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Le quartier des Faiseurs d'Ombre

Tenir une Promesse

Jusqu'où peuvent aller des mots...
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Sujet lancé par Egone
Le 17-04-1511 à 11h19
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Posté par Egone,
Le 22-08-1511 à 17h04
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Egone

Le Dhiwara 17 Astawir 1511 à 11h19

 
A l'écart des principaux batiments du Complexe administratifs.
Une structure sommaire et ancienne. Cachée parmi les ombres.
Un nelda surveillait l'entrée. D'autres attendaient à l'intérieur.
L'Hobereau Cariel ne lésinait pas sur les moyens.
Un homme de son rang était forcément un centre d'attention.
Y compris de la part de ceux qui espéraient ne jamais le croiser.
Peut être était-ce toutefois là une faille dans sa dorure parfaite.
Un soupçon de paranoia.

A l'intérieur justement, quelques pièces fermées.
Mais surtout un bureau et Cariel assis sur un siège.
Un sourire en coin et un regard de prédateur.
Un parchemin et de l'encre se trouvait sur la table.
Autour, un tydale assez grand.
Et une femme. Voilée.
L'allure d'une Grise.
Etrange.

Egone s'approcha.
Il avait indiqué le lieu à la jeune Lyséa.
Sans vraiment la conviction qu'elle viendrait.
Il s'était contenté d'honorer son offre.
Elle avait encore le choix.


 
Lyséa

Le Dhiwara 17 Astawir 1511 à 23h44

 
La demande avait été faite dans les rêgles de l'art, elle avait été heureuse de pouvoir reprendre contact avec Egone.
Pourtant elle savait qu'elle l'avait déçu par son manque de jugement et pire elle l'avait humilié devant un hobereau.
Elle avait quand même fait un premier pas en lui demandant d'accepter ses excuses et sans les rejetés mais a sa façon ils les avaient accepté.
Oui elle était contente qu'il lui reprenne la main. Nombre de fois incalculable elle s'était approchée de la porte de l'hobereau Cariel sans pouvoir faire le pas suivant.
Mu par une honte ancienne et rebroussant chemin des éventuelles railleries qu'elle aurait du subir.
Coquette, elle avait décidé de se vêtir richement laissant ses formes se deviner par les traits fins de sa robe d'un bleu claire auprès du corps.
Tenant fermement la lettre qui indiqué les directives à suivre.
Elle s'approcha du lieu du rendez vous,
Lyséa fit signe au Nelda qu'on l'attendait à l'intérieur,
elle se fit conduire sous étroite surveillance,
on tapa à la porte du bureau,
Et elle entra,
Revoir Egone et Cariel en même temps lui rappela sa dernière tragédie dans l'auberge.
Rougissante,
Elle s'inclina,


Nerhe Hobereau Cariel c'est un plaisir de vous revoir.
*** Regardant l'étrange présence d'un grise ***


Assia,

Puis son regard se retourna vers son confrère, elle esquissa un sourire définissant son plaisir de le revoir une fois de plus.
Nerhe Egone...


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Luang 18 Astawir 1511 à 14h54

 
Le malaise de Lyséa ne tarderait pas à se dissiper.
Pour être remplacé par l'inconfort de cette situation aux contours pernicieux.
Car ce rendez vous n'avait rien de normal. Du moins, le décors ne collait pas.
Egone avait la facheuse impression qu'il s'agissait d'une mise en scène.
En se liant à l'Hobereau, il savait très bien que ce ne serait pas sans conséquence.
Cependant là, Cariel cherchait à les soumettre.

Le vieux tydale salua à peine Lyséa.
Il ne souhaitait pas trop s'étendre sur ce qu'il s'était passé à l'auberge.
Pas question d'oublier. Simplement il fallait laisser l'Equilibre se rétablir.
Pour cela, il se concentrait uniquement sur le Présent.
Elle était venue, voilà ce qui comptait.
La suite se trouvait sans doute sur le bureau.
Entre l'encre et les parchemins.

Cariel se délectait véritablement de cette situation.
Au bout d'un moment, il finit par prendre la parole.


Egone.
Vous m'avez bien appaté avec votre Geste.
Cet attachement aux coutumes anciennes est presque touchant.
D'autant que cela a éveillé en moi quelques souvenirs.

Oh! j'ai du dépoussiérer un rayon des Archives...
Mais j'ai finalement mis le doigt sur quelque chose de très intéressant.
Une autre coutume.


Devant lui, un livre était ouvert, comme pour attester ses dires.
Rien indiquait qu'il comptait le lire ou le montrer aux deux Elus.
En fait, l'Hobereau était si sûr de son fait qu'il se fichait éperdument de leurs doutes.
D'autant plus qu'Egone ne pourrait réfuter cette nouvelle circonstance.


