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Jardin de la Dame Grise

L'attente

Vas falloir y re-passer ? Vraiment ?
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Sujet lancé par Nyrndî
Le 28-07-1511 à 10h54
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Posté par Nyrndî,
Le 02-09-1511 à 16h00
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Nyrndî

Le Julung 28 Julantir 1511 à 10h54

 
Sortie du théâtre. Elle était sortie et n’attirait pas plus l’attention que la passante lambda. Sensation étrange pour elle. Jamais, d’aussi loin que remontent ses souvenirs (pas très loin en somme) elle ne s’était vêtue ainsi.

Elle aurait pu. En toute logique elle aurais même du… Non ? C’était ainsi que s’habillaient toutes les femmes dans la rue… Mais voilà : les femmes qu’elle côtoyait au jours le jours ces derniers temps habitaient aux Bondieus'ries… Pas a proprement parler des femmes sages… Et la petite soupire d’alors aimait se sentir belle… Même au milieu de ces sensuelles créatures. Pas au dessus du lot… Nan… ça… elle en avait pas franchement les moyens. Simplement… ne pas tâcher.

* N’empêche le foulard comme ça…

* C’est cool pour se balader incognito…

* Un symbiosé nous croise c’est la même.

* Pour les autres j’entend.

* Y’aurais peut-être fallu mettre une robe un peu moins échancrée…

* Ca serrait mieux allé avec…

* Oh déjà ça tranche pas.

* Et on me regarde quand même un peu.


Malgré tout elle ramena un pan du foulard qui cachait ses cheveux sur son décolleté. Là… Elle avait l’apparence d’une dame bien habillée qui comptait rendre visite a un galant… Mais était suffisamment bien élevée pour rester correcte dans la rue.

Passer a la banque comme ça ne tâcherais pas.

Là bas elle se contenta de poser une bourse sur le guichet :

- Vous me changez ça en Hyalins et le déposez sur le 659.

Le ton impératif et vexé de celle qui n’as pas… mais alors pas du tout envie de faire ce qu’elle fait. Le genre de ton qu’un banquier entend souvent… celui de quelqu’un qui dépose de l’argent sur un autre compte que le sien… Et qui n’en a pas (mais alors pas du tout) envie…

Quelques formalités d’usage plus tard elle s’éloignait a bon pas… direction… le temple…

Sur le chemin, Moë aidant, elle ne fit que croiser (en coup de vent) quelques symbiosés qui ne lui portèrent pas attention (a ce qu’elle put en juger)… Après tout, pour une fois, son apparence lui permettait de se fondre dans la masse.

Une fois dans les jardins de la dame elle se contenta d’aller s’assoir dans une allée calme… Et d’attendre. Simplement. Elle avait a penser… Et dans le pire des cas jouer de la musique dans un lieu dédié a la dame n’avait rien (bien au contraire) de sacrilège…

Elle avait le temps. Tout le temps.



 
Egone

Le Dhiwara 14 Agur 1511 à 15h29

 
Une simple bouffée.
Là! tout de suite, direction les poumons.
Un vieux tic qui ne le lacherait jamais.
Un souvenir de jeunesse.
Evidemment, il se contentait de humer l'air.
Mais par moment, l'idée refaisait surface.
Comme une démangeaison psychosomatique.
Egone avait appris à la déjouer.

Pourtant, point de stress.
Les Jardins étaient paisibles.
Le Temps s'écoulait lentement.
Mais la sensation était apparue.
Dès sa sortie de la Chambre Orénia.
En même temps qu'un soupçon de fatalisme.
Il était né avec cette affaire. L'incident aux portes de la Sainte.
Entre les pensées échangées, les informations obtenues.
Il pressentait que quelque soit la conclusion, elle ne lui procurerait aucun plaisir.
Aucun soulagement. Voir la fin avant même le début.
Les Amazones de Kryg vivaient sans cesse avec ce poids.
Elles le cultivaient même, ce Déclin. Elles en jouaient.
Egone, lui, préférait le rouler dans du papier fin.
Et le regarder partir en fumée.

D'ailleurs c'est ce qu'il fit.
Mentalement. Il leva la tête.
L'Avenir tissé s'envolait.
Le Présent était dans l'allée.


