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Le Vayang 25 Marigar 1511 à 19h28
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| Haguenord était surpris, ça oui !
Lui qui avait passé tant de temps au palais de justice, depuis sa symbiose,
n'avait jamais entendu la moindre chose à propos de ce "théatre".
Je comprend, installer un lieu de spectacle, à coté des locaux administratif,
c'est vraiment une bonne idée !
Je suppose qu'il est ainsi plus facile, aux gens qui travaillent dans l'administration,
de se distraire et d'évacuer leurs soucis quotidiens.
Haguenord, comme souvent, semblait perdu dans ses pensées...
Mais il n'avait pas une allure austère :
Il semblait heureux.
On aurait dit un jeune enfant qui est tout content d'aller jouer,
dès que son précepteur prend congé.
Le nelda avait beaucoup lu et étudié depuis sa symbiose.
Il n'avait pas pris le temps de se distraire.
Se rendre dans cet endroit était comme inspirer une bonne bouffée d'air frai.
Et puis, la nature du nelda, nécessitait qu'il puisse se libérer, de temps en temps,
du carcan de la civilisation.
Il y avait de l'émerveillement dans ses yeux...
Toutes ces personnes qui ont ces qualités que les autres n'ont pas : les qualités artistiques !
Mais, tout d'un coup, le nelda s'interroge sur l'attroupement d'artiste :
"Quelque chose s'organise, mais quoi..." pense t-il.
Je me demande bien ce qui se passe...
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Le Merakih 30 Marigar 1511 à 12h59
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| Bon… elle était de retour a la sainte… Tout est plutôt calme. Elle a laissé Eska dans son coin… Histoire qu’il règle ses propres affaires dans son coin… De son côté la jeune soupire avait décidé d’aller faire ce premier pas qu’elle avait jusqu'à présent toujours repoussé…
Oh… Elle était bien allée récupérer quelques affaires au théâtre depuis sa "mort" mais elle avait pris soin de faire ça de bon matin… A une heure ou aucun artiste normalement constitué n’était éveillé. Elle avait eu la mauvaise surprise de découvrir le coffre ou elle escomptait retrouver ses affaires avait été fracturé… Bon. En soi… rien de grave puisqu’elle avait trouvé ce qu’elle souhaitait. Elle était donc repartie sans trop chercher… Et surtout sans parler avec ceux qui avaient été ses collègues.
Elle avait juste informé par télépathie ce Silindë qu’on disait être son nehre… Mais les choses n’étaient pas allées beaucoup plus loin.
Voilà donc pourquoi elle n’était pas très sûre de son coup lorsqu’elle avait franchit (sur le coup de midi) la porte des bond’rieuse… Manquant réveiller une bonne partie de la troupe pour le coup.
Heureusement, dans un premier temps elle n’eu pas affaire a trop de peuple et put donc aller poser ses affaires dans ce que Moë lui indiqua être sa chambre. Une petite heure passée a tout mettre en ordre… a faire de cet endroit son "chez soi"…
Ce n’était pas grand chose… Juste un peu de réorganisation… Déposer ses affaires ça et là… Histoire de se sentir bien quoi. Ceci fait elle avait suivi les instructions de Moë pour aller chercher de l’eau chaude et se toiletter…
* Ca faisait longtemps…
* Enfin d’un certain côté on l’a jamais fait…
* Pas faux.
* Foutue mémoire…
Pas grand monde d’éveiller a ces heures… Certains, certaines, relèvent sa présence mais elle se contente d’un simple salut de la tête. Pleine de crasse elle rêve d’y remédier… Et compte bien se prélasser un moment avant de redescendre. Mais elle le fera. A n’en pas douter.
*** *** ***
Dans la sale principale une dizaines d’artistes et soupires non symbiosés discutent… Ca parle de quoi ? Oh… De tout… de rien… Une jeune soupire toute fraichement arrivée a rédigé une petite prose et elle tourne de main en main.
- Joli travail… Mais tu devrais essayer de plus travailler sur les sonorités…
- Mouai… Non. Les rythmiques sont là. Ca remplace… Plutôt approfondir le sens…
- En donner un deuxième peut-être.
