Kiavè dit :

Mon petit Kiavè, c'est elle qui m'a laissé l'honneur d'y aller. Elle a dit que c'était ce qui me fallait pour me dégriser. Quant à l'assassin, il a décidé qu'il regarderait ça avec plaisir en faisant frire des chataignes...

Kiavè dit :

Raltemiane défit le chignon si cher à Temia et fit tomber ses longs cheveux derrière son dos, avant de les nouer avec un ruban pourpre, tout en se regardant dans la glace. Puis, elle enfila sa belle petite robe rouge.

Kiavè dit :

Raltemiane foudroya Kiavè du regard et le prit à une main :

Mais pas plus élégant, petite peste.

Le regard ne trahissait aucune colère, juste de la fermeté, mais Kiavè savait que l'imprévisible Tchaë pouvait passer de la coquèterie, au sérieux et parfois à la folie meurtrière... Aussi, mieux valait se taire pour l'instant ; aussi, sans un mot, il se plaça sur l'épaule de Raltemiane qui s'était un peu poudrée le visage.

Kiavè dit :

Et hop, direction le joyeux pilier. Les rues de Syrinth se réchauffaient et l'air de la sève emplissait l'air donnant à la ville un parfum enivrant. Raltemiane, sortit de la ville et se dirigea vers le pilier, les arbres commençant à bourgeonner et donnant un aspect de renaissance à l'Hatoshal.

Enfin, la Tchaë arriva devant le joyeux pilier et sourit à son Mou :

Il n'est pas encore arrivé. Il faut croire que nous sommes en avance. Attendons ici.

Elle regarda l'établissement traditionnel. Cela faisait longtemps.

---

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ah! Déjà, 9h15! Je vais être en retard, en retard, en retard!

dit :

Oui, oui je fais aussi vite que je peux!



-Tu vas encore au Joyeux Pilier? Tu devrais arrêtez de courir les filles et plutôt de trouver un boulot honnête!

-Mais j'en ai un!

-Oui, tu t'actives pas trop ces derniers temps!




Enfin, j'espère que Temia m'en voudra pas!

dit :

La ferme!



Om'shir Temia! Vous êtes ravissante, bien plus que lors de notre dernière rencontre. Il faut dire que vous vous entrainiez à ce moment là. Exusez moi de mon retard.Vous avez choisit notre table?

 
Raltemiane sourit à Rhyatram, à qui la ponctualité faisait défaut. Il était vraiment élégant dans cet habit. La Tchaë s'approcha de lui et le salua à son tour en lui disant d'une voix très douce :

Non, je vous attendais pour régler ce petit problème. Je pense que vous laisser choisir l'endroit où vous souhaiter manger est la moindre des politesses. Non?

Elle lui fit un petit sourire charmant.

Allons voir avec le tavernier.

Invitant le Tydale à la suivre, gracieusement, elle se dirigea au comptoir et dit d'un ton amical :

Bonjour.

Le tavernier, en train de régler ses comptes avec grande réflexion devant un boulier leva les yeux. Un sourire se dessina sur ses lèvres :

Eh ! Mais c'est la p'tite Temia? Alors ! Comment allez-vous depuis ce temps? On ne vous a plus vu depuis votre déménagement !

En voyant Rhyatram il leva les mains en disant :

Oh! Mais qui voilà ! Un de nos meilleurs clients ! Venez donc, venez donc, votre table est prête, mais la demoiselle n'est pas encore arrivée. Attendez Temia, je montre sa table à monsieur et je suis à vous dans une minute !

Raltemiane fronça les sourcils et surprise jeta un regard en biais à Rhyatram, surpris.

Kiavè dit :

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 


dit :

Oui, mais bon c'est pas comme ça quand on arrive à conclure l'affaire!

A vrai dire la dame en question, c'est cette personne Temia. Je ne savais que vous me réserviez une table c'est une faveur que vous me faites? C'est vrai que ces derniers temps, je suis souvent venu ici.

Bon, Temia suivons ce brave aubergiste. Je vois que vous êtes un peu confuse. C'est normal à prêt tout. J'invite souvent mes amis dans cette auberge. Et j'avais signalé à notre cher ami ici présent que j'attendais une dame élégante, jolie et avec un très jolie sourire espiègle. Mais comme je n'ai pas précisé que c'était une tchaë..... Il n'a sans doute pas compris.

dit :

Oui... Oui... Mais je lui en veux pas....



Ah! Voici notre table! Bon, la commande habituel pour moi, aubergiste!

dit :

Je lui ai jamais demandé....



