemment le mieux doté de la troupe sur le plan musculaire, elle lui dit :


Voyons si nous pouvons passer sous la barrière. Un coup de main ?

Joignant le geste à la parole, elle se porte près d'une paroi et commence à desceller une dalle, usant pour ce faire de sa dague en levier. Mais sans véritable outil de terrassement, sur un sol dallé et pavé, elle doute de pouvoir faire grand-chose. Elle se dit cependant qu'il vaut mieux s'occuper et faire le spectacle... histoire de meubler le silence et de rassurer, tant que faire se peut, les autres prisonniers que l'angoisse étreint.

Cela n'empêche pas la Vigie de surveiller Murielle : s'il est bien là, s'il se sent acculé... celui qu'elle cherche pourrait vouloir frapper.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Heltaïr

Le Merakih 21 Saptawarar 1511 à 13h28

 
***
5 minutes.

C'est le délai qu'il faut pour un tydale moyen et pressé par le temps pour parcourir la distance depuis le Temple jusqu'à.. disons la Bastide du Crépuscule.

Ce qui le matin était des murmures et des on-dit sur une 'prestation' sur le parvis du Temple avait grossi au cours de la matinée, dégrossi au fil du temps, puis finalement brutalement regonflé par la panique qui avait gagné le lieu des évènements.

Un affolement, même par rumeur, ne passe pas inaperçu lorsque le plancton de service en perçoit les fragments. Une situation inhabituelle, affolante, un début de mouvement de panique est assez incongru pour qu'il fasse relayer l'information à son supérieur. Le dit capitaine est assez avisé pour en avertir son propre supérieur.
Si les activités des Surveilleurs sont centrées sur l'extérieur de la cité, Syrinth demeure une perle centrale au milieu de l'Hatoshal, le nid de l'Equilibrium, le centre de l'Equilibre. Centre qu'ils ont pour mission de protéger. ***


'' Y'a un souci au Temple, Preux.''

*** L'arcaniste interpellé quitte des yeux l'entraînement des recrues mages pour hausser un sourcil interrogateur ou perplexe vers son capitaine.
***


Une troupe qui avance au trot à travers les rues.
Derrière toi, la capitaine, deux de ses hommes, et les cinq sorciers que tu étais en train d'entraîner dans la cour de la Bastide.
Autour de vous, des poussiéreux qui discutent de la chose, qui s'en éloignent ou s'en rapprochent, qui viennent aux nouvelles en sortant sur leur perron ou à la fenêtre.
Alors que vous vous rapprochez du Tempe, la densité de population se fait de plus en plus importante. On s'interroge, on s'interpelle, on glane des informations. On peut encore aisèment se déplacer parmi les attroupements, mais certains ont semble-t-il préférer prendre place sur les toits ou branches voisines pour tenter d'apercevoir quelque chose.

''Laissez passer. Laissez passer!!''

On se bouscule, on s'écarte, on vous laisse passer. Une escouade du Crépuscule en plein Syrinth est assez inhabituelle pour faire renaitre rapidement les discussions et débats. Votre autorité (et charisme naturellement) vous permet néanmoins de trouver chemin rapidement.

Le Temple est bien au centre de l'attention, mais alors qu'on parle beaucoup, tous semble ignorer ce qui se trame véritablement. Vous débouchez sur le parvis et la place principale de la cité avec sa fontaine, en face des portes du Temple.
Il y a bien du remous parmi la milice et les Grises mais rien d'exceptionnel ne se produit ici.

Le centre d'intérêt, de départ et d'arrivée de ces gardes et religieuses semblent plutôt être les Jardins.


''C'est quoi ce truc?''

L'exclamation a fusé de derrière toi, mais tu jurerai qu'elle ne fait qu'exprimer ce que vous ressentez tous à la vision de la scène devant vous.

Une structure verdatre émerge du centre d'une surface oubliée et cachée des Jardins. Genre de scène en plain air maintenant agrémentée de ce massif tétraédrique en son centre, et autour duquel tout un chapelet de Grise est en position... apparemment occupée à tenter de briser la chose!

