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Jardin de la Dame Grise

Ténèbres et recueillement

Quand une Tchaë part à la recherche de son mentor
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Sujet lancé par Temia Kalavador
Le 02-03-1511 à 13h12
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Posté par Temia Kalavador,
Le 05-04-1511 à 18h17
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Temia Kalavador

Le Merakih 2 Marigar 1511 à 13h12

 
Le temple de la Dame Grise : Temia s'était arrêté juste devant l'entrée majestueuse. Décoré de manière très sobre, mais grandiose néanmoins : ces arbres là qui soutenaient un édifice de cette taille étaient certainement très vieux mais extrêmement robustes. Elle était amusée par ce croisement des genres et appréciait cette architecture originale. Se reconcentrant, elle s'avança vers les marches pour traverser la grande arche d'entrée du temple. Elle pénétra dans la grande enceinte pour se retrouver dans un grand hall où s'affairaient quelques poussiéreux appartenant ou non au clergé : Une Tydale a l'air sage et réconfortante vint à sa rencontre et lui dit d'une voix douce :

Om'shir, symbiosée. Je n'ai pas le souvenir de vous avoir déjà vu ici? Peut-être m trompai-je, mais quand je regarde votre visage, vous me faites l'effet de découvrir ce lieu

"Une grise", songea Temia en l'observant de plus près

Om'shir. En effet, je suis arrivé il y a peu, et n'ai guère eu le temps de me recueillir jusqu'à présent...

Le petit mensonge n'avait guère été dit de manière convainquante et Temia le vit dans l'oeil inquisiteur de la Tydale.

Disons, pour des raisons qui me sont... très personnelles.

La Grise leva la main en fermant les yeux avec un sourire, en faisant signe qu'elle ne souhaitait pas en savoir plus :

Si c'est la première fois que vous venez en ce lieu sacré, laissez moi vous en donner les règles. Suivez moi.

Elle accompagna Temia vers une Nelda, une autre grise, qui était assise à côté d'un coffre :

Si vous avez des armes sur vous, je vous prierai de bien les confier à mon ami ici présent

Temia frémit à l'idée de se séparer de son seul moyen de défense. Mais il n'y avait pas à réfléchir. Elle fit sauter le coutelas de sa manche droite et le tendit en le tenant par la lame au Nelda :

Votre nom?

Elle tenait un parchemin en main, pour tenir le registre visiblement.

Kalavador

Quand elle se sépara du couteau, elle entrevit des fragment des son passé défiler devant ses yeux et le même mal de crâne que chez l'Ombre Ner'hion la reprit. La Tydale, inquiète demanda :

Vous allez bien? Vous voulez vous asseoir?

Ça ira, je vous remercie. J'ai rendez-vous avec quelqu'un et je ne souhaiterais pas la faire attendre. Je vais y aller de ce pas.

Si vous n'avez pas déterminé de point de rendez vous, postez vous dans le fond de la salle de recueillement et attendez tranquillement. Suivez ce chemin, vous tomberez dessus sans problème

La jeune Tchaë remercia et prit congé de son guide avant d'avancer et de passer la grande nef. Elle s'assit sur un banc en guettant les va et viens en se demandant si elle pourrait reconnaitre l'Ombre Jade. Puis, devinant qu'elle avait peut-être un peu de temps, elle ferma les yeux, et, pour la première fois depuis quatorze ans, pria la Dame.



Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Merakih 2 Marigar 1511 à 17h57

 
*** Aprés une dizaine de minute une grise s'arrêta devant Temia. Elle portait comme seul vetement une longue robe grise qui disimulait ses formes féminines, une capuche tenait son visage dans l'ombre. ***

Vous êtes Temia Kalavador je présume.

Suivez moi.


*** Jade s'engouffra dans le labyrinthe qu'était le temple de la Dame Grise jusqu'a se trouver devant une porte qui ornait un mur d'apparence circulaire. Elle sorti une clé de sa manche et ouvrit dévoilant une sortie de service qui servait principalement à la livraison de vivre. Elle fit passer Temia rapidement avant de refermer la porte. Finalement elle sorti de sa manche la lame que Temia avait offerte au gardien et l'offrit à la tchaë. ***

Ceci est à vous je crois.

*** Elle attendit que Temia range l'arme avant de reprendre. ***

Marchons, nous allons nous promener dans les jardins de la Dame. En attendant que nous y soyons, vous pouvez me dire ce que vous savez des Ombres.