Vous voulez que je vous forme.
Alors je voudrais...non. J'exige que vous signez une Promesse.


Le regard de l'Ancien s'assombrit et se porta sur la Grise.
Il comprenait soudainement le petit jeu de Cariel.
Mais pas forcément ses intentions.
Sadisme ou Mise sous pression?
Egone savait déjà qu'il la signerait.
Il s'était engagé et avait finalement choisi Cariel pour son impartialité.
Du moins, pour sa façon très particulière de ne pas faciliter les choses.

Le Vieux irait jusqu'au bout.
Et la Jeune?


 
Lyséa

Le Luang 18 Astawir 1511 à 16h48

 
Étrange, leurs joutes continuaient encore maintenant.
Quels passés y avait il entre eux ?
Quels contentieux ?
L'un s'était déjà rabaissé,
l'autre continuait à le faire.

Lyséa se posait une question dès qu'elle l'avait vu,
Une Grise que venait elle faire ici ?
Plein de pensées en conjectures
Puis une partie de la réponse arriva bien vite,
Les mots de l'hobereau était clairs et l'impide,
Lui aussia vait chercher un moyen de garder la loyauté des deux symbiosés.
Pourtant Lyséa en profita pour poser la question qui remplirait son manque de connaissance.


Une promesse, Nerhe Cariel, quel genre de promesse est ce là ?

*** Regardant la grise, ***


Voulez vous que je jure sur le livre des Saintes paroles que je vous serais fidèle maintenant et à jamais tout en signant un document,

*** Puis revenant vers l'hobereau ***


ou s'agit il d'une autre forme de promesse?

Elle posa alors son regard vers Egone, lui permettant de savoir que cette fois ci elle resterait jusqu'au bout.

De toute façon, elle avait déjà une idée pour son avenir,
Elle se devait de continuer d'avancer,
qu'importe les épreuves futures,


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Matal 19 Astawir 1511 à 23h40

 
L'Hobereau préparait un autre tour de manche.
Sinon à quoi serviraient ces promesses?
Egone l'aurait parié: Cariel avait une idée en tête.
Une idée qu'il ne tarderait pas à découvrir.
D'ailleurs, le jeune Juge désigna la Grise, tout en répondant à Lyséa.


C'est un peu ça.
Excepté qu'il s'agit là de Promesse à la Dame.
La rupture de celle ci vous rendra 'coupable' devant l'Equilibre.
Et qui dit coupable, dit sanction.

Punition corporelle, rétribution à la communauté, mise aux fers...
Le choix est large pour ce genre de faute.
Pour ma part, je me contenterais de votre exclusion de la Branche du Sourd.


Principe simple en fin de compte.
Conséquence d'autant plus effrayante.
En acceptant, ils se mettraient à la merci de Cariel.
Leur formation prendrait alors une toute autre tournure.
Et il y avait de quoi s'inquiéter quant à la nature de cette dernière.
Les surprises ne faisaient que commencer?
Aucun doute là dessus.

L'Hobereau s'adressa alors uniquement à la Bailli.


Bien entendu, vous pouvez refuser.

Vous aurez droit alors à quelques leçons sommaires.
Et peut être à un Geste.


Un Geste stérile?
Cette proposition là ne concernait pas Egone.
Comme si un refus de sa part signifierait l'impossibilité d'obtenir cette fameuse Signature.
D'une certaine manière, l'étrange clémence de Cariel pour Lyséa semblait voulue.
Peut être une manoeuvre. Ou peut être simplement une "opportunité".
Beaucoup de peut être et si peu de certitude.
Décidément, suivre Egone revenait sans cesse à marcher dans le vide.
En espérant qu'un pont invisible permettrait de le traverser.


 
Lyséa

Le Merakih 20 Astawir 1511 à 14h14

 
Depuis qu'elle avait vu le personnage Cariel,
Le bourgeois Cariel,
elle s'était attendu a plan comme celui-ci
Suivre le revenant lui avait déjà montré que cela ne serai pas de tout repos.
Et pourtant quelque chose intrigué Lyséa sur Egone
un sentiment de joie de le revoir,
une étrange sensation de chaleur
une légère euphorie,
le plaisir naissant s'estompa pour revenir à une réalité bien plus pragmatique
une promesse,
un pacte en vérité,

une lourde conséquence en vérité
un chantage certain,
lui être dévoué corps et âme pour recevoir sa sagesse,
et dans le cas contraire la seule rétribution sera une piètre pitence
un hyalin que l'on donne à un mendiant
un souvenir de sa vie passé.
Et cela elle n'en voulait pas


Bien,

*** Elle écarta ses bras en signe de balance, ***


Si je vous comprend bien nerhe Cariel, soit j'accepte et je deviens votre servante dévouée, soit je renonce maintenant et je n'aurai qu'un simple conseil un jour peut être....
Je ne sais pas ce qu'il y a entre vous deux et cela je doit dire que je n'en ai cure,
Cependant vous comprendrez aisément que je dois éclaircir certaines zones d'ombres concernant mon futur.


