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Le Dhiwara 13 Marigar 1511 à 10h34
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 | Tout ce monde dans cette cité... Le simple fait de marcher était épuisant. Et où était-elle ? Elle avait errer dans la ville à la recherche du centre administratif des surveilleurs, sans succès.
Fergon lui manquait. Elle n'y avait vécue que 3 cycles mais ce petit village lui avait été sympathique.
Bientôt elle embarquerait pour une nouvelle aventure auprès des surveilleurs. Enfin... Si cet Heltair se décidait. Leur dernier échange de pensées lui avait laissé un goût amer. L'impression de passer pour une fraude.
Selon lui, son nom, Khaira'ni, lui paraissait familier. Peut être avait-elle déjà eu affaire à cet homme par le passé ? Peut être...
***
Elle ferma les yeux un moment, se concentra. Rien à faire, cette brume de souvenirs aussi flous et inaccessibles les uns que les autres était toujours là.
***
Elle qui proposait ses services pour soigner les autres, comment expliquer à son futur Nerhe qu'elle même était défaillante?
*** ... ***
Oh.. Pard..
*** Le tchaë qu'elle venait de bousculer était écarlate. S'il n'était pas si jeune elle aurait craint une crise cardiaque. ***
- Ah! ces tydales avec leurs grandes pattes ! Vous savez qui je suis ?! Non! bien sûr que non !
AAHHh !!
Regardez ça ?! mon parchemin est tout froissé !
*** Elle courba légèrement l'échine. ***
Pardon messire. Je ferai plus attention, je..
*** Mais celui-ci ne prêtait déjà plus attention à la tydale. ***
- ... Vous en avez tous après moi. TOUS ! c'est comme ça qu'on me traite après toutes ces années de loyaux services ? Jamais je n'aurai dû accepter ce poste. JAMAIS !. Maman m'avait pourtant bien dit ... Ah.. maman..
*** Elle observa le curieux tchaë s'éloigner. ***
Bile dit : Ces gens de la ville sont tous perturbés... Peut être l'eau.. ou l'air ? *** Et elle qui venait de se rafraichir à la fontaine... ***
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Le Luang 14 Marigar 1511 à 16h37
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| La fontaine de Syrinth. Sûrement l'endroit de la ville que Kiavè et Temia appréciaient le mieux. Kiavè se laissait flotter dans les eaux fraiches du beau chef d'oeuvre. Le Mou respirait le calme et barbotait en faisant des bulles. Tiens cela sentait le Mou par ici. Il se cacha derrière une petite statue et observa une Tydale qui se rafraichissait. Le petit Mou haussa le sourcil. Voilà une manière bien singulière que de se couper les cheveux... Une mode en vogue chez les Tydales de l'Equilibrium? Kiavè était curieux. Il observa du coin de l'oeil : Temia, épuisée par les récents évènements, s'était assoupie contre le bassin de la fontaine à l'opposé. Bien, il ne voulait pas la déranger. Il ne devait pas aller trop loin.
Il se fit flotter jusqu'au bout et s'éjecta de lui même de l'eau. Kiavè rebondit avec... disons... dextérité sur la place s'attirant deux trois regards curieux et apostropha la Tydale :
Kiavè dit : Demoiselle, demoiselle !
Elle était aux prises avec un Tchaë visiblement irrité... très irrité...
Jamais je n'aurai dû accepter ce poste. JAMAIS !. Maman m'avait pourtant bien dit ... Ah.. maman..
Le Mou entendit très clairement ce que disait le Tchaë, qui lui était d'ailleurs fort antipathique, et le vit passer devant son nez avant de partir dans la direction inverse.
Il ne voulut pas s'éloigner trop et son regard curieux et inquisiteur se fixa sur la Tydale :
Kiavè dit :Om'shir demoiselle, vous semblez perdue. Peut-être accepteriez vous de passer quelques temps avec moi? Je voudrais m'informer sur quelques manies de la culture Tydale.
