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Le grand Feuillage

Retrouvailles et mise au point

Autour d'un verre, au théâtre, une Tydale, une Tchaë, et qui sait?.. Plus, si affinité?
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Sujet lancé par Temia Kalavador
Le 04-09-1511 à 23h15
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Posté par Temia Kalavador,
Le 02-03-1512 à 22h13
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Temia Kalavador

Le Dhiwara 4 Saptawarar 1511 à 23h15

 
Le message était arrivé, elle ignorait comment, sous son oreiller au temple de la dame Grise.

"Quand l'oisillon tombe sur le chemin, il ne se passe guère beaucoup de temps avant que la mort, par pitié, ne l'entraine dans son linceul.
Pourtant, il arrive qu'elle ait quelques oublis. L'oisillon ingrat, frustré, décide alors de jouer seul.
Se vengeant de la mort il décide de vivre.
Se vengeant de son nid, il décide de le bruler et de supprimer un à un les membres de sa famille.
Jusqu'au dernier.
Quelle douleur pour l'oisillon. Il appartient alors à ses congénères de le remettre à la mort."


Bon. Il veut jouer à ce petit jeu? Bien… Bien. Nous jouerons en ce cas.

Kiavè dit :
Nous avons déjà joué Tem... Le cadavre de ce malheureux qui nourrit les racines de l'Hatoshal…


Elle donna un petit coup derrière la tête du Mou, lui intimant de se taire sur le champ.
Puis, elle siffla froidement à la petite boule ronde :

Tu n'étais pas avec moi… Tu n'as rien entendu, Kiavè.

Le Mou se tut : Il y avait eu comme un blanc au royaume des morts, comme un moment durant lequel le contact avec sa symbiosée s'était rompue.
Il lévita un instant devant ses yeux, pensif, avant de soupirer et de se poser au creux du capuchon de la Tchaë.
La Tchaë froissa le papier lentement et le le passa d'une main à l'autre en le soupesant.
Réfléchir, réfléchir.
Elle ne souhaitait pas un retour expéditif au pilier. Mais elle ne pouvait pas se cacher non plus.
Nerhe Jade lui avait dit qu'elle devait attendre. La mort lui avait dit qu'elle devait tuer.
Dilemme compliqué. Quel était le serment qu'il fallait respecter? Celui des Ombres? Celui des Morts? Ou devait-elle essayer de comprendre ce qu'Elle, voulait.

La Tchaë s'assit en tailleur sur son lit et ferma les yeux. Penser. Penser. Se servir de sa tête.

Une série d'images lui traverse la tête. Elle essaie d'établir des liens des corrélations, mais il y a trop peu d'informations pour lui permettre de marcher plus avant… Quand soudain, un courant d'air.
La Tchaë lève les yeux et son regard darde la petite fenêtre sur le mur de sa cellule qui donne sur la rue. Un carreau. Il manque un carreau.
Le colporteur est donc passé par là et a déposé le message sur le lit.
Lentement, elle se lève, va à la fenêtre et constate :

Le carreau avait du être brisé pour permettre l'accès à la poignée.
Puis, pour éviter que cela ne se voit trop, le messager avait retiré ce qui restait de la vitre.
Elle compta : 1, 2, 3, 4, 5, 6 vitres par battant. Oui, un travail méticuleux. Si il avait frappé un coup direct, alors d'autres carreaux auraient sauté et le loquet aurait souffert.
Non la vitre est comme neuve. Il était passé par là.

Temia s'en retourne à son lit, sort son coutelas de sous son oreiller, place une dague dans sa botte et enfile sa pelisse avant de placer le capuchon sur sa tête.

1er souci : échapper au regard de Jade.
Il était là. En la personne d'une autre, ou peut-être d'elle même, mais il était là.
Et patiemment, pendant des mois, la Tchaë s'était arrangée pour éviter ce regard. Le camouflage était devenue sa prédilection, et elle ignorait si sa Nerhe pourrait encore la suivre, maintenant.
Sa pelisse était à l'image des robes de Grise et de dos, habillée, comme elle l'était, on eut pu dire qu'elle en fut une.

Sans se presser comme à son habitude, Temia marcha d'un pas lent et se joignit à un groupe de Grise qui quittait les lieux en abhorrant une mine pieuse et humble sous son capuchon.
Son heure était bien choisie. Le soleil disparaissait à l'horizon et bientôt. Rien ne serait plus visible dans la rue.

La jeune élue s'écarta lentement du groupe de Grises et commença à longer les murs du temple. Elle arriva enfin sous sa fenêtre et commença à observer le sol.
Nulle trace… Elle sourit. C'était propre… Evident.

Tic, tac, deux secondes… une...

Son coutelas bondit de son fourreau :

La Tydale s'était arrêtée au dessus d'elle, une lame à la main, visiblement décidée à en découdre. Pantalon ample, une tunique légère qui laissait entre-appercevoir une musculature fine et sur l'épaule, le tatouage. Comme ça, visible ;
Les deux se regardaient, silencieusement, en chiens de faïence. L'une, la dague pointée sur le torse, l'autre au dessus de la tête.
La Tydale prit la parole :

On ne va quand même pas attendre, comme ça en plein milieu de la rue.

Non, d'autant que tu as du m'attendre bien longtemps, souffla Temia avec un sourire ironique.

Elle se détendit et rangea sa dague, en reculant d'un pas contre le mur et en tendant les bras en croix. L'autre interloquée d'abord, voyant la sa chance eut un sourire et bondit sur elle la lame en avant.

Bien...

La Tchaë poussa un petit gémissement quand le couteau se planta dans le bras qu'elle avait interposé comme pour se protéger. Le couteau avait traversé le poignet de part en part ; La Tchaë, soudain, de sa main gauche lui prit le poignet et prononça un mot dans un langage guttural.

Cric. Une douleur aussi atroce que si on lui avait écrasé les doigts au maillet parvint à son cerveau. Elle regarda, hébétée la boursouflure violacé qui était dorénavant sa main et fixa Temia, qui avait pris du recul et qui arrachait en serrant les dents le couteau de son bras.

Bon on continue? Ce serait dommage. Avec quoi prendrait-on le thé, sinon?

L'autre, entre deux rictus de douleur acquiesça et leva les mains. Temia soupira en empêchant le sang de couler du poignet.
La blessure était très superficielle, même si elle faisait atrocement mal.
De même que l'hématome de son adversaire. Un bruit de pas en armure retentit soudain, du côté du coin de rue.
La Tchaë fit signe à la Tydale de venir marcher près d'elle. Elles saluèrent toutes deux la patrouille de garde en cachant leur main droite comme elles le pouvaient, leur arme rengainées.

Puis, la Tchaë croisa les bras et se retourna vers son assaillante. Un regard interrogatif. L'autre fixa le sol puis, croisa à nouveau le regard avec Temia. Deux battements de cils. Temia sourit, se plaça sous la lampe d'une enseigne et tourna les yeux deux fois à droite et à gauche.
L'autre leva les yeux au ciel puis ferma les yeux pendant deux secondes avant de les rouvrir.
Et sans un mot, la Tydale tressée, suivie de la Tchaë encapuchonnée traversa le méandre des rues de Syrinth pour déboucher enfin devant une large bâtisse.

