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Le quartier des Faiseurs d'Ombre

Bureau de l'Archiviste

Rendez-vous, rencontres et histoire.
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Sujet lancé par Bakean
Le 24-12-1510 à 00h48
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Posté par Bakean,
Le 28-04-1511 à 08h08
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Bakean

Le Vayang 24 Dasawar 1510 à 00h48

 
Duinne.
Rien ne s'était passé comme prévu. Il devait chasser les étoiles, au final il va chasser autre chose.
Il devait aller à Lerth, finalement c'est à Syrinth qu'il dépose quartier.
Et le voilà qui entre dans son bureau. Rangé.
Rangé de font en comble.
Et une petite Tydale qui l'attend à sa place.
Son Assistante Duinne.
Forcément, elle avait pris quartier, puisqu'elle se chargeait du boulot en son absence.
Elle se chargeait du boulot souvent en fait.
C'est avec un air dédaigneux qu'elle le salua, et lui indiqua ce qu'il lui restait à faire.
Appuyant bien les différents coutaux de ce qu'elle avait déjà fait, et les décisions qu'elle avait du prendre.
Mais pas plus de remontrance que ça. La petite s'était peut être finalement calmée, se disant que de toute façon Bakean resterait pas longtemps dans Syrinth.
Et ça difficile de lui donner tort ou raison.

Pensées Solitaires
D'un revers de main, il tira un grand parchemin de la pile fournie cordialement par Duinne, sortit sa plume et commença à écrire.
Les plans de ses journées.
Elle allaient être chargée.
Ce qu'il comptait cependant, pour le moment, était de rencontrer les nouveaux venus de sa branche et voir l'avancée des autres.
Sur son papier, cela ne faisait que 3 lignes, le reste était consacré à ses autres préoccupations.
Il envoya donc une pensée mentale à ses subordonnées pour qu'ils se présentent à son bureau.
"Un à un ou tous en même temps ?". Selon leurs disponibilités cela semblait mieux.


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Eska'oach

Le Vayang 24 Dasawar 1510 à 10h48

 
Pouf, pouf. Eska'oach courait dans tout Syrinth comme ce n’était pas permis. De temps en temps, il s'arrêtait et demandait de l'aide à un passant. À chaque fois, c'était toujours la même question qui revenait.

Savez-vous où est le bureau de l'Archiviste ?

C'était paradoxal pour un subordonné de devoir ainsi demander la localisation du bureau de son chef. Pour tout dire, c'était la première fois qu'il allait le voir et la joie relative laissa peu à peu place à l'appréhension : c'était quand même son chef !

Toutefois, l'humeur était plutôt au beau fixe. Il allait enfin rencontrer un Nelda ! Évidemment, il en avait déjà aperçu dans les rues de la Sainte. Ses tentatives d'approches s'étaient toujours conclues sur des échecs cuisants. Heureusement, il était toujours entier à cette heure, surement grâce à la chance. Ainsi, pendant qu'il courrait, il se demandait à quoi pouvait ressembler son chef. Il s'imaginait déjà face à un Nelda imposant, le poil souple et doux, le regard brillant, s'imposant comme une figure paternelle. Il le voyait déjà s'approcher doucement et poser ses pattes lustrées tel un professeur avec son élève chéri. Il se voyait en train d'apprendre tellement de choses merveilleuses avec ce professeur de qualité et de renom dont les qualités étaient si nombreuses qu'elles obscurcissaient ses défauts.

Ah, Eska'oach avait des étoiles dans les yeux rien que d'y penser. Il se sentait comme un gamin sur le point d'ouvrir un cadeau. Il en était convaincu ; il était promis à un avenir radieux avec ce Nelda reconnu.

Petit à petit, il s'approcha de sa destination, s'enfonçant toujours un peu plus dans les quartiers de Syrinth. Enfin, on lui désigna un bâtiment de bonne taille en lui indiquant que c'était la demeure du bureau de l'Archiviste.
Bondissant de joie, il ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper. Il se plaça au centre du hall d'entrée et il dit d'une voix solennelle.


Néophyte Eska'oach ! L'Archiviste Bakean m'a fait contacté pour que je vienne le voir dans les plus brefs délais. Présent !

Et il attendit, les yeux fermés, le dos droit, les bras le long du corps.

 
Bakean

Le Dhiwara 26 Dasawar 1510 à 02h10

 
D'aventures en aventures
Ce n'était pas sur le Nelda imposant au poil doux et soyeux qu'Eska'Oach tomba.
Plutôt sur une petite tydale au regard sombre et au faciès indiquant le caractère droit et austère.
Duinne donc.
Le cerbère gardant le bureau de l'Archiviste, celle qui avait terrorisé Oda Nobunaga et Heltaïr.
La terreur des Grises, le videur qui refoulait la plupart des individus qui cherchaient Bakean.
... C'était utile pour le créanciers, nettement moins pour le reste.
Elle se présenta donc, avec une voix qui sonnait comme un fouet prêt à s'abattre.

Om'shir !!!
Je suis Duinne son assistante.
C'est pour quoi ?... Non ne répondez pas, l'Archiviste m'avait prévenu qu'il contactait les nouveaux Néophytes Symbiosés.
...Apparement il tient à ce que vous ne vous éloigniez pas de votre voie.
..Et bien, je vous conduit à lui.

Bureau de l'Archiviste
Sans attendre ou dire un mot de plus elle fit volte face, supposant que Eska'Oach la suivrait.
Quelques mètres et elle poussa une porte qui ne semblait donner que sur un placard.
Et en effet c'était l'effet rendu une fois à l'intérieur.
Le bureau ressemblait à une archive de bibliothèque. Les murs n'existaient pas remplacés par des étagères.
Sur ces étagères des livres, des rapports, des classeurs, des reliures, des parchemins, le tout dans un ordre parfait.
Ce n'était pas l'oeuvre de Bakean évidemment, mais bien celui de Duinne.
Et on pouvait rapidement s'en douter, une fois l'oeil jeté sur le "bureau" en lui-même qui disparaissait déjà sous une tonne de papelard.
éclairé de deux bougies et d'une petite fenêtre dont la luminosité était clairement bouchée par des livres (encore), il était assez difficile de distinguer nettement le Nelda qui se cachait dans l'ombre d'un nuage de fumée de tabac.
Quand Duinne annonça le prévenu, le bruit de chaise, et le toussotement indiqua la surprise de l'Archiviste.
Elle ressortit aussitôt que le Nelda relevé, s'approcha des lumières en révélant enfin son visage.
Il offra sa voix aussitôt, une voix éraillée mais mélodique, comme un vieil instrument dont l'accordement seul ne suffit plus à effacer tous les défauts matériels.