***
Le preux n'avait pas entendu parler de la 'représentation' censée se produire ici le matin. Il ne possédait aucun élément sur l'histoire en cours, arrivait en plein milieu de l'affaire, ignorant tout de la raison d'apparition du 'sanctuaire', de ses occupants ou d'un quelconque motif pouvant expliquer n'importe laquelle des nombreuses questions qu'il pourrait se poser. ***


Les Grises semblent bien occupées à agresser la structure aberrante. Mais tu ignores tout des raisons et aboutissements d'un tel geste! De toute évidence, leurs efforts actuels demeurent en tout cas vains!
Alors, tu réalises à peu près un grand classique du genre, ce que fait le 'mâle' lorsqu'il ne comprend rien à ce qui se trame autour de lui.


''QU'EST CE QUI SE PASSE ICI??''

Derrière toi, trois gardes et cinq sorciers doivent avoir l'air aussi perdus que toi.




 
Syin Lothar

Le Julung 22 Saptawarar 1511 à 00h35

 
" Là !
Un... truc invisible !
"

Bien sûr dans la direction qu'indiquait son doigt il n'y avait plus rien maintenant mais Syin s'était instinctivement exclamé de vive voix à la vision de la forme évanescente.

Il est des fois où nul réflexion n'est nécessaire. l'Ombre avait reçu l'ordre de lancer des sorts d'Essencialis sur la cage verte mais il n'avait jamais que maitrisé la Décrépitude comme sorcellerie. Alors quand au même moment, il aperçut ce qui ne pouvait être qu'un " intrus ", il ne mit pas un instant avant de se lancer à sa poursuite.
Voulant intercepter "l'Invisible " dans sa course fantastique, Syin se rapprocha du prochain pilier que le fugitif devrait traverser.

C'est alors que le Tydale se mit à escalader la colonne de pierre qu'Heltaïr fit son entrée et se mit à brailler. Ni une, ni deux, avec lui l'ex-libertaire n'avait nul retenu à subir.
Sans interrompre son escalade laborieuse :

" Les Grises ont besoin d'Essencialis !
Et il y a un intrus invisible sur le Toit !
"

Continuant à gratter la pierre pour parvenir jusqu'à l'étage :

" Repérer les bruits ou les mouvements dans les branches ! "
L'architecture complexe de Syrinth mêlant structures minérales et végétaux vivants était bien un avantage dans le cas présent.

Mais l'Ombre savait que la magie pouvait faire disparaitre quasiment toutes les traces d’existence alors il espérait que l'intrus qui devait se cacher depuis maintenant fort longtemps arriverait bientôt à cours de mana. Ou alors qu'en haut, ces dons pour la traque lui révéleraient certains indices ou certaines traces.

Enfin, Syin pouvait se rendre utile...


 
Heltaïr

Le Julung 22 Saptawarar 1511 à 19h27

 
Dans l'atmosphère pesante d'angoisse et de panique qui semble avoir saisi le petit théâtre - qui aurait sans doute bien aimé retourner à sa solitude première- il est apparemment difficile de se faire entendre. Apparemment car personne ne t'apporte de réponse.
Personne si ce n'est Syin, étrangement sur les lieux. Il fallait bien sûr qu'il y ait un symbiosé partout où il se passait quelque chose d'étrange.

Bon les quelques mots apportés en réponse ne sont guère satisfaisant, n'apportant aucun éclaircissement aux brumes entourant l'histoire en cours. Mais apparemment il faut briser la ... chose. C'est la priorité que tout le monde semble se donner, au delà de l'individu repéré.

Il est évident que le tétraèdre n'a aucune réalité physique si ce n'est celle apparente. Son origine magique ne fait aucun doute, tu le ressens presque en toi, sans avoir véritablement besoin de te concentrer.


''Mages en position! Brisez moi ca!''

Tes hommes se déploient et s'espacent pour commencer à incanter, tandis que les trois combattants reculent pour leur laisser champ libre.
Au milieu, de cela, tu restes immobile, inerte, yeux fermés.


Alors que tu bascules dans une autre perception de ton environnement, personnes et décor s'estompent et viennent dessiner une autre réalité. Celle des Flux. Devant toi, monolithique, se dresse l'étrange structure.

***

***


L'ensemble semble mouvoir lentement, tourner sur lui même, mais tu connais cette étrange sensation : ce que tu as devant toi est magnifiquement stable, quasi parfait dans son incantation et son accomplissement.

Le tout ressemblerait presque à... non ce n'est pas cela... Une Résistance Majeure ne peut s'appliquer qu'à une et une seule personne....
Et pourtant... c'est bien la seule chose qui te vient à l'esprit quant il te faut tenter de comparer l'essence magique du phénomène en cours.