Temia fronça les sourcils.
Le Théâtre des bondieus'ries? Que faisait son pseudo-assassin dans un tel lieu.
Sans un seul mot, l'autre s'approcha de la porte du grand bâtiment et ouvrit la porte en l'invitant d'un geste du doigt à la suivre.
Temia, sans un mot s'exécuta. Cela lui évoquait des souvenirs mais lesquels? Qu'allait-elle seulement trouver à l'intérieur de ce théâtre.
Elle serra le bandage de fortune qu'elle avait fait sur le chemin avant de pénétrer dans l'édifice à la suite de cette poussiéreuse ; Arsille. Ancienne collègue.
Sur Syrinth, le soleil avait fait place à la lune.


Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 14h03

 
A l'interieur l'ambiance était la même que chaque jour lorsque Silith se couche tandis que Kvetha et Drajl commencent leur courses opposées.

Les rires plus ou moins avinés resonnent à certaines tables tandis que d'autres se complaisent dans des chuchotements de comploteurs. D'autres encore se contentent de boire avec des amis sans plus se préocuper du reste et certains comptent fleurette à des demoiselles de mauvaise vie qui s'appretent à une nuit de travail.

Mais il y manque un petit quelque chose qui rendrait le tout glauque. Peut etre est ce la musique en fond, ou bien les lieux. Les bonsieuseries ne sont pas un endroit où l'on assassine impunément. Cet endroit est une une parenthese, un debit de boisson un peu hors du cours normal des choses, une pause. Le fait que les proprietaires soient des symbiosés a du influer... et que ce soient les Artistes qui le tiennent également.

La nelda derriere le comptoir sourit aux deux femmes -elle en a vu d'autre des poussiereux plus ou moins louches - et leur demande ce qu'elles desirent.


Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 14h35

 
Un lieu qui semble, somme toute bien paisible par rapport à d'autres.
Quand la Tydale était entrée, tout son corps semblait s'être détendu.

Temia avait, elle, eut un sourire en entrant : ce théâtre ressemblait à une taverne.
Un envers derrière la scène des artistes?

Elle scruta les lieux pour voir si elle reconnaissait quelqu'un dans le lot des poussiéreux.

Elle avait constaté aussi que sur son chemin, Arsille avait mis une sorte de gilet couleur gris sur ses épaules.
Un moyen simple pour cacher ce que le commun des mortels ne devait pas voir.
Puis, pour la première fois depuis l'altercation, la Tydale prit la parole :

Tu connais cet endroit?

Juste de l'extérieur, répliqua la Tchaë, concentrée, en relevant son capuchon dans lequel son Mou fit attention de ne pas se montrerJe découvre, et, c'est... bizarre...

Comment cela?

Le vice est présent en ces lieux, comme dans beaucoup d'autres, mais... C'est comme si... comme si, il y avait une ambiance étrange... unique... presque... bon enfant?

Arsille fixa son ancienne partenaire, amusée.
Elle fréquentait l'établissement depuis un petit moment, et c'est vrai que tout ceci l'avait un peu troublée quand elle était arrivée à Syrinth.

Les deux jeunes femmes s'approchent du comptoir.
La Nelda leur demande ce qu'elles veulent :

Un thé, répondent elles en même temps avant, surprises, d'éclater de rire.

Kiavè dit :
***soupir télépathique en fond de capuche***
Mais c'est pas possible ça ! Vous n'avez aucun gout ! Tiens, regarde ce beau tonné rempli de vinasse, là bas, derrière cette aimable serveuse. C'est surement meilleur que votre eau aromatisée !


Ivrogne... Chut. J'essaie de me concentrer.

Au fond d'elles même, les deux femmes étaient sur leur garde.
L'une parce que l'autre avait choisi ce lieu.
L'autre parce qu'elle ignore le potentiel de l'une.

Mais rien n'y parait et elles semblent être les meilleures amies de Syfaria à cet instant.

Situation qui ennuyait profondément Kiavè qui lorgnait la barrique de vinasse de ses deux yeux.

Et c'était plus facile maintenant que Temia était dos au comptoir donc, lui, face aux tonneaux.
Plus tentateur aussi.

Le Mou se lécha les babines, jeta un regard en biais à sa symbiosée et à... l'autre là, qui cherchaient une table libre où s'installer.

Bon, elles ne regardaient pas.
Trop tentant...
Le Mou se téléporta sur le bord de la barrique et se détendit en humant le nectar, les yeux fermés dans son extase.

Et ce qui dut arriver arriva.
Le Mou, emporté par les vapeurs -si, si- perdit l'équilibre, et... plouf !

Kiavè dit :
***Tout haut***
Blourgh !!! Blourgh !!! Au se... blourgh... cours... !


S'sarkh...

Au bruit de pataugeoire, les deux poussiéreuses se retournèrent, l'une, surprise, l'autre, atterrée...

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 15h01

 
La nelda batti des cils, surprise. Du... thé? Pourquoi pas mais ce n'était pas le genre de chose qu'on lui demandait régulierement... Enfin, il devait rester quelques feuilles par ci par là...

Reflexion faite, il allait falloir qu'elle verifie que ce ne soit pas la carnine de son frere ces feuilles là. Mieux valait carrement aller recuperer de la menthe en cuisine. Menthe fraiche pour les deux amies.


Bien, je vous apporte vos thés dès qu'ils sont prets.

Ceci dit... generalement les femmes ne se rendaient pas à la taverne. Enfin, ce n'était pas son probleme...

Elle se detourna du comptoir et se dirigea vers la cuisine quand... plouf...

C'est à peu près à ce moment que Silinde penetra dans la salle. Lui venait de la porte du fond, celle qui donnait sur le théatre à proprement parler -et sur le coté serveur du comptoir. Vetu d'une tunique et d'un pantalon noir, les cheveux attachés en tresse dans le dos d'un lien de cuir, il se sentait d'humeur legere. Le mou lui s'était callé sur l'une des poutres du plafond.

Plouf..

Un regard surpris vers le tonneaux. Quelques enjambées pour tirer le mou du tonneau et le soulever, degoulinant de vinasse à mi-hauteur.

Low? Tu sais qui c'est celui là? Il n'a pas l'air sauvage.... demande il a son complice


Lowgli dit :
Qui lui repond ironique depuis son perchoir.

Kiavé.... Je croit que c'est le pote de ta pauvre petite tchae malheureuse et qui a vécu des choses si terrible qu'on devrait tous la plaindre..


Ah... celle là? Bon, elle doit etre dans le coin alors. Reste planqué pour le moment.

Il leva le regard pour voir s'il parvenait à la reconnaitre... ce qui n'était pas gagné étant donné qu'il ne l'avait jamais vue.


Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 16h32

 
Hum... Oh... Qui c'est celui là?

Le blond qui venait de surgir de nulle part et qui piochait dans la vinasse son Mou?

Kiavè dit :
Hurmbl, bourbl. Ah merci, mon brave. burps... Scusez. 'Savez ?! Hops?! Hic? Le malhur... euh, malheur. C'est que... Trrroop, hops! c'est... Et ben... et ben... Et ben ce-ze-c'n est pas zassez, d'oabard, d'oébord.... euh... Gné?


Le Mou prend soudain conscience de la situation. Il est suspendu... au dessus de la Sainte barrique et a soudain soif, très soif...

Kiavè dit :
Deuh-ites... Mon brave...keu-ké-ka-kielno, zauriez une paille? Ce, c'est plus pratique !


