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Jardin de la Dame Grise

Rendez vous professionnel?

Quand deux Baillis se donne rendez vous.
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Sujet lancé par Lyséa
Le 18-01-1511 à 21h42
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Posté par Egone,
Le 23-01-1511 à 22h16
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Lyséa

Le Matal 18 Jangur 1511 à 21h42

 
*** La nuit commençait à poindre sur la terrasse du Perdu, Lyséa contemplait les derniers habitants de la glorieuse déserter la place.

Lyséa avait troqué son uniforme de baillie pour une robe violette plus classieuse, elle avait fait attention a son look, légèrement maquillé et ses cheveux tenu par un chignion laissant une mèche fleurté avec sa joue.
***


Shomb'rae dit :
Il te veux quoi l'autre


J'en sais rien mais alors vraiment rien ma belle.

*** La petite boule se retrouva dans les mains de la Baillie, adorant de se faire gratoullié par cette dernière. ***


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 20h03

 
Le jour faiblissait tandis que le troisième se couchait.
L'obscurité s'étoffait sous les arbres du jardin.
On discernait toutefois toujours les dalles étranges de la Terrasse.
Il n'y avait ni structure, ni maison. Simplement un dénivelé. Une position légèrement sur-exposé.
La vue d'ici s'ouvrait sur la verdure régnant autour du Temple.
Quelque tables, des bancs. Du bois blanc. De confection modeste mais soignée.
Un lieu privilégié des priants, durant la journée.
Désertée après les Prières de Silith.

L'espace dallé n'était pas très grand.
Quand il eut dépassé le grand chêne, Egone remarqua celle qui l'attendait.
Il s'avança d'un pas léger, tranquille. Dans une toge grise.
Les mains jointes, cachées par de très larges manches.
La symbiosée n'avait aucune idée de la raison de ce rendez vous.
Pourtant, elle avait immédiatement accepté.
Le caractère péremptoire de l'invitation n'avait laissé que peu d'option.
Sans doute avait elle réfléchi aux intentions du vétéran.
En fait, sur la Terrasse, elle n'avait eu plus que cela à faire.
Imaginer. Anticiper.
Même le pire?

Le tydale arriva à quelques mètres puis s'arrêta.
Il la scruta, pas vraiment pressé de dire ce qu'il avait à lui dire.
Une jeune équilibrienne que cette Lyséa. Déjà un pied dans la Justice.
Elle n'en est pas moins démuni d'un certain charme.
Outre la fraîcheur de sa jeunesse.
De plus, elle avait soigné son allure. Peut être pour faire bon effet.
Pour adoucir l'Egone. Ses pensées couvaient une certaine rage.
Trompeuse, peut être.

Certainement d'ailleurs, à en juger le visage serein qu'il affichait.
Les paroles des initiés l'avaient probablement apaisé.
A moins que...


Tu es venue.
C'est une bonne chose, nous avons à parler.
Sais-tu à quel sujet?
Tu dois bien avoir une idée...


Son regard ne lâchait pas Lyséa. Ni désagréable, ni malsain.
Au contraire. Il n'avait pas l'air d'avoir de mauvaises intentions.
Et savait où il voulait en venir. Entendre ce que la jeune fille avait imaginé.
Etrange question, en fin de compte.
Tandis qu'elle l'observait, les manches de sa toge remuèrent.
En dessous, Egone déplaçaient ses mains.
Et on aurait juré qu'il tenait un objet dans l'une d'entre elle.


 
Lyséa

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 22h39

 
Le temps s'écoula lentement et Lyséa, attendant son homologue, se mis à réfléchir sur le but précis qu'Egone à fomenter.

Pourquoi une telle demande de sa part,
Veut il clarifier son retour mais pourquoi avec moi une simple bailli,
Une oreille attentive?
Demander de l'aide, en quoi pourrais je lui être utile, accéder rapidement a son ancien grade avec mon aide?
Des excuses sur notre antépénultième discussion mentale?
Les charmes d'une jeune tydale?

Perdue dans ses pensées, ses rêves inaccessibles, Lyséa sursauta quand le son de la voix d'un tydale l'interpella d'une étrange façon.
Ni un salut, pas un compliment, juste des mots enchaîner ici et là jeté sans une once de plaisir.

