|
|
|
Le Dhiwara 1 Manhur 1511 à 21h47
|
|
|
| Dans le quartier des branches basses, quelque part entre le souk et le rempart nord, il y avait un groupement de maisons qui formaient comme une arrière-cour entre elles. Les femmes du voisinage, tydales, tchaës ou neldas, ménagères, marchandes ou prostituées, avaient pris l'habitude de s'y retrouver dans les moments creux pour y papoter. On y racontait sa vie, ses petits bonheurs et malheurs, on y colportait aussi les derniers ragots sur le voisinage ou sur la vie syrinthoise, parfois des rumeurs de plus grande envergure. C'était une plaque tournante de l'information par bouche à oreille.
On ne s'y échangeait pas que des histoires, mais également des trucs pratiques contre les tâches tenaces et le linge qui perd de son éclat, comment empêcher les mites de gâter les réserves de nourriture ou calmer les rages de dents du petit dernier. Parce que par leur condition subalterne les femmes ordinaires étaient quasiment invisibles dans l'Equilibrium, il existait un endroit passant inaperçu de la plupart des Équilibriens, à l'écart des alchimistes de la corporation et des grises assermentées du temple, où l'on pouvait trouver des personnes capables de soigner bien des maux pour un prix modique et sans leçon de morale (et parfois avec la discrétion réclamée par certaines professions).
Mudûn'a était l'une de ses bonnes femmes, une tisanière expérimentée qui avait déjà transmis de son savoir-faire à plus d'une apprentie guérisseuses, dont on disait que certaines étaient par la suite devenues des grises de haut rang, voire des élues de la Dame. Pour autant elle n'était pas symbiosée et ne maniait pas la magie. Elle savait juste comment utiliser les plantes et d'autres ingrédients pour faire du bien. C'était une Tydale approchant la cinquantaine, un peu rondelette, à la chevelure encore vive et aux yeux verts perçants.
Ce jour-là elle attendait l'une de ses fournisseuses, de retour d'une expédition de récolte dans des zones reculées et dangereuses de l'Hatoshal.
| |
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 1 Manhur 1511 à 22h16
|
|
|
| Le première chose qu'Ataraxine comptait faire en rentrant à Syrinth était d'aller livrer quelques unes de ses trouvailles chez l'une de ses clientes désormais régulières. Seuls la rencontre-retrouvailles avec Khaira'ni et la récupération de son ocarina tout neuf auprès de Bakean l'en avaient temporairement détourné.
Elle avait dépassé le souk et se dirigeait maintenant vers le rempart du nord de la ville. C'était dans ce coin qu'elle avait tout d'abord sympathisé avec une bande de gardes quand elle était encore mendiante et passagèrement apprentie musicienne. Elle avait par la suite fait la connaissance des femmes qui vivaient autour d'eux : épouses et filles de certains de leurs fournisseurs, lingères venant occasionnellement laver ou repriser les uniformes, compagnes régulières ou prostituées. De fil en aiguille, en gagnant leur confiance et leur amitié, elle avait fini par découvrir la fameuse « place aux bonnes femmes » et ses habituées.
C'est en fréquentant cet endroit qu'elle avait rencontré Mudûn'a. Peu à peu, elles avaient sympathisé et la soigneuses aguerrie avait commencé par expliquer à Ataraxine quels ingrédients de l'Hatoshal étaient utiles à ses préparations, puis à lui apprendre certains de ses trucs les plus simples. C'était ainsi que la Farfouilleuse s'était mise à acquérir quelques modestes rudiments alchimiques.
Quand Ataraxine arriva sur place, elle trouva sa cliente et amie attablée avec deux autres femmes dans la cour, autour d'une théière fumante, profitant du soleil de cette après-midi de fin d'hiver. Mudûn'a avait coutume de dire que ce genre de choses faisait venir le printemps. Elle salua la Farfouilleuse et lui fit signe de prendre un siège. Au lieu de s'y asseoir, elle y déposa son gros sac bien rempli.
Om'shir tout le monde ! Pas fâchée d'être rentrée à la Sainte. Ça gaze par ici ?