Puis, une voix acide, glaciale, et furieuse retentit dans son esprit :
Ici... Abrutissime nabot ! Dans la capuche... tout de suite...

Le Mou effectue une sorte de révérence devant Silindë :

Kiavè dit :
Oui patronne ! A plus, beau blond !


La petite boule se téléporte... et atterrit pitoyablement un mètre plus loin.

Kiavè dit :
Ouille... Je crois.... Je crois qu'il y a un p'tit problème...


Le Mou lève les yeux lentement pour observer le grand Tydale (ne vous y fiez pas... La base du Mou étant sa symbiosée...).
Puis son regard atteint le poignet. Le fil noir.

***
Bon, OK, tu te débrouilles pour trouver le chemin de la table tout seul. Et dans la discrétion s'il te plait.

Temia et Arsille s'étaient dirigés vers une table contre le mur d'où on pouvait observer tout ce qui se passait dans la taverne du théâtre.
Arrivés à la table Arsille lança à la Tchaë :

Les symbiosés ont des Mous avec eux. Je parie que celui-là doit être celui de ce beau blond.

Temia jeta un regard vers Silindë qui parcourait la salle du regard ; un symbiosé, lui?

Ce ne serait pas étonnant, à ce qui se dit ici, Silindë est un poussiéreux qui aime vivre.

La Tchaë sursauta et retourna la tête vers Arsille :

Pardon? Quel nom?

Arsille surprise plissa les yeux et murmura :

Silindë. Tu le connais?

Le Poète avec un grand "P". C'était lui?!
Ça faisait longtemps qu'ils avaient parlé tous les deux. Quand elle était arrivée...
Euh...
Attention. Voyant rouge. Danger ! Qu'est ce qu'il faisait ici, d'abord?

Non... répliqua-t-elle...Enfin... on a du se croiser. Il est d'ici?

Arsille sembla réfléchir un instant et lui répondit qu'il devait être le responsable de la troupe... ad interim. Ad interim pour qui, pourquoi, elle ne savait pas et ne faisait que répéter les paroles. Elle ne savait rien du reste.

Il ne manquait plus que ça...

***
Le Mou croisa le regard avec le Tydale.

Kiavè dit :
Héhé... Euh vous transportez ce truc avec vous, gulp, euh, tout le temps?


Le fil le long du poignet, le consensus, le...
Le Mou hoqueta et une grosse goutte de sueur apparut au sommet de son crâne.

Kiavè dit :
***télépathiquement***
Heu, Temia? Euh... J'crois que j'viens d'voir l'impossible

***
Qu'est ce qu'il raconte encore?


La Tchaë ignora le Mou et se re-concentra sur son interlocutrice, qui elle n'avait d'yeux que pour... Et bien oui évidemment, le Poète.
La Tchaë soupira et lui claqua les doigts devant les yeux :

Bon, si on revenait à nos moutons?

Soudain son regard croisa celui de Silindë.
Oups.
Il y eut comme un blanc.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 17h16

 
Un mou... ivre. Pourquoi pas. C'était la preuve que celui là savait se servir de sa bouche.

Lowgli dit :
Lui il a poussé sur une vigne commente le sien quelques metres au dessus.


Silinde laisse s'echapper un petit rire lorsque Kiavé disparait... sans sembler etre capable de controler sa trajectoire.

Il s'accroupit à coté de lui, s'appretant à lui conseiller d'aller cuver sur l'une des poutres quand une goutte apparait sur le crane du mou.

Un truc? Quel truc?

Le tydale s'interroge. Il ne comprend pas. Le mou est visiblement completement rond... L'artiste porte le fil depuis si longtemps qu'il n'y pense même plus. Et n'imagine même pas que c'est ce qui a pu faire disjoncter ce... Cuvé! decide Lowgli, attribuant son surnom à Kiavé. Bon d'accord, Cuvé.

Le regard se detourne de la boule devant lui et parcours la salle...

La plupart des gens sont concentrés sur leurs propres affaire et peu de gens ont fait garre à l'incident. Un couple de neldas là bas qu'il a deja croisé, et là un tydale qui leve les yeux au ciel.

Et puis pas loin du mur, une mignonne tydale aux multiples et longues tresses brunes semble décidée à ne pas le quitter du regard. Il lui sourit. De ce petit sourire charmé et charmeur qu'il adresse souvent à ses... amies.

Pres d'elle, une tchae qui semble tiquer en le voyant. Ah?


Dit moi mon petit Cuvé, tu sais où est ta symbiote?

Non, pas le tonneau, la tchae...

J'ai un petit vin qui pourrait lui plaire..

Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 18h28

 
le Mou hoqueta et se téléporta sur le comptoir, avec le sourire aux lèvres :

Kiavè dit :
Un p'tit vin, vr-vrai? C'est bon ça. Dites, beau blond, il a bon gout au moins?

Puis, le Mou pencha la tête sur le côté... Autrement dit, il s'inclina à 90°. Cuvé, Kiavè, ça sonnait pareil. Il n'avait visiblement pas fait la différence. Il lança, en oscillant comme ci, comme ça :

OK, j'te dis où elle est, mais j'veux goutter le p'tit vin.

Son regard devint plus profond et le ton devint brutalement plus clair, alors qu'avec un regard envieux il ajoutait, les yeux rivés sur le fil.

Et je pourrais voir le fil?


***

De loin , la Tchaë ne pouvait pas s'empêcher d'observer la scène, désapprobatrice. Elle n'était pas là pour que son Mou ruine la totalité de ses efforts.

Une voix piquée la tira de sa concentration :

Allez, avoue ! Tu as des vues sur lui, hein?

Temia redressa le visage et fixa méchamment son interlocutrice qui la foudroyait du regard.
On est là pour parler chiffons ou pour causer affaire?
Temia défit son chignon, avant de réarranger ses cheveux à moitié dépeignés en une queue de cheval
Elle releva le nez et murmura :

Ton beau Tydale, je ne le connais pas et j'en ai pas grand chose à faire...

Bon, c'est faux. Il parlait bien. Il parlait même très bien. Il aurait fait un excellent séducteur.
Non. Pardon. Elle avait vu le sourire qu'il avait adressé à Arsille pendant qu'elle le dévisageait. C'était un séducteur.
Elle en était sure à... 90%... Intuition féminine.
Pourquoi à Arsille d'ailleurs? Il la connaissait donc?
Quel mauvais gout...
Pardon? Qu'est-ce qu'elle racontait tout d'un coup? Qu'est ce qu'il lui prenait?

Elle tiqua à nouveau et se reconcentra tant bien que mal sur son interlocutrice qui l'observait avec de petits yeux :

Comment as tu su? Tout à l'heure, que j'attendais.

Elle sourit et cherche sa pipe dans sa poche. Alors qu'elle prend son tabac :

J'ai bossé à peu près avec tout le secteur à Zarlif. Tu étais la seule à faire tout laisser aussi propre. Une telle méticulosité était intuitive à terme. Une sorte d'à la fois bonne et mauvaise habitude. Toujours une stratégie identique. Mêmes distances, mêmes approches. L'optimale. Tu es plus jeune que moi, tu as été embauchée sur la fin. Tu as quoi, trois ans de moins que moi et à vue de nez, je dirais, cinq ans de métier de moins. Tu es attachée à tes habitudes et ta méticulosité rend tes gestes prévisibles pour les gens qui te connaissent. J'ai fait le pari que tu étais comme je t'avais laissé. Et j'ai gagné. Une seule aurait été suffisamment patiente pour m'attendre pendant presque deux heures sous le temple. Ensuite, c'est ton procédé : Même distance, même vitesse, tout le temps : tu mets cinq secondes à arriver dans le dos de ta cible à portée de frappe. Situation d'exercice

L'autre avait écouté attentivement, et, alors que la Tchaë allumait sa pipe et en prenait une petite bouffée, elle plissa le nez en appuyant sa tête sur sa main fine :

Tu prends toujours de ce truc immonde?