Alors, qu'est ce qui vous as poussé à accepter ce diner? Vous êtes très charmante mais disons eh bien que notre dernière rencontre fus quelque peu tumultueuse...

 
Raltemiane regarda l'aubergiste confus et Rhyatram qui faisait une justification d'au moins cinq pieds de long.

Oh pour sur, oh pour sur, mais moi j'pensais que vous parliez de... Enfin c'tait vot'serviteur qui m'avait dit... Rhhoo bref..., répliqua l'aubergiste complètement perdu.

Raltemiane ne comprenait plus rien. Elle regardait tour à tour l'aubergiste et Rhyatram, puis, finalement, elle se mit à rire, en voyant leur air déconfit et suivit un Rhyatram qui allait claquer un vaisseau. Les déductions, peu importait, elle devait penser au reste et profiter de la soirée :

Mon ami, dit-elle à l'aubergiste, Je vais vous prendre la même chose que d'habitude, ou du moins avant.

Autant de bière?, demanda l'aubergiste en haussant les épaules.

Ah là, pour sûr, il faisait preuve de capacités intellectuelles particulièrement développées. Raltemiane grimaça et répliqua d'un ton piqué :

Non, merci., en accentuant bien les mots.

Rhyatram semblait troublé. Et cela se voyait par la teinte de ses paroles. DIrect, il entama la question par le pourquoi. En voilà un qui n'était pas compliqué. Bien.

Pourquoi? Parce que j'ai besoin d'affection.

Kiavè dit :

Un petit sourire langoureux et les sourcils légèrement rehaussé donnaient un air particulièrement mignon et inoffensif à cette petite Tchaë. Il voulait recommencer à jouer?..

---

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 


dit :

C'est ce que je me dis aussi.


Ouah! Eh bien Temia vous êtes une tchaë qui sait ce qui veut... Je m'attendais à un peu de romantisme de votre part, je dois bien l'avouer...

dit :

Romantique, non... Erotique, oui...

dit :

Oui, romantique il y a des sentiments et érotique il n'y en a pas.

dit :

C'est vrai mais disons que... Eh bien d'habitude une femme demande du romantisme et non l'inverse.... On a toucher le gros lot!



Vous voulez de l'affection de ma part? Vous en aurez si tel est votre désir... Ce soir, je serais votre humble serviteur. Mais nous verrons cela en temps et en heure... ce n'est sans doute pas le moment pour ce genre de chose. La chambre sera prête quand vous aurez envie d'y aller mais pour l'heure j'ai faim de deux appétits différents si vous voyez ce que je veux dire? Peut être peut on se tutoyer, non? Cela facilitera nos échanges qu'il soit verbaux ou corporels.



Temia, en plus d'être attirante vous êtes très charmante. Ne me regardez pas comme ça, on dirait que vous voulez passait à l'acte ici et maintenant. En plus ça a la facheuse tendance de m'exciter et quand je commence je ne m'arrête jamais.

 
Le regard candide de Raltémiane s'écarta de celui de Rhyatram pour prendre une moue de dégout.

Pardon? Je préfère ignorer ce que vous sous-entendez Rhyatram.

Au dégout succéda un regard triste lointain. L'affection. Ces mâles... Ils n'étaient pas très orientés second degré sauf quand la situation les arrangeaient. Raltémiane piquée au vif, murmura d'une voix toute aussi douce :

J'ai l'air de vouloir passer à l'acte? Ici et maintenant? Quel acte? Je ne recherche que l'affection... un être sur lequel je puis m'appuyer, une épaule sur laquelle je puis pleurer, une personne avec qui j'échangerai les confidences.

Recommencer à jouer... La pensée de Raltemiane écarta celle de Temia comme d'un coup de vent. Il était certaines conduites indignes à laquelle l'originelle refuserait de céder. Jamais, plus jamais. Ou pas comme ça. Pas sans but.

Puis Raltemiane entra dans une sorte de torpeur mélancolique et gémit presque :

Ne me dites pas que... la seule pensée, lorsque vous m'avez vu.... était d'étanchéiser votre perversité à travers mon corps... Ne dites rien... s'il vous plait, comme un souffle alors qu'elle s'affaissait de plus en plus sur la table, au simple terme d'affection, à un simple regard brillant, vous avez réagi comme si vous craigniez ou, allez savoir, attendiez que je vous saute dessus... Libertin, amant de chair fraiche...

