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Au joyeux pilier

Midi, l'heure de boire un demi !

Ne tâchons pas les parchemins.
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Sujet lancé par Eska'oach
Le 24-07-1510 à 18h32
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Posté par Eska'oach,
Le 22-08-1510 à 17h13
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Eska'oach

Le Sukra 24 Julantir 1510 à 18h32

 
Eska'oach se dégourdissait les jambes en se promenant dans les ruelles de Syrinth. En fait, il s'était perdu, mais il ne voulait pas l'admettre. Il prétexta donc qu'il était en pleine visite de la si belle cité.

Oooh ! Que c'est beau ! Que c'est joli ! C'est peut-être aussi beau que Kryg ! Enfin, je crois... peut-être... Oh ! Magnifique !

Ce à quoi Diamine dada répondait par des soupirs de désespoir.
La bonne humeur d'Eska était trompeuse. Il était encore tout surpris par sa récente découvert : un tchaë ! Une tchaë pour être précis. La petitesse de ces individus avait beaucoup surpris le tydale. Bien sûr, il connaissait l'existence des tchaës, mais il n'avait jamais pu constater la véracité de leur si célèbre petite taille. Le nouveau venu aurait maintenant souhaité croiser un nelda ; c'est être couvert de poil et avec un faciès canidé. Hélas, il n'en trouva point et il trouva cela fort dommage.
Plus il s'enfonçait dans ses réflexions et plus il s'enfonçait dans le dédale des rues. Heureusement, les gens étaient sympathiques, surtout les femelles... étrangement. Il demanda son chemin pour aller au joyeux pilier.

Une tydale répondant au nom de Nyrndî lui avait donné rendez-vous au « joyeux pilier ». Eska fut d'abord confus quand il comprit le lieu de rendez-vous. En quoi le pilier était-il joyeux ? Le tydale posa plusieurs fois cette question à des passants qui éclatèrent de rire de sorte qu'il ne put rien en tirer. Heureusement, une âme charitable le délivra de son incompréhension, lui expliquant que c'était le nom d'une auberge. Eska en fut très surpris... étrangement.


Ah bon ?!! C'est vrai ?! Naooon ! Pas possible ! Ils doivent être joyeux alors !

Ainsi, il parvint avec difficultés au lieu annoncé par une petite pancarte. Le débit de boisson semblait être connu au vu de sa fréquentation. Ne voyant pas la Nyrndî en question, il entra et se dirigea directement au comptoir. Il posa ses bras sur celui-ci et déclara d'une voix puissante et tellement masculine que ça en sentait la testostérone.


Un verre de lait, s'vous plait.

On lui fit les gros yeux... étrangement.


 
Nyrndî

Le Dhiwara 25 Julantir 1510 à 20h51

 
Un… Verre… De… Lait. Aucun doute possible. Ce devait être lui. Tydale… Jusque là : OK. Il vient du matriarcat non ? Symbiosé : Ok. Rares sont les non symbiosés a se trimbaler avec un mou. Très rares. Et a la connaissance de la jeune femme les gens capable de demander du lait dans une auberge… S’étendait a un certain "Tatsumasaf"… Et a un imbécile fini qui ne buvait pas d’alcool pour cause de bobo têtête.

* C’est bien lui Esk-machin ?

Moë dit :
Vouivoui…


* Merci.

La Tchaë lui adressa un regard désolé et se leva pour le rejoindre…

- Bon… Y’a du boulot. Eska'oach et… Diamine dada c’est ça ?

Elle ne laissa aucune opportunités a ses "victimes" de répliquer et leur adressa une petite révérence moqueuse.

- Nyrndî, entre autres, et Moë… Soupire… C’est nous qui vous avons donné rendez-vous ici… Car bon. Y’a un petit quelque chose qui vas de traviole. Viens t’installer… Viens donc… Et vous apportez nous deux verres de vinasse… Oh… Et apportez tout de même le lait… Qui sait.

Le tavernier grimaça en se souvenant ce qu’il était advenu du dernier verre de lait a proximité de Nyrndî… Mais s’exécuta sans trop râler alors que la damoiselle retournait a sa table. Après tout elle était visiblement encore sobre… Il il n’y avait pas d’autres estropiates dans les parages. Pas encore.

- Bon… déjà… Les politesses. Ça peux pas faire de mal non ? Om’shir… ça te fait quoi d’être symbiosé ? Et pas touche a ton lait. C’est pas une boisson d’entropiste ça. Tu veux bien devenir entropiste toi ?

En entendant ces paroles la serveuse qui avait amené les trois verres pâlit et empocha les deux pierres que lui tendait Nyrndî avant de s’esquiver sans demander son reste. Une entropiste reconnue et un entropiste potentiel a la même table ? Par la dame… ça commençait a sentir le fromage…

La petite damoiselle se gratifia d’une gorgée de vinasse en grimaçant.

- Mouarf. Par contre… La vinasse… C’est pas ça… Mais avec mes moyens… Enfin bref.

Depuis la tête de sa symbiote, Moë observait Diamine dada avec intérêt…

Moë dit :
Dis moi ? Pas trop dur d’être symbiosé avec lui ? Il a pas l’air très fin pour ce que j’ai pu en juger… Enfn… Je dit ça… J’dit rien hein ? Et cette histoire a propos de Kiri ? Tu m’explique ?


* Dites les gens ? On tente le coup ?

*Bein… Pourquoi je leur a dit de l’amener sinon ?

* Tu sais que je t’aime bien parfois ?

* Parfois ? Merci… Sympas…

* Je te charrie…

* Ouai… Ouai… C’est c’qu’on dit…

* Go ?

* Nan… Attend… Laisse-lui un peu de temps.