Temia souffla un mince filet de fumée et répliqua :

Ça aide à la concentration.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 19h11

 
Marrant ce mou là se dit l'entropiste en souriant. Pas un de ceux qui se prennent la tête ou semblent vouloir reflechir, ou jouer les eminences grises. Quantité negligeable quoi..

Apres tout, ceux qui se laissent bercer par les apparences et ne cherchent pas à soulever le voile des illusions ont les despotes qu'ils meritent.
Il se sent presque pret à negocier avec le mou alors qu'il sait pertinement pouvoir obtenir l'information recherchée avec l'aide du sien qui pour une fois, accepte de collaborer -ça l'interesse egalement.

Par contre la derniere phrase tranche. Le fil... Le fil??? C'était donc de ça qu'il parlait...
Tout de suite la mefiance revient au grand galop et il aggrandit encore son sourire.


Non.
Repond il seulement au mou alors que d'un geste de la main il rentre le bracelet dans la manche, le rendant invisible...
A ta derniere question du moins. Et quand a gouter tu devras negocier avec ton alter ego. Par contre si tu ne veux pas j'ai entendu dire qu'il existait de l'alcool de mou et je me demande quel gout ça peut bien avoir.
En haut Lowgli hoquete.

Lowgli dit :
Kiril!! Y a des choses avec lequels on plaisante pas!
Ceci dit... j'pourrait y goutter
?

T'es pire que moi...
Bon, elle est où l'apprentie? Tu croit que c'est juste le mou ou elle aussi qui s'interesse à Ombre?


Lowgli dit :
A coté de la tydale là bas...


Silinde tourne la tete, comme si Kiavé lui avait revelé l'information... Avant de se redresser.
-Dolies? Elles ont commandé quelque chose les deux kielnas dans le coin?

-Oui nerhe, d'ailleurs leurs thés sont prets et -

-Je leur apporte ma grande, pas la peine de te deranger..

-Tsss... dit plutot que tu es de nouveau tout seul...


Preferant le lui laisser croire et de toute maniere curieux de connaitre le nom de la tydale il prit les deux recipients et se dirigea vers Temia et Arsille. Le parfait serveur...

Mes demoiselles, je croit que vous avez demandé à boire...



Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 19h47

 
Kiavè dit :
Le Mou entend la réponse et prend deux yeux tout triste comme si on venait de lui annoncer que son arbre avait été coupé pour faire du petit bois : à la mention de l'alcool de Mou, il hoquette d'horreur... Ou parce qu'il a encore de la vinasse dans le bec.
Bon, pour le fil, le Tydale ne voulait pas collaborer. Dommage. Il aurait bien aimé discuté avec lui. L'alcool de Mou...
Brr, c'était malsain.
Tiens, il s'était levé en le remerciant d'un signe de tête... ah flûte! Lui et sa grande bouche ! Il ne s'était même pas rendu compte qu'il lui avait donné l'information.

Le Mou louchait, il voyait flou... il voulait retourner dans la capuche de Temia. Mais d'un côté, il voulait négocier son verre de vin.
Il leva les yeux vers le plafond. Il l'avait localisé. Euh... Mais pourquoi était-il invisible, le sot? Kiavè décida de ne pas léviter, ça lui donnait mal à la tête.
Inconvénient, car cette partie correspondait à la fois à l'estomac, au coeur au foie...
Très problématique pour un Mou en situation d'ébriété avancée.
Donc il ne léviterai pas. Où bien, il aurait mal. La téléportation. Sur la poutre la plus proche peut-être. Tiens? Pourquoi la poutre ondulait-elle, Curieux... l'architecte devait être bourré.
Le Mou se téléporta sur la poutre... Il se prit le plafond, et, évidemment, il n'y avait pas de poutre en dessous, donc, il alla s'écraser sur le comptoir, à plat-boule.

sh-sh-sh-s'sarkh... Des p..poutres chimériques...


***

Ça aide à la concentration.

Mes demoiselles, je crois que vous avez demandé à boire...


Elle bondit presque de sa chaise comme un ressort. Ah le filou ! Elle s'était tellement plongée dans sa conversation qu'elle ne l'avait pas vu approcher.

Cette voix. C'est bien la même...

Elle jette un regard au Poète, jette un regard à la Tydale qui ose à peine croire, croire...

Croire que Môssieur lui apporte en personne son thé.

Elle secoue la tête en levant les yeux au ciel, et avant, qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, l'autre lance :

Oh, euh, oui, c'est bien pour nous. Derynn.

Elle essaie d'abhorrer le plus charmant sourire qu'eut pu produire une bouche qui...

qui ne sourit jamais...

Temia se sert poliment en prenant son thé et plante ses yeux dans le regard du Tydale alors qu'elle en boit une petite gorgée.
Arsille, elle la main légèrement tremblante, prend le sien et le fixe, résolument comme si elle était en train de se poser mille questions.
Ça sent mauvais. Ça sent très mauvais ! Ça ne se passe même pas bien du tout.
La Tchaë dit toutefois avec l'esquisse d'un sourire poli :

Derynn.

Le regard ne quitte pas à un seul moment sa trajectoire. Que mijotait l'artiste de la Dame Grise? Il n'était quand même pas réduit à jouer les serveurs pour arrondir ses fins de mois?
Temia pose sa tasse, reprend sa pipe et, sans quitter le poète des yeux, croise les bras.
Séduction? Ou alors?

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Matal 6 Saptawarar 1511 à 00h14

 
Low s'apprete à se teleporter ailleurs... il n'a pas franchement envie de communiquer avec quelqu'un puant la vinasse à des lieux à la ronde quand... ah ben non. Son collegue se fracasse contre le plafond. L'andouille. Pour aller s'ecraser trois metres plus bas.

Est ce que ceci est vraiment un mou?

Baah, lui aussi était jeune se console il.

Au comptoir Dolies visiblement dibitative quand à la capacité du mou à ne pas regurgiter sur SON lieu de travail l'a attrapé et laché... dans un tonneau où restait un fond de biere et a refermé le couvercle. Si on ne le voit pas, le probleme n'existe pas...

De son coté l'artiste constate que la Tchae est tendue... Comme si elle craignait il ne sait quoi.

Bon, la tydale lui adresse plus une grimace qu'un sourire mais c'est l'effort qui compte, et pour lui qui a grandit entouré de matriarcales, les rictus se dechiffrent facilement... Celle là est froide, mais pourtant si chaleureuse comparée à une Sang Cesse. Il lui adresse un petit sourire.


Pardonnez ma temerité mais je n'ai pu resister à la tentation de vous l'apporter moi même miladie.

En lui tendant son verre, la main de l'entropiste a frolé celle de l'assassin, comme par innadvertance. Quel age peut elle avoir? Un an ou deux de moins que lui peut-être... Il n'y a pas de tydales laides, il n'y a que des femmes qui ignorent encore leur beauté.