- C’est une idée…
Au milieu de ça le petit bout de tchaë qui avait écrit le papier écoutait avec un mélange de fascination et d’horreur…
- Tien ça me fait penser…
- Oui ?
- J’crois avoir entrevu Nyrdî tout a l’heure…
- Elle est revenue ?
- Apparemment. Elle est allée tirer de l’eau. Elle doit être dans sa chambre… Enfin bref. J’voulais dire… Il me semble qu’elle avait écrit un machin dans le genre pour l’anniversaire de la favorite.
- Effectivement.
- Tu pourra peut-être en parler avec elle. Vous pourrez sans doute combler vos lacunes récip…
- Tien v’la du peuple… A qui avons nous l’honneur ?
Un nelda d’une taille respectable s’était tourné vers les arrivants. Il leur adressait un sourire avenant.
- Si c’est pour une représentation… Nous donnons un petit concert ce soir.
HRP//Bon pour l’instant j’attend des informations supplémentaires de la part de Sili pour les différents membres de la troupe connus… Donc j’vous ai fait un petit machin bateau… j’aviserais.//HRP
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Le Matal 5 Astawir 1511 à 12h24
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| Haguenord vient de sortir de sa "rêverie"...
Etait ce à lui que l'on parlait, il ne savait pas...
D'autres personnes arrivaient, avec, à priori, le même but de se distraire.
C'est surement à ce groupe que l'artiste parle.
Mais le nelda profite de l'occasion pour engager la conversation avec l'artiste.
Om'shir.
Vous donnez donc un concert. Quel type de musique allez vous jouer ?
Le nelda était curieux : il avait déjà vu de nombreux musiciens solitaires jouer de par la ville.
Quelle était donc le style de musique en vogue à l'instant ?
En fait, je ne suis absolument pas au courant des musiques appréciées actuellement !
Je suis juste venu ici pour "prendre l'air", avec mon collègue ici pr...
Egone n'était plus là !
Le nelda est confus...
Hum, il aura trouvé à pouvoir passer...
Il s'est surement déjà installé quelque part...
Ah, c'est cela, à droite !
Le nelda (que l'on pouvais croire un peut dérangé à cet instant) prend congé de tout ces gens...
sans même attendre la réponse de l'artiste,
et s'engage par le chemin qu'emprunta Egone quelques secondes avant.
Mais il ne s'avance pas trop au delà du seuil qu'il vient de franchir...
Le groupe qui venait d'entrer lui paraissait étrange...
Et il voulait savoir qui ils étaient.
Il n'entendrait pas si ils parlaient trop bas, mais sinon, cela devrait aller...
Peut être n'y avait il aucun soucis à se faire.
Mais le nelda était comme un enfant qui apprécie d'écouter au portes les conversations.
...
Décidément, il retombait en enfance aujourd'hui...
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Le Julung 7 Astawir 1511 à 17h06
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| En fait, Haguenord tarda à le rejoindre.
Jetant un oeil, il le vit figé sur quelques marches.
A l'écoute des discussions d'artistes et autres gens de spectacle.
Et il remarqua la manière avec laquelle le nelda se laissait mener par sa curiosité.
Pas seulement. Les paroles échangées ne recelaient aucun mystère divin.
Elles entretenaient seulement cette part de magie qu'il y a dans le monde des Arts.
Comme un autre monde où ceux qui y vivent parlent une autre langue. Vivent autrement.
Le secret de la joie et de l'esthétique se trouvait peut être ici.
Derrière une illusion.
Le jeune Bailli n'avait à l'évidence que très peu sortis son nez de ses livres.
Cantonné à son laborieux apprentissage, il n'avait jamais pu libérer l'insouciance de sa jeunesse.
Car c'est bien cela qu'il avait fait jusque là : se tenir en laisse, bien sagement.
Une vie modérée, paisible, studieuse.
Egone ne chercherait pas à l'en détourner. Au contraire.
Un jeune loup si réfléchi et honnête est une chose rare, qu'il faut cultiver.
Cependant, si un fauve se terrait dans ses entrailles, il valait mieux le laisser respirer.
De crainte qu'un jour, il ne s'échappe totalement. Et explose la carapace.