Om'shir, Ata. Comme tu peux le voir tout va pour le mieux ici, avec ce soleil qui nous annonce le printemps.
Elle lui servit une tasse de l'infusion qu'elles buvaient.
Alors, qu'est-ce que tu nous ramène de beau cette fois-ci ?
Bah, pas tant de choses que ça, à vrai dire. L'hiver s'accroche cette année, et les pousses ont du mal à démarrer... J'ai tout de même trouvé des champignôles d'hiver, pour tes cuvées spéciales, et aussi quelques coquilles de pistrinelle. Et puis un ou deux autres trucs. Mais j'ai surtout fait une belle récolte de cosses de houmial précoce... Ça fait plus de la moitié de mon barda.
Et elle commença à relater son voyage aux confins de Zarlif et plus au nord.
| |
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 22 Manhur 1511 à 20h14
|
|
|
| Mudûn'a observait la jeune Tydale en train de déballer ses affaires tout en racontant son voyage vers Minott puis Zarlif. Tout en sortant sacs après sacs de haricots, et en les empilant sur la table à côté du service à tisanes, elle lui expliquait comment elle avait fait route avec les trois pédagogues, comment ils avaient participé à un combat contre un abominable tasd'chair, et aussi comment les deux plus novices de leurs compagnons avaient finalement succombé aux poisons de l'aberration. Elle se reprochait de n'avoir su discerner que malgré les soins superficiels qui leurs avaient été prodigués le venin avait continué de faire son œuvre. Elle se consolait tout de même du fait que les symbiosés revenaient généralement à la vie après un décès.
Les deux femmes qui prenaient le thé avec Mudûn'a, une Nelda et une Tchaë, semblaient époustouflées par le récit de la farfouilleuse. Il faut dire qu'Ataraxine y mettait beaucoup d'entrain, accompagnant son propos de force gestes. Par certains côtés elle rappelait à la soigneuse la fougue de sa propre jeunesse, même si elle n'avait jamais été symbiosée et avait toujours été beaucoup plus soignée sur elle-même. Mais c'était une bonne fournisseuse, et aussi un bonne oreille dans laquelle glisser quelques uns de ses secrets de tisanière.
Maintenant Ataraxine leur décrivait la décrépitude qui affligeait désormais la Glorieuse, et sa conviction que la ville n'était pas encore morte, mais seulement gravement malade. Mudûn'a se dit qu'elle commençait à avoir l'œil d'une soigneuse, mais qu'elle ne pourrait malheureusement pas lui apprendre grand chose sur l'art de soigner une cité. Elle ignorait même s'il y avait sur Syfaria quelqu'un qui soit versé dans cette science. À vrai dire, elle en doutait.
| |
|
|
|
|
|
Le Luang 23 Manhur 1511 à 11h16
|
|
|
| Quoique l'on puisse dire de agression d'Ordovan, Temia savait qu'il lui fallait à présent prendre un coup d'avance sur son ancien maître car, il y avait à présent une chance considérable qu'il soit au courant de sa survie lors de l'exode des terriers. Aussi, contrairement à l'ordre que lui avait donné Jade, Temia alla s'aventurer dans les branches basses de Syrinth.
Un capuchon rabattu sur ses épaules, la dague au flanc, elle pénétra dans ce quartier sombre nauséabond. Tout d'abord, pour observer. Elle finit par découvrir une place intéressante : Un point où se rencontraient les femmes du quartier. Elle scruta les alentours pour voir si personne ne la suivait et pénétra sur la place. Kiavè flottait autour d'elle, mais son capuchon ne dévoilait guère ses traits. Dès qu'elle entra, elle eut le sentiment qu'elle se trouvait au paradis des commérages. Elle aurait du songer à son Mou plus tôt... Cela ne la rendait guère discret. Celui-ci lui murmura dans son esprit :
Kiavè dit :Ne t'en fais pas. Visiblement, tu n'es pas la seule symbiosée à visiter ce trou.