*** La grise lève un bras, inventant l'apprentie a démarrer la marche en direction des jardins... ***


Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Merakih 2 Marigar 1511 à 18h36

 
Je vous en prie, appelez moi Temia., dit la Tchaë en s'inclinant devant la Dame mystérieuse.

Elle partit sur ses talons et marcha longtemps derrière elle en observant, très intriguée le temple qu'elle n'imaginait pas aussi grand et vaste. Se demandant où la menait Jade, Temia la suivit dans les méandre de couloirs du temple.
Lorsqu'elle tendit sa lame à Temia, celle-ci la regarda curieusement et reprit la lame avant de la réinsérer dans l'étui qu'elle portait à même le bras. Elle la remercia d'un signe de tête. Elle avait le coeur réconforté à l'idée de l'avoir à portée de doigts.
Puis Jade invita Temia à se joindre à sa marche :
Marchons, nous allons nous promener dans les jardins de la Dame. En attendant que nous y soyons, vous pouvez me dire ce que vous savez des Ombres.
Temia fit un pas aux côtés de la Tydale et elles commencèrent à marcher :

Ce que je sais des Ombres. A vrai dire, peu de choses. Juste ce que le Nêrhe Ner'hion m'en a dit. Eprouver une loyauté sans failles à l'Aveugle, au Gardien et à la Shaïm, au point que si ils l'ordonnent, ils passent avant nos propres pensées. C'est à mon sens le côté formel, même si, à mon sens, la tâche à une portée peut être symbolique voire occulte.

Kiavè dit :
***gravement, tout haut***

Les Ombres sont les yeux de l'Aveugle, elles observent et guettent partout où elles peuvent se tapirent. L'Aveugle lui même, qui tire les ficelles des Ombres, tel un marionnettiste, rapporte tout ceci au Gardien. Son rôle est complémentaire avec celui du Sourd et du Muet. C'est ce que je sais et telle est la conclusion que j'en ai tiré. Les Ombres sont sombres, dissimulatrices et mystérieuse : tout ceci tient de la légende urbaine ou des connaissances populaires. Je suis de l'avis de Temia. Il y a peut-être autre chose derrière tout ce côté théorique...


Temia sentait que son Mou était anxieux, aussi, elle lui caressa sa petite tête lisse sur son épaule :

Assia, je ne pars pas avec des idées préconçues. J'ai appris dans ma vie à prendre beaucoup de recul : je ne sais des Ombres que ce que l'on m'en a dit et que ce que Kiavè vient d'ajouter. Mais pour moi ce ne sera la vérité que lorsque je l'aurai vu en Pratique.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Julung 3 Marigar 1511 à 00h35

 
*** La tydale et la tchaë avait lentement quitté le centre de Syrinth et se trouvait désormais dans les jardins de la Déesse, le jardin occuppait la majeur partie du nord-est de la sainte cité et malgrés cela il n'était pas rare d'y croiser d'autres équilibriens venu pour prier dans cet oasis au centre de la ville. ***

L'av... Ner'hion vous a expliqué l'essence des Ombres, une essence dont il vous faudra vous imprégner avant d'en devenir une. Les ombres sont une force d'élite de l'Equilibrium que l'on charge généralement des tâches inavouables qui sont nécessaire au maintiens de l'Equilibre.

Les ombres sont régit par un code trés stricte, dites moi, afin que le travail des Ombres reste secret, quel loi serait nécessaire au maintiens de cette discrétion?


*** L'Ombre et l'apprentie avait pénétré une clairière dans laquelle se trouvait une petite mare. Jade s'assit invitant la tchaë a faire de même avant de répondre. Puis elle abaissa sa capuche dévoilant un visage magnifique et un tatouage particulièrement réaliste de papillon sur le cou. ***


Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Julung 3 Marigar 1511 à 09h09

 
Des actes inavouables, hein? Temia eut un sourire en pensant à son lourd passé. Elle n'était plus à cela près. Elle observa le visage de Jade. Quelle beauté ! La nature avait vraiment gâté cette assia. Mais elle se rappela que Jade était elle-même une Ombre et essaya d'imaginer ce qu'il y avait au delà de ce regard. Elle s'en doutait un peu. La bestialité et la laideur étaient plutôt à voir de l'autre côté. Elle ne pouvait s'empêcher de fixer le papillon sur son cou. Comme il était réaliste. A chaque fois que l'air entrait et sortait de la bouche de la poussiéreuse, on pouvait presque imaginer que l'insecte tatoué était doté d'une force qui faisait battre ses ailes. Temia, charmée par la beauté et le clame des lieux - beaucoup plus que l'antre glauque de l'ancien Aveugle - prit une grande bouffée d'air en regardant deux oiseaux chanter sur la branche d'un arbre ; elle s'assit aux côtés de l'Ombre et ferma les yeux avec un grand sourire apaisé en murmurant :

Que cet endroit est calme. On pourrait y passer le reste de sa vie.