Un sortilège... modifié?
C'est incompréhensible. Autant que l'est l'absence de perturbation notable des Flux autour.


Bien pas de temps supplémentaire à perdre, la situation semble urgente. D'autant que d'après ce que tu as pu ressentir par les Flux... il y a des êtres vivants à l'intérieur! La magie des Grises comme de tes hommes semblant inefficaces ou pas assez rapidement, il te faut intervenir.
Sur la base que la chose s'apparente à un sortilège lancé par un mage, il devrait réagir comme tout bon sortilège et donc...

Prenant ton bâton à pleines mains, tu entames une rapide incantation clairement articulée. Les runes s'enchainent facilement dans ton palais, l'énergie monte en toi et est transmise à ton arme qui irradie progressivement d'une lueur blanchâtre.
A la fin de l'incantation de la Disjonction d'Essencialis, la sphère lumineuse explose sans bruit aucun, et une onde concentrique se répand autour de toi, venant agiter violemment les Flux et tous les sortilèges accrochés.

Normalement....





 
Hirvane Tuek

Le Sukra 24 Saptawarar 1511 à 01h44

 
Syin.

Il se dépêche d'escalader le pilier pour se retrouver sur le toit,
au dessus des rangées du vieux théâtre.
Il entend derrière lui la bataille contre le "sanctuaire" ,
il ressent l'acharnement des mages sur cette structure venue de nulle part.

Pour le moment, il a d'autres chats à fouetter.
La vue est écrasante... Il prend la mesure du lieu,
l'aile Nord-Est des jardins de la Grise,
quelle beauté !

Au loin, très loin, se trouve le centre de Syrinth et l'entrée des jardins.
Il réalise que c'est immense.


***

Voici ce qu'il voit directement depuis son point d'observation.
Il se souvient également à peu près du reste, lorsqu'il est venu jusqu'ici.

Au Sud du vieux théâtre, il y a un immense arboretum de plusieurs centaines de mètres de long (surface verte).

Le péristyle qui encadre le théâtre continue dans cet arboretum. Syin peut marcher dessus un certain moment... Il va même jusqu'à l'autel de la Déesse selon ses souvenirs. Plus loin encore, il y a la fameuse chapelle d'Amalthée qui abrite une grotte où coule une rivière souterraine...



A l'Est du théâtre, Syin est directement bloqué par un ancien mur d'enceinte. L'escalader est possible, mais plus long et plus dangereux qu'escalader un simple péristyle.

Il existe divers bâtiments dans lesquels il peut entrer (en bleu), même si Syin n'en connaît pas précisément la fonction. Il devine néanmoins qu'en bas à gauche se trouve un poste de gardes du palais, car plusieurs sont venus de cette direction lorsque Aomi Al'Rhan a eu besoin de renforts.

Cette partie du jardin est ordinairement réservée aux Grises... Au delà du mur d'enceinte au Sud, Syin ne se rappelle plus très bien de ce qu'il y avait... Un vaste jardin et un très long interstice entre deux gigantesques murs, c'est tout pour le moment. Y réfléchir maintenant, vraiment ?
***


Car non loin de lui,
juché sur le pilier Sud-Est de l'ancien théâtre,
il y a un drôle d'oiseau qui s'envole dès qu'il se sait épié.

L'animal aux plumes sales le défie,
le regarde de haut,
impérial,
convaincu de sa supériorité jusqu'au bout du bec !

Brutalement...

il...

démarre.

***



Son départ est fulgurant.

***


Sa vitesse est quatre à cinq fois supérieure à celle d'un tawhak au pas de course.
Il vole sur le fil du rasoir,
en équilibre instable sur le péristyle.
Les tuiles se décrochent ou éclatent sur son passage !

Il se dirige vers le Sud puis bifurque à l'Est, vers l'autel de la Déesse.
A ce moment, il n'est déjà plus visible.


C'est la course !

------------------------
Penthésilée.

Autour d'eux,
il y a des gens qui commencent à se sentir mal,
c'est très rassurant !

Mais en dépit de la raréfaction de l'air,
Le vicomte de Purcquell semble ravi de taper la causette avec Penthésilée.

Comme elle l'imaginait,
la sueur commence déjà à ternir son pâle maquillage,
qui ne pourra plus longtemps inspirer la pureté.
Et ce n'est pas son sourire agréable qui fera oublier ça...