* Allez… Soyons bonnes… On le laisse se présenter a son aise avant de le malmener.

* Le malmener… tout de suite… Mais c’est pour son bien !! A son âge il devrait plus être au lait.

* Imaginez il finit a la tatsu… Toujours sobre. Et avec une vision du monde et de l’entropie a faire pleurer…

* Okok. C’est pour son bien.


Un simple sourire en coin traduisit la conversation interne a laquelle se livraient Nyrndî et autres…


 
Eska'oach

Le Dhiwara 25 Julantir 1510 à 21h39

 
Eska'oach entendit une voix féminine derrière lui. Sa puissante capacité de réflexion se mit en marche et il en sortit la conclusion suivante après deux secondes d'une activité rarement si intense que la prénommée Nyrndî se trouvait derrière lui. Le Tydale se félicita silencieusement de la justesse de son raisonnement lorsqu'il découvrit qu'il avait eu raison, s'étant retourné en direction de ladite voix fluette. Eska remarqua aussitôt la différence de couleur des yeux de son interlocutrice ; il réprimanda un cri de surprise, c'était rare. Autre que les yeux, la Tchaëe semblait avoir besoin d'un sacré coup de peigne ; ses cheveux, ou plutôt sa tignasse n'étaient pas très bien coiffés. Doux euphémisme...

Eska se concentra sur les mots après s'être concentré sur le physique. Il fit de son mieux pour écouter poliment, cherchant à placer ses propres mots dans le torrent auditif de Nyrndî.


O... Om... Om'shir... Om... 'shir.

Le regard étrange de la tydale suffisait pour perturber l'entropiste en herbe ; il n'avait pas eu souvent l'occasion de rencontrer ce type de bizarrerie. Son esprit superstitieux prit le dessus et il commença à supposer un quelconque lien entre ces yeux et une quelconque malédiction tout droits issu des ombres.

Eska'oach en frissonna d'effroi. Il fallait mieux lui obéir.

Bien... bien. Je te suis.

Eska s'approcha de la table, ne faisant guère attention à l'agitation du personnel de l'établissement. Le tydale surveillait les faits et gestes de la tchaëe qui semblait très à l'aise dans cet environnement. Il s'assit sur une chaise et posa les bras sur la table, prêt à déguerpir si la situation dégénérée à cause d'un instant de folie provoquait par la tchaëe maudite.

Il répondit aux questions, posément, cherchant à éviter de la mettre en colère.


Euhhh...

Très belle entrée en matière, digne du tydale. Diamine Dada sortit de sa cachette et alla se placer sur l'épaule gauche de son propriétaire ; la situation allait être amusante.

Euhhh... C'est bien, mais les voix dans la tête, ça fait bobo. Comme la gnôle à mon maitre, sauf qu'il n’y a pas de gueule de bois après. Cela dit, ça m'aide beaucoup pour rechercher mon ami et j'espère pouvoir le retrouver rapidement grâce à la symbiose.

Sinon, je ne me suis pas encore fait à la symbiose. Je pense que je vais m'y habituer avec le temps. Pour ce qui est de ses autres utilités, je demande à voir.


Eska avait tilté à l'évocation de l'entropie. Cela devait avoir un rapport avec la malédiction. Cependant, il se souvenait que d'autres personnes avaient parlé d'entropie dans sa tête. D'autres malédictions avec des doubles-yeux ? Il devait vraiment être prudent.


Je ne sais pas... Je veux d'abord retrouver mon ami. Le reste n'a pas d'importance.

Eska'oach pensa s'en être tiré sans trop de casse. Ce dut donc au tour de Diamine Dada de parlait. L'heure de casser des œufs sur le dos de son symbiosé.


diamine dada dit :
M'en parle pas ! Il est vraiment incorrigible ! Un vrai abruti ! Il fait tout de travers ! Si je n’étais pas là, ça serait pareil. Il passe son temps à pousser des cris de surprise complètement débiles.

Il ne le sait pas, mais il est entropiste. C'est obligé !
Pour Kiri, je ne préfère pas en parler. C'est son truc à lui...


Finalement, il fut plutôt gentil, mais Eska se demandait : était-il un entropiste ?

Et puis, c'est quoi, un entropiste ?!



 
Askook

Le Luang 26 Julantir 1510 à 18h24

 


Troublant l'apparente quiétude du lieu, un couteau traverse une vitre et la moitié de la salle, le S'sarkh seul sait où il va bien pouvoir se ficher ...

Des jurons à faire rougir les résidentes d'une maison close s'élèvent de l'extérieur de l'auberge.

Quelques instants plus tard, un tchaë borgne apparait dans l'encadrement de la porte.
Sa mine patibulaire est compensée par un rictus gêné.

Il s'approche de l'aubergiste regardant de droite et de gauche s'il trouve son bien fiché dans un mur ou quoi que ce soit d'autre.



 
Nyrndî

Le Luang 26 Julantir 1510 à 23h15

 
Oula… En voilà un qu’as pas l’air de briller par sa vivacité d’esprit… Elle a rien de bien terrifiant pourtant la Nyrndî… Non ? Alors pourquoi ? Hum… Bon… Ok. Déstabilisante. Y’a pas photo. Mais généralement on a a pas trop tendance a la vouvoyer… Ou seulement par égard a sa pluralité. Mais là… Il avait l’air heu… Effrayé ? Bon sang… Effrayé !! Par une damoiselle a qui il manquait près de deux têtes pour le regarder dans les yeux. Et pas spécialement large ou autre.

* Heu…

* Il a un problème ce type non ?

* Mouarf… C’est toi qui dit ça ?

* Heu… Mais on est pas…

* Je parlais de toi. Toi. Pas de nous.