Om'shir, Eska'Oach !
Quelle rapidité ! et bien c'est tant mieux.
Je suis Bakean, l'Archiviste.
Asseyez-vous, asseyez-vous, vous devez vous demander pourquoi je vous ai fait appeler non ?


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Yalt

Le Luang 27 Dasawar 1510 à 17h57

 
Yalt flannait dans la majestueuse Syrinth regardant à droite à gauche tout en se rendant vers le bureau de l'archiviste, malheureusement pour lui, il n'avait aucune idée de ou se fameux bureau pouvait se trouver. Il demanda à différent passant, sans aucune réponse. Jusqu’à ce qu'un passant, décidément agacer par cette question lui fit signe du doigt en pointant une bâtisse de bonne taille, Ne comprenant pas sa réaction, il ne chercha pas plus loin. Une fois devant la porte il toqua et une voix sèche lui claqua d'entrer.

Il entra dans la pièce peu éclairer et tomba sur une petite Tydale. Erion visiblement trés impressionner et amuser par cette dernière dit tout bas à Yalt


dit :
On se croirait dans une maison fantôme avec la vielle gardienne qui s'occupe du cimetière...


Fesant fi de cette remarque, Yalt pris la parole

Om'Shir je me prénomme Yalt, Néophyte de l'equilibrium, je suis à la recherche de l'Archiviste, il m'a convier à le voir dans sont bureau

Et en attente d'une réponse, Yalt croisa ses bras, le regard braqué sur la tydale.


 
Eska'oach

Le Luang 27 Dasawar 1510 à 20h09

 
Eska'oach crut un instant voir un petit monstre apparaître devant lui. Heureusement, ce n'était que l'assistante de son chef. Avec un visage pareil, elle avait le potentiel pour mater quiconque la dérangée. Le tydale se demanda qui de l'assistante et de l'archiviste dirigeait le couple. Eska'oach savait que Bakean était un Nelda. Voir cette petite Tydale à côté de l'imposant Nelda avait surement un petit air comique ; il formait un couple des plus incroyable certainement.
Eska'oach jugea bon de ne pas se faire remarquer auprès de la marâtre. Le ton qu'elle employait était assez sec pour clouer le bec du Néophyte, ce qui n'était pas une mince affaire. Il se contenta donc d'un bref salut du buste plein de dignité.

Sans un mot, il suivit la Tydale, puis il passa devant elle pour entrer dans le bureau.
Changement d'ambiance et d'atmosphère. Eska'oach quittait le domaine de l'assistante pour le territoire du Nelda. Si l'entrée devait être le froid incarné, le bureau était surement un paradis de chaleur douçâtre. Les yeux d'Eska'oach s'agrandirent subitement, découvrant les centaines, ou même les milliers, de bouquins qu'occupait la pièce sobrement éclairée, ce qui lui donnait une ambiance feutrée que le Tydale appréciait grandement.
Du regard, il fit rapidement le tour de la salle. On aurait dit une version miniature de la bibliothèque de Syrinth ; Eska'oach y avait passé énormément de temps depuis son arrivée en ville. C'était devenu comme sa deuxième ou troisième maison. Maintenant, il savait que cette pièce pourrait devenir facilement une de ses nouvelles demeures tellement la pièce suintait la connaissance et le mystère.

Il fit quelques pas à l'intérieur et il aspira à pleins poumons les flagrances du tabac : il se mit aussitôt à tousser, se raclant la gorge tellement il n'était pas habitué à cette fumée. Cependant, ce désagrément ne pouvait détourner son regard des rangées de livres qui s'alignaient devant lui.
Il le savait maintenant, il avait fait le bon choix en choisissant cette voix.

Puis, enfin, il posa les yeux sur son chef : l'Archiviste Bakean.

Premier Nelda à rencontrer de sa courte vie. Choc des cultures et des convictions. Eska'oach le dévisagea, les yeux grands comme des soucoupes.
Il était… comme il se l'était imaginé. Imposant sans être énorme, il dégageait une aura de bienveillance et de malice qui lui donnait beaucoup de charisme. Il ne pouvait lui donner un âgé, mais il le considérait presque comme un grand-père riche de millions d'anecdotes et qui était toujours ravi de les raconter aux gosses.
Ça tombait bien, Eska'oach était comme un gosse en train de retrouver son papy adoré. Sa bouche béante se transforma en un sourire ravi et ses yeux brillèrent d'excitation.

Cerise sur le gâteau, la voie de Bakean consolidait cette image de grand-père bienveillant. Une voie agréable à attendre, parfaite pour écouter des récits pendant des heures.
Il n’y avait rien à dire, Eska'oach était au paradis.

Sur un ton où se mêlait la surprise, l'appréhension et la joie, il répondit à son chef.


Om'shir, chef Archiviste ! J'ai fait aussi vite que j'ai pu ! Je voulais trop vous rencontrer ! Je suis trop content !

Vous… vous vouliez me voir pour me rencontrer ? Parce que…, euh… vous êtes mon chef et on ne s’est pas encore vu. Et… c'est pour parler de ce que je vais faire après être Neophyte ? J'ai appris plein de choses ! La bibliothèque est passionnante ! Il y a plein de livres ! Les symbiosés aussi sont gentils ! J'ai aussi appris plein de choses trop impressionnantes !
Vous m'apprendrez vous aussi des choses passionnantes ? Chef Archiviste ?


Eska'oach s'assaillit sur la chef qu'on lui proposait. Assis sur le bord, il cherchait à se rapprocher du Nelda, les mains jointes, comme s'il voulait déjà entendre l'un de ses fabuleux récits.