Et les yeux de la Tchaë s'embrumèrent alors que ses traits se ridaient sous l'effort, pour s'empêcher de sangloter. Quels souvenirs cela lui rappelait-elle?

Ça m'apprendra à me faire des illusions...

Kiavè dit :

Et le Mou se téléporta devant le tonneau de... de quoi? C'était écrit en en.... quoi? Bon, il ne savait pas lire, pas grave il allait goutter. Avec les dents, il s'empressa d'ouvrir la vanne, et commença à... boire au goulot.

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 


dit :



Excusez moi, j'avais mal compris vos intentions. Il n'y a pas besoin de pleurer pour autant! Vous savez la première fois que je vous ai vu vous avez tenté de me tuer deux fois! Alors, bien sur que je ne pensais pas à étanchéiser ma perversité comme vous dîtes.



Allons, je sens que vous avez un problème sur le coeur. Vous voulez en parlez? Je suis très bon confident à mes heures perdues.



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dit :

 
Raltémiane se campa sur ses coudes et redressa la tête en refoulant ses larmes. C'est qu'elle avait un peu de fierté tout de même. Elle regarda Rhyatram et dit :

Quand vous avez failli causer la mort d'un de vos amis, quand ce même ami ensuite s'est enfui au devant de vous, croyez vous que ce soit agréable.
Je suis seule. Désespérément seule ! Il y a ma Nerhe et les grises du Temple certes, mais à l'extérieur de ces murs.
Rien, ni personne !

Les yeux aggrandis par la tristesse, elle tenta de se redresser et murmura à Rhyatram :

Comprenez-vous? Un apprenti Ombre est voué à la solitude... C'est tout ce que j'ai su apprendre pour le moment et j'avais le sentiment que c'était une chose contre laquelle je pouvais lutter. Mais il semblerait que les faits prouvent le contraire.

Mélancolique et d'une voix fataliste, elle cria :

Oh garçon ! Une tournée !

Elle regarda Rhyatram et murmura :

Quant à vous tuer, je vous jure, sur ma vie, sur mon âme, que jamais ce ne fut mon intention.
***
Dans l'arrière boutique, un Mou joyeux en accueillit un blasé. Kiavè avait un drôle de regard ; il louchait. En voyant Ulao, il se mit à rebondir jusqu'à lui en oscillant à moitié de droite à gauche :

Kiavè dit :

Puis Kiavè se posa dans un coin et fixa d'un oeil torve l'autre Mou alors que le breuvage se répandait sur le sol, le Mou ayant oublié de fermer la vanne ;
Kiavè dit :

Non... Kiavè était un petit peu plus que joyeux...

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 




Si c'est ce que vous ressentez, pourquoi ne tentez vous pas de faire autre chose? Vous n'avez peut être pas la vocation pour être une Ombre. Je sias que je ne pourrais pas subir la solitude dont vous me parlez par exemple.



Je ne pense pas que vous essayiez de me tuer. Je me suis comporté en totale idiot devant vous. Je n'ai pas su ressentir la détresse dont vous souffrez. C'est dur. Je ne sais ce que je peux faire pour vous aider mais je vous certifie que dorénavant vous n'êtes plus seule.



Temia... Croyez moi, vous n'êtes pas ce que vous pensez être. Cette solitude qui vous pèse débarrassez vous en. Il y a tellement de gens à rencontrer, à découvrir.

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dit :



dit :

 
Raltemiane prit la chope d'une main, avec une force dont ses bras fins de Tchaë n'auraient pas laissé supposer et fixa Rhyatram d'un oeil triste :

J'ai une dette envers l'Equilibrium ; une dette que je ne peux payer que par ce moyen. C'est moi qui ait chosi cette voix et je m'y conformerai. Détrompez vous Rhyatram ! Elle est ce qui m'est arrivée de mieux au cours de ces derniers mois. Elle donne un sens à ma vie, elle me permet de respirer un air saint et de profiter des bénéfices de la méditation. A ta santé.

Et glou glou ! Une chope en moins sans respirer. Elle la posa sur le bord de la table et prit une serviette pour s'essuyer délicatement les lèvres :

Mais certaines habitudes ne se perdent pas.

Elle posa la serviette à ses côtés, le regard toujours franc et aiguisé comme un couteau, avec toutefois, un petit air apaisé sur le visage.

Raltemiane sourit :

Il y a toujours des gens à rencontrer, mais ce serait un lourd fardeau que de devoir porter une mort sur ses épaules. Ça a failli se produire... récemment.