* Maisheuuuuuu…

* C’est bon. J’te charrie. Bref…

* Clair qu’il a pas l’air vif le garçon.

* Bon. On vas un peu le remuer…

* Pas le choix.

* Déjà… Questionner.


Alors que son œil vert restait fixé sur le verre de lait, habité par quelques personnalités imaginative quand a la manière dont elles pourraient le transmuter, le deuxième œil accompagné de l’intégralité du visage de la Tchaë se reporta sur Esk :

- Hum… Tu pourrais m’en dire plus sur ton Kiri ? Son nom… Je situe pas. Mais si jamais la description que tu me fait ressemble a quelqu’un que je connais… Au moins niveau caractère quoi. Peut-être que… Enfin vala quoi. Pis les nom… ça a rien d’une science exacte. Au fond… Je suis pas Nyrndî moi. Mais moi si. Donc ça compense. Ouais mais pourquoi qu’on s’appelle Nyrndî et pas Thinna, comme moi ? Car je suis là depuis plus longtemps ? Mouis… La gérontocratie c’est pas mon truck perso. Oh… La barbe Thinna. Laisse Nyny en paix. Tu t’y est fait non ?

Moë dit :
Nyny ? Thinna ? Vous causez a haute voix là… Enfin j’veux dire… Que… Vala quoi…


* Ouuuups !! J’espère qu’il est pas trop…

* Laisse tomber. Reprenons le cours des choses importantes.

* C’est a dire ?

* Entropie.

* Ah… oui.


- Bon… Esk. Tu permet que je t’appelle Esk ?

La question tenait de la rhétorique la plus pure. La réponse n’avait, de toute manière, aucune importance.

- Si j’ai bien compris… T’est plutôt du genre intéressé par l’entro…

…pie. Oui. Sans doute la fin du mot que Nyrndî voulait prononcer. Mais voilà. On l’avait interrompue. Et sans la moindre once de délicatesse.

Elle contemplait, effarée, le pommeau de la dague qui s’était enfoncée dans son épaule droite. Presque trop surprise pour ressentir la douleur… Presque.

- WARG !!!!!!!!!! aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!! Fait mal !! Qui est le fils de sark qui a lancé ça ???

L’instant de surprise a passé. A présent la colère. La grande colère. L’immense colère. Une envie de meurtre bien marquée. Mais bon. Faut savoir se contenir. Surtout il faut s’avoir s’occuper de son cas en priorité : d’abord on se soigne. Ensuite on fait sa peau a l’imbécile qui a tenté de vous planter. Chaque chose en son temps.

* Le plus impardonnable dans cette histoire c’est qu’il a qu’essayé.

* Devrait avoir honte.

* Enfin on vas pas s’en plaindre si ?

* Nan. Certes non.

* Bon… Déjà… Dégager la plaie. Ensuite. Premiers soins.

* Hop ! Hop ! Hop !! Au turbin !!!

* C’est ça… Cause… Glandu vas…


* Si je met la main sur ce mec…

* Calme…


Alors que les insultes amicales, les menaces, les invitations au calme et les insultes moins amicales fusaient dans son esprit, Nyrndî retirait posément le poignard fiché dans son épaule. Elle l’utilisa pour découper sa manche qui lui servit a se composer un bandage primaire.

Etrangement lorsqu’elle se tourna vers Askook, dans aucun de ses yeux ne transparaissait la moindre excitation. La moindre douleur. Elle était énervée. Le reste viendrait après. Une colère froide. Une collère puissante. Et surtout une colère un tantinet alcoolisée.

- C’est vous qui avez fait ça ?

Ton posé. Ton froid. Ton royal. Pour deux regards ne valant pas mieux. On aurait sans peine pu aiguiser un rasoir sur un regard aussi tranchent…

* Heu… Tu me permettra d’ans douter… J’veux dire que…

* Métaphore Thinna… Métaphore.



 
Eska'oach

Le Matal 27 Julantir 1510 à 12h19

 
Eska'oach gigotait sur sa chaise, inquiète. Qu'allait-il se passer dans les prochaines minutes ? Nyrndî allait-elle entrer dans une phase de destruction apocalyptique, tuant et brulant tout dans une fabuleuse explosion chaotique ? L'événement aurait été intéressant à regarder, mais Eska se trouvait un peu trop près de la source. Il espéra donc éviter la catastrophe plus tôt imaginée. Ses pensées vagabondant, sa main se dirigea instinctivement vers le verre de lait. Il vit alors l'oeil d'émeraude s'intéresser à ce même verre de lait ; la situation semblait tendue. Ne voulant pas tenter le mal, le Tydale éloigna lentement sa main du lait tant convoité, baissant ses yeux de chiens battus apeurés.

Eska'oach écouta alors Nyrndî. Parler de Kiri ? Il pourrait le faire pendant des heures, mais seulement avec lui-même. L'ironie du destin avait fait en sorte qu'ils aient passé beaucoup de temps ensemble, mais que de cette période, il ne se souvint que de peu de détails importants. Eska allait répondre quand il remarqua la dispute que réalisait la tchaëe avec elle-même. La lumière se fit alors dans l'esprit naïf du tydale.

Elle était possédée par le Sarkh !

Sous le coup de l'émotion, Eska'oach prit son verre de vinasse et le vida d'un trait. Il fut surpris de l'agréable goût de la chose, quoiqu'ayant un arrière-gout un peu râpeux. Était-ce donc l'alcool de la civilisation ? C'était bien loin de l'eau-de-vie, ou de mort, de son mentor.

Le Tydale revint rapidement à la réalité. Il avait une possédée en face de lui. Rapidement, il trouva quelques choses à répondre.