Elle cherche un mâle ? Pffuuuh ! C'est bien le moment. Si nous sortons d'ici, nous aurons bien le temps de chercher des gens!

Une boutade de Lunel de Purcquell,
qui n'en fait qu'à sa tête dans une discussion.


Je ne connais personne ici. Vous savez, eux et moi... ne sommes pas tous les soirs à dîner ensemble, vous voyez.

...
Quand Penthésilée s'intéresse de plus près au sol,
le garde se met à l'aider.
La pointe de sa lance est suffisante pour desceller partiellement une dalle.
Au prix d'efforts éreintants,
il parvient à la dégager totalement !

Déjà trois personnes se sont totalement évanouies dans le groupe.
Dix minutes sont passées.
Sous la dalle, il n'y a pas de sortie,
simplement de la pierre taillée.

Le garde tape dessus.
ça sonne creux.
Il y a un conduit, ou une galerie là-dessous.

Murielle a totalement renoncé à chercher sa mystérieuse cible.
Elle est à genoux,
arrivant à se maintenir en s'appuyant sur son bâton.
Elle halète fortement.
Ses paupières n'ont plus la force de se tenir ouvertes...

Penthésilée elle-même n'en peut plus.
A moins de réunir ses dernières forces pour briser le sol ou l'enceinte magique qui la retient prisonnière,
elle est en passe de sombrer à son tour dans l'inconscience.

***

A côté d'elle, le vicomte se lamente.



On va tous mourir ! Il faut que je me confesse, vite !

Dame j'avoue, oui j'avoue tous mes péchés avant de quitter ce monde !

Tous mes péchés, mais lequel ?
Par quoi je dois commencer, par les plus graves ?
Celui là ?

Naaaaaaaan !
Pas le sucrier !

PAS LE SUCRIEEER !

Aaaaaaa...


***


Un dernier regard à la petite Murielle,
qui suffoque.

Le sol tremble soudain, un coup sourd se fait entendre !
La petite neldouille vacille sous ce faible choc.

Elle tombe, quelques secondes plus tard...
Et à cet instant précis,
le tétraèdre vole en éclats, dans un fracas qui ferait saigner l'oreille su S'sarkh !

Le groupe des prisonniers se trouve maintenant à l'air libre,
entouré par des Grises, des gardes, des mages et d'autres personnes qui n'ont pas idée de la souffrance endurée dans ce foutu "sanctuaire" !

L'air afflue vivement dans les poumons.
Certains des rescapés auront besoin d'un peu de soins,
les autres seront sur pied dans peu de temps.


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Heltaïr.

Le Preux vient de faire voler en éclat le tétraèdre.
Il est sûr et certain que seule sa disjonction d'essencialis a pu en venir a bout... Il a lancé le sort, l'effet a été quasiment immédiat, seulement cinq secondes de suspense où la structure avait simplement tremblé, puis ça a craqué !

Si le sort a été d'une neutralité exemplaire vis-à-vis de la Trame, son extinction s'est par contre montrée d'une rare violence. Un véritable déchirement s'est produit, comme un cumulo-nimbus d'où se seraient extirpés une dizaine d'éclairs furieux !

Les mages de la troupe vantent l'efficacité du sort. En tout cas, ils peuvent dire qu'ils ont réussi là où les Grises ont échoué ! Elles ne valent plus rien ces vieilles chouettes, peut-on entendre en y prêtant l'oreille.

Les dames en bure de prière ne se laissent pas abattre par l'échec de leur opération. Sans adresser un seul remerciement aux Preux et à ses hommes, elles s'occupent des rescapés.

Le Preux a aussi vu la vieille Aomi filer droit vers les couloirs au fond du théâtre, profitant sournoisement du temps où il incantait la disjonction. Aomi Al'Rhan, Grise supérieure connue par le Crépuscule, car en charge d'au moins un orphelinat si Heltaïr se souvient bien. Maintenant qu'il y pense, elle a réagi ainsi lorsque Syin s'est mis à la poursuite d'un "intrus sur le toit".

Il remarque également la présence de Penthésilée, Favorite de Toh qui a failli étouffer dans un tétraèdre géant en plein coeur des jardins de la Grise. Expliquer ça aux Haut-Rêvants ? Oui, bien sûr...

Quel foutoir...

Les Grises papotent entre elles.

...Blanche est introuvable... C'est un échec... Aomi est à sa poursuite... Impossible... l'autre aussi, il y est allé... mais tu sais que... Blanche... On aurait pu y...