*** Reprenant une position passive en croisant ses bras sur sa poitrine, son regard flamboyant fixant le grand tydale qu'elle avait volontairement ignoré.

La petite Shomb'rae se montra sur l'épaule blottie entre les cheveux de Lyséa et son cou, en regardant d'un air soupçonneux la Grise.
***

Je vous l'est déjà dit, Nerhe, que la loyauté est et sera une chose à laquelle je voue une importance primordiale.
En sera t'il de même pour vous ?


Dernière petite rébellion envers son maître,
je souhaiterai savoir si les deux personnes présentes en plus de nous dans ce bureau ne sont points des ombres.

Question étonnante, futile peut être,
Mais si sérieuse,
allait il accéder à cette demande
allait il une abattre partie de son jeu

Elle savait que cela contrarierai l'hobereau, cependant elle voulait lui signifier que lui donnait sa vie, avait une certaine importance à ses yeux.


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Merakih 20 Astawir 1511 à 18h16

 
C'est étrange comme idée.
Auriez vous peur que ces personnes en soient?
Vous avez des choses à cacher, Bailli?


La ton presque sympathique de Cariel montrait qu'il ne s'attendait pas à cette question.
Habilement toutefois, il l'avait retourné contre la jeune tydale.
Dans le fond, cela l'amusait un peu, tout autant que cela l'intriguerait.
Preuve finalement que l'Hobereau était très loin de fricoter avec des Ombres.
A tel point que l'idée lui était apparue saugrenue.
Sans éveiller chez lui des soupçons concrets, Cariel la jaugea du regard.
Perplexe. Puis cinglant.


Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je ne travaille pas pour l'Aveugle.
Et si ces deux là sont des ombres, alors elles sont douées.
Car ce n'est pas chose aisée que de me duper.

Mais qui sait?
Ce sont peut être des Dormants...


Sur un ton qu'on emploie pour effrayer un enfant.
Ou se moquer de ses peurs ordinaires.
Et ainsi s'éviter de rentrer dans l'exercice épuisant du réconfort.
D'ailleurs, c'était tout ce que l'on pouvait retenir de cette réponse.
Un Cariel qui n'avait rien à redire sur l'avenir de Lyséa.
Ni sur ses antécédents avec Egone.
Et encore moins sur sa loyauté.
Ce qui n'en faisait pas un être déloyal.
Simplement un être qui n'apprécie pas de se justifier.

S'adossant tranquillement à son siège, il croisa les mains devant sa bouche.
Après quelques secondes, le compte à rebours sembla arriver à son terme.


Alors.
Vous signez?


Les deux parchemins étaient là.
L'encre aussi.
Une Grise pour 'sanctifier' l'acte de Promesse.
Un grand Tydale simplement là pour le service d'ordre.
Et deux Baillis qui allaient donner leur consentement pour être tenu en laisse.

Evidemment, c'était déjà peut être trop imaginer le pire.
Après tout, rien ne disait que cette formation serait intenable.
La Symbiose améliorait considérablement leur condition physique.
Alors, qu'avaient-ils réellement à craindre?
Pour le moment, ils ne le savaient pas.
Et Egone restait silencieux.


 
Lyséa

Le Merakih 20 Astawir 1511 à 19h21

 
Sans une hésitation,
Elle s'approcha lentement du bureau
le temps s'arrête pour elle,
humant pour la dernière fois sa liberté
se rapprochant encore,
fixant le parchemin la condamnant à une longue servitude,
ou un avenir radieux,
aucun regard vers celui qui l'avait amené en ces lieux
Comme pour lui signifier qu'elle le faisait pour elle
et non pour lui,

Elle pris la parchemin des mains,
Lisant a peine le contenu,
à quoi bon,
il leur avait déjà tout dit,
élève, apprentie ou esclave
la plume dans sa main
celle la même qui va sceller son avenir,

Le regard sanglant vers le visage de l'hobereau
le bruit de la plume crissant sur le papier
un mot de plus, un nom
son nom


Brisant le silence comme pour accentuer la jouissance intérieur qu'il pouvait ressentir

Je vous suis dévouée maintenant et pour toujours que la Dame m'en soit témoin, Nerhe Cariel.