Malgré la pénombre naissante de ce début de soirée, Elle leva vers lui ses yeux carmins et pu enfin scruter le visage buriné de l'ancien « Egone »,


C'est un plaisir de vous voir en vrai et non pas par l'intermédiaire de missive ou de pensé

*** Puis voulant répondre a l'injonction du bailli, elle renchérie. ***


Pourquoi un tel rendez vous, ma foi j'avoue que je n'y ai pas vraiment réfléchie mais vous allez certainement me l'expliquer.

La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 23h42

 
L'ancien rétorqua aussitôt.
Paroles que l'on aurait pu croire cinglantes.
Simplement justes. Ou justement simples.


Plaisir partagé.
La réalité parle toujours mieux à visage découvert.


Et celui de Lyséa disait un tas de chose.
Sa méfiance semblait être totalement dissipée.
A moins qu'elle ne soit cachée. Egone la cherchait du regard.
Espérant ne pas la trouver et mettre les réactions du Bailli sur le compte d'un excès de zèle.
D'ailleurs, il apparaissait que la jeune fille avait avant tout envie de comprendre.
Elle ne serait pas venue, sinon.
Après un bref silence, il reprit.


J'avais espoir d'enterrer notre différent.

Disant cela, il se tourna vers une courte table.
Ouvrant ses grandes manches, pour les retrousser.
De sa main droite, il sortit un parchemin, qu'il posa.
De sa main gauche, une dague...


 
Lyséa

Le Julung 20 Jangur 1511 à 09h27

 
*** Le scintillement de la lune sur la dague,eut pour effet de crisper la tydale.
D'un geste vif, elle fit un pas en arrière pour se permettre de courir si le besoin s'en faisait sentir.
Lyséa fixa le regard indéchiffrable de l'ancien sans une once de peur, un regard glacial calculateur qu'il lui avait maintes fois permis de rester entière dans les bas fond de la Sainte. ***


En un instant elle calcula ses différentes options pour sa sauvegarde
Course, pujilat, appel à l'aide...
De nombreuse porte de sortie lui était offerte.
Au vu des scénarii possibles, elle se détendit légèrement.


Il fallait reprendre l'avantage passé le moment de la surprise, il avait réussi son entrée, à la jeune fille celle de la sortie.

Nerhe, soupira t'elle

Enterrer un différent avec une dague cher Confrère, j'avoue ne pas comprendre l'utilité d'un tel objet ici.

Charmez moi, d'un ton de prédatrice, je suis toute ouïe....



La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Julung 20 Jangur 1511 à 12h51

 
Ces yeux.
D'une beauté hostile.
Prête à jaillir et à déchirer. Détruire.
Ce léger pas en arrière, ces mots comme un bouclier.
Il avait suffit d'une dague à Egone pour dénicher sa proie : la méfiance.
Elle se nourrissait de l'ignorance, de l'anonymat.
En un instant, l'ancien Hobereau s'était changé en assassin.
Mais était-ce là la vérité?
Une dague ne fait pas mal. Elle tue.
Hors, tuer, pour quel motif?
Le visage du tydale se radoucit un peu plus encore.
Lyséa ne sut d'ailleurs pas exactement à quoi il répondit ensuite.
Au sujet de l'arme ou du charme...


Chaque chose en son temps.
N'aies crainte.


Et il posa la dague à coté du parchemin, d'un geste simple.
Comme si ce n'était finalement que son intention d'origine.
Se redressant, il afficha un air paisible.
Puis sourit, légèrement.


Tu es si méfiante.
Ce peut être une qualité. Ici c'est un défaut.
Ceux qui t'ont formé ont oublié d'affûter ton bon sens.
A moins que tu ne l'ais volontairement enfoui.
Quelque part...


A nouveau, son regard fouilla la silhouette de Lyséa.
Comme si sa personnalité s'y lisait.
Cette fois, ce fut Egone qui soupira.
Son ton était calme, doux.


Je n'ai aucune intention de te mener la vie dure.
Les principes de la Dame nous lie bien plus que cette...chose.
Cesse de me traiter en étranger. Ainsi, je te traiterai en égale.


L'entrée en scène avait amorçé une tendance.
Celle ci s'inversait. Au fil des secondes.
La Chose dont il parlait : la télépathie.
Ils allaient devoir travailler ensemble.
Il ne l'avait pas dit, pourtant Egone avait clairement songé au "lien".
La jeune Grise faisait preuve de coldochure. A tort ou à raison.
L'Ancien cherchait simplement à l'apaiser.


 
Lyséa

Le Julung 20 Jangur 1511 à 15h16

 
Elle attendit l'explication pourtant si résoné du revenant parmis la justice. Et est ce l'action d'avoir libéré sa main de l'objet belliqueux ou de s'en être séparé sur la petite table.
Ou encore la remontrance de l'ancien concernant son geste futile.