Kiri..., ça fait longtemps aussi. Il a surement changé avec ces années comme moi j'ai changé. Il a peut-être pris de la hauteur comme de la largeur, mais je saurais le reconnaître au premier coup d'œil, car c'est un ami important à mes yeux.

Sitôt après cela, elle commença à l'appeler Esk. C'était quoi, ce surnom ? Jamais il ne se serait surnommé ainsi ; Eska lui suffisait amplement. Était-ce pour exécuter un quelconque rituel démoniaque ? Allait-il devenir une engeance de Sarkh sous le nom de Esk ? Rien n'était sûr avec ce supposé suppôt de Sarkh. Perdue dans ses pensées, la suite fut alors confuse.

Quelque chose frappa Nyrndî. Il découvrit un peu tard que c'était un couteau. Eska beugla de surprise aussi fort que la tchaëe et sa gentillesse prit le dessus sur la logique. Le Tydale se leva, s'approcha de Nyrndî, s'agenouilla et attrapa son bras


Laisse-moi faire ! J'ai de bonnes notions en soin !

Eska'oach n'était pas venu sans sac, évidemment. Il trouva dans ce dernier son nécessaire à survie. Il prit un solide bandage et l'imprégna d'une solution cicatrisante qu'il l'avait appris de son mentor. Enfin, il pansa la blessure, par des gestes rapides, sans laisser le temps à Nyrndî de s'y opposer.

Pendant ce temps, Nyrndî faisait face à son agresseur supposé. Qu'allait-il ressortir de la rencontre ? Eska'oach pensa à s'enfuir, mais l'angoisse qu'il ressentait pour la tchaëe lui interdisait toute action. Indécis, il fit le choix de rester sur place, attendant ce qui allait se passer.



 
Oda Nobunaga

Le Matal 27 Julantir 1510 à 16h30

 
*** Fort intrigué par des hurlements, suivis de près par un juron prononcé par une charmante voix féminine, j'entrai dans l'auberge.

D'emblée, je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle était mal-famée : un Pénitent borgne au rictus mauvais à quelques pas de l'entrée, et une ancienne délinquante, l'épaule ensanglantée. Heureusement qu'il y avait une âme charitable pour la soigner ! 

Charitable ? Pas tant que ça, finalement... il avait tout d'un coupable, ce Tydale. Inconnu au bataillon, il était Symbiosé - et ce sont les Symbiosés qui sont potentiellement les pires criminels -, semblait angoissé, et franchement gêné.

Toutefois, dans l'auberge il n'y avait qu'un seul énergumène patenté, et Askook avait toute mon attention. Apparemment, la canaille était au coeur de l'histoire. ***


C'est ce gars-là qui vous fait tant d'effet qu'on vous a entendu beugler jusqu'à l'autre bout de la ville, demoiselle, demandais-je à la Tchaë en indiquant Askook, ou bien ce sont les attouchements dissimulés de l'autre bellâtre ?


*** On trouvait vraiment toujours de quoi faire, au Joyeux Pilier. ***


-Oda Nobunaga-

 
Nyrndî

Le Merakih 28 Julantir 1510 à 12h01

 
Visiblement ce tydale n’était pas seulement un imbécile. Pas seulement. Au fond de son esprit se trouvait quelque chose… qui serait sans aucun doute exploitable pour faire de lui quelqu’un de bien… Enfin… Un bon entropiste entendez. Y’a "quelqu’un de bien" et… "quelqu’un de bien" dans la vie si vous voyez ce que je veux dire… Que Nyrdnî ai, en cela, là même conception que le commun des poussiéreux… Rien n’est moins sûr. Enfin… Si. Eventuellement des assertion du type "le soleil se couche a l’est" seront encore moins fiables… Mais peu s’en faut.

Bref : il sait soigner. C’est déjà un bon point. Alors on le laisse faire… Et ça libère un peu l’esprit de ce côté là… Les potions qu’il a pris le temps d’appliquer sur la plaie… Leur effet est bien là. C’est une idée a ne pas oublier ça… Avec de bons calmants… Au moins ça permet de se consacrer toute entière au meurtre qu’il vas falloir commettre.

Lentement, lame au poing, elle s’avançait vers le borgne… Glaciale. Aussi figée qu’un roc… Visiblement aussi aisée a arrêter… Le regard si tranchant qu’il aurait arraché une larme a un maitre forgeron… Ce tchaë… Vennait de la planter. Il allait… Payer.

Le regard glacial de la jeune Tchaë se reporta sur le muet. Ok… On venait l’interrompre… ET on lui parlait comme si elle était une pucelle effarouchée… Trois pas. Elle fis trois pas vers le muet en exhibant la lame encore ensanglantée qu’elle venait d’extraire de son épaule.

- C’est c’te lame qui me fait de l’effet.

Ton mordant. Ton polaire. Et pourtant si brûlant… Glace enfermant de la lave en fusion… Glace enfermant une entropiste (certes inoffensive pour l’une de ses paires) sur la fine limite la séparant de l’explosion…

- Et j’aimerais bien savoir a qui elle est…

Elle adressa un regard appuyé au borgne… Un être saoul débarquant ainsi dans une auberge juste après qu’une dague soit venue se ficher dans votre épaule via la fenêtre… ça a un petit côté louche quand même…

* Calme toi un brin… Je suis certaine qu’y’a des moyens de s’arranger avec le fautif…

* C’est mon épaule quand même…

* Ouai… La mienne aussi. Mais le gugus, là j’le r’connais…

* Ah ?

* Askook… "meilleur négociant équilibrien" ou un machin du genre…

* Mouai… Et ?