 
Bakean

Le Matal 28 Dasawar 1510 à 04h25

 
Rassemblement
A la présentation de Yalt, Duinne, la petite Tydale en face de lui ne répondit que d'un soupir.
D'un signe du doigt elle lui indiqua de la suivre, et ouvra simplement la porte du bureau le collant dans l'encadrement avant de partir sans un mot.
Le Nelda se trouvait donc là tout seul, devant la porte du bureau avec un air confus.
A cet instant Eska'Oach terminait sa suite de questions.
Le "Chef Archiviste" profita donc de ce moment de pause pour accueillir Yalt comme il se devait.
Il lui indiqua une chaise tout en parlant, il s'était maintenant rapproché des deux bougies et il était facile de discerner en détail son visage.


Et bien nous voilà réuni.
Om'shir Yalt, asseyez vous asseyez vous.

Petit temps de pause autant pour laisser à Yalt le temps de s'assoir que pour éteindre sa cigarette

Bien, si je vous ai fait venir ici ce jour, c'est bien pour discuter de vos progrès et de me présenter.
Comme vous le savez certainement, je suis Bakean l'Archiviste depuis bientôt un an maintenant, et c'est la première fois que j'ai deux symbiosés Néophytes à ma charge.
Je dis symbiosé, parce que j'ai vu défiler une quantité de non-symbiosés, mais les choses ne sont pas pareil avec eux, elles fonctionnent comme avant et selon des règles centenaires.
Mais la Symbiose change beaucoup de chose.

Hésitation. Le Nelda réfléchissait à raconter les changements notables du à la symbiose... Finalement non.

Ainsi, il me semble logique que les pédagogues symbiosés et moi-même ayant un regard et un soutien bien plus important sur vous puisque vous êtes symbiosés.
Prenez-le comme un honneur, et un peu de crainte ne serait pas de trop, car puisque votre voix s'élèvera à tout strate de faction et parfois même en dehors, il est indispensable que ce qui sort de vos propos est l'Equilibre.

Envolée motivante pour troupes à motiver, Bakean avait même poussée le rôle jusqu'à levé le poings comme si ses subordonnées allaient à la mort pour leur faction.

Donc pour répondre à vos questions Eska'Oach. Oui nous allons parler de votre futurs dans la branche, car Neophyte n'est pas une finalité. Et oui il est possible que je vous apprenne des choses passionnantes.
Cependant, J'aimerais vos impressions sur votre travail jusque là, j'ai déjà eu - à peu près- celle d'Eska'Oach, j'aimerais les votre Yalt.

Bref silence pour un regard à l'intéressé mais pas assez long pour lui permettre d'en placer une

Et bien sur j'aimerai savoir ce que vous pensez de vos professeurs ? Si vous avez compris un peu mieux les signes ? sur quoi avez-vous travaillé depuis votre nomination ? et surtout, vers quel apprentissage comptez vous vous diriger à partir de maintenant et comment comptez vous vous y prendre ?
J'attends bien sur des réponses honnêtes, je ne suis pas là pour abattre le fer, enfin pas pour le moment.


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Ulfwych

Le Matal 28 Dasawar 1510 à 10h08

 
***Ulfwych venait de passer plusieurs semaines à donner des cours de langues et de magie de l'évolution pour un petit comité chez lui quand il reçu une missive par Mou venant de son supérieur, Bakean.

Cette dernière lui demanda de venir le rejoindre à son bureau afin de parler de choses divers et varier mais surtout voir la progression, conseiller et former si il le faut, les nouveaux Néophytes mais aussi montrer l'importance de ce métier qui demande un fort taux de relationnel ...

Il prévenu que le cours se terminé pour le moment, il avait fort à faire dernièrement mais une convocation reste une convocation et par politesse, on se doit de se présenter.
Il pris donc route pour le Bureau de Bakean, il vit son assistante Duinne et se fît annoncer.


Om'shir ma chère Duinne, pourrait tu dis au patron que je suis bien arrivé suite à sa demande. Je t'en remercie d'avance en tout cas !

Cette dernière le fit attendre dans une petite pièce où l'on pouvais se servir un délicieux thé bien chaud.
Ulfwych attendit donc qu'on veuille bien venir le chercher pour aller voir son patron, l'Archiviste Bakean ***


Ulfwych, Pédagogue.
Créateur de Parchemins et Copies
Ex-Maire de Zarlif

 
Yalt

Le Matal 28 Dasawar 1510 à 13h27

 
Yalt réfléchit un instant à ce qu'il aller dire à l'archiviste puis se décida

Le professeur Ulfwych est un exelent pédagogue, J'ai beaucoup appris grace à lui et à ses cours, de plus le plus ancien neophyte ma lui aussi appris énormément, Kaïlïn je crois. Pour ce qui est des signes... J'ai compris que le terme "signe" est assez vague en se sens que cela peut être tout et en même temps rien, Mais je suppose qu'une vie ne serait pas assez longues pour apprendre les signes leur signification... Cela doit être innée probablement.

Yalt fit une courte pause dans sont récit puis repris

Pour ce qui est de l'apprentissage que j'ai fais en tant que néophyte cela à surtout porter sur les différentes langues des poussièreux

Je maitrise le nelda
Le tchaë
Ainsi que le tydale

J'ai aussi potasser divers court de magie traitant sur l'Essencialis et l'evolution

Pour ce qui été de sont apprentissage future, il n'y avait pas réelement réfléchit, il voulait parcourir les terres de Syfaria, et explorer ses mystères...

Pour ce qui est du reste, je souhaite approfondir ma magie, ainsi que apprendre certains artisanna notamment l'alchimie, et l'enluminure.

Et il conclut ainsi la fin de sont récit, de sont apprentissage, ce qu'il avait fait depuis sont entré à l'Equilibrium..

 
Bakean

Le Matal 28 Dasawar 1510 à 14h40

 
*** Dans l'autre pièce, à l'abri des oreilles des Néophytes et de l'archiviste, Duinne admonestait le pauvre pédagogue Ulfwych ***


Vous êtes à Syrinth ici, Pédagogue Ulfwych, donc veuillez vous adresser en Shaï quand vous parlez à une Grise.
Derynn !!
Ensuite, L'Archiviste m'a dit qu'il recevrait les pédagogues au Jardin de la Dame Grise... Plus tard.
Alors bon.. Pourquoi vous revenez pas plus tard ou au Jardin de la Dame Grise ?
Bonne journée.


*** Dans le bureau Bakean acquiesçait de la tête à Yalt et regardait maintenant Eska'Oach. ***


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Eska'oach

Le Matal 28 Dasawar 1510 à 17h06

 
Eska'oach sentit le regard perçant de Bakean le traverser de part et d'autre. Malgré son attitude amicale, il ne semblait pas si laxiste que l'on pourrait le croire. Le tydale sentit son appréhension augmenter un peu.