Que dire Egone, je suis surprise que vous m'ayez demander de vous rejoindre dans ce lieu, la terrasse du Pendu pas très galant comme rendez vous n'est il pas ?

Teinté d'un certain secret et il faut dire que cela a produit son petit effet !
Que de mystère, vous m'intriguez je doit le concéder.

Vous voulez que nous nous rapprochions très bien, je sais qu'une querelle non fondé ne peut que nuire à Notre dame, notre justice.


*** Lyséa,nonchalamment, pris possession d'un siège et fit signe au tydale de faire de même. ***


Je vous respecte Nerhe, plus que vous ne semblez l'imaginer.

La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Julung 20 Jangur 1511 à 18h03

 
Egone sourit au lapsus volontaire de la jeune fille.
A moins que le Perdu ne se soit Pendu, durant son absence.
Tout était possible, l'ancien Hobereau découvrait les Changements peu à peu.
Dans ses souvenirs, cette Terrasse, sans être galante, était tout ce qu'il y avait de plus agréable.
Son nom lui venait d'un priant qui passait ses heures à contempler le Jardin.
Il y voyait la Dame, disait-il.
Un matin, il avait disparu.
On installa des dalles, quelques bancs.
Et vinrent se recueillir ceux qui voulaient aussi "voir".
En une époque encore plus ancienne que ce vieil Egone.


Je te crois.

Puis il prit place sur le siège que lui désignait Lyséa.
La conversation commençait seulement maintenant.


Il est des choses que je discerne assez mal.
Cette nouvelle ère, ces Changements.
Si j'en fus les racines, tu en es le fruit.


Et lui s'intéressait visiblement à la sève.
Malgré l'obscurité, ce rendez vous se déroulait sous de meilleurs augures.
Le calme alentour, le bruissement des feuilles, le ton conciliant d'Egone.
Ils étaient là pour échanger. Peut être seulement des mots.
Peut être plus.


Mais jusque là, que t'a t-on appris, jeune fille?

Les mots de l'ancien était lourdement pesé.
D'une certaine manière, il parlait de tout et de rien.
De la vie de Lyséa. De ce qu'elle avait appris partout et nulle part.
De par sa famille.
Ou l'administration du Sourd.
Et surtout à travers la Déesse.
Du moins, l'interrogation pouvait être perçue sous ces différentes facettes.
Sans précision, l'interprétation était permise.


 
Lyséa

Le Julung 20 Jangur 1511 à 21h06

 
*** Lyséa posa délicatement ses coudes sur la table où ses doigts s’enchevêtrèrent. ***


Ce que j'ai appris.....
pour faire court je dirai....


un silence, une réflexion, une réponse unique.

Tout le monde, par la grâce de la Dame, a droit à une renaissance et qu'il faut tout mettre en oeuvre pour honorer cette offrande bénie.

*** Un énigmatique sourire apparu sur les lèvres de la jeune baillie ***


Théologie, Jurisprudence, Etudes des languages, Antropologie sont mes lectures favorites depuis maintenant un petit bout de temps.

Mais parlons de vous Kilno, que savez vous?


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 07h36

 
Déjà.
Elle voulait lui rendre le flambeau.
De peur de se brûler?
Mais Egone n'en avait pas fini.


Que rien ne vaut la pratique. Le travail des Sens.
Au même titre qu'il faut sentir un signe de la Dame,
il te faudra aussi sentir le monde dont tu seras la Juge.

« Être sourd aux excuses, pas à ses propres pensées. »

Ce proverbe d'un autre Temps fit briller une lueur décadente dans l'œil d'Egone.
Il réalisait la distance qui la séparait de lui.
Pourtant, c'était bien lui qui avait besoin d'elle.
A moins que ce ne soit l'inverse.


D'où l'importance d'affûter ton esprit. Ton Bon-Sens.
Dès que tu le pourras, récupères quelques traités naturalistes.
Ou sur la botanique.
C'est un conseil.


Jusque là tourné vers le Jardin, à son tour Egone se redressa.
Désormais il faisait face à la jeune Lyséa.
Le lien qui existait entre eux ne valait rien si ils ne le consolidaient pas.
La Symbiose trompait son hôte. Lui donnant l'illusion de connaître ses pairs.
Les vieilles méthodes permettaient de parer à ce mensonge.
Le travail des Sens. Ses mains abimées et son visage disaient au moins cette vérité.