Elle réouvrit les yeux et toujours le sourire au lèvre, elle répondit à la question de Jade :

Quelles lois pour un travail officieux dont seuls les supérieurs ont connaissance? Scinder totalement vie personnelle et vie "professionnelle". Il ne s'agit pas de couper les ponts entre les deux, il n'en existe pas. Hmm... Je déduis aussi qu'en mission toute la responsabilité est attribuée à l'executant pour ne pas remonter aux sources. Si il commet une bavure, il doit en être le seul responsable... et puis...

Le regard de Temia se plongea dans les yeux de l'ombre avec machiavélisme

Le contrevenant doit bien servir de bouc-émissaire si jamais trop de choses venaient à être sues par le commun des mortels. Plutôt la chute d'une ombre que la chute de l'Ombre toute entière. Le Neh're Ner'hion m'en avait déjà parlé : on ne tue pas sans y avoir été autorisé. En réalité, les Ombres sont comme le commun des poussiéreux... Elles ont tous les droits si elles restent dans l'Ombre et soumises à l'Ombre et sont vulnérable comme n'importe quel citoyen de l'Equilibre si elles apparaissent à la lumière. Me trompé-je, Neh're?

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Julung 3 Marigar 1511 à 12h08

 
*** Avec un sourrire, la grise lacha un rire chaleureux. ***

Vous savez, Syrinth recèle de beauté pour celui qui sait la voir, cette endroit n'en est que l'exemple le plus flagrant.

*** Puis elle avait écouté la tchaë faire son énoncé en hochant la tête. ***

Ce que vous m'avez dis plus tôt porte un nom pour les Ombres. La loi de la foi. Elle stipule que le travail d'une ombre dois être accompli avec détachement et dévouement, et que seul la Shaïm et par extension le Gardien de l'Equilibre ont le pouvoir d'ordonner un assassinat. C'est la prime loi des Ombres, nous dévouons corps et âme à la Shaïm, c'est elle qui dispose de nous comme bon lui semble. C'est cette notion que Ner'hion vous a introduit en réalité.
Quant à la séparation du personelle et du profesionnelle, détrompez vous ce n'est pas toujours aussi facile... Sinon Ner'hion serait encore Aveugle.

Ce que vous venez de m'énoncer a également sa place dans le code de l'Ombre, il s'agit de la loi du murmure. Toute Ombre si par son manque de discrétion éveille les soupçons sera déchue et jugée pour son crime. La justice présentera un mobile fictif que l'Ombre ne pourra nier sans trahir ses serments. Lorsque sa pénitence sera purgée, et si sa conduite le justifie, l'Ombre pourra ensuite être réintégré.


*** Une petite pause, pour que la tchaë puisse absorber ce qui a été dit. ***

Il en existe d'autres mais je vous épargne pour le moment. Vous en savez suffisement pour deviner que certaines missions des Ombres sont extremement délicates. L'Ombre se dois de ne rester qu'un vague souvenir dans la mémoire de ceux qu'il rencontre, j'ôse espèrer que vous êtes d'une nature discrète... Mais dites moi qu'en est-il de vous capacités a tuer? Etes vous capable d'ôter une vie?

Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Julung 3 Marigar 1511 à 20h25

 
La question avait sifflé, sournoise, droit au coeur de Temia qui gela brutalement. Elle revit devant ses yeux avec horreur certaines scènes des terrier Zarliff... Elle revit le cadavre du marchand sur le pavé des terriers.

****
L'on retrouva le lendemain matin le corps du commerçant Pierce, de sa femme et de ses enfants dans les rues dénudés et étranglé. Raltémiane tomba devant cette raideur glaciale dès qu'elle sortit de la demeure du Corbeau. Elle resta glacée de stupeur. Elle observait avec horreur les corps de cette famille et tomba à genoux. Un rire dément partit de sa bouche mais elle ne pleura pas. Elle tomba à genoux et posa sa petite main sur le corps sans vie de Pierce. Une poignée la tira par les cheveux et la fit se relever :
« Voilà, murmura le Corbeau en se penchant à son oreille, ce qui se passe quand on n'a pas la force de lever sa dague pour menacer et faire chanter un petit marchand. Et pourtant, ils seraient restés en vie si tu l'avais fait. Tu nous as brulé hier. Maintenant nous ne risquons plus rien, mais ton coup d'éclat a failli nous couter la vie. »
Il observa le visage de Raltémiane : Il frémit. Elle avait ce sourire , toujours ce petit sourire candide. Mais ses yeux plissés étaient imbibés d'une fureur terrifiante, d'une subtilité diabolique.