L'Equilibre se joue sur une vie toute entière.
Il vaut mieux gouter volontairement aux extrêmes, plutot que d'y céder par frustration.
A ce sujet, le vétéran ne serait sans doute pas un mauvais guide.
Là encore, plutôt que d'interrompre la rêverie de son collègue, Egone resta en retrait.
Et puis, son siège était agréable, comme l'ambiance.
Alors pourquoi risquer de la gacher?
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Le Julung 14 Astawir 1511 à 10h33
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| Haguenord cessa d'écouter.
Leur conversation était des plus normale.
Il parlaient des subtilités de la musique et du futur concert...
Haguenord n'y comprenait rien...
Il faut dire qu'il n'avait aucune éducation musicale, ou si peu !
Le nelda rejoint Egone.
Celui ci ne semble pas gêné par le fait que son collègue ait tardé à arriver :
Il doit avoir compris l'attitude de son jeune collègue...
A moins qu'il n'ai déjà eu à faire à des personnes comme lui.
Excusez moi de ce retard...
Je pense que mon côté instinctif avait plus besoin de prendre l'air que moi !
Le nelda restait enjoué : il s'était habitué à cette partie de lui même.
D'habitude, je me rend en forêt pour plusieurs jours, toutes les lunes ou deux.
Mais cela fait plusieurs mois que je n'ai pas quitté la sainte...
Alors, c'est comme si un ressort intérieur s'était relâché.
Etre venu ici m'évite de perdre la raison...
j'aurais du demander un congé à mon "précepteur"...
Je le ferais la prochaine fois.
Haguenord parle, sans presque respirer : une autre libération ?
Tout d'un coup le nelda s'arrête, observe la salle qui l'entoure et comprend :
Ce lieu est calme et plein de vie, c'est agréable...
Il lui semble qu'ici, on se calme et on retrouve de l'énergie à la fois.
C'est paradoxal, mais appréciable.
Au fait, écouter ces artistes ne m'a rien apporté...
et je ne sais quelle est cette musique qui est proposée.
C'est peut être mieux...
Le jeune loup semble s'être libéré et peut dormir.
Le bailli peut alors se reposer et apprécier ce calme énergique qui l'entoure.
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Le Vayang 29 Astawir 1511 à 10h59
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| Haguenord n'avait que peu prêté attention aux spectateurs qui l'entourait.
La réponse qu'il apporta à Egone fut ses pensées de l'instant sur ce qu'il l'entourait :
Ils semblent tous sur un pied d'égalité.
Tout ces êtres...Aucun n'a plus de prestance que les autres,
quelque soit son rang à l'extérieur.
C'est, il me semble, ce que l'équilibre recherche :
"Que les gens soient égaux dans leurs différence.
Que leurs spécificités les rendent aussi grands les uns que les autres."
Quoi que... Les artistes sont ici les "chefs" puisque
c'est eux le centre d'attention de tous.
Oh, mais, c'est vrai !
Les artistes sont dépendants du public pour la reconnaissance de leur art.
Cette situation, c'est donc bien celle de l'équité.
Les gens, équilibriens ou de passage, sont tous au même niveau,
peu importe leur emplacement par rapport à la scène.
Peut être que c'est ça :
Les lieux de spectacles offrent aux gens cette équité qui parfois manque.
mais qui ne devrait manquer
Corrigez moi si je me trompe, mais, l'objectif de la justice
n'est ce pas tout simplement ça : ?
"Rapprocher les êtres et la société de l'équité
lorsque des évènements y ont porté atteinte."
En fait, je pense que certains de nos Kielnos se trompent :
Ils cherchent à être égaux aux autres.
avoir le même salaire, la même renommée... que d'autres
Alors que c'est en cultivant et en affirmant leur différence
qu'il pourront être pareillement considérés.
On ne peut être un autre.
C'est en étant simplement soi que l'on se place dans notre belle société-pyramide.
...
Je vais boire un peu...
Finalement, cet endroit est propice à la réflexion !
Le Nelda saisi son verre et bu une gorgée.
Quel drôle de poême que celui-ci...
Serions nous des gens du spectacle, nous aussi ?