Depuis quelques minutes, il n'était plus très à l'aise. La venue d'un autre Symbiosé ; un Nelda qui plus est, a intimidé le tydale. Il s'était demandé si le nouveau venu n'avait pas un lien de parenté avec l'Archiviste. Il ne se ressemblait pas trop, mais on était jamais sûr de rien. Le père souhaitait peut-être avoir son fils comme élève. Déjà, il se sentait un peu mis à l'écart.
De plus, Yalt s'exprimait d'une façon claire et sérieuse, bien loin du style d'Eska'oach, qui se sentait peu à peu inadapté à la situation. Les connaissances que le jeune Nelda avait assimilées étaient impressionnantes. Bakean allait se faire une bien piètre opinion Eska'oach au vu de ses apprentissages.

Toutefois, le tydale n'abandonna et joua crâneusement sa chance. Il se redressa, le dos bien droit, ses mains sur ses genoux comme s'il était un élève devant son professeur. D'une voix hésitante, il commença à parler.

Et bien… j'ai rencontré beaucoup, beaucoup de gens qui m'ont enseigné plein de choses. C'était à la bibliothèque. J'aime beaucoup la bibliothèque ! Il y avait beaucoup de cours, surtout des cours de langues. J'ai appris le Nelda, le Tchaë et le Rabaän et je me suis un peu perfectionné en Tydale ; je n'ai pas beaucoup utilisé ma langue maternelle, ses dernières années. Les gens étaient très gentils et ils m'ont beaucoup fait progresser, je trouve. C'était passionnant... Bien sûr, le pédagogue Ulfwych et le néophyte Kaïlin sont pour beaucoup dans les enseignements. Ils sont vraiment talentueux pour apprendre aux gens !

Eska'oach reprit sa respiration et se relança dans son discours avec un peu plus de vigueur et de passion.

Mais, un bout d'un moment, les gens sont partis. C'était bien en même temps, car la bibliothèque était très bruyante pendant les cours. Quand il a eu du silence, j'ai pu étudier ce que je voulais. C'était super ! Je regardais les livres et, quand un titre m'accrochait les yeux, je le lisais. J'étais rarement déçu de ma lecture.
C'est un peu comme les signes, non ? On peut regarder avec attention et ne jamais les voir alors qu'il suffit de vivre sa vie pour en voir plein. Bien sûr, ce n'était pas des signes très importants. Que je lise ou pas un livre, ce n’est pas très important, non ? Mais j'espère pouvoir trouver les signes importants quand ça sera possible.


Il reprit une nouvelle fois son souffle, abordant la partie la plus passionnée.

Parce que, plus tard, je veux parcourir le monde et découvrir plein de gens ! Parler avec eux ! Échanger des nouvelles, des connaissances ! J'aimerais avoir une maison comme la vôtre avec plein de livres sur les murs. Des livres que j'ai écrits et des connaissances que j'ai accumulées. Je veux savoir plein de choses, mais je veux avant tout parcourir le monde ! J'ai déjà rencontré des gens passionnants à Syrinth. Heltaïr et Nyrndî par exemple. Ça était un plaisir de leur parler. On n’apprend pas forcément des choses faramineuses, mais c'est plus vivant et appréciable qu'avec les livres où tout est figé.


Eska'oach s'arrêta brusquement, haletant presque d'avoir trop parlé. Toutefois, il était vraiment content d'avoir pu tout dire, même si Bakean allait surement ne pas s'en satisfaire.

 
Bakean

Le Merakih 29 Dasawar 1510 à 01h22

 
Doubles Styles
Que ce soit pour Yalt ou pour Eska'Oach Bakean s'est fait l'auditeur le plus concentré possible.
Pendu à leurs lèvres, il écoutait avec la plus grande concentration chaque mot qui sortait.
L'impression de se sentir étudié n'était pas forcément agréable, mais on sentait une espèce de bonté dans le principe.
Pendant qu'Eska'Oach reprenait son souffle, Bakean réflechissait aux styles des deux élèves présents devant lui.
Il était très content de les avoir pris ensemble, leur manière de voir les choses étaient tellement différente qu'il avait un contraste et un paradoxe Equilibrien devant les yeux. Signe.
L'un plus posé, plus synthétique semblait déjà bien plus pragmatique sur son rôle et son travail.
L'autre plus naïf, plus bavard et plus passionné par la recherche simple du savoir et des possibilités.
La question maintenant était de savoir comment il allait rassembler ses deux personnalités sous la même bannière.

Ah....Hum.
Bien, bon je vois que tout deux avez appris les langues, c'est très bien, certainement quelques arcanes aussi en tout cas pour vous Yalt, cela est pratique.
Vous êtes des Pédagogues Symbiosés, donc la population s'attend à ce que des érudits de hauts niveaux aient des connaissances magiques et linguistiques. Vous vous élevez tout deux aux demandes de vos confrères avant de vous lancer dans votre mission pure, cela est non seulement sage, mais judicieux.

Grâce à cet apprentissage pratique je suis certain que vous avez pu vous rendre compte de la puissance de la symbiose ?

Question purement de forme, aucune réponse n'était attendue. Bakean avait posé les mains croisées sur le bureau.
Il avait lu entre les lignes des jeunes, il avait compris leur plus lourde interrogation et choisie de dévier de son sujet de conversation principal pour un aparté sur les signes.


Bien il semblerait que tout deux avez quelques soucis avec les signes. C'est très important donc écoutez bien.
Les signes sont partout, du lever jusqu'au coucher nous pouvons en croiser une centaine.
Ils sont des manifestations physiques de la Dame.
Un arbre un chêne, deux colibris qui copulent, des lianes qui étouffent un buisson, ils sont partout, et nous les étudions.

Cependant, vous êtes symbiosés, mes amis.
Tous deux êtes donc des Rouages de la Dame.
Elle vous a choisi.
Vous avez un destin et ce destin elle vous l'indique par d'autres signes quelques peu subtils.
J'ai élaboré une classification de ceux-ci dans notre consensus, vous pouvez la consulter si vous le souhaitez.