****

Raltemiane se rabillait : le mal était fait, mais l'autre n'avait plus son pourpoint de maille. Il était allongé dans le lit, complètement débraillé : il observait la Tchaë qui essayait de se recoiffer tant bien que mal :
Je te l'affirme, je suis sure de t'avoir déjà vu gamine, mais où?

Est ce que ça a de l'importance, murmura-t-elle en renouant son corset et en sentant la lame froide de Kiavè se presser contre sa poitrine.

Le pseudo-soldat de l'Equilibre leva un oeil intrigué en la voyant réarranger sa coiffure. Elle lui avait réservé son sourire le plus candide. La surprise put se lire dans les yeux du soldat :
Toi?

Raltemiane, fille de Manie et Ashtar Kalavador. Hihihi

Kiavè finit sa course droit dans la poitrine du garde de l'Equilibre :

Le Corbeau voulait ta tête de toute façon, mais considère que j'en fais une vengeance... personnelle.

Elle arracha le couteau du coeur du soldat, mort sur le coup qui alla se vider de son sang sur les draps noirs du lit. Elle regarda la longue lame et croisa son propre regard dans le reflet ensanglanté : elle se sentait bien, mais un malaise naissait en elle... Un malaise profond... Ce soir là, elle avait tué et enterré son innocence. Mais elle sourit :
Nous avons beaucoup de chemin à parcourir encore ensemble, Kiavè, oui beaucoup...
****
Kiavè dit :
****Télépathie****
Temia ! Tu rêves?! Temia, tes pensées sont totalement dérangées. Temia ! Reprends tes esprits.


Elle avait les yeux dans le vide. Jade attendait. Elle avait les yeux dans le vide. Toujours ce passé qui la hantait. Tout ce qu'elle avait accompli, d'horrible, tout ce qu'elle avait fait... Tout finirait toujours pas la rejoindre. Un murmure, un murmure sans un tremblement :
Oui... Oui, j'ai déjà tué... j'ai déjà ôté la vie d'une personne... et... plus d'une fois...
La réponse était sortie fendant l'air comme un couteau, certainement plus acéré que tout ce auquel elle aurait pu s'imaginer.
Pour mon maître, souffla-t-elle si faiblement qu'elle ne pouvait savoir si l'ombre l'avait entendu ou pas.

Le sourire s'était estompé, les arbres ne bougeaient plus. Tout avait perdu sa couleur aux yeux de Temia. Elle releva les yeux vers Jade et l'Assia put y lire un motif tout à fait différent de celui qu'elle avait vu tout à l'air. Un roc, un regard vert, froid comme l'émeraude, vide et sans aucun sentiment. Mais un reflet apparut à la surface de l'oeil. Et une goutte s'échappa et commença à rouler sur la joue de la Tchaë. Une seule larme versée pour tous ces morts et qui alla tomber dans l'herbe, caressée par le vent, des jardins de la déesse.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Vayang 4 Marigar 1511 à 23h21

 
*** L'Ombre avait suivi l'absence de la tchaë avec une curiosité étrange son visage s'était légerement raproché de l'apprenti afin de jaugé de sa non-réaction. Puis Temia avait repris la parole et Jade s'était lentement reculé délivrant un regard étrange sur un visage innexpressif. ***

Ton maitre? De qui s'agit-il?

Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Sukra 5 Marigar 1511 à 00h31

 
Temia déglutit : L'Assia devait-elle en apprendre pus? Elle ne savait que dire. La sueur commença à perler sur son front et elle se leva pour observer dans le lointain et respirer un peu l'air qui lui manquait : Elle eut une pensée...

Kiavè?

Kiavè dit :
Tu es allé trop loin pour t'arrêter ma vieille... Tâche de bien choisir tes mots, et dis juste ce qu'il est nécessaire de dire. Focalise toi sur ton propos et écrase le reste tout autour. Je me charge de t'aider à faire le ménage dans ton âme.