 
Nyrndî

Le Julung 18 Agur 1511 à 00h53

 
Une heure… Deux heure… Trois heures…

Le temps passait. Et dans les cieux les soleils tournaient…

Mais, fidèle a sa parole, Nyrndî attendait. Elle avait promis de se rendre a la justice une fois qu’elle se serait changée… Et qu’il n’y aurait plus a quelques pas d’elle un psychopathe dangereux en train de se barder de sorts de combats n’appelant qu’a être détruits.

Nan mais franchement… La menacer comme ça… alors qu’elle venais tout juste de craquer et de réduire en charpie le témoins… Il faillais être gonflé… Et pas particulièrement futé… Bon sang… Elle le revoyait encore Hirvane… Et l’entropie qui l’avait parcourue… n’appelant qu’a être utilisée…

Et elle ? La jeune entropiste jouait. Ses doigts couraient avec aisance sur les cordes de sa cithare… Sa voix s’élevait, cristalline, dans les airs… Pour la première fois depuis ces événements elle prenait le temps de prier.

En toute franchise elle n’avait pas prévu qu’un tel sort puisse provoquer autant de dégâts… Et laisser pourtant autant de pierres derrière lui. Bon… Elle n’allait pas nier qu’elle avait voulu lui faire mal. Très mal. Et surtout… lui faire les pieds en brisant une partie de ses cristaux.

N’en restait pas moins que sa mort, comme toute mort, était triste… Et l’ancienne soupire qui réalisait a peine qu’elle était désormais une artiste a part entière pleurait cette mort. Cette mort idiote.

Oh… Elle ne regrettait rien. Loin s’en fallait. Après tout s’il n’avait pas du mourir… La dame n’aurait pas laissé a ce sort la chance de libérer toute sa puissance. La magie n’aurais pas si bien répondu a son appel. Et puis… Elle avait agi par reflexe. L’autre l’insultait. La menaçait. Tant pis pour lui.

Mais ce n’était pas une raison pour ne pas pleurer une mort. Quand bien même cette mort ne serais sans doute pas définitive. Quand bien même l’autre, symbiosé, sortiraient probablement d’ici quelques heures d’un quelconque piller.

L’arrivé d’Egone ne la perturba pas le moins du monde dans son chant. Pas plus que ne l’aurait fait l’arrivée d’un second Tark’nal. Elle chantait un hommage a la dame. A l’équilibre… Et ne comptait pas s’arrêter pour l’arrivée du premier passant.

Elle jouait une hymne funèbre. Un chant de la renaissance. Elle chantait les oiseaux du printemps. Elle jouait la pluie de l’automne.



 
Egone

Le Julung 18 Agur 1511 à 18h09

 
De la tendresse dans ses yeux.
Que la gravité de son visage ne cachait pas.
Egone s'avança, simplement.
Puis s'installa sur un rebord.
En face de Nyrndî.
Chacun son coté de l'allée.

L'Ancien écoutait.
Son regard s'imprégnait de l'instant.
Parler serait un sacrilège.
Il s'agissait d'un de ces moments que les mots pouvaient briser.
La Musique ne répondrait qu'à la Musique.
De sa ceinture, il dégagea un petit objet.
Un bout d'os taillé, troué.
Un instrument né de la mort.
Et il le porta à ses lèvres.

Vibration délicate. A peine audible.
Comme si elle suivait l'ombre des notes de la sitar.
Les sons variaient en même temps que les images.
La flûte ne cherchait jamais à lutter pour rattraper les cordes.
Au contraire, elle se contentait d'accompagner.
Par instant, on eut dit qu'elle s'appropriait les mesures.
Qu'elle s'inventait ses propres mystères.
Douces illusions.
Ce n'était pas deux airs qui s'affrontaient.
Mais bien un seul qui prenait corps.
Se jouant des paradoxes.
Annonçant autant une fin qu'un début.

Derniers accords.
Derniers vers.
Voilà au moins une chose que la Brume n'emporterait pas avec elle.


 
Nyrndî

Le Luang 22 Agur 1511 à 11h38

 
HRP//Je joue bel et bien de la cithare et non du sitar (même si l'objet existe pas en GP)… ce n’est pas le même instrument ni une faute d’orthographe de ma part ;)//HRP

Un simple sourire parut sur ses lèvres lorsqu’elle entendit le chant d’une flute se mêler a celui de sa cithare… Une mélopée d’accompagnement jouée par quelqu’un pourvu d’une habilitée respectable… Elle ne leva pas les yeux de son ouvrage. Ne regarda pas l’arrivant… Toujours elle chantait son étrange prière sans jamais dire un mot. Son chant se mêlant a la musique comme un autre instrument.