Les Grises papotent avec une jeune nelda : dix ans à peine, de longues oreilles, un manteau blanc et un bâton plus grand qu'elle.


Alors ? lui demandent-elle.

La petite baisse les yeux et fait non de la tête.


 
Syin Lothar

Le Sukra 24 Saptawarar 1511 à 14h20

 
Un instant abasourdi par le spectacle qui se dévoilait sous ses yeux, Syin n'en resta pas moins concentré sur son objectif. Pourtant une telle beauté ne pouvait le laisser insensible. Les Jardins de la Dame Grise étaient un lieu incontournable pour tout Equilibrien et même si lui n'avait jamais vraiment profité de Syrinth, il y avait tout de même passé de nombreuses heures dans cet environnement sauvage qui ne renfermait pas les affres de la menace.

Puis d'abord du coin de l'œil, puis de plein regard, il vit l'étrange créature dressé sur le pilier. Le défiant de sa stature, cet être avait le port, si ce n'est noble, au moins de celui qui est sûr des capacités qu'il possède ici bas. Ne se démontant pas, Syin en avait vu des créatures menaçante dans sa vie, l'Ombre prit le temps d'observer son "rival". Une musculature sèche, un corps effilé et un ramage sale, tous les attributs d'une créature sauvage. Cela tranchait d'ailleurs avec cette prestance qu'il faisait égard.

D'un mouvement fluide, parfaitement à l'aise avec ce corps non conventionnel, le fugitif lança le top départ.




Syin n'était pas dupe des échanges de regards et il se doutait qu'ils en arriveraient à cela et quasiment en même temps que la "bête", il se lança dans la cavale. Il ne lui fallut alors pas plus de quelques mètres pour percevoir qu'il n'avait aucune chance de rattraper sa proie. Ralentissant les foulées pour éviter les chutes sur le sol qui n'avait pas pour fonction d'être foulé, il se lança dans la traque. En repérant les tuiles déplacées et éclatées, il n'aurait aucun mal à suivre les traces et même si le fugitif devait par la suite réduire la cadence, les marques dans la poussière et les végétaux en décomposition déposés par le vent sur le péristyle seraient largement suffisant.
La seule crainte qui taraudait le Tydale était ce qu’il se passerait une fois que la créature aurait retrouvé le plancher des vaches. La zone était habituellement inaccessible au public mais comment différencier la piste fraiche de sa proie de celles des gardes qui depuis plusieurs minutes fouillaient la zone à tout va.

Ce fut tout en avançant du pas le plus rapide qu'il pouvait risquer sans chute que l'Ombre entendit la prison verte éclater. Dans un élan d'espoir, il fit vibrer sa pensée :


" Penthésilée ! " le contact était revenu.
" Vous allez bien ? "

Puis comme se remémorant qu'il pouvait user de télépathie, il dirigea vers Heltaïr cette fois :
" Le fugitif court à une allure incroyable vers l'Est.
Il est pour l'instant en hauteur mais nul doute qu'il redescendra... à moins qu'il veuille entrer en combat.
Faites donc attention à ne pas effacer ses traces.
"

 
Penthésilée

Le Sukra 24 Saptawarar 1511 à 19h38

 
Reprenant son souffle à genoux, les deux pattes avant posées à même la dalle qu'elle et le garde viennent de desceller, Penthésilée capte la pensée de Syin et y répond instinctivement :

Oui, sashi... encore que, j'ai connu des jours meilleurs...
La fête des fous est déjà lancée, ou ça n'a rien à voir ?


Ignorante de la course-poursuite entamée sur les toits, la Vigie du Rêve s'occupe d'abord des gens présents. La moush'tin pète la santé, elle est entourée de Grises excitées comme des pucelles à leur premier bal : inutile de s'en soucier. Elle se tourne donc vers les plus touchés, personnes âgées ou plus fragiles, utilisant ses capacités, un peu d'eau fraîche ou ses potions de soin pour les remettre sur pieds.

Sans pourtant chercher à tout comprendre, la nelda aux sens aiguisés ne peut manquer le petit ballet qui s'organise autour de Murielle. Ce qu'elle voit et entend la conforte dans son idée : l'enfant, cornaquée par ses ainées, cherche bien quelqu'un. L'auteur du sortilège mortel ? Quoi qu'il en soit, il n'est pas là... manifestement.