Ce disant, le Mou fixait d'un regard pétillant de curiosité les cheveux de la jeune femme.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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Le Sukra 19 Marigar 1511 à 11h51
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| La guider? herg, Kiavè n'avait pas songé qu'une question lui serait vendu contre un service qu'il ne saurait pas rendre... Non, il n'avait aucune idée. La bastide des surveilleurs... Qui étaient ils déjà. Sur le consensus, ils avaient été évoqués et étaient peut-être même apparus en personne, mais qui étaient ils, quel était leur rôle, à quoi servaient ils... Tant de questions que se posait Kiavè... Il devait y avoir une réponse, et il devait la trouver maintenant. Hum... Comment faire : Kiavè sourit :
Kiavè dit :J'ignore où est cette bastide, grande riemta, mais... mais je pourrai vous tenir compagnie le temps que vous la trouviez. Cela m'intéresserait, moi aussi, j'ai beaucoup de question à leur poser. A vous aussi cela dit en passant. Cependant... si c'est loin...
Il songea qu'il devrait peut-être réveiller la Tchae. Oh, pour sur, elle ne serait pas contente, oh pour sur, elle ne serait pas contente. Il se tourna vers Khaira'ni :
Kiavè dit :Je vais voir si je peux réveiller ma symbiosée, et j'arrive sur le champ
Temia dormait si bien. Elle profitait de l'air frais de l'hiver pour respirer après toutes ces journées difficiles. Elle rêvait.
***sentait l'odeur des alchimistes... préparant leur décoction. Et pouf, elle ouvrait un flacon, et devenait toute bleue et tombait alors dans un trou. A l'infini, plusieurs visions... plusieurs visages... Jade et son sourire désarmant, Le Corbeau et Corléan qui ne semblaient faire qu'un, Ner'hion à sa table qui observait tout cela d'un regard perçant, stoïque. Un tourbillon et Temia se retourna sur le dos pour voir, en haut Ashtar et Manie qui tendaient la main désespérément pour la rattraper. Elle nageait vers le haut, dans le vide entouré des visages de tous ceux qu'elle avait côtoyé, elle nageait tout en sachant qu'elle échouerait... elle se rapprochait mais eux s'éloignaient. Un souffle de vent, elle se retourna, dans le ciel. Au dessus de la Glorieuse et telle une pierre, elle commença à tomber.***
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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Le Dhiwara 20 Marigar 1511 à 11h47
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| La Grise soupira. Elle n'avait pas de temps à perdre, elle devait rejoindre la bastide au plus vite. Mais perdue comme elle l'était ..
Qu'est ce que tu en dis bile ?
Bile dit :
Tu ne connais personne à Syrinth. Ce serait peut être l'occasion de te créer quelques contacts.
*** Connaissant le caractère de sa symbiosée le mou hésita un moment avant de poursuivre. ***
Et pourquoi pas t'en faire une .. amie.
Une amie? Perplexe, Khaira'ni étudia un moment la question. Elle n'était pas vraiment douée dès qu'il s'agissait de nouer des liens avec autrui. Il lui arrivait parfois de faire des efforts, mais la plupart du temps cela se soldait par un échec embarrassant...
*** Elle observa le mou sautiller, puis se téléporter. Elle mit un certain temps avant de le localiser près de la fontaine. Il s'était arrêté près d'une tchaë.
En quelques enjambées gracieuses et mesurées, tel un spectre sombre, la Grise s'approcha à son tour. La tchaé dormait profondément, d'un sommeil agité semble-t'il. Elle fronçait de temps à autre les sourcils. ***
Elle fait un cauchemar.
*** Le diagnostic avait été posé. Le remède était simple. Khaira'ni détacha habilement la gourde à sa ceinture. ***
Bile dit :Noon Khaira'ni !
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Mais trop tard. Shplouf ! La grise, retira le bouchon de liège de sa gourde d'eau et aspergea l'endormie.
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Le Matal 22 Marigar 1511 à 17h46
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| *** Zarlif... La Glorieuse.