En règle générale elle aurait préféré jouer seule… Ne pas avoir a ménager une place dans l’espace sonore a quelqu’un… Car en jouant elle ne voulais pas se consacrer a sa technique musicale mais uniquement a sa… prière. Mais là… le musicien qui était venu se joindre a elle lui épargnait cette peine… Simple mélodie soutenant ses propres accords. De son côté elle laissait simplement ses mains, ses sentiments, la guider.

Tout a une fin… Et la présence de quelqu’un a ses côtés poussa Nyrndî a ne pas repousser encore et encore la fin de sa prière… Le silence se fit finalement autour d’elle… Et loin de prendre la parole elle se contenta de fermer les yeux et d’écouter la dernière note de la musique. Le silence. Le silence que ne venaient troubler que la rumeur de la sainte et le chant des oiseaux.

* Egone.

* Bon… C’pas comme si y’avais des risques que ça se pointe pas…

* Il a intérêt a se montrer plus calme que l’autre imbécile.

* Ca a plutôt bien commencer en la matière non ? Allez… Faut pas s’en faire.

* Ecoutons ce qu’il veux dire.

* Répondons a ses questions…

* Plus vite cette histoire sera réglée et mieux ce sera.


Répugnant malgré tout a briser le silence, Nyrndî laissa a Moë l’entière initiative…

Moë dit :
‘shir… Comme promis nous attendons.




 
Egone

Le Vayang 26 Agur 1511 à 16h17

 
Pas trop vite.
Pas trop lentement.
Pas trop bruyant non plus.
Egone se dressa, s'approcha de la tchaë.
Il connaissait la musique pour ainsi dire.
Une fois terminée, il vit dans le regard de la tchaë qu'elle était prête.
Lui aussi estimait que le moment était venu.

Sans parole, il tendit la main.
Ce n'était pas une invitation à la prendre.
Mais plutot à se lever et à le suivre.
Sans hostilité ni autoritarisme.
D'ailleurs aussitôt, il rangea sa main.

Dès qu'elle fut levée, il reprit la marche.
Ce serait faux de dire que tout avait été dit.
Mais l'instant suscitait le silence.
En somme, ils s'éloignaient ensemble de la cacophonie.
Du bruit, de l'agitation, de ce qui avait entouré l'incident.
Ils allaient calmement vers un lieu où les mots auraient un sens.
Egone était habitué à ces joutes muettes, ces balades vers le tribunal.
Si Nyrndî avait des questions, il se disait qu'elle les garderait pour elle.
Il sentait qu'elle préférait que cela se déroule ainsi.
Pas d'objection, votre honneur.


 
Nyrndî

Le Vayang 2 Saptawarar 1511 à 16h00

 
HRP//Là j’ai trop de bug pour gérer le changement de vava… donc je ferais des édit quand la situation sera stabilisée//HRP

Pas un mot. Pas une parole. Nyrndî se contente de profiter de silence. Elle dépose sa cithare, la met délicatement dans sa housse puis la referme… Elle se lève et suit, tout simplement le Bali. Elle n’a aucune raison de se défiler. Elle ne le fera pas.

Mais… Il ne faut pas s’imaginer un miracle non plus. Au fond de son esprit s’activent déjà un bon nombre d’entre elle. Occupées a détailler les différentes situations qui s’offrent a elle… A cogiter le sens de certaines phrases types a utiliser…
Savoir quand mentir. Savoir quand dire la vérité. Savoir quelle vérité dire… Un véritable casse-tête. Mais qui sera (dans une certaine mesure) maitrisé au moment ou cette discutions commencera.

Elle ne prendra plus d’initiative. Se contentera de prévoir… Jusqu’au moment ou, en face, la machinerie se mettra en branle… Et ou elle pourra donc entrer en mouvement… D’ici là ? Rester une bonne femme équilibraient bien modeste constitue un rôle relativement simple a tenir…

Moë dit :
T’imagine un peu la tête que feraient ceux qui te connaissent un peu en te voyant en femme soumise ?


L’éclat de rire général ne vint pas perturber son stoïcisme extérieur.



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