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Le Luang 23 Manhur 1511 à 08h19
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| Si vous parlez du coupable de cette situation, de ce qui se passe à présent....
Alors, nous sommes tous coupables dans un sens !
Haguenord sourit de cela : des représentant de la justice, ainsi que d'autres Equilibriens respectés, coupables...
Il y a quelque chose d'incongru dans cette pensée...
Mais il continue, cette révélation lui est apparu et il cherche à s'expliquer :
Après tout, nous le voyons, les spectateurs viennent ici de leurs plein gré, alors ils sont responsable de l'existence de ce lieu et de sa pérennité.
Mais les acteurs et artistes les encouragent dans cette voie en leur proposant des spectacles divertissants.
C'est en ce sens que je parlait d'équité entre tous :
Le rôle de chaque personne, ici présente, a la même importance vis à vis de cette situation.
Et les personnes qui nous ont précédé sont aussi coupables d'avoir incité au développement de ces lieux artistiques...
Mais, vis à vis de la justice, il n'y a pas de "coupable", puisque l'existence, l'exercice de l'art et le fait de l'apprécier est reconnu comme faisant partie de ce qui est "bien", de ce qui est juste.
Puis, le nelda regarde Egone, de façon plutôt insistante, comme s'il cherchait à déchiffrer quelque chose écrit sur ce dernier :
C'est vrai, vous parliez de coupable(s),
mais, coupable(s) de quoi ?
Car la justice doit faire la différence entre la diversité des "écart" à l'équilibre.
Etre coupable de quelque chose n'est pas un crime.
Comme ici, les artistes et leur public.
C'est ce dont on est coupable qui importe.
Et là, on peut discuter, des heures, de la "justice" de notre justice...
Est elle meilleure que celle des témoins, du matriarcat,...
Mais, il n'est pas de notre devoir de la contester.
Nous devons l'interpréter.
Ce qui n'est pas évident, en fait, et nous donne une responsabilité.
Enfin, voilà, je pense que nous sommes aussi coupable de nous servir de tout ces gens pour notre discussion...
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Le Matal 24 Manhur 1511 à 09h43
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| Egone sourit.
Il suffit d'un rien.
Et Haguenord démarrait en trombe.
Tout lui inspirait la Justice.
Quelques mots, une question, une ambiance.
Si ses propos pouvaient faire débat, l'Ancien ne s'y essayerait pas.
Voir le jeune Bailli s'exprimer lui suffisait largement.
Sa vision n'était pas si différente.
Simplement plus abimée par le temps.
Les rencontres. Les...interprétations.
Il y a des appréciations que l'on ne comprend pas.
Des jugements que l'on conteste.
On finit toujours par accepter le verdict.
Les nuances érodent simplement les fondations.
Pourtant, ce sont vers elles qu'il faut sans cesse se tourner.
Se forger des principes n'est pas une règle.
Mais cela aide à faire confiance à sa propre interprétation.
L'Harmonie, comme un jeu d'équilibre.
Où le jugement des hommes est autant pansement que blessure.
Mais à qui donnait-on son allégence?
Aux hommes ou à la Dame?
La réponse guidait les Principes.
Être coupable serait donc une question de "point de vue".
Aussi nous pouvons être coupables pour les uns.
Innocents pour les autres.
Et quand le moment sera venu,
Ce sera à vous de décider ce qu'il en est.
Mais c'est là une toute autre affaire.
Les mots d'Egone étaient celui d'un complice.
Il appréciait Haguenord et la fraicheur de Sa Justice.
Cela dépoussiérait un peu ses vieux souvenirs.
C'était une autre époque.
Différente mais pas moins grandiose.
De grands esprits y naissaient, des âmes courageuses.
Des citoyens de l'Equilibrium qui marqueraient leur temps.
L'Ancien appartenait au Passé, certes.
Mais il ne refusait pas le Présent.
A nouveau, il but une gorgée de son verre.
En observant la salle et ses spectateurs.
Puis toujours souriant, un éclair de gravité passa dans ses yeux.
L'opportunité d'une pensée importante.
Le moment était venu.
Un chemin.
Le vieux campagnard de Minott avait laché ces mots soudainement.
Sans que rien ne les annoncent, ni qu'ils aient vraiment de sens.