Non, effectivement Silinde est loin d'être réduit à jouer les serveurs... et le fait à dessein.
Il ne la pas quitté du regard, comme s'il repondait à un millier de question muettes et lache presque negligement sans même regarder la tchae.


Tem', pourrait tu me presenter ta ravissante amie?

Le grain de sable...

Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Matal 6 Saptawarar 1511 à 11h44

 
Kiavè dit :
Tsss, encore une preuve du mépris de la caste Mou en société Equilibrienne.

V-v-v-v-vendue ! , hurle Kiavè des profondeurs de son tonneau.

Puis il sent la bière. Snif, snif... Mouais. Pas trop mal en y réfléchissant... Mais comment faire pour laper le bon liquide.
Il n'était immergé qu'au 1/4 et c'était à peine suffisant pour arriver au niveau de sa bouche.
Donc... il résumait.
On osait le mettre dans une barrique...
Dans une barrique dans laquelle il n'y avait pas suffisamment de boisson pour se faire plaisir.
Mais quel traitement était-ce que cela?
Puis, un problème vint prendre la place du précédent dans son esprit... Comment se téléporter dans un endroit que l'on ne voit pas?
On avait refermé le couvercle !
Le Mou était coincé.
Eh!!! Au s'cour ! Aidez-moi ! J'veux pas fermenter ici le restant de mes jours ! Pitié pour un Mou qui aime la clarté du jour !!! Au s'cour!, les beuglements étant ponctués par le Mou qui ricoche contre les parois du tonneau pour mieux se faire entendre.


***

Silindë visiblement, n'avait d'yeux que pour Arsille.

Tout compte fait, tant mieux... Pourquoi tout compte fait.

A la remarque de Silindë, la Tydale devient toute rouge et bafouille deux ou trois mots en détournant le regard.

Et tes enseignements, ma vieille? Ne jamais se laisser distraire... Il est si magnétique que ça, le Silindë.

Temia observa son allure. Oui, en fait, si... Le maigrelet avait une certaine aura de splendeur.
Son regard s'attarda sur la bague qu'il avait au doigt. Elle renifla... Curieux, depuis qu'elle avait appris, au sein de l'Hatoshal, à capter le mana, elle avait une sorte d'intuition quand elle passait à côté d'un être ou d'un objet qui en était imprêgné.
Et là, elle eut ce frisson... La bague, cet anneau à son doigt semblait drainer l'énergie de l'air aux alentours.
Elle ne le voyait pas, elle le sentait juste.
Un violent frisson parcourut la nuque de la Tchaë. Elle leva les yeux. Cette étincelle dans le regard du Tydale, ce tout qui composait son être, cette fluidité presque surnaturelle, cette aura...
Nouveau frisson...
Ce gars là est dangereux... Et pas que pour notre vertu...

Le contact avec la main de la Tydale l'avait fait rougir de plus belle.
La main tremblante, le thé à la main, elle en avait bu une gorgée et avait croisé le regard de Temia.
Elle, se contenta de fermer les yeux avant de les rouvrir.

La Tydale se reprit, et, d'une voix très calme et très posée, elle lança, alors que son visage perdait du surplus de couleur :

C'est très aimable à vous, milord.

Cette fois-ci, elle parvint à effectuer un réel sourire, sombre, plus en accord avec sa personnalité derrière deux yeux ternes alors qu'elle levait le verre à la santé de Silindë. Temia sourit. La voilà telle qu'elle la connaissait.
Les épaules de la Tchaë s'abaissèrent de quelques centimètres, alors qu'elle s'adossait à la chaise.

Tem', pourrais tu me presenter ta ravissante amie?

La Tchaë leva les yeux vers l'artiste de la Dame Grise qui gardait ses yeux braqués sur la Tydale. Elle prit son temps, le temps qu'il fallut pour que le Poète se rende compte que son ancienne comparse était entrée dans son jeu. Pourquoi se livrer avec facilité? Aucun intérêt.
Elle jeta juste un petit regard à Temia.

Arsille, dit la Tchaë d'une voix dont la tonalité ressemblait comme deux gouttes d'eau à celle employée par la Tydale auparavant, un petit sourire aux lèvres, Une tisseuse... de tout ce que vous désirerez pourvu que vous puissiez y mettre le prix.

Le sourire des deux poussiéreuses s'accentua de concert. L'atmosphère devenait bien sombre.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Merakih 7 Saptawarar 1511 à 00h07

 
Bon.. la bestiole fait du bruit et refuse de se calmer?
Des clients regardent bizarrement du coté du comptoir?

Qu'à cela ne tienne, la nelda ne sera pas destabilisée pour si peu... Elle renverse le tonneau et le fait rouler dans la cuisine, hors de porté des oreilles des buveurs. L'ivrogne pourra s'egosiller comme bon lui semble, il ne sera pas une gene.

On est à la limite de l'enlevement et de la sequestration mouesque là se dit Lowgli du haut de son perchoir sans pour autant ressentir la moindre envie d'aider son congenere. Que l'autre se debrouille, il n'est pas sa nourrice.

Du coté de la table...

Silinde est là; il s'amuse.
Comme il n'a pas de plans ou de but prédefini en arrivant ici, il ne lui est pas dur de s'adapter. D'agir et de perturber le jeu. Un peu à la maniere d'un chien qui s'est elancé dans un jeu de quille intentionnelement.

Il rit
.

Je ne suis pas lord, jolie Muse, pas plus que je ne suis aimable -la vérité n'est jamais aimable. Elle ne sais pas s'entourer d'assez de voiles et d'apparats pour l'être. Mais si cela trouve grace à tes yeux Arsille, je pourrait vouloir le devenir.

L'artiste semble jauger quelques instants une idée avant d'avouer.

C'est un prenom qui a un parfum d'eternité et qui n'aurait pu être mieux porté. Ah, tu te redresse et d'un port bien plus grave tu m'observes. C'est à cela que devaient ressembler les icones au nom desquelles les marins s'élancaient sur la mer d'azur vers des chimeres revées. Inconnus dont je comprends maintenant la passion qui les guidait puisque voila la soeur d'une de leurs egeries. Deesse qui jauge et qui tranche, tissant le fil et le destin de toute vie.
Tournant le regard vers Temia, il la remercie egalement d'un sourire chaleureux.

Oh vraiment? Mais le prix le plus important n'est il pas fait de ce que ni vous, ni moi ne pourrons jamais tenir? N'est il pas fait des rêves qui dorment encore enfouis dans le coeur de l'enfant que vous etiez?

Tisseuse... La derniere toile dans laquelle il s'était prit s'appelait Perfection et il doutait que celle d'une poussiereuse puisse l'attirer dans plus de rets.

N'empeche Temia, tu aurais pu me donner un peu plus de nouvelles. Comment avance ton travail? Dois je déduire que vous travaillez dans la même branche qu'elle, ma muse aux yeux couleur Liberté?


Jusqu'au bout...

 
Ner'hion

Le Julung 8 Saptawarar 1511 à 20h09

 
*** Jade été entrée dans la chambre de Temia pour trouver un lit vide. Cela n'était pas un problème en soit, l'apprentie avait quartier libre... L'Ombre devait se résoudre à revenir plus tard, et alors qu'elle allait fermer la porte son regard se figea sur un détail, un morceau de parchemin froissé à côté de la couche de la tchaë. Elle s'approche, déplis le parchemin, et lache un soupire. Vraiment ces symbiosés n'étaient qu'une source d'ennuis.