Et sentant toujours le bras de Rhyatram contre son dos, elle frissonna en se remémorant la scène. Instinctivement, elle toucha la cicatrice sur son ventre.
Mais elle se reprit et sourit à son interlocuteur :

Ne t'en fais pas trop tout de même. Qu'est ce que tu fais dans ta vie éternelle, toi d'ailleurs?

***

Dans l'arrière boutique. Kiavè dévisagea Ulao :

Kiavè dit :

Kiavè semblait très triste de tout cela... La reconnaissance d'autrui pour un Mou... Elle allait plus au compère symbiosé.

Kiavè dit :

Il jeta un oeil larmoyant vers Ulao :

Kiavè dit :
Et dans un clapotis Kiavè rebondit et s'entortilla sur le sol désormais trempé.

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 


Je vois. C'est dur pour vous, je le vois bien et comprend votre peine. Mais ce n'est pas la peine pourse noyer dans l'alcool ses soucis... Vous frissonnez; vous avez froid? Tenez prenez mon manteau en fourrure tout droit sortit d'un commerçant équilibrien.



Vous devez être plus jolie quand vous souriez essayez pour voir? Oui, c'est nettement mieux.... Vous vouliez savoir ce que je faisais dans la vie? C'est simple j'ai passé le restant de mes jours à chercher une personne qui pourrait avoir la force nécessaire pour m'impressionner et je l'ai trouvé. J'ai promis à cette personne que je l'embrasserai alors.... Temia vous m'attirez à vous, étrangement....



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dit :



dit :

 
Raltémiane pouffa. L'insouciant Rhyatram le faisait rire avec ses manières qui laissaient à penser qu'il essayait de revendre un produit de luxe.
Elle accepta avec une moue polie le manteau bien trop grand pour ses petits bras. Une belle étoffe réchauffante et qui semblait bien résister aux intempéries. Il faudrait à songer à s'en procurer un semblable lorsqu'elle quitterait Syrinth dans le cadre du but qu'elle s'était fixée.

Et quel commerçant si ce n'est pas indiscret?

Puis, sans rien répondre, il eut ce geste. Il prit son menton entre deux doigts tout doux. LA tchaë plongea son regard vert sur le sien et eut un sourire triste. Mais un sourire tout de même et charmant d'ailleurs qui donnait une merveilleuse impression dans cet instant solennel.
Voilà qu'il devenait chevaleresque. Elle sourit. Elle l'avait impressionné. C'était trop gros et la Tchaë flairait quelque chose d'étrange sur le romantique.

J'ai promis à cette personne que je l'embrasserai alors.... Temia vous m'attirez à vous, étrangement....

Raltemiane eut un rire en elle. En conséquence son sourire mignon disparut pour une courbe raisonnable et d'une vitesse surprenante, elle plaça sa main sur le chemin de Rhyatram pour écarter le doux baiser :

Alors, souffrez que je sois plus forte encore que cet idéal en interposant ma volonté à votre désir.

Ses yeux étaient fermés dans une expression de plénitude et sa main repoussa tout doucement la bouche de l'étrange Rhyatram.

***
Dans l'arrière cuisine.

Kiavè dit :

Kiavè bondit presque aux reproches d'Ulao. Son oeil torve s'était déformé dans une expression de fureur. Il décolla et se plaça au niveau de son compère pour lui dire d'une voix où pouvait se lire le mépris. Toute trace d'ivresse semblait s'être estompée :

Kiavè dit :

Kiavè était très perturbé par ce que venait de dire son compère.

Kiavè dit :

Kiavè regarda Ulao avec tristesse :

Kiavè dit :

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 


Votre volonté est plus forte que mon désir. Et je ne serez forcer le passage si vous ne le voulez pas.



Quel commerçant? Allez voir un certain Bucdek. Il vous apporteras ce que vous demandez. C'est un grand couturier.



Temia pourrai t'on parler d'un sujet moins triste? Je suis assez joyeux de nature et ou est passé la Temia rencontré dans la forêt celle qui est drôle qui m'a fait sourire et m'a charmer?

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dit :

 
La Tchaë regarda le Tydale, amusée :

Dites-moi... pardon. Dis-moi, Rhyatram, pourquoi penses-tu que la Tchaë que tu as croisée dans la forêt n'est pas présente à cette table en ta compagnie.

Elle soupira et murmura avec un soupir :

La Tchaë de la forêt était heureuse de pouvoir ressortir s'entrainer après une longue convalescence. N'avez vous jamais été heureux quand vous avez repris votre activité favorite lorsque vous aez été empêchés. Un peu trop entousiaste pour jouer des tours? Un peu maladroit pour faire quelques bêtises avec plus ou moins de conséquences?