Un coup d'oeil à une table plus loin, lui fit sentir, qu'il y avait un esprit éveillé dans cette cours. Temia alla s'asseoir sur un banc dans un coin et observa ... le paradis des commères.. C'était vraiment le nom qui lui convenait le mieux. Mais là aussi, elle pourrait renouer de vieux contacts.
Reste ici,murmura-t-elle à Kiavè, je vais faire le tour des lieux.
Sans son Mou, ce fut comme si, elle était sortie de la tête de ces femmes. Elle observa de loin en se mettant sur la pointe des pieds :
Deux femmes qu'elle ne connaissait pas et une Tchaë et une Tydale. Tiens donc... cette Tydale qui faisait de grands gestes... Elle l'avait déjà vu. Du temps de Zarlif, peut-être? Quand elle était dans les terriers. En revanche la Tchaë ;
Katia...
Une amie de ce temps là aussi. Une de ces femmes avec qui elle aimait converser. Elle était de ces femmes qui l'informaient des dernières nouvelles de glorieuse. Ce qui avait parfois allégé son coeur alourdi par l'assassinat... et facilité ceux ci par la même occasion.
Bien... peut-être pourra-t-elle renouer quelques liens ici.
Soudain, le regard de la Tydale assise à ses côtés croisa son regard. Temia s'empressa de s'écarter et de se mêler à la foule. La Tchaë se dépêcha de rejoindre sa place alors que son Mou la fixait d'un regard interrogateur.
Elle regarda les visages avec plus d'attention. Beaucoup de tête connues par le passé, beaucoup... beaucoup. Son esprit commença à bourdonner.
Elle s'assit aux côtés du Mou pour respirer un peu.
Bon Kiavè, un peu de thé?
Le Mou la regarda d'un air de dégout.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
|
|
|
|
|
Le Matal 24 Manhur 1511 à 21h45
|
|
|
| Ataraxine avait posé toutes ses marchandises sur la table et s'était retrouvée avec une tasse de thé équilibrien aux trois pétales entre les mains. Elle avait raconté l'essentiel de son voyage à Zarlif et avait bien besoin de laisser sa salive reposer. Le breuvage était bienvenu.
Mudûn'a était en train d'examiner ses fournitures et d'en commenter la qualité quand Ataraxine sentit comme un picotement derrière la nuque. Elle se tourna pour croiser un regard, celui d'une personne de petite taille, probablement une enfant ou une Tchaë, dont elle ne distingua pas vraiment le visage et qui disparut dans la foule presque aussitôt. Étrange...
Elle s'adresse télépathiquement à Pyrhon : Tu n'aurais pas senti comme une présence, mon petit cube ?
Pyrhon dit :Pas impossible.
Toujours aussi laconique. Mais c'était suffisant pour confirmer l'impression qu'il devait y avoir une autre symbiosée dans le coin. Jusqu'à présent elle avait été à sa connaissance la seule à fréquenter la place aux bonnes femmes. Sa curiosité était plus que piquée.
Je peux te confier mes affaires un instant, Mudûn'a ? Il faut juste que j'aille voir un truc... Je reviens tout de suite.
Sans laisser le temps à la quinquagénaire d'acquiescer ou protester, elle se dirigea vers le coin de la place où elle avait aperçu l'intrigante petite espionne.
Dis-moi si tu repères un autre Mou, intima-t-elle à son Mogrik. | |
|
|
|
|
|
Le Matal 24 Manhur 1511 à 23h46
|
|
|
| La Tydale symbiosée s'était détachée de son comité. Nul doute que la vision de Temia l'avit intriguée. S'en aller, ne pas s'en aller? Non. Une symbiosée dans ces quartiers était une chose suffisamment peu courante pour que l'on s'y intéresse;
Kiavè, suite à l'injonction de Temia, sauta au creux de ses genoux et se mit à somnoler.
La Tchaë soupira. Ce passage était obligatoire. Elle ne devait pas redonner sa confiance aux gens qu'elle avait connu, pas tout de suite. Autant savoir déjà ce qui se passait dans ces coins là, sombres et mystérieux.