Ce sentiment de chute, vite, comme une pierre. Le doute. Elle doute. Je doute. De faire la bonne action. S'arrête à bonne hauteur de la ville. Elle guette. Je guette. A vingt pieds du clocher. Pourquoi avancer? Ne pas reculer? Le maelström l'appelle. M'appelle. Tu regardes en bas ! Il est en haut. Il est furieux. Ou triste. Ou dédaigneux. Une goutte. Deux gouttes. Le ciel se fend ! Le déluge ! Respirons ! A contre courant. Je me noie...
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Trempée... Elle était trempée. Elle avait les yeux, la bouche grands ouverts et respirait fort pour reprendre son souffle. Elle balaya l'espace du regard. Une harpie aux cheveux noirs, devant elle, la tête inclinée, un Mou à l'air navré derrière elle et... Kiavè, caché derrière sa jambe mais trop gros pour ne pas le remarquer ; La pensée fusa :
Toi... Je parie que c'est encore une de tes...
Kiavè dit :Heeeuuuu..
Ouais, c'est bien ça, tu peux m'expliquer?
Kiavè dit :Cette assia cherchait la bastide des surveilleurs
La pensée rugit.
Et alors?!!
Kiavè dit :Heu, et bien, je me suis dit qu'avec tout ce que tu subissais en ce moment, le stress et tout ça, tu voudrais te dégourdir les pattes
De rien!!! Est ce que je te balance une carafe d'eau à la figure quand tu dors?!!
Kiavè dit :Beeuuuhh....
Temia, leva les yeux furieuses vers la Tydale et s'emporta :
Ça vous arrive souvent d'envoyer de la flotte à la figure des gens qui dorment paisiblement pour vous présenter?!! Parce que, ma p'tite mère, je doute de l'efficacité de vos méthodes !
Le spectacle était amusant : voir la Tchaë les yeux en flammes s'énerver contre la Tydale qui mesurait deux têtes de plus était très divertissant pour les Equilibriens qui passaient par là.
Vous croyez que c'est drôle, sans doute?! Tenez voir !!!
Et la Tchaë prit, de sa besace, une bolée d'eau de la fontaine et la projeta sur le torse de sa victime.
Kiavè dit :Oulalalala... Temia... Qu'est ce que tu nous fais?.. Calme, calme...
La situation était grotesque...
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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Le Sukra 26 Marigar 1511 à 10h09
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| *** Instinctivement elle avait reculé d'un pas. Distance insuffisante toutefois pour réchapper à l'attaque glacée. Mais quelque chose dans ce laps de temps s'était mis en branle. Alors qu'elle avait sentit venir la "menace" son corps tout entier avait été prêt à réagir, poussé par un instinct sauvage qu'elle ne se savait pas posséder. Prête à se défendre coûte que coûte, prête à réduire en poussière son ennemi... L'espace d'un instant elle se sentit habiter le corps d'une étrangère. Mais l'explosion glacée sur son torse la ramena bien vite à la réalité. ***
Que... ? Un murmure étonné alors qu'elle observait son buste dégouliner d'eau.
*** Pourquoi? Pourquoi tant de haine ? Ne venait-elle pas de la libérer d'un horrible songe ? Un simple "derynn" aurait suffit. Pourquoi fallait-il que ces tchaës soient aussi colériques ?
Les poings serrés, la Grise ne se départit pas de son sang froid habituel lorsqu'elle posa de nouveau son regard sur la tchaë. Sa voix douce était toutefois teintée d'amertume. ***
Excusez-moi.
J'ai cru bêtement pouvoir vous aider... Vous cauchemardiez.
*** La Grise tira sur sa tunique informe et pressa le tissu entre ses mains pour en extraire l'eau. Concentrée sur sa tache, elle ajouta dans un marmonnement parfaitement audible *** .
J'oublie parfois la nature qu'a votre espèce de s'emporter aussi vivement pour de petits riens.
*** Les lèvres pincées elle détailla la petite tchaé. Elle secoua la tête l'air peiné. ***
Mais vous êtes une Élue de la Dame. Au lieu de perdre votre temps et gaspiller votre énergie vous devriez vous rendre utile.