Il rumina quelques instants la réflexion sur cette offre de renaissance.
C'était étrange que l'adolescente évoqua cela en premier.
D'autant que si la Dame en offrait une, la Symbiose en offrait plus qu'il n'en fallait.
Mais ce n'était pas ainsi qu'il fallait le comprendre.
Bien entendu, il s'agit de la renaissance de l'esprit.
L'expiation des fautes.
L'élévation vers l'Équilibre.


Tu viens de naître et tu parles de renaître.
Est ce là tout ce que la Dame offre?


Il joignit ses mains, sur la table.
Entre eux, une dague et un parchemin.
Comme un symbole.


 
Lyséa

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 09h51

 
Pourquoi tant de question,
Que voulait dire cette mise en scène,
L'ancien se voulait souffleur de sa propre pièce, métronome de la rencontre, chef d'orchestre,
ou tout simplement hobereau,
Il traitait Lyséa d'adolescente alors que sa vie devait être aussi rempli
Mais soit, elle devait jouer le rôle qu'il lui avait orchestré.


Des traités naturaliste et sur la botanique, c'est une excellente idée à laquelle je n'avais pas songé, Derrhyn de vôtre précieux conseil.

*** Elle regarda Egone, s'élever, majestueux,sur de tenir là une jeune proie dans ses serres. ***


Puis d'un silence presque religieux,

La Dame nous donne tout et nous reprend tout,
La Dame fait et défait à son aise,
Elle est l'équilibre qui nous régie, nous réconforte et nous guide,
Elle nous permet de nous sustenter physiquement et spirituellement,
Elle nous mène sur le chemin de la rédemption,
Nous qui avons fauté,
Nous qui devons nous améliorer,
Nous qui devons progresser,
Ses bienfaits sont présents autour de nous et dans nous,
Et beaucoup d'entre nous ne s'en rende pas compte en dénaturant ses présents.

Un signe, un rêve c'est de là que m'a vocation est née cela peut vous sembler puéril de le dire mais je voue ma vie à la Dame, à la sauvegarde des faibles contre les forts.
Je veux être la voix qui défendra le juste
celle qui punira le monstre,
celle qui défera l'injustice,


*** Lyséa avait dit cela sans prendre une respiration prise par la passion de son monologue. ***


Désolé, je me suis quelque peut emporter. tirant rapidement sa langue sur le haut de ses lèvres


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 12h59

 
Ce chef d'orchestre était aussi jardinier.
Il avait l'amour de ce qui vit. De ce qui grandit.
Sort de terre et s'élève dans l'harmonie.
En cela, il aimait Lyséa.
Sa stance religieuse révélait sa nature.
Cette Symbiose l'avait choisi si tôt.
La jeune Baillie avait tant à vivre. Tant à découvrir.
Ils se ressemblaient, à quelques nuances près.
Elle croyait en certaine valeur que le Temps avait érodé chez Egone.
Paradoxalement, cela le rendait plus tolérant.
Mais aussi plus exigeant quant à son jugement.
Le faible n'est pas toujours celui qu'on croit.

D'un signe, il fit comprendre à Lyséa que cela ne l'avait pas dérangé.
Au contraire.
Un signe.
Un rêve.


Nous avons au moins ce point commun.

Cependant, avant de passer à la suite...

J'ai sondé les esprits.
Ils ont moins de certitude.
Comme si il ne croyait plus en l'Equilibre.
De la peur, kielna, j'ai lu de la peur.

Mais que craignent-ils selon toi?


Il y revenait. La télépathie.
Ce qu'il s'était passé pendant ces six ans.
Les Symbiosés étaient des sortes d'élus. Au moins des chanceux.
Mais faisaient ils partis des forts ou des faibles?
Les esprits livraient le fond de leur pensée.
Au travers de quelques joutes verbales.
Une hésitation pouvait être un signe.
Celui d'une tendance.
Pourtant, cette créature immonde issu d'un être irréel avait disparu.
Et la perte de Zarlif n'avait fait que noyer un peu plus les âmes.
Le trouble était antérieur à ces évènements.

A quoi se raccrochait-on lorsque l'on perdait pied?
A la Dame. A la Shaïm. Aux lois.
Seules les dernières avaient changé.