Temia prit une grande bouffée d'air. Elle se sentait mieux. Puis elle se tourna vers Jade dont le regard inquisiteur ne la lâchait plus. Allons bon, quelqu'un saurait, elle aurait le coeur tranquille ; elle dit lentement, les bras croisés en dévisageant la Grise :

Une enfant est née à Zarliff, il y a 26 ans, Assia... 12 ans de bonheur, 14 ans d'horreur... Ses parents étaient alchimistes là bas. Ils sont partis un jour, et ne sont pas revenus de leur périple. Pour une raison qui lui a toujours échappé, elle a été flanqué à la porte de leur propre maison, et s'est retrouvée à déambuler sans direction. La Candide se retrouva dans un quartier dont le nom a précédé la réputation. Les Terriers de la Glorieuse furent certainement le plus gros cauchemar qu'elle eut vécu. Rapidement on l'aborda, menaça de lui faire des horreurs quand une silhouette salvatrice vint à sa rescousse. Un masque de plume, une tête macabre de corbeau empaillé poussant un cri muet éternel au niveau du front, deux fines orifices, un grand Tchaë ou un petit Tydale, elle n'aurait su le dire : il lui proposa de la sortir du pétrin en se mettant à son service, sans quoi, il la laissait se débrouiller. Ce n'était pas une question de choix : elle le suivit. Là bas, dans son secteur, il était craint, personne ne connaissait son visage. Dans les enseignes et les bordels des terriers, on l'appelait le Corbeau... La petite de 12 ans n'avait nul part où aller et ainsi débuta son enseignement... Il fallait que sa candeur puisse servir. Les ennemis de vos ennemis sont parfois pires que ceux ci, Assia... Je vous laisse imaginer la suite et la descente aux enfers de la petite Tchaë, dont on laissa en pâture le corps et l'âme quand ceux ci furent en âge de servir. Elle ne pouvait fuir. Ou se réfugier quand l'Equilibre même l'avait chassé de sa maison. Il fallait tout recommencer. Mais on ne sort pas des mailles du Corbeau aussi facilement. On exécute ses ordres sans réfléchir en espérant voir la faille, la faille qui permettra à l'âme de sortir des Terriers. Mais les Ordres étaient les Ordres. Il fallait les executer. C'était normal. C'était le seul moyen pour garder le vie. Telle était la loi là bas. Marche dans le vent ou crève. Et puis...

Temia eut un sourire macabre et dit

Et puis -que la Dame me pardonne- la chose la plus extraordinaire advint. L'effondrement de Zarliff... Une opportunité à saisir, une opportunité pour s'échapper des mailles du filet. C'est là, que je suis vraiment née. La symbiose m'a permis de faire une croix sur la plupart de mes craintes...

Elle fit une pause et prit le soin de lire le visage de l'Ombre inquisitrice.

Je n'ai plus pour maître que l'Equilibre et la Shaïm. Personne d'autre. Ce que je sais, ce que j'ai appris, je dois le leur rendre. Voilà pourquoi la voie des Ombres me paraissait la plus appropriée... Le Corbeau fut mon maître... J'ai patienté, servi loyalement, jusqu'à la sortie. A présent, il est mon ennemi mortel. Si le Nerhe Ner'hion vous a parlé de notre entretien, quand je disais que je ne pourrais pas retenir mes coups,même si on me l'ordonnait face à certains êtres, vous devriez commencer à comprendre... Comprendre pourquoi il me faut contrôler cette partie sanguinaire de moi-même. Je ne peux rester toute seule. Même en étant symbiosée... les Terriers ne se sont pas évanouis dans la nature après la chute de la Glorieuse

Temia regarda sans sciller dans les yeux de la Tydale qui avait écouté son récit. Elle en avait dit plus que ce qu'elle attendait. Enfin... Autant éviter les ambiguités. Elle se prit la tête entre les mains. Soulagée, oui d'avoir enfin dit à quelqu'un ce passé lourd qui lui pesait sur les épaules. Mais tous ces souvenirs, oh tout ces souvenirs qui lui revenaient en tête. Trop vite, trop rapidement, tous en même temps. Temia faillit se trouver mal et eut un haut le Coeur. Tout ceci la poursuivrait. Toujours. Elle se rassit sur le banc, et cette fois ci ses mains tremblaient. Incontrôlable. Elle respirait trop fort, elle ne sentait plus ses joues. Son regard s'embrouillait... Elle n'avait pas besoin de ça... Elle n'avait pas besoin de ça...

Kiavè dit :
Tu n'es quand même pas en train de t'évanouir?