* Si c’est lui qui a lancé le machin… Soit ça se règle a l’amiable… Soit il passe un très mauvais moment avec la justice… J’suis certaine qu’y’a moyen de trouver un bon… marché avec lui si tu vois c’que j’veux dire…



 
Askook

Le Merakih 28 Julantir 1510 à 18h32

 


En guise de témoignage, une demi douzaine de lames similaires à celle que tient Nyrndî sont glissées à la ceinture d'Askook.

Bon, il n'a tué personne, c'est déjà ça; en plein jour, ça aurait fait du vilain.

Prenant la pause, le borgne s'accoude dos au comptoir, observant le manège du tydale qui se met à panser la plaie de Nyrndî.
C'est là qu'Oda Nobu ... S'sarkh ! Ils ont tous des noms à rallonge, ça ne va pas être simple, autant leur trouver des surnoms.

Toujours impassible, Askook se triture les méninges.
Oda et Escalope, voilà, ça simplifiera la conversation !


Hum ... le poignard ?
On, dirait que c'est le mien ...


Dégainant un autre poignard, Askook le tient la lame en avant, juste sous le nez de Nyrndî.

C'est bien le plus étrange, en général, ils ne me quittent pas.
Tu as une explication ?


Son regard le plus féroce planté dans les yeux de l'entropiste amatrice, le poignard toujours brandi, le borgne se redresse, ignorant apparemment Esca'Coach et Oda Nobunaga pour l'instant, comme s'il prenait les problèmes dans leur ordre d'apparition.



 
Oda Nobunaga

Le Vayang 30 Julantir 1510 à 00h15

 
Apparemment il y a eu un délit ici, déclarais-je pensif.

Vous savez... murmurais-je à Nyrndî, sournois, après avoir franchi les quelques mètres qui me séparaient d'elle, nous pouvons peut-être nous arranger, vous et moi, pour éviter de passer par une procédure d'enquête traditionnelle, ô combien longue et onéreuse, qui, de plus, n'est pas sûre d'aboutir, en allant immédiatement à la cassero... à la case "clôture de l'affaire".

Vous voulez un coupable ? Je sais que ce borgne patibulaire à tout de la cible idéale, mais n'est-ce pas un peu trop simple ? Pourquoi pas ce jeune homme
, fis-je ensuite, l'oeil luisant de malice, en désignant Eska'oach.

N'ayez pas peur, chère Nyrndî...

-Oda Nobunaga-

 
Eska'oach

Le Vayang 30 Julantir 1510 à 22h05

 
Eska'oach regarda tour à tour les deux inconnus qui venaient d'entrer. Il ne les connaissait pas ; ils avaient l'air bizarre. De plus, c'était la première fois qu'il voyait un tchaë. Celui-ci était borgne. Ce ne pouvait être qu'un mauvais présage. L'autre était un tydale avec une cicatrice à l'œil. Ce ne pouvait être qu'un mauvais présage.
En clair, l'événement était de mauvais augure.
Le tydale parla en premier et Eska ne comprenait pas de qui il parlait. Il se retourna plusieurs fois, regardant derrière lui.


Un bellâtre ?! Ou ça ? Je ne vois pas...

Nyrndî n'était pas aussi calme qu'Eska. Celui-ci devinait que se prendre un couteau dans l'épaule ne devait pas être agréable. Il se fit le serment de défendre la tchaëe contre l'odieux criminel qui avait osé la blesser. Toutefois, qui ça pouvait-il être ? Peut-être que le tchaë borgne avec plein de couteaux pourrait les aider ? En montrant le couteau, il allait pouvoir remonter au criminel.
Le visage d'Eska s'illumina ; heureusement que le tchaë était là. Il allait leur rendre un grand service !

Il désigna alors du doigt le tchaë.


Vous ? Vous allez nous aider à trouver le coupable ! Vous avez l'air d'être un maitre en couteau, vous pourriez reconnaître le couteau et deviner à qui il appartient ?

Eska remarqua alors que plein d'autres couteaux étaient à sa ceinture. Il baissa son doigt, déçu.

Ah... vous avez les mêmes. On ne va pas pouvoir le retrouver alors...

L'autre tydale s'approcha de Nyrndî et lui murmura quelques choses à l'oreille. Il lança à Eska un drôle de regard. Celui-ci se retourna encore une fois.

Encore le bellâtre ?

Diamine dada ferma les yeux, désespérés.

diamine dada dit :
Mais quelle cruche !




 
Nyrndî

Le Dhiwara 1 Agur 1510 à 11h28

 
Observation… Attente… Analyse… Observation… Ecoute… Analyse… Ecoute… Analyse…

Une activité débordante sous un crâne qui, s’il est habitué a pire, subit rarement quelque chose d’aussi clairement… Logique. Mais bon. Il faut de tout. Et pour le coup… L’analyse (plus ou moins) logique de la situation… S’imposait. Trop de protagonistes arrivant d’un seul coup… Mauvais pour la compréhension.

Bref : Premier protagoniste… Déjà plus ou moins cerné. Dans la limite du possible du moins : elle-même. Pas grand chose de plus qu’habituellement a craindre de ce côté là.

Deuxième ? Esk. Imbécile fini… Mais visiblement pétrit de bonnes intentions. Pis son petit côté protecteur n’est pas désagréable… Enfin bon… Ne pas aimer boire… Y’a quelque chose de pas net là dessous… Mais on y remédie a ça.

* Mheu vouiiii tu verra !!

* Je préfère ne pas penser aux méthodes que tu prônerait…

* Petite nature vas…

* Enfin… En le décoinçant un bon coup…

* Mouep. J’suis certaine qu’il serrait bienvenu dans la troupe…

* Peut-être pas asses…. "orienté" par rapport a Kve ou Sili… Mais ça peux pas nous faire de mal.