Avant, même qu'Ataraxine ne la repère, Temia s'était écartée pour faire une place sur le banc.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Julung 26 Manhur 1511 à 12h55
|
|
|
| Temia en faisant attention à rester discrète rabattit son capuchon sur ses épaules. Puis, elle fixa la farfouilleuse d'un regard méfiant et inquisiteur. Elle était persuadée de ne jamais l'avoir entendu sur le consensus ou à défaut de ne pas s'en être souciée.
Bon. Son chignon était bien placé... Il y avait peu de chance que de loin, une de ses anciennes connaissances fasse le rapprochement ;
Temia., répondit-elle avant de projeter dans son esprit : Apprentie Ombre, mais vous comprendrez ma discrétion. Je doute que ces dames accueillent avec plaisir l'annonce de mon métier.
Elle fixa de ses yeux verts et curieux la Tydale. Décidément, ce visage lui disait quelque chose... Elle ajouta avec prudence :
Je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà parlé avec vous sur le consensus, mais... Ne nous serions nous pas déjà croisées?
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Julung 26 Manhur 1511 à 23h33
|
|
|
| Temia eut un sourire sombre et répliqua d'un ton plutôt doux :
Je ne vous espionnais pas. Ne vous en faites pas. A vrai dire, je recherche quelques connaissances du temps où j'habitais dans la Glorieuse. Il se passe beaucoup de choses à Syrinth ; comme l'a dit le kielno Bakean, les Terriers de Zarliff ont recommencé à se former dans la Sainte. Et avant qu'ils ne commencent à phagocyter les quelques quartiers dans lesquels ils se sont implantés, il me faut savoir ce qui a bougé par là bas, retrouver quelques anciennes connaissances. Sinon, je pourrais risquer gros. C'est pour cela que je me retrouve ici, à chercher. Et j'ai fini par tomber sur ce fond de cours qui grouille d'activités diverses et variées. Mais disons, que mes engagements et les risques que je cours à m'aventurer ainsi dans la ville me poussent à garder au maximum l'anonymat. On ne sait pas ce qui peut nous tomber dessus à tout coin de rue... et avec un passé comme le mien...
Temia plongea les yeux dans le vague et resta pensive pendant une minute avant de relever la tête vers Ataraxine :
Vous êtes allée à Zarliff? A quoi ressemble-t-elle maintenant?
Une lueur de tristesse brillait dans les yeux de la petite tchaë.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
|
|
|
|
|
Le Sukra 28 Manhur 1511 à 15h20
|
|
|
| Les Terriers de Zarlif ? J'en ai entendu parler, mais je n'avais aucune idée qu'on les recreusait par ici... En tout cas je n'ai rien remarqué d'anormal. Mais il faut dire que je suis arrivée ici peu après la chute de Zarlif, difficile de voir ce qui a pu changer avec l'exode zarlifois. Et puis depuis que je suis symbiosée, il n'y a plus grand monde pour venir m'embêter...
Temia paraissait pensive. Ataraxine ne savait pas trop dire si elle l'avait vraiment écoutée. Puis la Tchaë l'interrogea sur Zarlif.
Ouaip, j'ai fait un tour près de Zarlif cet hiver. C'est un triste spectacle de pierres noircies et craquelées. Avec en plus des excroissances rocheuses sombres, des effluves. Et c'est pas seulement laid, mais dangereux. J'étais avec Ulfwych, le pédagogue : à un moment il s'est trop approché et ça a failli lui coûter la vie !
Il y en a qui disent que la ville est perdue et qu'il faut détruire ce qu'elle est devenue. Mais j'ai peur qu'en faisant ça on assassine la ville, comme les Matriarcales ont tué Utrynia, à ce que j'ai cru comprendre. À mon avis Zarlif est profondément malade mais elle vit encore. Il faut donc la soigner, et surtout pas l'achever. En tout cas, je pense qu'il reste un espoir de la voir renaître un jour. Il faut juste comprendre son mal et trouver le remède.
| |
|
|
|
|
|
Le Luang 13 Jayar 1511 à 20h20
|
|
|
| Un remède... Là était tout le problème. Temia réfléchit... Est ce que les petits villages du Nord avaient été touchés par la catastrophe?
Comment faire pour s'en rendre compte?