Je crois en un Chemin, Haguenord.
Je crois qu'il y a un Chemin et que nous sommes désignés pour le voir.
Puis pour l'emprunter.
Jusque là il ne regardait pas directement le nelda.
Egone redressa son buste et fixa Haguenord pour mieux faire comprendre ses paroles.
Ce qui semblait être une métaphore n'en était peut être pas.
Ce n'est pas une image.
Je parle d'un véritable Chemin. Un tracé menant en un lieu.
Je ne sais pas où mais j'imagine pourquoi.
Au moment où le Lien se tisse, le Signe apparaît.
Vous avez du le voir aussi.
Vous en souvenez vous?
L'Ancien parlait sur un ton plus que sérieux.
Il n'y avait plus là la moindre trace de légereté.
Ni d'ambiguité. Pas d'interprétation possible.
Egone croyait profondément à ce qu'il énonçait.
Un Chemin pour les Elus.
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Le Sukra 28 Manhur 1511 à 12h29
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| C'est vrai, lorsque nous somme arrivés,
la disposition des artistes nous a dessiné un chemin...
J'ai regardé la salle tout à l'heure, mais j'ai observé des détails, pas l'ensemble
et je n'ai pas du le voir...
Haguenord regarde dans le vide, comme s'il souhaitait que l'image de la salle se forme dans sa tête, sans passer par ses yeux.
Et il voit :
Un chemin vers de possibles coulisses, qui passe entre les tables, les clients,
comme un ruisseau d'air...
Vous avez raison, Egone, je le vois !
Notre table est juste à l'une de ses extrémités.
La Dame nous aura peut être fait choisir cette place ?
Où alors est-ce nos mous qui en sont la cause ?
D'un geste vif, le nelda se retourne et voit Egomorov dont les yeux dessinent un visage souriant.
Le mou s'est montré, content que son "associé" se rappelle de sa présence à ses cotés...
puis il retourne se cacher...
Ce doit être un signe, le premier était surement là pour nous expliquer que le deuxième n'était pas un hasard...
Non ?
Bon, nous pouvons toujours allez voir, le spectacle semble ne pas redémarrer de suite...
Je pense que vous êtes aussi curieux de où cela mène...
Bien que c'est peut être juste une porte de service pour amener les boissons...
(Et, sur cette phrase, Haguenord finit son verre.)
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Le Matal 7 Jayar 1511 à 14h24
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| Je me suis trompé sur le sens de vos paroles...
Le nelda est confus, bien qu'il ai découvert quelque chose de par son erreur.
Vous parlez d'un vrai chemin, est ce que cela voudrait dire que tous les élus doivent suivre
une voie qui leur est imposé ?
Haguenord marque une pause...
C'est vrai, la symbiose m'a offert un entretien d'embauche
qu'il m'aurait été plus dur d'obtenir sans.
Elle m'a permit d'avoir connaissance de cours qui m'ont fait encore progresser...
La Dame nous offre les clés de tous les obstacles que les non symbiosés rencontrent !
Mais c'est peut être pour, qu'à terme, ils disparaissent...
ou bien pour nous permettre d'exprimer notre potentiel.
En fait nous ne sommes pas meilleurs que ceux qui n'ont pas notre chance !
ces derniers n'ont juste pas autant de facilités à le prouver.
Pourquoi nous ?
Sommes nous les acteurs involontaires d'une pièce que la Dame
et peut être d'autres choses
mettent en scène ?
Toutefois, je ne vois pas quelle voie je devrais être forcée de suivre à part celle que j'ai envie d'emprunter.
Les élus ont peut être, oui, tout simplement à emprunter la voie qu'ils ont envie de suivre.
Ce que les "non-élus" ne peuvent pas, toujours...
...
En tout cas, nous voilà à emprunter cette petit passage
que l'on a construit à notre intention...
peut-être...