* Exact…

* Stop !! Vl’a l’borgne qui s’met a répliquer…


Bon… Un bon point déjà : coupable identifié. Il faudrait s’occuper des autres… Mais attendre ne ferrait pas de mal… Si ? Chaque chose en son temps…

- Oh ? Donc il est a vous ce… couteau ? Hum… Que c’est sympathique a vous de m’en faire ainsi don… N’es-ce pas ? J’aurais simplement… Comment dire ? Ha oui : apprécié. Voilà : apprécié que vous le fassiez avec plus de délicatesse.

Sur ces paroles elle glissa le couteau a sa ceinture et se tourna vers le second Tydale en lui adressant un petit sourire pour le moins incertain… Pas le genre d’individus qu’on tient a se mettre a dos… Pas trop en tout cas. Même s’il avait de l’allure… Enfin voilà quoi.

* J’ai pas rêvé ? Il voulait bien dire "a la casserole" ?

* Entendu la même…

* Joli rattrapage au reste.


- Et bien… Vous me voyez ravie qu’on porte a ma personne une pareille attention… J’éprouve, pour ma part, une profonde aversion pour les procédures lourdes pareilles a celle que vous évoquez… Pourtant, désireuse de ne pas empiéter si peu que ce soit sur votre emploi du temps qui doit, je l’imagine, être chargé au vu les hautes fonctions que vous occupez, j’aimerais m’assurer moi-même de l’innocence de ce "charmant" ivrogne…

Le "charmant" avait été clairement accentué, indiquant l’ironie de ses propos…

- Enfin… Comprenez bien que je ne le suppose pas innocent en règle générale… La pénitence se mérite après tout… Simplement n’est-il pas fautif en cela. Ses intentions étaient peut-être louables…

*Moë ? Tu lui fait comprendre qu’il a le choix entre "la case clôture de l'affaire" et un arrangement a l’amiable avec moi ?

Avec un demi sourire la moue se tourna vers le borgne et lui expédia quelques pensées… dédiées a lui seul.

Moë dit :
Bon… Je crois que la situation est assez claire non ? T’as de la chance au fond… Aujourd’hui la Nyrndî qui est de service est plutôt coulante… Tu serrait tombé sur Thinna… Hum… Je préfère ne pas évoquer la chose… Bref… Plutôt que de te laisser entre les mains de ce charmant Tydale elle se verrait bien conclure avec toi un petit accord… A l’amiable quoi. Si tu as une offre intéressante a faire… Elle t’écoute… Mais discutions télépathique uniquement. Si l’offre ne lui convient pas ou que tu fait comprendre a quelqu’un qu’on est en train de parlementer… Je me demande aux appâts de qui de vous deux le muet préfèrera succomber…


Nyrndî adressa un sourire un peu plus prononcé au muet avant d’enchainer :

- Enfin… Ne vous en faites pas… Je ne suis pas étouffée de peur… D’autant que j’ai là quelqu’un qui semble tenir a cœur mes intérêts…

* T’as pas fini de jouer du violon ? Tu le chauffe ou quoi ?

* Hum… Y’a de l’idée… Mais je compte pas me faire chopper…

* Souvient-toi qu’y’a des gosses…

* Au pire vous pouvez vous en occuper…

* Il est pas qu’as toi ce corps !!

* Vas me faire croire que tu trouvera ça désagréable…

* …

* Merci. Bref. De toute manière j’ai pas spécialement envie d’en passer par là.

* Mouarf…


- Oui… Donc… Quand a Esk… Non… Ne vous en faites pas… Je n’ai rien a craindre de lui. Bien au contraire… Si sa position pouvait sembler étrange a votre arrivée c’est qu’il s’affairait a soigner la plaie que cette dague m’as causé… Je l’avais moi-même invité a boire un coup et dois encore lui apprendre certaines choses… Et notamment lui vendre quelques parchemins qui, j’en suis certaine, l’intéresseront au plus haut point… Comprenez, dés lord, qu’il me serrait hautement préjudiciable que vous l’écrouiez… D’autant que voir quelqu’un en passe de devenir un ami se faire embarquer par ma faute me serait très… Déplaisant si vous voyez ce que je veux dire…

* Plus qu’as prier pour que ça passe… Et qu’Esk se braque pas… Enfin je le complimente là quand même…

Baissant légèrement la tête, elle continua néanmoins a observer le muet a travers ses cils, sourire toujours sur les lèvres… Un léger battement de paupière avant puis elle leva a nouveau la tête vers lui… Quittes a jouer du violon et du charme… Autant le faire jusqu’au bout.

* Moë ? Je sais que j’abuse un tantinet… Mais tu pourrait un peu expliquer la situation a ce… Boulet ?

* T’est pas tendre toi…

* Heu… Te le qualifierais comment toi ?

* Argument recevable votre honneur.


Moë dit :
Esk ? C’est toi qu’il qualifie de bellâtre… même si le côté péjoratif de la chose est sans doute de trop… Bref… Ne t’en fait pas pour Nyrndî… Pour le moment elle gère… Ha et… Pas la peine de parler oralement. Pense et diamine dada retransmettra ce qu’il faut ok ? Tu pense pouvoir gérer ça ?


La pensée de la moue se focalisa ensuite sur son vis-à-vis tout aussi rond mais nettement plus vert qu’elle et lui "murmura" :

Moë dit :
Désolée de t’imposer ça… Mais je pense que c’est le mieux pour qu’il dise pas trop de bêtises nan ? Si Oda le prend dans son collimateur… Je doute qu’il puisse agir comme Nyny pour s’en dépêtrer… Si tu vois ce que je veux dire…



 
Oda Nobunaga

Le Dhiwara 1 Agur 1510 à 14h01

 
Charmante et douée pour parler, fis-je avec un grand sourire, un cocktail détonnant. Fort dommage que vous soyez déjà prise, vous feriez un agent du tonnerre, héhé.
Enfin, au cas où ça vous botte, vous savez comment me joindre...