Bref, en tant que symbiosés vous devez faire bien plus attention à la nature.
A tout moment la Dame peut vous indiquer votre voie, et vous devez l'interpréter, ou aller au Temple pour une interprétation.
Certains disent qu'en Rêve ils voient des signes aussi, mais c'est en général du n'importe quoi.
La Subtilité de la Dame ne connait pas de borne, et elle seule sait ce qu'elle veut exprimer quand une branche se casse sur votre chemin.
Mais c'est à nous d'interpréter cela.

Petite pause, le temps que ces élèves finissent d'assimiler l'explication.
Bakean lève un sourcil à ne pas les voir gratter comme des fous sur leurs carnets, mais se dit aussitôt qu'ils sont symbiosés et que la prise de note n'était pas nécessaire.
Pas forcement.


Voilà, donc choisir un livre au hasard n'est pas vraiment un signe, récupérer un livre tombé suite à une bourrasque ou éclairer par un rayon de soleil peut l'être cependant.
C'est mon avis, et peut être que tous ne pensent pas comme moi, mais je reste persuadé que la Dame ne contrôle pas entièrement notre destin, nos choix restent nos choix, et s'il est difficile de s'écarter de la voie tracée par la Dame cela est toujours possible, c'est pour ça que les signes jouent le rôle de Jalons nous obligeant à rester sur le sentier.

De même, la recherche des signes ou leur interprétation n'est pas innée.
C'est du travail dès le plus jeune âge, c'est le travail de chaque apôtre, cela fait partie de l'harmonie avec la nature.
Quelqu'un qui interprète les signes comme vous et moi le fait par expérience.
Les Grises lors des cérémonies racontent toujours un signe et son interprétation.
Ce n'est pas tout, nous-mêmes devons raconter, ranger, enseigner, classer ou valider différents signes.
Nous faisons cela grâce à une grande connaissance de la Dame et par l'expérience des milles signes que nous connaissons déjà.
Comprenez-vous ?
Des questions pour le moment ?

Enfin Bakean s'arrêta de parler, laissant un répit à la concentration des jeunes pousses.


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Eska'oach

Le Julung 30 Dasawar 1510 à 15h30

 
Waouh, Bakean parlait vraiment bien ! Dès les premiers mots, Eska'oach avait été captivé par son discours, buvant ses paroles comme on boit à une fontaine, se nourrissant des informations qu'il transmettait.
Assis à l'extrême bord de sa chaise, il ne bougeait pas et il ne faisait pas attention à son voisin. Il fixait Bakean, assimilant chacun de ses mots grâce à sa très bonne mémoire. Toutefois, il n'était pas assuré qu'il en comprenne le véritable sens. Les mots n'ont pas toujours le même sens que l'on veut lui donner.
Pour l'instant, Eska'oach ne faisait qu'écouter, mais, une fois venu le temps des questions, il n'allait pas se priver d'exploiter son temps de parole. Des questions, il en avait des tas. Au bout de quelques instants après le début du discours de Bakean, Eska'oach avait levé son doigt comme l'aurait fait un gamin devant son professeur. Difficilement, il s'efforça de ne pas couper Bakean afin de lui poser ces questions qui voulaient tant sortir.

Enfin, il put s'exprimer. Sans même laisser une seconde de répits à l'Archiviste, il se mit à parler.


Alors, en fait, les signes, on peut les voir comme des signes, et parfois pas comme des signes ? J'veux dire, je peux dire que c'est un signe alors qu'un autre dira que ne s’en ai pas un ? Ou bien, je peux dire que ce signe impose une décision dans ce sens alors que quelqu'un d'autre utilise ce signe pour expliquer qu'il faut aller dans l'autre sens ? Tout cela est possible, Archiviste Bakean ?
Il pourrait y avoir plein de signes ou bien ne pas en avoir du tout !

La découverte de ses signes, elle passe par l'expérience ? Mais, comment savoir, au début, si tel évènement est un signe ou pas ? Vous, vous devez tellement avoir d'expérience que vous savez si c'est un signe ou pas ! Mais nous, pour apprendre, comment peut-on faire ?

Il me vient à penser. Ces signes sont-ils des étrangetés ? Je veux dire, des événements anodins, mais qui semblent étranges, avec des coïncidences un peu trop rare. Ce genre de choses et forcément un signe ? Parce, si je vois un truc d'anodin ce passer devant moi, je le verrais comme quelque chose d'anodin, pas comme un signe. Alors que si c'est juste un peu étrange, ça attirera mon regard.

Par la suite, quand on sait découvrir les signes, on peut apprendre à les interprétés ? Vous devez savoir, vous ! Mais est-ce compliqué ? Est-ce difficile ? On peut le faire ou on doit s'aider des Grises ?
J'crois que c'est tout pour le moment.


Eska'oach baissa son bras et attendit, tout ouïe à ce qui allait se dire.

 
Yalt

Le Sukra 1 Jangur 1511 à 15h38

 
Yalt avait beau essayé, il n'arrivait pas à assimiler tout cela, Comment quelque chose du au hasard, peut et ne peut être un signe celon la façon dont on le voit... C'étais à n'y rien comprendre. L'interprétation des signes était pour lui un mystère qu'il se devait de résoudre..

Je ne comprend pas Archiviste Bakean, vous dites qu'un livre tout ce qu'il y a de plus banal peut être un signe en fonction de ce qui lui arrive et pourquoi cette objet banal à attirer notre attention ? Mais ceci n'est pas sujet de l’individu en question, la ou quelqu'un ne verrait qu'une simple coïncidence, un autre pourrait y voir un signe, alors comment savoir si cela en est bien un de signe ?

Mais, maintenant qu'il y pensait, cela devenait un peu plus claire, de plus, cette exemple prouver quand chaque chose il y a un équilibre, ceux qui croit ou ne croit pas que cela soit un signe... Il ce demander si pour être clair voyant il fallait se diriger vers la neutralité la plus absolut afin de pouvoir réellement analyser et comprendre un signe de la dame.

Dans un sens il n'y a n'y bonne n'y mauvaise façon de voir les choses, seulement différent point de vue qui à eux tous représente un équilibre quelque chose d'immuable et d'indestructible qui est et sera toujours présent, mais.. Si on peu y voir un signe, se dernier à sont tour peut être interprété de façon différente, telle un livre peut être lue entre les lignes pour y comprendre autre chose que le texte en lui même. Le problème c'est que... On ne serait jamais la véracité d'un signe et de sont interprétation...