Deux soins plus tard, l'archère déplie sa queue et se redresse, toujours attentive à ce que fait Murielle, et cherchant du regard dans la foule agitée quiconque pourrait faire montre d'un comportement intrigant, à savoir - dans le présent contexte - très calme, lors que tout incite à s'agiter.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Heltaïr

Le Dhiwara 25 Saptawarar 1511 à 10h20

 
En l’occurrence tu es très suspect.
Calme, trèès calme.
Respirant la sérénité et la satisfaction après la réussite de ce sort.
....

En fait non.
Perdu. Oui voila, cela correspond mieux.
L'on n'a pu te donner une version même concise de de qui s'est déroulé ici. Non mieux, on n'en a même pas pris le temps. Temps que l'on n'avait peut être pas du reste. Certes. Mais la chose reste affreusement dérangeante.

Retour de cette vague sensation de n'être qu'une marionnette.

En même temps que cela, voila que Syin course quelque chose ou quelqu'un sur les toits, et que la vénérable Aomi que tu as bien reconnu tente de se faire la chandelle. Elle est sans doute l'instigatrice de ce petit rassemblement. Tente-t-elle de fuir les responsabilités de quelque chose ayant mal tourné? Cela cadrerait pourtant bien mal avec l'image de l'honorable Grise qu'elle s'évertue de donner.

Au milieu des ex 'détenus', tu repères effectivement Penthésilée. Un tavernier également -demandez pas pourquoi- ainsi qu'un certain membre de la noblesse dont tu t'empresses d'éviter le regard. D'autres reçoivent des soins ou réconfort, tandis que la grosse majorité des Grises se focalisent sur une neldounette. Leur empressement et l'animation de leur débat masquent peut être quelque chose de plus profond que le puissant attachement équilibrien aux enfants.

Il faut maintenant admettre que tu recueilles toutes ces informations, visuelles et télépathiques, en quelques secondes.
Pour en revenir au début.
Perdu, tu es perdu.

Tu sembles t'ébrouer et te secouer de ta position figée.

'Pas de moquerie sur le Temple les gars... Regardez si quelqu'un a besoin d'aide.'

Tu regardes l'entrée des couloirs par lesquels a disparu l'Ancienne.
Non,non, non, il est l'heure des explications.
Tu t'avances.





 
Hirvane Tuek

Le Luang 26 Saptawarar 1511 à 00h34

 
Heltaïr.

Le Preux s'engouffre dans le couloir.
Le premier tronçon donne sur un dortoir, plusieurs salles de lecture et de travaux manuels.
Toutes les portes sont ouvertes.
Il surprend d'ailleurs une Grise à l'ouvrage,
penchée sur un livre qu'elle enlumine.

Seules les deux portes au fond à gauche sont fermées.
Aucun bruit audible ne s'échappe de ces pièces-là.

Est-il seulement possible que la vieille Aomi se cache ici,
jouant à celle qui n'a rien vu, rien entendu,
à celle qui brodait un motif tandis qu'il y avait du grabuge dehors ?

Au bout, c'est soit un escalier en colimaçon,
soit une bifurcation vers la droite jusqu'à une vieille porte isolée,

Mais le Preux arrive à temps pour voir la porte entrebâillée se refermer tout doucement,
sous l'effet d'un courant d'air.

Il veut trouver Aomi.
D'instinct, il sait que cette porte est la bonne,
que la vieille est passée par là à l'instant.

Ces portes ouvertes, fermées,
c'est une farce pour dindon,
dit une petite voix vilaine dans l'esprit d'Heltaïr...

La petite voix poursuit...
Il y a de fortes chances qu'à l'étage, en haut de l'escalier,
se trouvent les quartiers des Grises supérieures,
le bureau d'Aomi Al'Rhan également !

En temps normal, il serait impossible d'y fouiner.
Mais là, quasiment toutes les Grises sont dehors...

Petite voix taquine,
va...

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Penthésilée.

La Vigie se penche sur les cas les plus préoccupants.
En fait il n'y a guère de séquelles ou de blessures,
les gens sont surtout abasourdis par ce qu'ils viennent de vivre,
c'est pour cette raison qu'ils se relèvent péniblement.

Personne n'a compris ce qui s'était produit.
La seule certitude c'est que les Grises savaient exactement ce qui allait se produire.
Murielle avait bien dit "c'est une mesure de sécurité du Temple", n'est-ce pas ?