*** J'avais reculé à distance raisonnable de la Tchaë, pour venir m'asseoir à côté d'Eska'oach. ***


On dirait bien qu'elle t'a dans la peau, la demoiselle, lui murmurais-je avec un clin d'oeil, je connais deux trois bons plans pour impressionner une femme pour pas cher, par ici, si jamais.

*** Prenant son verre, je constatais qu'il était vide. Je fis donc un signe à l'aubergiste qui, pas gêné le moins du monde par le bizarre de la situation, et habitué qu'il était aux heurts dans son établissement, nous apporta la même chose qu'il avait déjà servi à cette table. ***


Alors je te le dis tout de suite, fis-je en grimaçant, tu peux oublier la vinasse pour mettre une fille dans ton lit... mais bon, puisque c'est toi qui offre, je ne vais pas faire la fine bouche.

-Oda Nobunaga-

 
Askook

Le Dhiwara 1 Agur 1510 à 16h37

 


*** Rengainant son poignard, le borgne soupira. ***


Son bluff tombait à l'eau, la donzelle n'était même pas impressionnée ou alors, elle cachait bien son jeu.
Enfin, le muet semblait prendre son parti, mieux encore, il faisait du gringue à la minette qui, sous ses airs de ne pas y toucher, recevait ses avances avec plaisir, Askook en aurait juré.


Pas de victime aujourd'hui, murmura-t-il.

Le tchaë devait rester dans son rôle de spadassin, sinon, les truands des bas quartiers tenteraient tous de lui manger la soupe sur la tête.
Présenter des excuses était tout bonnement hors de question et vu la situation, il ne lui restait plus qu'à jouer les innocents.

Eska'oach se mit à désigner le borgne du doigt en parlant de trouver le coupable, hum, ça commençait à sentir le roussi, il fallait calmer les ardeurs de ce tydale.


*** S'avançant vers le libertaire, Askook lui écrasa copieusement les doigts de pieds en lui administrant une bourrade amicale suffisamment appuyée pour que le message passe bien. ***


On ne va pas faire d'histoires pour si peu Escalope, je peux t'appeler Escalope ?
Tu devrais boire un verre, l'ami, t'étais pas là pour ça ?


Hé voilà Nyrndî qui revenait à la charge et lui adressait en plus quelques mots par télépathie, elle avait au moins de la suite dans les idées, restait plus qu'à l'impressionner pour de bon et noyer le jarylith !

dit :

Message télépathique à l'attention de Nyrndî :

Bah, mignonne, t'es plutôt bien roulée et je t'ai à la bonne alors voilà ce que je te propose, on oublie tout ça, je t'offre un verre pour marquer le coup et on oublie cette histoire.
Insister comme ça, c'est pas bon pour ta santé, je m'en voudrais de savoir qu'il t'es arrivé quelque chose, tu sais comme les rues de Syrinth ne sont pas sûres la nuit ...



Se tournant vers Oda Nobunaga, le borgne lui adressa un signe de tête, le muet avait l'air d'être un sacré lascar mais Askook ne le connaissait que de réputation, il valait mieux l'avoir de son côté.

Ouais, la vinasse, c'est un truc qui marche mais la donzelle n'est plus bonne à rien après, les femmes ne savent pas boire.

Bon, maintenant que tout le monde est détendu, on enfonce le clou, sans oublier d'amuser un peu la galerie :

De délicatesse ?
Bah, tu n'as pas une tête de voleuse, je passe l'éponge pour cette fois-ci si tu me rends mon poignard.


*** Joignant le geste à la parole, Askook pose la main sur le manche du poignard que Nyrndï vient de glisser dans sa ceinture avec la visible intention de le récupérer. ***




 
Eska'oach

Le Luang 2 Agur 1510 à 18h21

 

Il semble qu'on parle de lui. Eska écouta d'une oreille discrète les propos de la tchaëe et du tydale. Il ne comprenait pas tout ; il ne voulait pas comprendre de toute façon. Le niveau de la conversation semblait ennuyeux à en mourir. Le libertaire était beaucoup plus occupé à chercher ce mystérieux bellâtre qui se cachait dans son dos. C'est un grossier personnage pour éviter le si sympathique Eska !

Quelle fut sa surprise de se savoir surnommer « bellâtre » lorsque le mou de Nyrndî lui communiqua de précieuses informations. Sans même attendre la fin du message, le tydale ne put s'empêcher de l'ouvrir.


Ah ! C'est moi bellâtre ! Mais pourquoi ?!

diamine dada dit :
Boucle là !


Dada réserva ce message amical à son symbiote. Ce dernier écarquilla les yeux, puis ferma la bouche, résignée. On aurait dit qu'il boudait.

diamine dada dit :
Je m'occupe de tout... mmh. En fait, je vais ne rien dire du tout. Son niveau de conversation n'est pas très élevé.


Les phrases se bousculaient dans la tête d'Eska, mais il trouvait étrange que ce mou ne parlât pas à sa place comme Moë l'avait dit. Était-il malade ? Un mou pouvait être malade ?! La question méritait réflexion, ce qui permit un instant de répit à Dada.

Bref instant.