Temia était pâle comme un linge et avait perdu toute force.
Je dois vous dégoutter, non?.., murmura-t-elle avec un sourire à la Grise.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Matal 8 Marigar 1511 à 02h49

 
*** La tydale était resté de marbre, seul son regard pouvait trahir un minimum de compasion, nul ombre n'ignorait la réputation des terriers, même si peu d'entre eux pouvais se vanter d'en avoir réellement fait l'expérience. Mais à la dernière question de la tchaë Jade éclate de rire, avant de reprendre son sérieux pour répondre. ***

Non... Vous ne me dégoutez pas.

Mais vous avez omis un détail... Ce corbeau, je présume donc qu'il a survécu à l'exode de Zarlif?


Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Matal 8 Marigar 1511 à 16h49

 
Que ce rire cristallin réchauffait le coeur de Temia. Elle leva le yeux vers le visage de l'Assia qui ne trahissait toujours aucun sentiment a priori. Le souffle de la brise était revenu et la chape de plomb sur ses épaules était retirée. Elle respirait de nouveau l'air frais des jardins. Qu'avoir quelqu'un à ses côtés était réconfortant!

Mais vous avez omis un détail... Ce corbeau, je présume donc qu'il a survécu à l'exode de Zarlif?


Temia grimaça.

Kiavè dit :
Bien. Calme... Respire un bon coup


Temia murmura :

Quand l'on a annoncé l'évacuation imminente de la Glorieuse, il a subitement disparu. Il s'est volatilisé comme ça, en confiant quelques mots en catimini à son bras droit. S'est ensuivie une grosse pagaille le jour suivant. C'est là que je leur ai faussé compagnie.
Je me suis jointe à un autre convoi, en me mettant en sécurité afin de rejoindre la Sainte sans problèmes.


Il y eut un silence.

De Lui je n'ai eu aucune nouvelle. Mais... depuis ma symbiose... j'ai l'impression de voir des yeux m'épier partout où je me déplace dans la Sainte... Même quand je dors.

Un regard d'une haine incommensurable de la Tchaë, dans le vide, bien au delà du visage de Jade, un regard plein de douleur aussi, torturé par ds méandres de souvenirs. La symbiosée souffla :

Si je retombais sur lui, fut-il au sein de la sainte, je pense que je n'hésiterai pas et ne pourrai m'empêcher de lui faire payer le prix fort.


Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Matal 8 Marigar 1511 à 17h24

 
*** Cette fois la grise lui offre un sourrire, visiblement amusée... ***

Mais vous ne vous pensez pas de taille, c'est pour cela que vous êtes là n'est-ce pas? Et vous auriez raison, si ce mystérieux corbeau à pu disparaitre et survivre seul à l'exode de Zarlif, il n'aurait pas de mal à vous survivre, en cela vous pouvez me croire.

Il vous faire taire votre peur et votre haine, pour libérer votre esprit et l'ouvrir à Syfaria. Il vous faut vous libérer de ce fardeau qui n'est plus votre avant d'endosser celui de l'Ombre...


Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Matal 8 Marigar 1511 à 18h09

 
Temia sourit faiblement à l'Ombre alors qu'une bourrasque de vent faisait trembler son chignon ; Ce fut la Mou qui parla à l'Ombre :

Kiavè dit :
A vrai dire, Assia, je doute que ce soit aussi simple pour ma symbiosée. Voyez vous, elle n'est pas sortie aussi stable que vous pouvez l'imaginer.


Temia posa la main doucement sur la tête du Mou et murmura :

Ça ira, Kiavè, ne t'en fais pas. Ce dont tu parles fait aussi partie de ce dont je veux me débarrasser.

Sa voix monta et elle dit à l'Assia :

J'ai encore beaucoup de travail avant d'en arriver là, Assia. Ma haine et ma peur... Leur contrôle... Comme je l'ai dit à votre maître, cela s'apprend. Montrez-moi, Nerhe, comment me détourner complètement de cette voie délétère. Et comment embrasser la voie des Ombres.

Elle avait parlé calmement, ayant visiblement récupéré le contrôle de ses sentiments. Son regard vert foncé s'était pointé droit vers les yeux de Jade et ses mains reposaient à présent sur ses genoux, sereines.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Vayang 11 Marigar 1511 à 01h31

 
*** L'Ombre leva délicatement la main vers le mou pour lui offrire un sourrire malicieux. ***

Ce que je peu imaginer, bien étrange créature, te dépasserais sans doute... Ta symbiosée est jeune, elle a encore bien de nombreuses choses a vivre et a apprendre.

*** Puis son attention était lentement revenu à la tchaë, son regard débordait encore de curiosioté envers le mou de Temia. ***

Cela prendra du temps...