La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Julung 21 Astawir 1511 à 00h26

 
Cariel avait ce qu'il voulait.
La haine dans les yeux de Lyséa.
Bien plus que ce bout de papier qu'elle signait.
Qu'ils signaient : à son tour, Egone mit sa griffe.
La Dame en était témoin, il n'y avait pas de doute.
Aux travers des yeux de cette Grise.
Cette dernière roula les deux parchemins dans un tube de bois.
Puis aussitôt quitta le bureau, sans trop de révérence.
Sans même connaître son nom.
Donnant l'impression que ces Promesses furent trop vite données.

Le grand Tydale reçut quelques ordres de l'Hobereau.
Lui aussi s'avança vers la sortie. Mais s'arrêta à la porte.
Ils attendaient les deux Baillis.


Veuillez suivre le Kielno Disham.
Il vous mènera dans une chambre où vous pourrez changer de tenue.
Ne tardez pas trop, un repas vous attend.


Ces paroles, prises séparément, pourraient être apprécié.
Mais associées au sourire en coin de Cariel, elles devenaient agaçantes.
Sans compter qu'elles soulevaient quelques questions.
Un repas, une tenue? Une mascarade qui ne faisait que commencer.

Disham avait l'air grand jusque là.
C'est seulement à deux pas de lui que l'on mesurait toute la différence.
Un bon grand gaillard, bien taillé, des mains larges et une allure puissante.
Jeune, costaud, peu loquace. La tête de l'emploi.
Il n'avait pas besoin de dire ce qu'il fallait faire.
Il avançait. Ils suivaient.

Arrivé devant une porte, il l'ouvrit, laissa entrer les deux Baillis.
Une fenêtre ouvrait sur les troncs du Quartier.
La grande chape de feuilles et de branches retenait le peu de luminosité.
Sur une table étaient posées les tenues, mentionnées plus tôt.
Pliées délicatement. D'un noir très prononcé.
Une couleur hostile en réalité.
Egone s'arrêta avant d'atteindre la table.
Secouant la tête négativement, comme devant une mauvaise blague.
Sans pour autant songer une seconde à faire marche arrière.

La porte claqua derrière eux.
Ils auraient un court moment pour enfiler ces toges amples.
Des Tenues de Condamnés.


 
Lyséa

Le Julung 21 Astawir 1511 à 09h17

 
A la vue des tenues, Lyséa esquissa un sourire,

On peut dire que ce Cariel a un humour noir bien prononcé, il ne manque plus que les fers et la panoplie sera complète.
Quoique le collier est déjà en place.

Dites Nerhe, le pacte envers Cariel est t'il à double sens ?
Nous le servons diligemment et lui nous aide à progresser dans la branche ?


Question inutile comme pour se justifier une dernière fois d'avoir fait le bon choix.
Pour son avenir, son futur.

Étrange,
Qu'a t'il en tête ?
Une mission d'infiltration ?
Une mascarade ?
Un test?
Tant de questions vite résolues dans les prochaines minutes,

mais avant il fallait se préparer.

La tenue en main,
Elle regarda Egone d'un regard lourd de sous entendu,
rougissante, elle demanda a l'ancien de se retourner et de ne point la regarder se changer.
La tydale commença sa transformation de bailli en condamné une fois sur que l'ancien ne la regarderait point.
Et du silence de la pièce,
On n'entendit alors que le simple bruit de frottement du tissu rêche sur la peau frêle de Lyséa.
Ébouriffant ensuite sa chevelure afin de rajouter une touche de perfectionnement au déguisement.


A votre tour nerhe,

]Elle se retourna comme gênée
prude,
et pourtant curieuse,
sa tête esquissant un léger mouvent afin d'espionner maladroitement Egone,
son corps façonné par le temps d'un labeur passé sur une terre ingrate,
des muscles saillants,

son regard Kermès se retourna, prise en faute comme une enfant,


De....Désolée, nerhe....balbutia t'elle, rajouta encore plus le sentiment de n'être qu'une voyeuse

Elle attendit alors sans un mot, sans un regard de plus vers son compagnon, rouge de honte, que le grand Disham refasse son apparition.

La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Julung 21 Astawir 1511 à 13h24

 
Les yeux de la jeune fille voulaient savoir.
En furetant à droite et à gauche, elle finirait par comprendre.
Cet Hobereau présomptueux, ces vieilles traditions. Et cet Egone.
Elle avait bien le droit d'être candide et d'en rougir.
Le vieux Bailli ne réagit pas à ses excuses.
Il la regarda, normalement.
Sans ralentir ses gestes.


Il n'est pas de ceux qui trahissent leurs engagements.
Mais plutôt de ceux qui te poussent à trahir les tiens.