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Le Matal 7 Jayar 1511 à 19h31
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| Dans les coulisses… Les artistes s’activaient. Habillage. Maquillage… Ce n’étaient là qu’une petite routine bien orchestrée… Certains, certaines, se reposaient quelques instants dans les bras de leurs amants et amantes pour évacuer la pression… Détendus. Ils l’étaient pourtant… Les plaisanteries fusaient… Les potins allaient bon train… Mais ici, dans l’ombre des coulisses… Derrières les rideaux… Ici régnais toujours cette atmosphère unique… Cette tentions qui les poussaient tous a se surpasser…
De temps a autres quelqu’un jetais un œil a la salle entre deux pans des rideaux pour voir le publique… Chercher un visage connu… Ressentir cette délicieuse sensation de peur… ce trac.
Les musiciens accordaient leurs instruments… Les chanteurs faisaient quelques exercices de voix… Ils se donnaient la réplique. Se demandaient conseil…
Et tout… Tout semblait évoluer comme par magie… Autant dans un espace aussi serré… Et pourtant ils effectuaient comme une danse pour ne pas se marcher sur les pieds. Ils évoluaient ensemble… Connaissaient les habitudes des uns et des autres… Comme s’ils écoutaient une partition milles et milles fois répétées… Mais n’étai-ce pas le cas ?
Ils étaient une quinzaine. Hommes et femmes. Neldas, tydales et tchaës… Bientôt ils devraient se taire. Bientôt ils perdraient leurs identités… Bientôt ils ne seraient plus des poussiéreux parmi tant d’autre… Mais des artistes. Des personnages. Des êtres ne vivant que l’espace d’un instant… Sur scène. Pour le moment… Ils vivaient. Ils vivaient intensément les quelques instants qu’il restaient avant qu’ils de deviennent… Autrui.
Ils étaient une quinzaine. Ils avaient quitté leurs chambres, leurs loges, pour venir se préparer dans cette petite pièce juste derrière la scène… Pour le seul plaisir de vivre ces instants avec leurs compagnons.
Les deux intrus commencèrent par s’aventurer dans un couloir sombre… Au fond de celui-ci on pouvais apercevoir la danse des artistes en préparation… Une jeune Tydale habillée en blanc qui, visiblement, venait voir ce qui se tramait dans la salle leur adressa un regard surpris…
- Vous souhaitez ?
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Le Julung 9 Jayar 1511 à 11h15
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| Voir le caché était un privilège.
Une sensation agréable. Un coup de fouet à l'enthousiasme.
Les yeux regardaient et dévoraient les images, les moments de vie.
Ils volaient autant qu'ils le pouvaient, cette saveur si spéciale de ces lieux.
Et cela donnait à penser, à réfléchir.
Il y avait un équilibre ici aussi. Et une frontière entre deux mondes.
L'un qui profite du spectacle, l'autre qui le prépare.
La Justice était identique en bien des points avec ce théâtre.
Un jour, Haguenord serait un Hobereau.
Et en coulisses, il préparerait ses répliques.
Egone songeait aux autres Coulisses.
Il connaissait celles de la Justice.
Et cela l'avait conduit dans bien d'autres anti-chambres.
Les autres facettes de l'Equilibrium.
L'Ancien n'oubliait pas que chacune avait leur pendant caché.
Bien souvent, les acteurs ne montraient que ce qui les arrangeaient.
Souvent aussi par nécéssité, par obligation.
Il n'y avait pas que des complots et des manipulations.
La nature voulait que les choses s'équilibrent d'elle-même.
Simplement, le regard affuté s'habituait à voir ces équilibres ailleurs qu'en pleine lumière.
Les Nemens devaient avoir leurs coulisses, derrière un rideau tramesque.
Le S'sarkh voilait ses Actes à la surface des océans.
Pendant que les créatures natives répétaient leur scène sous la terre.
La Poussière n'échappait pas non plus à la règle.
Les mots cachés avaient pesé autant que ceux clamés haut et fort.
Les symbiosés n'avaient ils pas aussi leur propre coulisses?
Et les Oljads, dévoilaient ils toutes leurs pensées?
Le Palais des Murmures tout entier était un complexe labyrinthique.
Où la scène était multiple et les acteurs indiscernables.
Et les Dormants?
Egone prit la parole.
Comme une suite à la question posée.
Sur un ton doux.
...entrer.
Le Kielno ci présent et moi même sommes des Baillis.
Des vols ont été signalé dans votre théâtre.