La tydale hésita un instant, devait-elle laisser son apprentie se débrouiller seule, ou la retrouver et la ramener au temple par la peau des fesses. La deuxième option n'était pas vraiment à son goût, et si la première option semblait bonne si, ou quand Temia s'engouffrait dans d'autres emmerdes l'ombre en payerais le prix avec elle. Encore un soupire... De toute évidence il fallait choisir la 3eme option.

Ce message n'avais pas pu venir de l'intérieur du temple, les quartiers de l'apprentis se trouvait dans une zone privé du temple et le temple de Syrinth, étant l'une des entrées du palais des murmures était particulièrement bien sécurisé, plusieurs ombres s'y trouvaient en tout temps dans ce but précis que d'éviter les intrusions. Si quelqu'un avait été vu prés des quartiers de son apprentie, elle en aurait été avertie.

Le seul accés à la cellule de Temia restant était la fenêtre... Il ne faut guère de temps à l'Ombre pour voir qu'il manque un carreau, et guère plus pour trouver quelques taches de sang à l'extérieur avec des traces subtil de luttes sur le sol... Ainsi que 2 paires de pas qui s'éloignent de la scène et s'arrête devant le théâtre des bondieus'ries.

Lorsque l'Ombre entre pour voir une nelda derrière un comptoir deposer sans la moindre délicatesse un mou dans un tonneau et quelques instants plus tard faire rouler le dis tonneau dans la cuisine. Si la plupart des grises aurait été outré par un tel comportement, cela n'amena qu'un petit sourrire aux lèvres de Jade. Ombre parmis les ombres, discrétion personnifié, et à limite de l'invisible l'ombre attend le retour de la nelda tenancières avant de se faufiller dans la cuisine pour... "secourir" le mou.

Elle le sort de son tonneau, le renifle, et aprés une grimace prononcé, retourne dans la salle commune aussi discrètement qu'elle en été sortie. Le mou enroulé dans un mouchoir et dans une poche de la robe de grise elle commande de l'hydromel. C'est à ce moment qu'elle repère Temia, avec deux tydales... L'un d'entre eu connu des Ombres. La majorité des informations qui circulaient sur Silindë n'était que des rumeurs, mais certaines n'en était pas, c'était mathématique et vu ce qui se disait sur lui, mieux valait prendre quelques précautions.

Une fois servie, Jade s'installe à une table hors du champs de vision de l'artiste, l'apprentie, et l'inconnue. Elle sort le mouchoir de sa poche et libère le mou de la tchaë. ***

Dis moi étrange créature, me reconnais-tu?

Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Sukra 10 Saptawarar 1511 à 15h14

 
Kiavè dit :
Tout s'était passé très rapidement. Un basculement. Puis, il avait perdu la notion de gravité...
Mortes'sarkh, je suis mort...
Pendant un instant, le Mou avait fermé les yeux, le temps que la barrique s'immobilise. Puis, il y avait eu un bruit sourd, il s'était senti serré dans de la matière qui ressemblait à de la soie.
Hummmph...
Il sentit qu'on le translatait à un autre endroit. Puis, brutalement, l'arrêt. Kiavè ferma les yeux, tenta de reprendre ses esprits. Mais non… Il fallait qu'il subisse un choc psychologique.
Ça tournait... Il entrevit une forme floue qui le prenait entre deux doigts. D'une voix pâteuse, il lança :
Qui que vous soyez, hops, je vous remercie de m'avoir sorti de cet enfer qui eut fait frémir, hops, le célèbre Mou de la légende de Tant'Mou, hops, qui… qui d'ailleurs, ben, ça d'vait être son nom… Et j'dirais pas non pour un petit verre.
Un petit silence…


Dis moi étrange créature, me reconnais-tu?

Kiavè dit :
Kiavè ouvre les deux yeux tout à fait. Et la bouche, comme pour pousser un "Oups !" silencieux : évidemment qu'il l'a reconnu. Jade ! Qu'est-ce qu'elle faisait ici?! Temia n'avait pas été-t-elle sure que sa nerhe ne la suivrait pas? Ou alors? Sa symbiote agissait bien étrangement ces derniers temps… par rapport à avant en tout cas. Le Mou secoua la tête et lança d'une voix à peu près claire, en lançant télépathiquement le message à Temia en même temps : pas question qu'il trahisse sa symbiote. Il était en état de parler. Comme elle lui avait dit, comme elle lui avait demandé de s'entrainer, typiquement pour ce genre de situation. Il eut donc un sourire profondément crétin et lança:
Z'êtes… euh, chais plus, le nom d'un caillou? Oh, mais… hops, ça veut dire que zêtas la réincarnation d'une moue? Z'étiez de quelle couleur dans votre vie antérieure?


***


Arsille porte le thé à ses lèvres et réplique tout bas :

L'élégance et l'aisance avec lesquelles vous manipulez le Verbe pourrait vous valoir le titre de monarque.

Elle pose la tasse sur la table. Son visage a repris ses couleurs normales et lance doucement à Silindë, en posant sa joue sur le dos de sa main :

La vérité est aimable pour qui s'y est préparé et en fonction des mots que l'on utilise pour la mettre à jour.

Sa voix devint toute basse alors que ses yeux semblaient briller dans la lumière vacillante d'une torche :

La vérité est parfois épicée. Elle vous mène en des lieux mystérieux, elle vous fait ressentir le souffle de la mort contre votre nuque. L'excitation qu'elle engendre n'est-elle pas jouissive? Cette vérité là n'est-elle pas aimable?

Temia souffla une courte bouffée de fumée dans l'air. Dans un état second, elle écoute Silindë parler élogieusement - séduire - Arsille.
Que faire maintenant?
Soudain, la voix de Kiavè emplit son esprit, une voix rauque, mais elle y décèle une forme d'inquiétude :

Z'êtes… euh, chais plus, le nom d'un caillou?

Il était avec quelqu'un… Le Mou avait engagé la conversation avec quelqu'un dont la Tchaë devait savoir quelle était son identité.
Schiste, calcaire, cristal?.. Hum, non… Il n'y avait personne qui répondait à cette appellation. Les pierres précieuses, alors? Emeraude, grenat, rubis, saphir,…?
Aaaahh… D'accord. Elle comprenait. Sa nerhe était arrivée.

Et m***...

Kiavè a bien travaillé… Le fait de recevoir la nouvelle et de la déduire lentement lui avait permis de ne pas réagir.
Silindë se retourne vers elle. Ce regard… Elle a l'impression de s'y perdre. Elle baisse vite les yeux.

le prix le plus important n'est il pas fait de ce que ni vous, ni moi ne pourrons jamais tenir? N'est il pas fait des rêves qui dorment encore enfouis dans le coeur de l'enfant que vous étiez?
Temia tiqua.

Immonde fils de garce… Le prix le plus important, que veut-il dire?

N'empeche Temia, tu aurais pu me donner un peu plus de nouvelles. Comment avance ton travail? Dois je déduire que vous travaillez dans la même branche qu'elle, ma muse aux yeux couleur Liberté?