Egone enfilait sa tenue.
Il parlait de Cariel.
Peut être cherchait il à rassurer Lyséa.
Ou simplement à énoncer les seules choses dont il était sûr.
Les Temps avaient changé, l'erreur était toujours possible.
Pourtant, il avait l'air d'avoir pesé ces affirmations.
Le Cariel qu'il avait connu plus jeune ne pouvait pas être si différent.

Disham rouvrit la porte.
Là encore, pas besoin de donner d'instruction.
Ils devaient le suivre. Sans geste ni mot, il reprit le couloir.
Il les guida jusqu'à une grande pièce. Une sorte de salle à manger.
Plusieurs tables, dont une avec deux couverts.
Assiettes déjà servies, verres remplis d'eau.
Leur accompagnateur s'installa quelques sièges plus loin.
Il n'était pas là pour leur tenir la chandelle mais bien pour les surveiller.

S'assoir et manger.
Voilà tout ce qu'il y avait à faire.
Encore un moment de répit. Ou de silence embarrassant.


 
Lyséa

Le Vayang 22 Astawir 1511 à 11h44

 
Le repas débuta silencieux
Une caresse mentale,
elle savait que cela le mettait mal a l'aise,
pourtant elle avait décidé de le faire
une attente d'assentiment de sa part
,

Nerhe, vous qui avait une longueur d'avance sur moi, je suis quand même étonnée de voir la façon dont Cariel nous traite, qu'ils nous affublent de tels costumes sans nous en dire d'avantage je trouve cela déplacé de de sa part.
C'est une épreuve j'en suis sur, mais nous ne sommes que des baillis et pas des ombres ou des mornes.


Enfin le maître doit avoir ses raisons.

La tydale fixant leur surveillant.

Bon et si tu nous en disait un peu plus Disham, nous n'allons pas te suivre comme des fantômes. Et ne me dis pas que tu n'en sais je ne te croierais pas.
*** La tydale esquissa un sourire en attendant la réponse de ce dernier. ***


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Vayang 22 Astawir 1511 à 16h25

 
Egone accueillit la pensée de Lyséa avec surprise.
A vrai dire, il voyait la situation sous un autre angle.
Et cela se sentait.


Que des Baillis?
Des futurs Hobereaux, Lyséa.
Les épreuves forgent nos jugements.
Et ce sont eux qui dessinent les limites du comportement équilibrien.
Nos parcours n'ont pas de raison d'être plus simples que ceux des Ombres et Mornes.


L'Ancien n'était pas énervé.
Il n'exprimait aucun ressenti envers la jeune fille.
En fait, il comprenait ce qu'elle cherchait à dire.
Cependant, il refusait de laisser s'immiscer une telle idée.
Comme une branche que l'on coupe avant qu'elle ne devienne trop lourde.
Les comparaisons entre membres des Brumes étaient vaines.
Beaucoup trop y perdaient leur temps.
Egone préférait se concentrer sur ses propres choix.
A ce propos, qu'avait-elle dit?
Le maître?
Quel maître?


Et détrompes-toi.
Je n'ai aucune longueur d'avance.
La seule chose que je sais est que nos actes n'appartiennent qu'à nous.
Celui qui te commande n'est donc pas ton maître.
Il le souhaite peut être, mais il ne l'est jamais vraiment.

Un fil d'Equilibre est tissé entre nous tous.
Cariel ne fait que jouer avec.
Nous lui en avons donner le droit.
Le Fil peut casser. Mais nous avons intérêt à ce qu'il tienne.


Paroles ambiguës.
Entre consentement et refus.
Détermination et fatalisme.
Paradoxalement, Egone avait l'air de tout sauf d'être partagé en deux.
Son esprit était sûr de son fait, de ses choix.
Il avait peut être trouvé un compromis.
Une autre façon d'appréhender la vie. Les gens.

En face d'eux, Disham afficha un air figé.
Il remarqua que Lyséa lui avait adressé la parole.
Mais il n'y réagit pas. Pourtant cela ne semblait pas de l'indifférence.
Impression fugace de parler à un étranger.
Ne comprenant pas, il ne se sentait pas concerné.
Un silence complet en guise de réponse.
Lyséa devrait peut être s'en contenter.


 
Lyséa

Le Vayang 22 Astawir 1511 à 18h44

 
un lourd silence en quête d'une réponse,
et toujours rien venant de cet escogriffe,
enfin pas si moche en vérité.


Briser le fil...
cela serait stupide de ma part, j'ai déjà fait cette erreur une fois, et j'ai failli le payer pour le reste de ma vie.
Je vais donc suivre sont petit jeu de rôle, mais toujours dans l'idée que notre mentor veuille le meilleur de nous.