Passons à un exercice théorique. Imaginons que le Gardien vous demande d'éliminer un marchand de Syrinth. C'est un vieux nelda qui revent de la marchandise à la provenance étrange... Mais peu importe.

Comment procèderiez vous?


Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Vayang 11 Marigar 1511 à 19h49

 
Elle frissonna en repensant à son passé. Mais cette fois ci, sa détermination fit obstacle à son angoisse. Etre rationnelle, pragmatique, comme depuis qu'elle était partie... Elle envoya une petite pensée vers Kiavè pour s'excuser de tout ce qu'elle allait dire.

Kiavè dit :
Pourquoi? Pourquoi t'excuses-tu ma mignonne? Je ne suis pas stupide. Tu es comme ça, c'est ce qui te définit. Quand je t'ai suivi, j'en connaissait les aboutissements. Tu ne crois quand même pas que je me suis lié par hasard à toi? Je veux profiter de ma vie. Perchée sur ton épaule, je sais qu'elle sera palpitante. Je te conseillerai, mais sache, que quelle que soit ta décision, je la respecterai... Toujours. Et je serai toujours là pour t'épauler, partenaire.


Temia, émue remercia le petit Mou, et réfléchit en replongeant ses deux gemmes vertes dans le regard de Jade. Elle fit abstraction de tout sentiment et se remémora Zarliff, cette fois ci, pour la première fois, volontairement... Puis, elle prit la parole :
Un Nelda?.. Qui revend de la marchandise de provenance étrange. Hm, ne pas se faire remarquer est la première priorité. Si il s'agissait... de le tuer... Une méthode que j'ai déjà pu pratiquer... Hmm, une discrète... qui ne permettrait pas de retrouver de traces naturelles. Hmm, on prend une journée, mais pas plus sans quoi, on prend le risque d'être brulée, pour apprendre à connaitre au maximum le personnage. Au début de la deuxième, on fait connaissance avec lui, on l'amène à parler de ses produits par un beau jeu de rhétorique... La confiance s'installe- forcément car l'on est intéressé... Et on l'invite à boire le soir... Deux possibilités. Il est naïf, et dans ce cas un belle poudre versée dans son gobelet, aura de beaux effets de somnifère - pas de poison, ça laisse des traces... Sinon, on l'enivre, on l'enivre, on l'enivre jusqu'à ce qu'il s''effondre ivre mort

Kiavè dit :
*** tout haut***
Si c'est Une Nelda, ça nous fait une Grise !!! Mouhahaha


Ça faisait longtemps. Temia résista à l'envie de balancer le Mou braillard à la flotte :

Veuillez l'excuser, il ne peut résister quand un de ces calembours lui passent par la tête. Je disais que notre Nelda était donc dans un état comateux... On le ramène chez lui, mais pas vous, car on ne doit pas vous remarquer. Vous suivez l'escorte discrètement. Une fois arrivé, on s'arrange pour pénétrer, dans sa chambre - auberge où on l'aura délaisser, sa caravane ou même son chez lui. On entre discrètement. On pénètre dans la chambre du bel endormi. Et là... On prend un objet, mou, comme un oreiller, votre tunique, une couverture ou s'y assimilant. L'assassinat de cette manière est très discret. Il ne laisse que peu de traces. On étouffe la victime et ses éventuels hurlements. On lui ferme les yeux et on laisse la mort paraitre naturelle... Il a une femme avec lu? Elle se réveille? On prend un objet contondant et on l'assomme avant qu'elle ne nous voit... Et on prend bien soin de remettre l'objet dans la main de feu le mari ivrogne... Puis, on s'éclipse...
Le regard de Temia avait changé. Elle avait celui d'une tueuse impitoyable, ne se laissant guider que par une chose : sa raison... Elle avait l'air fatigué. Refouler ces sentiments et ses pires craintes lui avaient donné une migraine désagréable... Mais pâle et cernée, elle leva tout de même la tête vers l'Ombre

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Sukra 12 Marigar 1511 à 13h08

 
*** Jade se permis une petit rire à la boutade du mou, elle n'en avais pas l'air contrarié bien au contraire. Puis elle avait écouté le reste en acquiescant. ***

C'est pas mal, mais tu fait là deux suppositions hazardeuses, ta certitude à pouvoir boire plus qu'un nelda d'un certain age, et le fait qu'une Ombre peu être accompagné... Une Ombre travail toujours seul, sauf cas exceptionnel. Une seul personne à moins de chance de marquer les esprits.