Le visage de Temia reste impassible. Arsille lance un regard à la Tchaë et à Silindë. Qui sait?.. Peut-être n'allait-elle pas avoir à travailler finalement.
A croire que l'artiste avait décidé de la contrarier, ce soir. Frustrant. Ses yeux se plissent. Arsille ferme brièvement les paupières.
Temia ferma les yeux et dit d'une voix douce et patiente :

Vous savez, Poète. Vient un jour où l'on préfère ne plus penser aux rêves de l'enfance. Des rêves enfouis dans le passé… Croyez-vous encore en ces rêves, vous qui parlez? N'ont ils pas été supplantés par d'autres?

Elle sourit et redresse la tête.

Nous avons déjà parlé de tout ceci, artiste, n'est-ce pas? Quand le prix le plus important porte le nom de liberté, il est une chose dont on ne peut se défaire.

Arsille ajoute lentement :

Je sais ce qu'elle est ou plutôt ce qu'elle cherche à devenir. Nous ne sommes pas dans la même branche, artiste de la main Grise.

Temia but une petite gorgée de thé, sans broncher.

Evidemment… Elle sait...

Cependant, certaines cartes n'étaient pas entre les mains de ses anciens comparses.
Lui savait qu'elle était symbiosée, très certainement. Elle, visiblement, l'ignorait encore.

Son attention revint sur Jade. Elle ignorait où elle était, et ne devait pas chercher à la trouver, ou l'autre serait consciente d'avoir été repérée.
Elle caressa son fourreau. Non. La violence n'était pas une solution. Il valait mieux opter pour une option un peu moins… visible et périlleuse.
Jade n'était pas symbiosée, Arsille non plus… Pouvaient-elles utiliser ou contrer la magie. Arsille, non, Jade… Elle était ombre. Elle était formée à ce genre de problème.
La Tchaë songea à un sort de la sphère en particulier qui pourrait lui être pratique si la situation venait à mal tourner. Un sort susceptible de saccager un théâtre ou de désarmer un importun.

A n'utiliser qu'en dernier recours. Il s'agissait de jouer précisément, avec beaucoup de finesse. A Kiavè de faire sa part du boulot du côté de l'Ombre.


Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 19h34

 
*** Jade lache un rire crystalin en entendant le jeu de mot maladroit du mou. ***

Si l'on pouvait se souvenir de nos vies antérieurs, elle n'en serait pas...

*** Puis l'ombre fouille dans ses manches avant de poser un dés à coudre devant le mou. Elle verse un peu de son hydromel dedans, se demandant un instant comment le mou allait s'y prendre pour boire, cela serait un bien étrange spectacle. ***

Je ne connais pas la légende de Tant'mou, mais j'espère que ta symbiosé à la présence d'esprit de rester plus sobre que toi. Et qu'elle ne fait pas de bêtises, sinon c'est pas seulement toi qui va trinquer, on y passe tout les trois...

*** La tydale observe la créature un moment, arborant un sourrire presque aguicheur. Sa main replonge dans sa manche et lorsqu'elle en resort elle soupoudre le mou d'une préparation bien particulière: Une poudre de verité, lorsqu'elle est respiré elle provoque une imposibilité de mentir et une maléabilité étonnante du sujet. Issu entre autres des larmes de la Déesse et de sang de Jytryan, c'était une recette particulièrement rare que l'Ombre avait inventé, et elle n'avait jamais eu l'occasion de la tester sur un mou. Voila qui devrait être une expérience interressante... Jade lance innocement une question. ***

Que fait-elle à ce propos?

Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Silindë

Le Julung 6 Otalir 1511 à 21h25

 
Je n'ai pas envie d'un titre de monarque semble il avouer avec un sourire. Temia est oubliée... apparement.Les seuls noms qui m'importent sont ceux chuchottés dans l'intimité alors que deux levres se cherchent et se trouvent pour ne plus se lacher. Qu'elles ne se quittent que pour un met plus delicieux encore que ces deux baies rosées.

Une main (ornée d'une simple bague, aux chatons tournés vers la paume) se leve pour effleurer d'une caresse le visage d'Arsille.

Et la vérité est bien ce qu'on en fait. Je n'en connait aucune qui ne puisse être travestie. Ou avoir plusieurs significations. Enfin, presque aucune.

Il a retiré sa main et c'est vers la tchae qu'il se tourne souriant.
Car parfois la vérité se mele au Destin et lui tourner le dos serait non seulement laid mais aussi... impossible.

Avant de contempler à nouveau la tydale semblant ne s'interesser qu'à elle, charmeur.

La vérité qui peut naitre entre deux êtres est risquée également. Tentatrice et insidieuse alchimie pourtant si eclatante parfois. Avez vous le gout du risque ma Dame?

Une main est proposée. Une invitation, un défi presque lancé. Arsille le prendra elle?
Ou bien Témia entendra elle un double sens? Un double sens qui n'en a que pour ceux qui saurait quels ont été leurs discussions precedentes.

Quand le prix le plus important porte le nom de liberté, il est une chose dont on ne peut se défaire.


Vous croyez...? J'admire cette innocence... c'est charmant.

Le ton tient clairement du... foutage de gueule.

En tout cas... vous me voyez ravi que vos branches ne soient pas identiques. Il en est certaines pour qui je n'ai pas grande estime... ou confiance. De branche j'entends...

Mmm... d'ailleurs, si cela vous interresse, laissez moi vous faire visiter le théatre... Pour peu que vous aimiez les contes ou les histoires, je pourrait vous en conter quelques unes plus tranquillement que dans cette salle.


Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Vayang 7 Otalir 1511 à 21h03

 
Kiavè dit :
Snif? snif? Ça sentait bon ça... snif, snif ?.. Snif. Soudain ses paupières sont lourdes.
Le mou roule de drôles d'yeux, essaie de tenir éveillé, mais.
ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ.....
Excès d'alcool? Poudre bizarre? Une combinaison des deux?
Le Mou s'endort comme une masse sur la table sous les yeux de Jade alors qu'elle achève sa question.



Le Mou était complètement gris...

****

Arsille était sous le charme, sous le charme du beau parleur qu'était son interlocuteur.
Temia stoïque ne fait pas attention et boit par petites gorgées son thé, ayant au préalable posé qui achevait de se consumer sur la table.

Car parfois la vérité se mêle au Destin et lui tourner le dos serait non seulement laid mais aussi... impossible.


Un murmure imperceptible de Temia :

Sur ce point, nous sommes d'accords.

Ses yeux sont fermés et l'expression de son visage est de marbre, cachée derrière le verre qu'elle tient délicatement devant sa bouche.

La vérité qui peut naitre entre deux êtres est risquée également. Tentatrice et insidieuse alchimie pourtant si eclatante parfois. Avez vous le gout du risque ma Dame?

Temia a un sourire.
Vraiment? Parfait.

La jeune Tydale regarde cette main que l'artiste lui tend, l'air indécise, jette un regard vers Temia.
Elle ne la regarde pas.
Déshabille Silindë du regard. Où voulait en venir le Tydale?
La pousser dans ses retranchements? Hum?
Toutes ces allusions, ces petites remarques depuis le début de leur conversation laissaient à penser que c'était le cas.
Il jouait au jeu de la séduction avec Arsille.
Il jouait au jeu de la patience avec Temia.