Le maitre et cette fois ci le mentor
Lyséa avait déjà eu un aperçu du sentiment d'Egone sur ce sujet,
Pourtant elle sentait que le vieux mâle avais toujours son mal être enfouie,
il semblait certain de ses choix,
elle avait été l'actrice d'un scène, ou il avait promis à Cariel de le suivre.
Mais pourquoi tant de sacrifice pour revenir un hobereau?
Cela Lyséa le saura tôt ou tard

*** Passant quelques secondes à torturer une queue de pomme, elle regarda Egone droit dans le yeux. ***


Nerhe, vous qui avait certainement plus de compétences que ce jeune prétentieux hobereau,
Vous qui avez de l'expérience à revendre,
Vous qui connaissez les anciens rouages de notre justice mieux que quiconque.
Pourquoi vous êtes vous lié à cet hobereau en particulier.

*** La queue céda au même instant ***


Et pourquoi moi, nerhe?

Une question si brulante
espérait elle une réponse secrète de jeune fille,

*** elle renchérie sur un sujet trop longtemps enfouie dans son coeur, ***

Nerhe, j'ai été vraiment heureuse que vous puissiez me donner une seconde chance et ce malgré le camouflet dont je vous ai si idiotement donner.
Je suis sur que cela vous a peiné, tant par et pour votre quête personnelle et votre sollicitude,
dans tout les cas, je tiens une fois de plus à m'excuser pour cela.
Accepter les kilno, cela me soulagera d'un poids que je porte depuis un certain temps et ce malgré votre ancienne réponse
.

La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Sukra 23 Astawir 1511 à 04h02

 
« Ô Excuses!
Je n'en mérite pas,
Mais si cela compte tant pour toi, je les accepte.

Tu devrais être moins dure envers toi-même.
Et mesurer tes actes sur l'instant.
Plutôt que de les méditer trop longtemps après.
Pendant que tu médites, le monde continue de tourner.

Il m'apparaît de plus en plus clair que je ne t'ai pas choisi.
La Dame nous a élu. Elle nous a fait nous croiser.
La suite nous appartient.
Et je suis assez curieux de la découvrir.
»

Visage amical.
Ton simple et regard bienveillant.
Il semblait que pour lui, l'Equilibre avait été rétabli.
Les actes ne s'oubliaient pas, ni ne s'effaçaient.
On les compensait parfois, voir les rachetait.
Par d'autres actes. Et d'autres encore viendraient s'empiler.
Inexorablement.
Tout assumer, la solution?
Meilleure que de vivre avec des remords.
A trop regarder derrière...


« Cariel n'est pas si jeune.
Même si pour moi il le sera toujours un peu.
Il est surtout loin d'être incompétent.
Une bonne raison de le choisir, non?
»

Puis il rajouta, nonchalamment.

« Ca et le fait qu'il me perçoive comme un mauvais souvenir... »

Les mots ne lui avait pas échappé.
Il y avait un passif entre eux. Lyséa n'en doutait plus vraiment.
Cependant Egone jugeait sans doute que ce n'était pas le moment.
Peut être aussi que cela revêtait pour lui une moindre importance.
Il avait fait son deuil de certaines histoires.
Et peut être qu'un jour Cariel aussi.
En parlant du loup...


Ces tenues vous vont à ravir!
Vos pendaisons sont prévues pour quand?


Le grand Disham se dressa soudainement.
L'Hobereau refaisait apparition. L'humour plein la bouche.
Tandis que celles des Baillis terminaient leur repas.
Moins agréablement tout à coup.
Tout semblait encadré, prévu, maîtrisé.
Il s'installa à leur table. En bout.
La jeune tydale jetterait sans doute un autre regard sur lui.
Pas si jeune, avait dit l'Ancien. Il en a pourtant l'air.
Ses yeux le trahissaient toutefois.
Derrière son sourire prédateur.


Avant de passer à la suite,
Parlons de ma vision de la Justice.


Et par ce "parlons" très collectif, il voulait dire :
"Je vais parler, vous écoutez attentivement"


La Justice est là pour veiller à la réalisation d'un compromis.
Entre la liberté qui est offerte et la prise de conscience qui est promise.
Tout citoyen de l'Equilibrium supporte cette responsabilité.
Tous n'y parviennent pas forcément.
C'est un compromis qu'il faut donc parfois provoquer.
Voir même forcer, le cas échéant.
La Justice doit pour cela représenter un certain idéal.
Une image qui paraît parfaite pour montrer une direction.

Je vais plus loin.
J'estime que dans une certaine mesure, elle doit l'être.
Parfaite. Et ceux qui la constituent aussi.
Remplir une haute fonction ne suffit pas.
Il faut aller au delà. Là où les limites se dévoilent.
Arriver sur leur seuil, sans jamais les franchir.