Temia pesta intérieurement. Malgré son entrainement, il lui étaot dangereux de sortir des murs de la ville. Son oeil accrocha
celui d'Ataraxine :
Connaitriez-vous quelqu'un à Syrinth qui serait à même de m'en apprendre plus sur ces histoires de remèdes et d'effluves?
Son regard était déterminé et froid. Elle avait complètement oublié le motif de sa visite...
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Matal 14 Jayar 1511 à 19h38
|
|
|
| Temia se leva précipitamment, et répliqua :
Merci, kielna ! Pour ce qui est des grosses blessures et autres je verrai autre fois.
Bien, elle reporterait toutes ses affaires en cours à plus tard. Mu par un étrange instinct, elle ajouta :
Je vous remercie de m'avoir accordé un peu de votre temps, Ataraxine... Je crois que je commence à comprendre certaines choses. Et je pense que je vais demander au kielno Bakean d'éclairer un peu plus ma lanterne.
Encore merci kielna.
Temia avait senti une vague d'excitation la submerger emportant provisoirement les Terriers loin derrière elle. Elle bondit et, en se retournant vers Ataraxine elle lui sourit avec bienfaisance :
J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir.
Et, en remettant le capuchon sur sa tête, elle s'effaça dans la foule des poussiéreuses. Ce fut prompte et rapide, mais Temia avait une nouvelle idée en tête. Une idée dont l'exécution ne souffrirait d'aucun retard.
Kiavè dit :Heuu? Bon, ben, à un de ces jours !
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
|
|
|
|
|
Le Matal 14 Jayar 1511 à 22h09
|
|
|
| À peine lui avait-elle répondu que la Tchaë se leva, comme piquée par une mouche, et pris congé d'Ataraxine. Cette dernière eut à peine le temps de balbutier une sorte de réponse à ses salutations qu'elle s'était fondue dans la petite foule de la place.
Seul son espèce d'olibrius de Mou resta un instant supplémentaire pour les saluer.
Ouais, à un de ces jours... rétorqua Ataraxine d'un ton vaguement dédaigneux, en se détournant de lui. Elle n'était pas loin d'être vexée, et sentait poindre une montée de moutarde à son nez.
Une fois n'est pas coutume, Pyrhon sortit de sa contemplation silencieuse pour s'adresser à son congénère rose :
Pyrhon dit :Ta poussiéreuse semble encore plus impulsive que la mienne.
Grommelant un peu, Ataraxine s'en retourna à ses affaires de farfouilleuse. | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Julung 16 Jayar 1511 à 22h26
|
|
|
| Mudûn'a passa une bonne demi-heure à examiner la marchandise et discuter les prix. Une fois réglée ces petites affaires, le moment était venu de tâter le terrain pour une commande spéciale.
Dis-moi, Ataraxine, tu es déjà allée chez les Hauts-Rêvants ?
La farfouilleuse lui indiqua que non, mais qu'elle songeait depuis longtemps à aller se balader à l'ouest de l'Equilibrium.
Eh bien je vais peut-être te donner un prétexte pour t'y rendre, ma belle !
Elle marqua une petite pause, comme pour chercher ses mots.
Tu connais Hëmyllinä ? Tu sais, la Tchaë aux douleurs récalcitrantes ?
Elles avaient effectivement déjà parlé d'elle lors d'une précédente rencontre. Mudûn'a rencontrait quelques difficultés à calmer ses maux, des douleurs généralisées qui l'assaillaient de façon assez régulière. La guérisseuse avait déjà tenté plusieurs remèdes sans grand succès.
J'ai songé à une nouvelle préparation... Mais pour cela il me faut de la carnine fraîche. On n'en trouve pas au souk de Syrinth. Je crois qu'il n'y a que du côté de Jypska qu'on peut en avoir. Peut-être aussi auprès des Confrères, mais je préfère éviter de traiter avec ces voleurs. Alors si jamais un jour ta route te menait du côté des Hauts-Rêvants, tu aurais un beau service à me rendre... Et je suis sûre que Hëmyllinä t'en serait reconnaissante elle aussi.
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|