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Le Sukra 2 Astawir 1511 à 12h41
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| Le visage agacé de Temia prit une autre allure. Ses sourcils se haussèrent et elle plissa les yeux en observant la très désagréable kielna qui lui faisait ses remontrances :
Mon espèce? S'emporter pour de petits riens?
La fureur transparaissait à présent dans sa voix :
Que vous jugiez mes actions, je n'y vois aucun inconvénient riemta... En revanche, ce que je ne supporterai pas, c'est de vous voir les justifier par la seule appartenance à mon espèce.
Elle se retourna pour se retirer. Mais ne put... Pourquoi? Elle venait de recevoir télépathiquement la scène de l'accueil de la Tydale sur la place par le Tchaë de la part de son Mou. Elle grimaça de douleur. Ses membres étaient tout endoloris suite à la journée plutôt musclée qu'elle venait de vivre. Kiavè voulut dire quelque chose mais la jeune femme l'arrêta d'un regard et se retourna vers Khaira'ni et baissa les yeux :
Je vous prie de me pardonner... pour votre tunique. Il est vrai que je suis plutôt sur les nerfs ces derniers temps, et qu'un peu de sommeil, fut il entrecoupé de cauchemars me fait le plus grand bien.
Elle semblait résignée et abhorrait toujours un air méfiant. Tout aussi désagréable et insolent qu'elle avait trouvé le discours de la Tydale, sa fatigue avait raison de sa colère et de son amour propre. Après réflexion, les actions de la Tydale n'avaient rien d'aggressif...
Malheureusement pour vous, j'ignore où se trouve la bastide des surveilleurs.
Elle s'assit sur le bord de la fontaine et souffla.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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Le Dhiwara 3 Astawir 1511 à 18h11
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| Je...
La grise était déstabilisée par la réaction - ou plutôt le manque de réaction - de la tchaë. Un soupçon de culpabilité l'étreignit. Non .. elle n'avait rien fait de mal. Les excuses de la tchaë la confortait dans ce sens.
En effet, vous avez une mine terrible.
Juste une constatation. S'empressa t'elle d'ajouter. je ne voulais pas..
*** Elle s'interrompit, laissant ses derniers mots se perdre. C'était ridicule. Elle n'avait rien à justifier. ***
Bref, n'en parlons plus.
*** Un silence gêné s'installa. Détournant son visage, Khaira'ni s'absorba dans la contemplation du ciel. Le faible éclat du jour qui filtrait à travers les cheveux obscurcissant son regard lui indiqua que le troisième soleil entamait sa lente descente. La bastide attendra un autre jour. ***
*** Elle baissa à nouveau son regard vers Temia, sembla hésiter une seconde. ***
Bile dit :C'est le moment Khaira'ni. Un petit effort.
Je vais vous laisser, mais avant... Comme vous l'avez sûrement déjà deviné dit elle d'un vague geste vers le mou, Kiavè, qui conférait les pouvoirs télépathiques à la symbiosée. Je m'appelle Khaira'ni. Je suis médecin et bientôt, si la Dame le veut bien, surveilleuse. Je tiens également une officine sur la place du marché.
Si un jour, par hasard, vous auriez besoin de mes services, pour vos problèmes de sommeil par exemple, passez me voir. Je... Je vous ferai un petite ristourne.
Bile dit :*** Levant les yeux au ciel ***
pingre...*** Elle s'inclina légèrement, prête à se retirer, ses longs cheveux ébènes encadrant son visage. ***
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Le Sukra 9 Astawir 1511 à 09h29
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| Temia eut un sourire et se retira de son côté non sans s'être inclinée au préalable devant la mystérieuse jeune femme. En voilà une qui, malgré un physique pour le moins autère, était sensée... Quelqu'un qui tenait debout dans ce monde de brutes.
Temia ne pouvait pas encore se douter que sous peu, elle allait avoir besoin de ses services.
Pour l'heure, elle s'effaça au coin de la rue pour aller se reposer seule loin des autres, au Joyeux Pilier, pour méditer l'enseignement de l'Ombre Jade.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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