La grogne monte.
Il y a des questions qui attendent une réponse sans délai,
déjà les menaces fusent.

- C'est quoi s'foutoir, z'avez fait quoi ?
- Dites-nous la vérité !
- C'est quoi cette mesure de sécurité !
- On veut la vérité !
- BOUUUUUUH !
- OUUUUUUUUUUUUUUH !


Sous les protestations de la foule hargneuse,
trois Grises se défilent et emmènent Murielle à l'abri.
Elles disparaissent par le même couloir qu'Aomi,
laissant leurs soeurs couvrir l'opération.

La plus vaillante s'avance.
Elle y va franchement,
en beuglant à tout le monde :

Peuple de Syrinth !
Au cours de l'épreuve de la jeune Murielle,
un individu activement recherché par le Temple a réussi à venir jusqu'ici !
Il a réussi à se glisser parmi la foule, échappant à la surveillance des gardes du palais !


Petite pause.
La foule est attentive,
mais pas convaincue.

à l'heure actuelle,
cet individu nous a échappé !
Malgré le sortilège que nous avons déployé,
qui est un puissant sortilège d'emprisonnement !

Chaque personne prise au piège par mégarde sera dédommagée.
Veuillez nous suivre pour recevoir cette compensation.
Pardonnez-nous,
kielnos...


Toutes les Grises s'agenouillent puis se prosternent devant les rescapés.
Penthésilée, d'instinct, sais qu'elles ne disent pas tout,
qu'elles mentent sur certains points.

Ces mensonges, ces vérités,
c'est une tragi-comédie pour moush'tin,
dit une petite voix vilaine dans son esprit...

La petite voix poursuit...
Elle est peut-être la seule à pouvoir faire éclater la vérité,
la seule à pouvoir arracher des pans de l'histoire à ces fausses-langues,
il faut en profiter tant que rien ne les protège de la grogne populaire.

Petite voix téméraire,
va...

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Syin.

Le tydale ne peut pas tenir la distance face à un tel adversaire.
Il bifurque vers l'Est,
dépasse le Mur d'enceinte avant de longer l'autel de la Grise.
Le chemin de tuiles n'ira pas plus loin.

Au delà se trouve la chapelle d'Amalthée.
Vers le Sud s'étend l'arboretum.
A sa gauche, jouxtant l'autel de la Grise,
il découvre des serres abritant plusieurs potagers.

***



Une statue de la Déesse trône parmi les arbres silencieux.
Gare à celui qui troublerait la quiétude de ces lieux...

***


Syin n'a aucun mal à suivre la piste du fuyard :
Il a massacré toutes les tuiles du péristyle !
C'est après que les choses se compliquent.
On dirait qu'il a sauté directement vers l'autel...

Il est donc là, en train d'épier son poursuivant,
attendant peut-être qu'il s'en aille.

Il pourrait être derrière n'importe quel arbre,
il pourrait être dans les serres,
il pourrait être caché derrière la statue,
prêt à bondir...

La piste des branches cassées et des dalles fracturées indique qu'il a cherché un endroit où se cacher.
L'instinct de Syin lui hurle qu'il n'est plus ici, qu'il s'est taillé dans l'arboretum,
un lieu bien plus propice au camouflage entre les arbres.
Il faudrait se dépêcher, se dépêcher...

Ces traces, ces pistes,
c'est un foutoir monstre,
dit une petite voix vilaine dans l'esprit de Syin...

La petite voix poursuit...
Ecouter en silence le bruit de chaque branche cassée,
se statufier en bas de l'autel,
aux pieds de la Déesse en harmonie avec la nature,
pourquoi pas ?

Petite voix bizarre,
va.


 
Syin Lothar

Le Luang 26 Saptawarar 1511 à 22h16

 
" Non, cette affaire n'a rien à voir avec notre festivité.
Demandez aux Grises de quoi il retourne et si vous pouviez me le faire parvenir...
"

La réponse était douce, peut-être même soulagé que l'étrangère se porta bien, nul doute qu'il s'était réellement inquiété.

Syin était toujours sur le péristyle. Cette vision d'ensemble l'avait ramené au calme. Surplombant ainsi l'harmonie de la végétation et des quelques constructions, il ne se lassait pas de s'imprégner du Jardin de la Dame. Rare devait être les personnes à avoir pu profiter de ce spectacle.
Observant quelques instants la statue trônant au milieu des arbres, il se décida lui aussi à descendre face à l'autel de Mère Syfaria. Lassant glisser son corps sur les tuiles, il lui fallut s'agripper à bout de bras au bord de la structure pour réduire la chute jusqu'en bas.


Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
Attention tu vas te faire mal !


Pouf !
Atterrissant bien sur ses pattes, le choc, même amorti, lui endolorit le dos à la base.

" Et heureusement que je suis encore dans la force de l'âge... "

Semblant totalement ignorer la situation qui l'avait amené là, Syin se rapprocha de la sculpture de la Dame.
Posant un genou à terre, il inclina la tête et garda le silence pendant une poignée de seconde pour lui rendre grâce. Le Tydale s'était toujours considéré comme un fervent croyant et il lui aurait fallut bien plus qu'un simple fugitif, car il n'était à ses yeux pour l'instant que cela, pour ne pas présenter ses respects et hommages à une représentation de R’hin Assia.

Véritable interlude dans la course qu'il avait mené, Syin, ensuite, se retourna et lancer un regard circulaire sur la végétation l'entourant. Probablement le fugitif en avait profité pour disparaitre mais qu'à cela ne tienne lui pouvait seulement maintenant reprendre sa traque.
Ignorant avec grande conviction cette voix qui lui parlait, il savait que ce ne pouvait être la Dame, il arriva pourtant à la même conclusion. Trop de traces dans ces sous-bois, il était encore temps de jouer avec la chance et de tenter de percevoir un son ou une odeur étrangère parmi les Tyriendas. Et puis peut-être...


" Je me nomme Syin Lothar. "

Sa voix s'était élevée avec force mais sans être exclamation braillarde.
Il attendrait une réponse, une réaction ou un indice quelques dizaines de seconde puis s'il n’entrevoyait rien de tout ça, il se lancerait dans une longue et minutieuse traque des traces.


 
Penthésilée

Le Matal 27 Saptawarar 1511 à 14h54

 
La petite voix est sensée. Mais Penthésilée est la Favorite de Toh et soyons clair : elle n'aime pas le désordre !
La foule qui tangue et qui grogne lui hérisse le poil tout autant que les mensonges des Grises.
En fait, l'image qu'elle se fait présentement de l'Equilibrium est sérieusement enlaidie. Pour un peu, elle se croirait chez les...

C'est plus fort qu'elle :


Silence ! Tonne-t-elle d'une voix puissante et maîtrisée, d'une voix de Vigie habituée à commander et à être obéie. Fusillant son entourage d'un regard à pétrifier le S'sarkh, elle gronde :
S'il est deux choses qui m'insupportent par-dessus tout, c'est le chaos et le mensonge. Céant, ils règnent en maîtres !

A la foule houleuse :

Restez dignes, et vous serez écoutés ! Soyez respectables, et vous serez respectés !

Pointant les Grises d'un bras tendu au doigt accusateur :

Honte à vous, prêtresses de la Dame !
Est-ce ainsi que vous représentez la divine Arc'Rhona, la protectrice de l'Equilibrium ?
En trompant ses enfants ? En attentant à leurs vies ?
De vous, je n'attends rien, car je n'ai aucun droit. Mais vous ne pouvez mentir sciemment à vos gens !

Votre cérémoniel n'a jamais eu pour but d'éprouver les talents médicaux de Murielle. Vous l'avez utilisée pour rechercher quelqu'un, ou quelque chose, que votre sortilège étrange devait emprisonner. Les braves spectateurs, dupés par votre mise en scène, n'étaient là qu'à titre de décor. Et de décor, ils sont devenus cobayes !

Jamais je n'ai assisté, dans mes nombreux voyages, à pareille démonstration de cynisme assumé. Seuls les confrères, à mes yeux, étaient capables et coupables de tels méfaits envers les leurs. Et je découvre ici une pire indignité, organisée par celles-là même que leur statut sacré auréole d'exemplarité ??

C'est, au sens pur du terme : un scandale.


Vers la foule (momentanément) attentive :

Ne cédez pas à la révolte. Elle assujettit votre âme et obscurcit votre jugement. Exigez sobrement les explications qui vous sont dues.

Vers les Grises (momentanément) offusquées :

Ne cédez pas au mensonge. Il enlaidit votre âme et entérine votre faute. Parlez vrai, ou taisez-vous.

La Haut-Rêvante aurait-elle plombé l'ambiance ?
Elle qui voulait se faire des copines parmi les nonnes...


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