 
Lyséa

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 20h10

 
*** Pensive, ***

De la peur j'en avais avant,
Frileuse d'une vie dure et non désirée.
Puis un cadeau, une renaissance,
Entendre d'autre voix tantôt chaleureuses, tantôt haineuses, sages ou sacrées,
Comme un secours, un réconfort quand les châtiments se faisant plus pressant,


De la peur, dis tu?,
Moi je ne ressent que compassion et amour.


Oui, la bête immonde a frappé
Oui, la glorieuse a chu
Oui, l'immondice a été réduit à néant, et les étoiles s'en sont inclinées
Oui , la souffrance est présente maintenant
De cela je ne vois que l'espoir, ne ressant que l'espoir, et n'entend que l'espoir.


*** Lyséa se leva lentement de sa chaise et vint se placer au coté du tydale
Les yeux embuées, elle renchérie ***


Mais nerhe, pourquoi voir la peur dans leurs pensées,

La peur c'est le passé
Le présent notre indéfectible foi,
Et l'espoir c'est l'avenir
Cependant je vous concède un point, la peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur.


Egone parle moi de tes craintes?


La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 01h03

 
« Il n'y avait pas de peur. Seulement l'espoir. »
Que de pureté dans ces mots.
Malheureusement la jeune fille avait très vite oublié.
Sa propre méfiance à l'égard d'Egone.
Celle que son Hobereau lui avait transmise.
Et que lui même tenait du Sourd.
Ou de la Symbiose.
Car les autres télépathes n'étaient pas en reste.
Avant de venir ici, le vétéran avait longuement sondé les esprits.
Les pensées qui s'envolent.
Et aussi celles qui se gravent.

Les chevaucheurs se mélangeaient aux Initiés.
Baillis, Mornes et Ombres se retrouvaient cloîtrés. Tous devenaient Muets.
Les surveilleurs traversaient les flux comme ils franchissaient le Mont des Deux. Sans retenue.
Elle existait cette peur, de se livrer à tous ces symbiosés. A tous ces inconnus.
Pourtant, c'était quelque chose de bien pire qui planait .
Un espoir derrière lequel se cachait le fatalisme.
L'ignorance donnait l'illusion d'un sursis.
Un destin difficile à comprendre, à appréhender, à lire.
Impossible à controler. Il en devenait contraignant.
Ce monde dans lequel vivait les Symbiosés étaient trop grands pour eux.
Comment y concilier l'Equilibre?
De là naissaient les solutions des extrêmes...

...alors que la jeune fille pensait bien faire en s'approchant, le visage du mâle se ferma.
Et lui offrait un peu de philosophie et une écoute.
Mais Egone cherchait à savoir, à ressentir.
Il menait une enquête et cette piste échouait.
Toutefois, il ne tenait pas à faire une remarque à Lyséa.
Au contraire, elle avait amorçé un mouvement, sans l'encourager, il le ponctua.


Ma seule crainte est de ne plus être moi même, jeune fille.

Car cela signifierait qu'il ne pourrait se défendre.
Et honorer l'offrande de la Déesse.
Les Changements étaient si profonds.
Ils pouvaient l'affecter.
Egone expira bruyamment cette idée.
Puis, ce vieil animal se leva.
Il la regarda, lui adressa un sourire.


Viens, nous allons vérifier quelque chose.

Aussitôt, il s'élança hors de la Terrasse.
Dans l'herbe du Jardin, mais surtout la pénombre.
Ce chemin là au moins, il le connaissait.
Avant de partir, il avait ramassé la dague et le parchemin.
Sur lesquels la jeune Baillie n'avait plus porté d'attention.
Pourtant, ils étaient peut être le fil qui allait guidé cette nuit.


 
Lyséa

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 11h28

 
Il avait repris sa distance,
Il est plein de crainte et ne veut se découvrir...
Il avait placé chacun de ses pions en avant et la tydale les avaient ignorée,
Par omission, par envie, par jeu
Il avait ramassé les 2 objets qui lui semblait important et ne voulait les expliciter.
Il avait demandé de le suivre pour vérifier.
Pour expliquer,


Très bien Kilno, je vous suis, montre moi ce qui te tient à coeur.

*** Lyséa se tenant derrière l'ancien, intriguée par la suite des évènements. ***




La justice est l'amour guidée par la Dame.

 
Egone

Le Dhiwara 23 Jangur 1511 à 22h16

 
***
Silith laissait sa place aux Lunes au moment où Egone, suivi de Lyséa, quittèrent le Jardin et la vue du Temple.
Ils descendaient vers les Basses Branches.
La nuit s'annonçait pleine de surprise.

***




Episode suivant : La Descente

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