Et nous aimerions jeter un oeil à vos Coulisses.
Voir leur disposition et la manière dont vous les utilisez.
Une explication qui en valait bien d'autres.
Pas véritablement fausses pour autant.
Et elle avait le mérite de justifier une irruption en plein tumulte.
Il rajouta d'ailleurs:
Rassurez vous, nous ne sommes pas là pour vous déranger.
Ni pour fouiller vos affaires.
Vous ne vous rendrez même pas compte que nous sommes là.
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Le Julung 16 Jayar 1511 à 11h18
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| Des vols, c'était une bonne excuse...
Haguenord pensait qu'il serait plus dificile de justifier leur présence.
Il se souvenait avoir "entendu" parler de larcin dans le milieu des spectacles,
sur le concensus.
Ils était là un peu par le hasard des interprétations...
de ses interprétations !
Mais c'était intéressant de voir l'envers du decor.
Dites, moi, kielno, ne pensez vous pas qu'au fond,
la société n'est qu'un ensemble de scènes se faisant face ?
Derrière chaque scène se trouvant tout un ensemble de coulisses,
une pour chaque branche...
Haguenord note cette réflexion dans un coin de son esprit...
Cela pouvait constituer une image intéressante à développer !
De façon plus terre à terre, puisque vous en avez parlé :
Qu'est ce qui peut poussez quelqu'un à dérober des objets de spectacle ?
La situation de notre faction est elle si mauvaise pour que certains,
de nos compatriotes cessent de respecter le monde des arts,
et du divertissement ?
Sans laisser Egone répondre, le nelda parlait vite.
Il semblait révolté...
Sa nature sauvage refaisait encore surface ?
Ou bien était ce en partie réfléchi...
Il se calme un peu, souflant...
Pfou...C'est dur de rester serein, face aux déséquilibres !
On est près à tout détruire, puis...
il semble que personne n'est responsable...
Il faut trouver le juste milieu.
Je ne dois pas m'emporter.
...
Que faisons nous maintenant ?
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Le Julung 23 Jayar 1511 à 18h48
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| Hum...une bonne excuse?
Egone affichait un air surpris quand à cette réaction du Bailli.
Le nelda était comme accroché à un rocher, face à un courant très fort.
Il rationnalisait la situation, jusqu'à étouffer ses propres interprétations.
Excès de modestie ou peur d'être emportée.
Cela sauta aux yeux de l'Ancien.
Ce dernier chuchota alors à son attention.
Le Présent, Haguenord.
Il vient un temps où il faut savoir l'embrasser.
Il vient un temps où il faut se laisser emporter.
Si la vie était absolue, tout serait prévisible.
Vos idées s'agenceraient. Vos analyses seraient toujours justes.
Mais la nature est bien plus relative.
Et s'y ouvrir n'est pas si déplaisant.
Sourire amical d'Egone.
Il espérait sincèrement que le nelda résoudrait ses propres questionnements.
Qu'il mesurerait l'ampleur de ses idées et de ses projections.
Les Coulisses, le Monde des Arts, le Respect, les Déséquilibres.
S'il suffisait d'y réfléchir pour trouver un compromis, seraient ils là?
Est ce que l'Equilibrium aurait besoin de ses Hobereaux?
Ce que nous allons faire?
Vous avez vu un Signe, Haguenord.
Nous allons le suivre. Passez devant, mon jeune ami.
Et le geste du tydale était assez clair. Ni ferme ni autoritaire.
Simplement une invitation qui ne se refuse pas.
Un premier pas à faire.
Pour faire quoi?
Les Coulisses étaient grandes, le ruisseau d'air pouvait avoir filé partout.
Commencer par chercher? Fouiller les coffres? les artistes?
Finalement cette "bonne excuse" n'en était peut être pas une.
Elle était aussi une véritable raison à creuser.
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Le Julung 23 Jayar 1511 à 20h41
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| Ah...