Tout ceci pouvais donner le tournis, Quelque chose qui celon le point de vue peut différer totalement, c'était à s'arracher les cheveux car au final, on ne serra jamais vraiment si un signe se révélera en être un vraiment ou non...




 
Bakean

Le Dhiwara 2 Jangur 1511 à 01h49

 
Le temps des questions
Evidemment qu'ils ont des questions.
Bakean ne pris pas mal l'avalanche de questions qui suivit son discours.
Il était habitué.
La recherche de signes et l'observation de la nature était une activité un peu oubliée de la part des symbiosés.
Il y a tant de choses à faire et à penser grâce à la symbiose aussi.
Il était donc parfaitement prêt à y répondre et il s'y attela sans montrer la moindre condescendance.


Alors, premièrement je vais répondre à la question sur les signes qui peuvent être ou ne pas être des signes, qui vous taraude tous les deux.
Ce qu'il faut savoir d'abord, c'est que les signes dit "importants" sont validés par ma personne, et qu'ils sont en général rapportés par les Chroniqueurs.
Cependant, cela concerne les "nouveaux signes" rencontrés par les symbiosés ou les signes existants qui profitent d'une nouvelle rédaction de la part d'un chroniqueurs.
Ces Signes là sont des jalons pour toute la faction, et avant d'être annoncé et rédigé sont vérifiés par des Grises qui les interprètent.

L'interprétation joue un rôle primordial dans l'étude des signes. car comme vous le faites savoir tous les deux la véracité d'un signe de la Dame est difficilement prouvable. Il faut pour cela s'en remettre aux Archivistes, Grises, Oljiads ou Shaïm.
Mais cela uniquement si vous considérez le signe comme un mauvais présage, ou comme infiniment important. La majorité du temps, les signes sont anodins entre les habituels délimitant l'existence de la Dame par la nature, et les plus intimes concernant votre quête personnelle qui nécessite l'approbation de la Dame.

Ensuite, l'expérience est un autre facteur. En effet. Au début, et bien au début vous verrez les signes classiques, des vieux chênes ou des feuilles qui se meurent et comprendrez ainsi la force et la fébrilité de la Dame. Mais, en tant que Néophyte vous devez aussi, lire et connaitre certains autres signes déjà rédigés et racontés par les Grises, cela vous permet de savoir ce qu'est un signe.
En général, c'est bien une suite de coïncidences étranges.

Vous savez ce n'est pas vraiment différent d'une légende Zarlifoise. Humm... "Si dans la grotte où le soleil pénètre en un rayon à la naissance du deuxième soleil, tu vides une flasque de Larmes de la déesse sur le sol illuminé, tu verras le destin que la Dame attends de toi".
Voyez, cette légende tirées des signes qui est bonne pour amuser les enfants représente bien les principes évoqués.
Un système existant se pliant à certaines règles, et qui ne peut être maitrisé que par l'expérience ou de la chance.
Une confiance dans l'être invisible qui attends quelque chose de nous.
L'interprétation personnelle de ce qu'on peut voir dans l'eau ainsi écoulée.

En ce qui concerne la difficulté ou l'aide constante des Grise, cela dépend surtout de vous. les Grises sont toujours là pour aider, et c'est leur rôle, mais la difficulté réside surtout dans la confiance qu'on apporte à son jugement et l'acuité du regard observant la nature.
Est-ce que vous comprenez un peu mieux ?


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Eska'oach

Le Merakih 5 Jangur 1511 à 22h59

 
Hm, oui ! Tous les éléments s'imbriquaient les uns dans les autres. Avec quelques explications supplémentaires, Bakean venait de clarifier ce qui le dérangeait le plus. La question des signes n'était vraiment pas une question qu'on pouvait répondre facilement. La chose était à la fois concrète et à la fois abstraite. Savoir qu'il fallait acquérir beaucoup d'expériences pour arriver à un tel niveau le rassurait ; il ne sentait plus comme un novice qui ne sait même pas les bases de ce qu'il devrait savoir faire. Il se permit donc de souffler un peu, le sourire satisfait.

De plus, son futur travail demandait de la chance et une confiance totale dans les préceptes de la Dame. De la chance, il en avait toujours eu. Les preuves ? Il avait rencontré Sili. Il était devenu Symbiosé. Il avait rencontré plein de gens gentils. Il utilisait une magie très puissante et très chaotique. Il connaissait plein de langues. Il était aimé de tous. Il était promis à un avenir radieux.

Oh que oui, il en avait de la chance et c'était sans compter sa foi inébranlable en la Dame. Foi qu'il n'avait développée que depuis quelque temps ; depuis son arrivée à Syrinth en réalité. Toutefois, il s'était déjà persuadé d'avoir toujours cru en ces préceptes. Il avait toujours vécu pour cela, même s'il n'en avait pas conscience. C'était ça qui comptait.
Oh oui, Eska'oach avait vraiment toutes les qualités pour faire un bon chroniqueur. Il l'exprima donc avec passion.


J'ai tout compris ! Sauf la légende de Zarlif, je ne suis pas de Zarlif, je ne connais pas, mais ça viendra. Il faut beaucoup travailler pour arriver à un bon niveau ! Je travaillerais beaucoup pour ça ! Mais… vous avez mis beaucoup de temps, Archiviste Bakean ? Je veux dire, vous avez du passé des années pour devenir Archiviste. Vous devez être vieux ! Je serais vieux aussi quand je serais un chroniqueur compétent ?
Ça sera un peu triste quand même. En tout cas, je comprends vraiment tout et j'ai hâte de travailler. Par contre, le travail de chroniqueur consiste à beaucoup voyager pour voir plein de signes ? Il faut aussi écrire ce qu'on voit, tout ça, mais il y autre chose à faire ? Parce que, pour voir les signes, il faut un peu les provoquer, non ? Je ne vais pas voir des masses de signes en restant tout le temps au fin fond de la bibliothèque à regarder mes livres !



 
Bakean

Le Julung 6 Jangur 1511 à 20h46

 
Chroniqueur.
A n'en point douter la conversation dériva rapidement sur l'intérêt des deux symbiosés pour le poste de Chroniqueur.
Cela tombait plutôt bien, parce que c'était une des raisons qui avait poussé Bakean a organiser cet entretien.
Il commençait à se faire un avis sur les deux prétendants, et ainsi organisa ses pensées pour leur présenter le plus candidement le poste.
En organisant ses pensées, il alluma tout naturellement une nouvelle cigarette.
Et c'est donc un brouillard qui leur parla.