Chacun fait son expérience et sa vision de la perfection.
Mais puisque vous voulez ma formation, vous devrez correspondre à la mienne.
Une idée pure. Aussi limpide qu'un Signe.


Une pause.
Il s'amusait toujours de cette situation.
Ils étaient considérablement loin de savoir où il voulait en venir.


Avez vous déjà entendu parler des Principes de Scrall?

 
Lyséa

Le Sukra 23 Astawir 1511 à 19h40

 
Une vision intéressante de la Justice,
a vrai dire un idéal qu'elle recherche aussi,
un but a atteindre,
un plan a long terme,
Elle compris alors une des raison qui avait poussé Egone à pactiser avec cet hobereau,
Fière de pouvoir rencontrer quelqu'un avec une vision tirée vers le haut,
Elle qui avait vu Cariel comme un bon à rien et un prétentieux voulant accéder à de plus hautes responsabilité en se servant des deux baillis.
son but semble plus noble, plus chevaleresque même.

Les principes de Scralls...
L'ancien devait savoir, elle pas du tout
pourtant elle en avait lu des livres même ceux édicter par Egone,
et aucune réponse positif en ce sens.


Je crains de vous décevoir Nerhe, mais je n'ai jamais entendu ou lu de tel principes.


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Dhiwara 24 Astawir 1511 à 18h29

 
Egone ne répondit pas.
Il dépensait ses mots avec tant de précaution.
Certes, il avait soulagé sa jeune collègue à propos de l'Hobereau.
Mais il n'en avait pas moins conscience de ce qui se tramait.
La tenue qu'ils portaient n'était pas une consigne gratuite.
Il ne s'agissait pas seulement d'une formation.
Plutot d'une confrontation.
Et les symboles étaient clairs.
Cariel incarnait la Justice Pure.
Eux seraient les tristes condamnés.
Sans doute que la comparaison ne s'arrêterait pas là.
Ils allaient devoir faire bien plus que prouver leur innocence.

Voilà qu'en plus, il était fait référence à ce vieux recueil.
Ce n'était pas un hasard si Scrall avait été choisi.
Un fou pour les uns. Un visionnaire pour les autres.
L'Ancien n'était pas un spécialiste de la Notice. Tel qu'on l'appelait.
Il avait déjà eu à se positionner par rapport aux travaux de ce E. Scrall.
Un Hobereau qui officiait il y a plus de deux cents ans. Ses écrits étaient restés.
Tous ceux qui cherchaient à s'améliorer finissaient toujours par tomber sur sa Notice.
Même si elle fut parfois censurée, rééditée, redistribuée, brulée, etc.
En fin de compte, Egone n'y voyait pas tellement de mystère.
Ce qui l'intriguait plus était la façon dont Cariel comptait mener son affaire.
Bien qu'il en eut désormais une sombre idée, à en juger son regard.
D'ailleurs, Lyséa ne tarderait pas à trouver tout cela moins chevaleresque.
Reviendrait-elle même sur sa première impression...
Cariel reprit son exposé.


Scrall croyait dur comme fer en la notion de "Bon Equilibrien".
Il pensait pouvoir littéralement façonner un esprit.
Et le poser sur une ligne d'Equilibre. Parfaite.
Faire d'un criminel, un pieux citoyen.
Faire d'un citoyen lambda, un priant de la Dame.
Faire d'un non croyant, un croyant.

Son vrai génie est d'avoir conçu d'innombrables méthodes,
Pour "révéler la Balance de l'Ame". Afin de la rétablir.
Selon lui, tous devaient correspondre à ce modèle.
Du moins si nous espérions vraiment réaliser le R'hin Assia.
Dans la même optique, tous 'pouvaient' aspirer à cette perfection.
D'un certain point de vue, cela faisait de lui un véritable humaniste.


Même si certaines de ses méthodes étaient marqués du sceau de l'hérésie?
L'Hobereau jouait encore avec ses deux condamnés.
Il ne leur faisait pas un cours magistral. Oh non!
Il leur racontait une histoire pour mieux les endormir.
Mais Lyséa était désormais sur ses gardes. Tout autant qu'Egone.
Le sourire en coin de Cariel révélait qu'il se fichait de leurs états d'âmes.
Peu importe qu'ils entrent ou pas dans son jeu.
D'une certaine manière, il donnait l'impression d'avoir déjà remporté une manche.
Quelle manche?


Je dois vous avouer que j'ai hâte de voir si vous êtes de bons équilibriens.
Vous qui êtes Elus. Ce devrait normalement être un Signe en soi.
En fait, j'ai même longuement réfléchi à la manière de compenser vos "avantages".
Je suis d'ailleurs très confiant, maintenant que j'ai l'assurance que vous irez jusqu'au bout.