*** La tydale est visiblement déstabilisée. Elle se mordille la lèvre sans vraiment savoir comment réagir.. Elle n'est pas dans la Troupe depuis suffisamment longtemps pour savoir retomber sur ses pattes en toute circonstances, pas encore. Ses ainés eux ont appris à fleurter avec l'inattendu, à lui tendre les bras et l'emmener valser, mais elle est encore novice. Sa première sortie devant un public ne se fera pas avant plusieurs semaines, le temps pour sa voix de se poser et le temps pour elle d'apprendre à répondre à la musique, en symbiose avec les instruments. ***
Heuu... je sais pas trop....
Oui oui on a eu ce cambriolage y a pas longtemps.. Mais c'est pas moi qui m'en suis trop occupée et.. et le Chef est parti et... et heuu on m'a dit qu'il avait laissé la gestion à Silinde mais je ne sais pas trop.. En plus il n'est pas là non plus....
*** Ses yeux s'éclaircissent, visiblement elle vient d'avoir une idée. ***
Par contre j'peut vous amener à Mam'mime!
*** Mam'mime... telle était la redoutable dragonne qu'il faudrait affronter avant d'aller plus avant. Mam'mime... l'intendante du théâtre, celle qui considérait l'ensemble de la troupe comme une bande de gamins à materner et s'était attelé à cette tâche avec une efficacité redoutable. Chacun des artistes avait eu droit à sa tarte au citron lors de son arrivée.
Dragonne, voilà un terme qui décrivait bien la caractérielle tchae. Elle s'occupait aussi bien des comptes que de la gestion au quotidien de tous les détails d'intendance de la Bande à Barril (antique nom de la troupe de l'Equilibrium). Bref, une personnalité incontournable.. ***
Bon, en attendant, vu qu'on va pas tarder à commencer j'vous laisse aller vous installer quelque part. Faites juste gaffe à pas déranger les danseurs là bas. Sinon y a Atalante qui va vouloir vous mettre à la porte. C'est une tydale vous comprenez...? Enfin, je veux dire, tendance perfectionniste et heuu amazone.
*** Le couloir continuait. Il était partit des coulisses juste derrière la scène où les premiers à entrer en scène répétaient une ultime fois, se taquinaient, laissaient la tension monter -mais pas une mauvaise tension, celle qui au contraire les poussait à se surpasser- accordaient des instruments, riaient, ou grignotaient. Certains étaient blottis dans les bras d'autre pour un ultime moment de réconfort avant que ne résonne l'Appel des Planches. L'Appel de la Scène.
Un appel que tous ici avaient ressenti. Un amour du spectacle qu'ils partageaient tous.
Plus loin les deux baillis apercevaient une salle où par moment ils voyaient passer des silhouettes, en rythme. Les danseurs eux répétaient en commun... En s'en approchant ils arrivaient dans la partie privée. Celle où vivaient les artistes. La salle commune se faisait salle de répétition mais elle était aussi réfectoire et salle de réunion pour la Troupe. De nombreux bancs avaient été repoussés contre les murs, tout comme des tables et un grand escalier en partait, se dirigeant vers l'étage où étaient les nombreuses chambres de tout ce monde. Lieu de vie, et de partage, la salle commune portait la trace des endroits très fréquentés. Des teintures et des peintures aux couleurs chaudes couvraient certains murs. Le ménage par contre ne devait pas être l'une de leur priorité... Il flottait comme un léger parfum dans l'air qui devait venir de l'escalier.
Un nelda habitué aurait pu reconnaitre éventuellement l'odeur de la carnine...
De grandes fenêtres donnaient sur une cour intérieure, un petit patio et des rires -n'ayant rien à voir avec ceux de la troupe s'en échappaient. Un nelda au pelage de neige y gratouillait sur son instrument.
Autre détail qui pouvait surprendre, voir choquer... Les femmes... Aucune d'entre elle, aucune de celles qu'ils avaient croisé du moins, ne possédait la réserve propre à la femme equilibrienne. Si quelques voiles étaient parfois portés ils étaient fait de couleurs vives, et probablement plus esthétiques qu'autre chose.
La tydale elle, s'est éclipsée rapidement pour aller chuchoter quelque chose à d'autres qui ont jeté un regard surpris et quelque peu gêné sur les représentants de la justice. Certains ont même fait signe à leurs camarades qu'ils revenaient et se sont dirigés vers les escaliers.. ***
Jusqu'au bout... | |
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