Légende
La légende de Zarlif ?
C'est normal que vous ne la connaissiez pas.
Il en existe des centaines de légendes en Equilibrium. Entre les Dormants, l'harmonie avec la nature, le fait de pouvoir voir avec les yeux d'un animal, le palais des murmures, ou les titres de déambulations...
Autant dire qu'il existe une quantité de légendes.
Et si j'aime les apprendre et les utiliser, ce n'est pas forcément votre devoir plutôt un trait de mon caractère.

Et ce n'était pas rien de le dire.

Le poste
Bref, puisque tu le demandes Eska'Oach, je vais détailler un peu le rôle de chroniqueur.
D'une manière réductrice, le Chroniqueur, écrit et relate un certain nombre de textes concernant la faction...
Que ce soit la rédaction de signes, de Traités, ou des derniers mots de la Shaïm...
A un moment où un autre, il est celui qui les écrira et les présentera à l'Archiviste qui les rangera.

Vous me direz, et les voyages dans tout ça ?
Et bien...
Comme l'a fait remarqué Eska'Oach, les signes qui valent la peine d'entrer en Chronique sont assez rares, et l'emploi serait assez rébarbatif s'il n'était qu'un simple gratte-papier...
Le Chroniqueur Symbiosé, a un panel de compétences plus larges, et j'encourage tout le monde à ne pas se cantonner à son rôle premier.

Petite pause, le temps d'un toussotement de la part de l'Archiviste.

Le Chroniqueur symbiosé
En effet, Vous connaissez le conte Gris nommé "le Gland" ?
Et bien la légende veut que c'est un Chroniqueur qui a été témoin de la scène.
C'est aussi ça le rôle d'un chroniqueur, il doit répondre la bonne parole de l'Equilibre, et les desseins de la Dame.
Yalt par exemple, vous avez dit sur le consensus que les nemens ont été détruit comme la Dame l'a voulu.
C'est faux.
La Dame ne prends pas de décisions aussi extrêmes....
C'est un exemple parmi des millions d'autres qu'il faut rectifier...
Une erreur commune - je ne vous met pas en accusation Yalt- les voies de l'Equilibre étant changeantes, il faut s'adapter sans arrêt.

D'une certaine manière vous êtes la voix de l'Equilibre....
Une sorte de Diplomate doué en langue, capable d'expliquer la Dame aux Cinq autres factions.
En route vers l'une d'elles, vous aurez l'occasion certaine, de voir des signes de la Dame.
Il vous faudra alors les relater.
Si ce n'est pas le cas, vous pouvez toujours emporter avec vous des signes déjà existants et chercher comment remanier la rédaction pour les moderniser.
Tout oscille en Equilibrium, il en va de même pour les écrits.

Nouvelle pause. Cette fois-ci une cendre mal éteinte avait mis le feu à un bout de papier qui trainait au sol. Bakean s'acharnait donc sur les flammes naissantes pour les éteindre.

Avoir la gueule de l'emploi
Pour être un bon chroniqueur, il me parait vital de rencontrer une Grise du Temple afin qu'elle vous guide sur les signes, mais ce n'est pas une obligation.

De la même façon, Lire les compte-rendus de procès peut être tout autant intéressant.
En général nombreux expliquent leurs actions selon les signes de la Dame qu'ils ont suivis.
Aussi, vous pourrez voir, les vrais signes et les autres.

Enfin, les mots de la Shaïm sont comme un trésor aux oreilles du peuple.
Chaque chose qu'elle dit est un enseignement.
Vous pouvez vous baser sur ses conseils passés pour rédiger une Chronique, ou la rencontrer pour profiter de ses conseils.


Il existe milles chemins pour être Chroniqueur, à l'image de l'Equilibre, la voie que vous prendrez n'est que celle que les signes vous dicteront, et je serais juge pour savoir si la voie que vous avez choisit convient au poste que je propose.
Des questions ?


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Eska'oach

Le Dhiwara 9 Jangur 1511 à 18h13

 
Eska'oach continua à écouter sans rien dire. Il n'avait rien à dire en plus. Les nouvelles précisions venaient que consolidaient les récentes connaissances qu'il avait acquises. Le rôle de chroniqueur décrit comme l'avait fait Bakean était un rôle fait sur mesure pour Eska'oach. Qu'importe la façon dont il regardait la tâche à accomplir, il n'y voyait aucun inconvénient. Il était totalement acquis à la cause et plus rien ne pouvait l'empêcher de l'éloigner de sa voie : devenir un chroniqueur de l'Equilibrium. La diplomatie, des rencontres, l'instruction des nouveaux symbiosés, l'observation de la nature… que demander de plus ? Rien du tout.

Eska'oach était étrangement calme. Il respirait la sérénité. Il n'était plus la pile montée sur ressort sans cesse en train de poser des questions. En fait, il agissait un peu comme un quelqu'un de normal. Un peu plus posé, un peu plus tranquille. Sa curiosité était assouvie et l'instant était d'importance.
D'un ton plus calme, il continua la conversation.

Archiviste Bakean, je vous remercie de vos explications. J'ai dorénavant compris la tache de chroniqueur et les tenants du métier. Je suis très heureux de pouvoir me montrer utile par cet emploi. Je ne vois rien d'autre qui pourrait me satisfaire autant que de devenir chroniqueur. Quelques petites précisions cependant. Nous sommes, vous l'avez dit, des voix de l'Équilibre. Nous devons faire porter notre voix à tout ceux qui en ont besoin. Par exemple, devons nous instruire les jeunes symbiosés des principes fondamentaux de l'équilibre ? N'est-ce pas là le rôle du Pédagogue ?

Pour les grises il me semble que les symbiosées femmes sont considérées comme des grises. Certaines symbiosées sont-elles aptes à être considérées comme des grises pour l'observation des signes ? Ou bien seules les grises le sont ? Y a t’il des grises qui sont spécialisés pour l'étude des signes de chroniqueurs ou bien nous devrons demander à n'importe laquelle d'entre elles quand le moment sera venu ? Vous n'avez pas de préférences, archiviste Bakean pour l'une ou l'autre d'entre elles ?