Très bien. Qu'il en soit ainsi.
Innocence? Oui. Bien sûr, elle lui renvoit son regard avec un sourire exagérément amusé.
Innocence. Il savait très bien, il savait pour ainsi dire tout ce petit angelot, ce chérubin Tydale.
Il se foutait d'elle et elle n'allait pas le réprimander pour cela.
Non, en réalité, elle marque son détachement par un haussement d'épaule et une mine légère et fataliste qui voulait clairement dire :

Eh, mon pauvre vieux, j'y peux rien si je suis comme ça... Et si je suis comme ça, c'est que je dois aimer ça...
Elle n'allait pas lui donner ses raisons. ses vrais raisons tout de même.

Arsille répond à ce moment à Silindë en lui posant sa main froide et sèche au creux de sa paume.

Le gout du risque? Je l'ai. Et vous, beau parleur? Aimez vous la douleur? Cette chaleur, cet incendie que le piment décharge sur votre langue. L'aimez-vous? Le savourerez-vous.

La voix était devenue un soupir, un soupir sifflant que la Tydale avait porté aux oreilles de Silindë en se levant et en se hissant à son niveau. La main délicate était devenue une poigne de fer dont le Tydale ne pouvait se défaire. Et ces yeux si doux tout à l'heure, brulaient à présent d'une lueur sauvage, d'une lueur nommée "défi".

Un sourire encadre la bouche de Temia et, fait un signe d'adieu de la main à l'artiste de la Dame Grise.

Bye, Bye Silindë !

Un petit message télépathique pour l'encourager tout de même :

« Pour la visite, c'est d'accord, hein?! J'adore les histoires mystérieuses. Oh, et faites attention, mon mignon, la petite a horreur qu'on la déçoive. C'est que c'est une perfectionniste. »


Après tout c'est moi qui l'ait formée.

Le sourire à la bouche de la Tchaë s'accentue.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Merakih 12 Otalir 1511 à 15h06

 
Une moue dubitative est esquissé à l'annonce de la douleur...

J'aime la chaleur troublante qui s'eveille pour lentement monter au creux des reins. J'aime sentir contre la mienne une peau nue, le contact du globe d'un sein ou la courbe d'une hanche. Ce que j'aime, belle, ce que je savoure, c'est l'adrenaline et l'ivresse des sens.

Le défi avait toujours eu un seul effet sur Silinde: l'enivrer d'un attrait de l'interdit. Il n'a pas baissé le regard, lui souriant avec l'air de celui qui releve le gant.

Un peu bravache, tres seducteur et abominablement joueur. En même temps, il n'a pas de raison de ne pas l'être..

La main dans la sienne est seche, froide. Qu'importe. Il a refermé les doigts et l'entraine en lui souriant vers la porte du fond. Avec un signe pour Dolies signifiant qu'il met sur son compte le thé des deux filles.

Au dernieres nouvelles on ne se plaint pas de moi
repond il dans un rire mental. Et bien sur vous etes invitée miss Tique. L'histoire que j'ai en tête pourrait vous plaire...


Apres vous Arsille.

Il s'incline à demi en la laissant passer dans la partie privée du théâtre. La salle commune et le patios sont traversés tranquillement, il leur montre le jardin et la fontaine -un petit garçon fait ses devoir sur la table collective, aidé par un adulte-.et Silinde ne reprend pas la tête dans les escalier... après tout, il préfère un point de vue confortable. Des saluts sont échangés avec divers artistes présents et bientôt il ouvre une porte pour dévoiler une chambre. Aérée, lumineuse, aux couleurs chaudes... Dans un coin une petite table sur des coussins et un tapis. Un grand lit confortable. Un meuble avec une glace. Divers objets et bouquins trainent par ci par là. Un bandolin cotoie une tunique et une bouteille trone encore sur la table. Son fameux poncho -El Ponchal- était en bout du lit


Bienvenu chez moi les filles. Faites comme chez vous.


Lui même se dirige vers le meuble en tete de lit pour en tirer quelques verres.
..

Faites moi confiance, c'est un bon celui là...


Chacun s'installe, se sert, et l'artiste, confortablement installé, près d'Arsille, une main negligement posée sur son bras, caressante -et qui parfois s'aventure un peu plus loin si la tydale n'y voit pas d'objections- commence une histoire... Une histoire qu'il conte en se servant de tous ses talents d'artiste. Sans se presser. Jouant avec sa voix. Avec son regard.

Le temps passe...



Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Merakih 9 Nohanur 1511 à 22h37

 
Toutes deux l'ont suivi sans un mot.
Toutes deux se sont assises aux côtés de l'Artiste. Temia observe tranquillement chaque parcelle du théâtre, Arsille observe chaque parcelle de Silindë.
Artistes, soupirs, tous sont présents en ce lieu sacré de festivités, de joie et d'insouciance.
On ne commet point de crime de sang dans ce théâtre. Les deux mante-religieuses se rangent.
Ne subsistent que Artemis, Aphrodite et Adonis.

Puis lui commence d'une voix onirique à lui conter l'histoire. La triste histoire de ce poussiéreux qui un jour eut un fils.
Fils ou fille. Armand ou Armande?
Dans les yeux de Temia brille l'âtre imaginaire d'une cheminée ronflant à chaque fois que le Poète reprend après une courte pause son conte.
Le temps passe. Arsille a les yeux fermés, goutte aux caresses de l'Artiste.
Le temps passe. Temia fixe le vide, voit la scène dramatique du conte se dérouler devant ses yeux.

Oubliés Jade et le Mou turbulent.
Oubliés les divergences de Tydales et Tchaës. La voix du Poète, et sa voix seule tiraient les fils de la scène.
Puis le silence.
Le silence, que nul ne souhaitait rompre.
« Tu es si séducteur, Armand. »


Et nul ne brisa le silence. Temia avait glissé, était tombée devant le lit et regardait dans la glace le reflet que celui-ci renvoyait. Des formes irrégulières. Un plafond. Le plafond de la pièce. Le néant, le vide, rien.
Seule, une ombre, celle d'Arsille, qui lentement, telle une couleuvre, tout doucement et délicatement, portait son corps gracieux contre celui de l'Artiste et déposait un doux baiser sur ses lèvres fines.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Temia Kalavador

Le Merakih 9 Nohanur 1511 à 23h50

 
NBHRP : message de Silindë

Sa voix s'est fait tisseuse de rêve, peintre d'un tableau vivant. Il a fait prendre vie ce soir dans sa chambre aux quelques personnages d'un conte oublié. Conte où les noms ont perdus de leur importance. L'Amant, l'Amante, et lui.
L'enfant de la maison rouge. Sa chambre s'est parée de strurpre et de luxure sous l'influence des mots.

Et puis la derniere phrase.

'Tu es si séducteur, Armand.'


Le silence est retombé dans la chambre de l'Artiste. Lentement, comme on emmerge d'un rêve. Il ignore combien de temps a duré son conte et ne cherche pas à le savoir.

Temia est assise au sol, au pied du lit. A quoi peux elle penser? Il n'est pas cruel au point de vouloir briser l'instant. Il connait la magie de son verbe et ne doute pas qu'elle y a été sensible. Il n'est rien que les mots ne puissent briser.
Mais pour l'heure, c'est deux levres fraiches qui se sont posées sur les siennes. Deux levres qu'il goute par petites touches douces, tendres. Dont il veut decouvrir la forme, simplement par baisers successifs. Legers. Il ne force rien, la laisse venir. Des mains du tydale, l'une est allée se porter sur la taille d'Arsille, l'autre à sa nuque. Bientot, les levres s'entrouvrent pour gouter mieux encore la tydale, une langue propose l'acces à sa jumelle.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

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