*** Le regard inquisiteur de la tydale suffisait à poser les questions, Jade attendais une réaction de la tchaë. ***


Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Dhiwara 13 Marigar 1511 à 12h52

 
Temia réfléchit une minute... Elle ferme les yeux...

Une pensée l'assaille

Hihihi, j'ai une idée mon égale ! Une idée qui remonte à loin, loin... te souviens tu hahaha, ô ma marionnette, comment je m'étais débarassé de ce consommateur de stupéfiant, hahaha ! Brode autour de cela, hihihi

Kiavè dit :
***la télépathie est haineuse
Vas-t-en, engeance de son esprit ! Laisse la réfléchir en paix.


Temia se demandait ce qui arrivait à son esprit, et pourquoi le Mou prenait un ton aussi agressif tout d'un coup, mais un souvenir avait fait place à tout cela. Temia explora de l'oeil les somptueux jardins de la Dame Grise et se retourna vers la Tydale. Celle ci put remarquer son regard troublé. Temia se lança et broda :

L'alcool tient sa réputation. Il est facile de commettre un assassinat discret quand celui ci est impliqué. Très bien Nerhe : admettons que je sois seule et ne dois compter que sur moi même. J'aurai soin de me munir de plusieurs bouteilles avec moi que j'entreposerai discrètement sur moi. Je vois où il habite. Je m'introduis chez lui alors que les lumières sont éteintes et qu'il est en train de dormir, donc pendant la nuit. Je bloque la porte de sa chambre. très discrètement ; un meuble, une clé peu importe. Si il a une compagne avec lui, je prend bien soin de les assommer tous deux à l'aide d'une bouteille vide en la leur fracassant sur le crâne. Notre Nelda n'est pas un ivrogne? Qu'à cela ne tienne. Il en aura bientôt la réputation. Plusieurs bouteilles restent avec moi et dont certaines sont remplies. Lui en fourrer une dans la bouche en lui bouchant les narines reviendra à noyer ses poumons avec le breuvage. La noyade entraine la mort. S'ensuit une mise en scène rapide. Je tire le Nelda mort jusqu'à un endroit proche du lit. Je place le tronçon qui a servi à assommer sa femme dans une main. Puis je répand les bouts de verres de la bouteille qui lui est malencontreusement tombée sur le crâne autour de lui ainsi que plusieurs bouteilles vides.

Temia eut un sourire.

C'est mal d'abuser de l'alcool, et de craquer un soir, alors que depuis des années on fait semblant d'avoir une vie stable aux yeux de sa famille. Les gens n'y croiront pas? En ouvrant la bouche du défunt, son haleine fera le reste...

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Luang 21 Marigar 1511 à 17h37

 
*** Jade resta de marbre devant l'exposé de l'apprentie, hachant sa tête à la fin de celui ci. ***

Il y a de l'idée...

*** Puis d'une traite, et faisant preuve d'une rapidité rare, la tydale se leva. ***

Mais parfois, même souvent, les choses ne vont pas tel que prévue. Passons à un exercice pratique...

Sortez votre lame et tachez de me montrer vos cibles de choix.


*** Une question difficile, puisque la robe de la grise se chargeait admirablement de cacher les formes de l'Ombre... ***


Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Temia Kalavador

Le Luang 21 Marigar 1511 à 23h45

 
Bien. Un test. Temia se leva et dévisagea l'Ombre pour essayer de trouver le moindre signe de faiblesse. Mais comme elle put s'en douter. Il n'y en avait point. Difficile de savoir... Si il y avait une solution. En deux temps... Le flanc d'abord... Plus haut au niveau des poumons pour couper le souffle. C'était le point le plus haut que la Tchaë pouvait toucher sans être sérieusement handicapée par sa petite taille. Puis, normalement, sa cible devrait s'affaisser après un tel coup. Aussi à ce moment là un coup de couteau au coup pour taire un éventuel cri. La carotide tranchée, il n'en aurait plus pour très longtemps.

Sans un mot, Temia désigna successivement les deux endroits de sa dague. Tels seraient ceux où elle frapperait pour mettre à bas une cible agressive.

Elle dévisagea l'Ombre attendant une réaction.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Ner'hion

Le Matal 22 Marigar 1511 à 17h53

 
*** Avec un petit sourrire, l'Ombre plonge ses mains dans ses manches avant de révèler une dague dans une main et une simple aiguille dans l'autre. ***

Bien, imagine maintenant que ce soit moi ta cible...

*** Puis le sourrire de la tydale s'élargis, devenant plus carnassier. Elle était légerement accroupis, prète à bondir... ***

Montre moi maintenant, ce que tu sais faire...

Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

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