Enfin...

Petit moment de doute. Eska'oach perd en sérieux et redevient un peu plus expressif et naïf.

Est-ce que c'est possible de rencontrer la Shaim ? J'veux dire, j'ne veux pas l'embêter, mais ça serait bien d'avant de commencer de pouvoir voir celle qui sert la Dame ! Ça serait un grand honneur ! J'suis sûr que ça favorisera notre avenir parce qu'on sera beaucoup plus content ! C'est possible alors ? Tout de suite même ?

 
Yalt

Le Vayang 14 Jangur 1511 à 15h40

 
Yalt écoutait avec beaucoup de soin la conversation, préférant se taire et observer, le nelda resta de marbre un certain temps et ouvrir ses oreilles plutôt que sa bouche, peut de question lui venait en tête, et ses dernières étaient toutes balayer par la penser de sont avenir en tant que Chroniqueur. Devenir la voix de l’équilibre, cela semblait être une tache ardue, s'assurer que l'ont puisse, a tout moment et sans faute, se diriger vers la voie de la Dame sans s'écarter du chemin..

Les question sans fin de Eska'oach etait pour certaine plus que pertinente, et il lui offrait les informations dont il avait besoin, mais sa dernière demande, quoi que sans doute osée, plut beaucoup a Yalt, Rencontrer la Shaim, la voix de l'equilibre, mère du peuple equilibrien.


Bien que, je doute que cela soit réellement possible, Moi aussi j'aimerai énormément rencontrer la vénérer Shaim, sa sagesse infinie nous serait d'une aide considérable, et nous éclairerai le chemin vers la voie de Chroniqueur.

Pendant un petit moment, le néophyte se voyait déjà devant la Shaim, brillant de sa sagesse et de sa grandeur. Il revint vite à la réalité pour se concentrer à nouveau sur la conversation.


 
Bakean

Le Dhiwara 16 Jangur 1511 à 22h21

 
AInsi, vous souhaitez tout deux rencontrer la Shaïm ?

Bakean commença sa réponse par une question rhétorique d'une platitude affligeante.
Il nous avait habitué à mieux que ça.
Il continua ainsi en essayant de reprendre son côté pédagogue.

C'est une excellente idée, Jirhes.
L'envie est évidente, logique même.
Vous prônez l'Equilibre et le juste jugement de la Dame.
Il semble normal que vous rencontriez la Voix qui nous guide.

Petite pause, chacun dans la pièce savait qu'à la suite de cette éloge, une conjonction de coordination surgirait qui offrira une autre réalité à l'histoire.

Mais, la Shaïm ne se rencontre pas comme ça.
Elle a su délégué son pouvoir et ses responsabilités, pour pouvoir avoir du temps pour ses transes dans le palais des murmures.
Il est certain que si vous demandez une audience, simplement pour l'entendre parler... Elle tournera court et il y a de forts risques pour qu'une remontrance aie lieu.

Thèse, antithèse, et maintenant Synthèse, la philosophie d'un argumentaire à la Bakean, se jouait dans le seul mot qui va suivre.
Cependant, si vous lui présentez un projet, l'interrogez sur un doute, ou demandez une confirmation, elle se montre en général réceptive, et offre toujours guidance à ses Apôtres.
Il semble nécessaire cependant que le projet soit présenté en Amont.
...Hum....
Disons que si nous arrivons ensemble à trouver une raison valable pour voir la Shaïm, Elle acceptera certainement la proposition.
Peut être devrions nous travailler à cette alternative qu'en pensez vous ?
Selon vous, alors qu'est ce que nous pourrions lui soumettre comme demande.

Des tests, encore des tests. Et des occasions.
Bakean avait trente six raisons de rencontrer la Shaïm.
trente-six sujet où il avait besoin de son aval de sa guidance, de ses conseils.
Mais aucun ne concernait les Néophytes symbiosés.
Pendant qu'ils chercheraient, il en ferait de même.
Le jeu semblait intéressant.


Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Eska'oach

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 22h19

 
Oh oui, il veut voir la Shaim. À quoi ça sert de le redire ? Évidemment que c'est une bonne idée, c'était lui qui y avait pensé. Eska'oach était une mine à bonne idée, tellement de gens le disaient ! Évidemment que c'était logique. Pour voir les signes, pourquoi ne pas rencontrer la Dame, celle qui voit tout ! Rencontrer la Voix de l'équilibrium, ça serait le rêve total, non ? En plus, peut-être qu'elle avait une belle voix. Eska'oach aurait bien voulu l'entendre, celle qu'on pouvait considérer comme la mère de tout les équilibriens. Sa mère dans un sens, à lui, qui n'avait jamais connu la sienne, mais qui aurait tellement voulu en avoir une.

Mais qu'attendaient-ils donc ?
Pourquoi ce mais ? Pourquoi un problème ? Non. Tout s'était bien passé. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ne pouvait-il pas ? Voilà que Papy s'opposait à ce qu'ils voient une de ses mamans.
Déjà, la première larme vint attrister les yeux rieurs du jeune Tydale.


Mais… pourquoi on sera disputé ? J'veux juste voir la Shaim. C'est un crime ? J'vais aller en prison ? Pourquoi on ne pourrait pas comme ça ? On lui fait peur ?
C'est horrible ! C'est triste !


Deuxième larme, plus grosse que la première. Les lèvres se mettent à trembloter.

diamine dada dit :
Oh, il va pleuvoir. Ça arrive souvent ses derniers temps.


Comment on pourrait avoir un projet ? Je viens à peine de savoir ce que je ferais à l'avenir. Je n’ai aucune expérience, aucune idée de comment sera ma mission, mais juste l'envie de voir la Shaim. C'est trop injuste.

Troisième larme. Eska'oach se met les mains devant les yeux. Un sanglot. Il se lève brusquement et va vers la porte. Il se retourne à moitié et bredouille une excuse.


J'ai une poussière dans l'œil... je me sens pas bien. J'reviendrais une autre fois…

Et sans attendre, Eska'oach sort de la pièce, refermant soigneusement la porte derrière lui. La seconde d'après, l'Archiviste et le Néophyte peuvent entendre quelqu'un geindre de l'autre côté de la porte ; le bruit décroissant petit à petit jusqu'à disparaître totalement.

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