Ce sur quoi, elle renchérit en pointant le manche de son couteau vers le Tydale avec un sourire victorieux :

Ah ça ! A t'entendre, on pourrait croire que cette activité serait de te faire séduire par toutes les jeunes filles en détresses croisées sur le sentier.

Kiavè eut froncé le sourcil si il avait vu ce geste exécuté avec autant de dextérité.

Dans l'esprit de la Tchaë, une balance entre fougue et vigilance s'était établie. Mais au delà de cela, quelque chose de bien plus sombre, quelque chose de plus mystérieux. Une psychè enfouie, la véritable marque de son âme. Etait tout puissant celui qui savait s'en servir. Elle semblait avoir retrouvé un peu de sa bonne humeur mais son oeil restait brillant et les rides du soucis étaient toujours présentent bien que moins marquées.

Raltemiane sourit et commença à manger ; bien. Tout allait bien pour le moment. Cependant, quelque chose la turlupinait, aussi, entre deux bouchées, elle demanda à Rhyatram d'un coup d'oeil suspicieux avec un sourire complice :

Tout de même, je suis curieux de savoir ce que le tavernier avait compris avec cette histoire de table...

***
Dans l'arrière boutique

Kiavè grinçait encore des dents mais il saisissait la volonté d'Ulao alors qu'il regardait le sol ; le Mou l'observa et soudain une idée germa dans sa petite tête et un sourire encadra ses lèvres :

Kiavè dit :

Kiavè avait pour le coup l'air surexcité comme si l'idée qui lui passait par la tête, simple en vérité mais tellement folle au passage, lui donnait une énergie surhumaine. L'alcool avait des effets imprévisibles sur ce Mou...

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 


Les différences entre vous et vous hier? Disons que la coquine d'hier était très enivrante. On ne savait dans quelle situation, on se situerait avec elle cinq secondes plus tard. La tchaë que je vois à l'air d'être sorti d'une bibliothèque. Disons qu'il vous manque, l'excitation du moment.



Tu sais, il ne tient qu'à toi de vouloir être joyeuse. J’ en ai peut-être pas l'air mais je ne suis que le tydale qui couche à tout va comme tu as l'air de le croire. Je peux te montrer des endroits dans la Sainte que presque personne connait par exemple savais tu qu'il y avait non loin de la sainte une colline qui domine la ville de loà la nuit on peut voir la ville et les étoiles. Tu veux que je te dise accorde du temps et du repos. Si tu me laisses devenir ton ami, je te promets que je te ferai rêver.





Oui, en fait c'est le très respectable kielno Bakean qui m'a proposé de rencontré un professeur d'entropie au joyeux pilier. Mais l'aubergiste s'est trompé, ce n'est pas aujourd'hui que je le rencontre mais demain.



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dit :



dit :

 
L'amitié?

Elle s'était redressée comme un i.

la main de Temia avait sauté instinctivement et avait renversé son verre sur le chemin.
Elle éclata de rire.
Un regard impérieux au tydale et un sourire lourd d'ironie :

Crois-tu, Rhyatram, que décréter que nous sommes amis puisse changer quelque chose à notre relation? Hum? Crois-tu que parce que tu dis que nous sommes amis, que ce soit un fait? Un mot. Un simple mot balancé dans l'air. Un mot qui ne sert à rien.
L'amitié est un sentiment tellement abstrait... Qui nait des actes. Qui nait instinctivement. Purement instinctivement. Et en aucun cas intellectuellement. Sinon, elle nait que poudre aux yeux.

Elle se demandait bien si son interlocuteur la suivait.
Elle partit dans un petit rire et lança en sortant une canine et en faisant un clin d'oeil :

Hihi ! Fais-moi d'abord rêver, mon petit Rhyatram. Et ensuite, nous verrons ce qu'il adviendra.

Il y eut comme une bourrasque qui fit vaciller l'ombre de la bougie donnant ainsi toutes sortes d'aspects au visage de Temia. Elle baissa les yeux et murmura d'une voix si faible qu'elle eut pu paraitre enfantine :

C'est mal de s'en prendre à une petite créature sans défenses...

Puis le sourire s'élargit sur la bouche et les yeux se plissent à nouveau.

Alors, séducteur? Oseras-tu t'avancer plus avant sur ce terrain glissant?
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Kiavè dit :

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.