Il se fichait d'eux.
Bien tranquille sur le dos de l'âne.
Une carotte accrochée par un fil au bout du bâton.


 
Lyséa

Le Merakih 4 Manhur 1511 à 21h22

 
Non quelque chose n'allait avec cet hobereau,
Un temps appaisé par les paroles sucrés d'Egone, elle avait donné une nouvelle chance au noble,
Le début de son exposé était brillant, la Notice de ce E.Scrall avait une saveur toute particulière.
Rendre le négatif en positif,
La lumière en nuit
Ambitieux mais à double tranchants,
Il le savait certainement,
Pourtant il en avait fait son dogme,
La seconde partie, quant à elle, le rendit moins attrayant voire vraiment monstrueux,
Qu'entendait il par compenser vos avantages.

Mettre en cage Shomb'rae, cela est impossible
la toucher rien que cette idée l'horrifiait.

La muselière était mise sur le compagnon non pas sur la créature,
Oui, la compensation avait déjà été faire à son sens.

Mais ou voulait il en venir,
il est temps qu'il abatte une partie de son jeu,
Egone et lui se connaisse depuis un certain temps,
le jeu s'adressait il uniquement à elle,
Doute,
Mais elle allait jouer, certain de son geste passé.


Comment vous prouvez que je suis digne d'être votre élève,
et plus encore une parfaite équilibrienne
Nerhe?


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Luang 9 Manhur 1511 à 21h37

 
Vous allez en avoir l'occasion, Jïrhe.
Mais avant de vous le donner,
Je vais d'abord vous faire perdre l'Equilibre.


Léger ricanement.
Sourire carnassier.
Il n'y avait plus tellement d'ambiguïté cette fois-ci.
Alors pourquoi tout semblait si flou?

Cette scène devenait muette.
Cariel agita ses mains et deux individus entrèrent.
Ils portaient une planche au milieu de laquelle se trouvait un coussin.
Au dessus duquel reposait un objet.
Etrange ces formes indiscernable.
Floues était le bon mot.

Les lèvres de l'hobereau bougeaient.
Il continuait sans doute de parler.
De les narguer ou leur asséner quelques autres mauvais coups verbaux.
A moins qu'il expliqua l'utilité de l'objet qu'il avait fait mener.
Un genre d'artefact important visiblement.
Son regard exprimait une telle satisfaction.
Qu'est ce ses yeux semblaient flous soudainement!
Tout ce flou!
Trop!

Cette sensation vague s'empara petit à petit de leurs esprits.
Il n'y avait en fait à ce stade, plus rien à faire.
Image d'un Cariel se redressant, donnant des ordres à ses hommes.
La dernière que les deux Baillis eurent...


***

Le rideau tombe!
***


...la paupière s'ouvrit lourdement.
Elle ne voyait strictement rien. Ni devant, ni autour.
Juste rien. Du vrai vide. Le sol était lisse.
Sa froideur se diffusait encore sur la joue de Lyséa.
A ce stade, il s'agissait de sa seule perception sensorielle.
Ainsi que cet arrière goût écoeurant au fond de sa gorge.
Le reste n'existait pas. Elle ne le voyait pas.
Comme une aveugle.
Le noir total!
Le vide!

Et Egone?


 
Lyséa

Le Merakih 11 Manhur 1511 à 15h43

 
Perdre l’équilibre avait il dit,
pourquoi se sentait elle lourde?
les lèvres de l'hobereau se mouvait et aucun son n'en réchappaient.
Étrange,
Sa vision se rétrécissait de plus en plus,
le voile noir se faisant pressant, elle lutta,
rouvrant ses yeux et essayant de continuer a suivre les dire de Cariel,
sa tête auréolée d'un halo noir,
toujours ce silence lourd,
et ces satanées lèvres mouvantes s'ouvrant sans cesse et laissant apparaître des dents blanches.
Le noir se fit plus intense.
puis n'y pouvant plus, elle s'endormit....

Un courant d'air ou une simple impression,
quelque chose de frais,
le sol, enfin le pensait elle,
aucun sons pour ses oreilles,
Un noir parfait ou rien ne transparaît
sa voix muette,
Trop effrayée pour se contrôler elle essaya en vain de bouger son corps empoisonné,
rien,
terrorisée , elle tenta d'appeler à l'aide,
le vide, le néant,
Seule, revenue dans une prison de son noir passé.

Était elle encore dans son cauchemar ou la réalité prenait elle enfin corps?
Elle tenta de se rattacher a ce sentiment de frais,
de le lier à une espérance de futile d'évasion,
Elle attendit, une attente interminable que son corps endolori reprenne le dessus.
Que sa réalité se réveille une fois pour toute.


La justice est l'amour guidée par la Dame.

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