L'autre tydale et le tchaë vinrent aux côtés du silencieux. Eska prêta attention aux mots prononcés. Avoir Nyrndî dans la peau ? Qu'est ce que ça pouvait vouloir dire ? Et pourquoi le tchaë se sentait-il obligé de lui écraser les pieds ? Eska'oach dut prendre sur afinpour ne pas lui faire remarquer son manque de courtoisie au borgne ?
D'autres questions lui venaient à l'esprit tandis que Dada gardait le silence, trouvant ces dernières plus que problématiques.
Toutefois, il ne pouvait garder le silence plus longtemps. Le mou ne pouvait contrôler le faciès de son symbiote, malheureusement. Ce dernier arborait une expression très proche de la stupidité ; les yeux grands ouverts, la bouche légèrement entrouverte et un filet de bave qui commençaient à se former.

Dada fit du mieux qu'il put.


diamine dada dit :
Il n'était pas là pour boire, il était là pour se désaltérer. De plus, il ne peut comprendre toutes vos allusions, il a tout oublié de ce domaine de connaissances depuis qu'il a quitté les harems du matriarcat. Il doit posséder le niveau d'un enfant actuellement.


Eska'oach continua à les regarder bêtement, ne comprenant pas grand-chose des propos de son mou, mais il lui faisait confiance, pour le bien ou pour le pire.


 
Nyrndî

Le Julung 5 Agur 1510 à 01h04

 
Tentative d’intimidation ? Ratée. Visiblement l’escroc n’était pas sensible. Il répliquait. La soupire manqua exploser de rire en entendant sa réplique mentale… Son intimidation a elle avait raté. Celle qu’il lui renvoyait avait un effet assez varié sur elles… Une partie de ses personnalités tremblaient presque de peur… Le problème était qu’aucune des trois principales ne trouvait la chose… Impressionnante. Drôle a la rigueur.

* Au pire il met ses menaces a exécution. C’pas la mort.

* Heu… Justement…

* Symbiosés. On est Symbiosés. On s’en remettra.

* Pas envie quand même… Pis on peut nous faire plein de choses d’autres que nous tuer…

* Certes… Ensuite les rues de Syrinth sont peut-être pas sures mais il se trouve qu’a force de chanter… machin… touça… Je suis connue… Pis les gens savent que je suis entropiste… Un non symbiosé tiendra pas forcément a tenter le sort…

* Et les symbiosés ?

* Savent que je fait partie de la troupe et que Kve et Sili sont a syrinth… je doute qu’ils apprécient particulièrement qu’on me passe a tabac ou autre…

* De toute vu ce qu’il a déjà bu une chance sur deux pour que ça soit dans le noir demain. Moë ?


La moue sourit depuis son épaule et transmit le message que Nyrndî destinait a Askook…

Moë dit :
Un verre ? Contre un coup de couteau ? Huuuuuu… Pas rentable. Désolée…


Subitement son expression changea. Il venait de poser la main sur le couteau… Un bref sourire traversa son visage… Puis vint la surprise. Oui… On aurait pu lire la surprise dans toute la physionomie de la petite tchaë… Un aveugle l’y aurait sans doute vue a plusieurs centaines de pas tant elle en transpirait…

Elle Observait Askook dont la main était posée sur le poignée du poignard glissé a sa ceinture…

- Ah ? Oh ! Vous ne me l’offriez pas ? Je suis… Confuse… Vraiment ! Vous me l’avez envoyé avec une telle ferveur… Ce n’était donc pas un geste amical ?

Se dérobant d’un mouvement souple elle se retrouva, poignard toujours a la ceinture, face au muet…

- Et bien… Me voilà confuse… Moi qui pensait que cet homme avait voulu faire preuve d’une galanterie un peu précipitée a mon endroit en m’offrant cette lame… Je découvre qu’il l’avait lancée sur moi… dans une toute intention… Je suis donc obligée de me tourner vers vous… ça ne vous dérange pas j’espère ?

Elle était revenue a sa table, prenant une chaise a côté pour s’asseoir non pas aux côtés d’Esk dont elle n’avais, a l’heure actuelle, pas grand chose a faire… Après tout… Ce qu’elle avait a faire avec lui… N’était plus d’actualité. Elle le reverrais ou discuterais de la chose mentalement… Pour l’heure… Il y avait plus important… Et quelqu’un d’aussi clairement pataud n’était peut-être pas des plus aptes a l’aider… Dada avait l’air de bien faire son taff… Pour le moment. Pourvu que ça dure.

* On a peut-être intérêt a lui occuper la tête nan ?

* Si vous voulez je lui tape la discute mentalement pendant que vous faites le reste…

* ça roule… Mais te fait pas rouler ok ?

* Tu me prend pour qui ?

* Pour toi… C’est bien le problème…

* Oh c’est bon…

* Vois le bon côté des choses… Au moins elle ne dira rien de trop imagé pour Esk…

* Vrais que là…

* Arrêtez !!! C’est bon ! Non mais sinon j’peux vous laisser vous démerder tous seuls vous deux !

* Te vexe pas… On te charie.

* Vas… On te fait confiance.


Alors que Thinna s’éclipsait hors de l’esprit si particulier de Nyrndî, les deux autres se concentraient plus intensément sur l’affaire présente… Il allait falloir jouer finement… Surtout si elle voulait en retirer quelque chose sans trop donner d’elle-même… Ou au moins en retirer quelque chose.

HRP//Je te mp au plus vite Esk ;-)//HRP


 
Askook

Le Julung 5 Agur 1510 à 23h02

 



Eska'oach jouait les ahuris, Askook en aurait juré lorsqu'il était entré dans l'auberge.
Actuellement, il n'en était plus si sûr.
Le borgne commençait même à en douter sérieusement ...


*** Perdu dans ses pensées, le borgne n'eut pas le réflexe de récupérer son poignard avant que Nyrndî ne se dérobe. ***


Observant le manège de sa victime, le regard d'Askook s'envola sur sa silhouette gracile avant de finir planté en plein dans .... les yeux d'Eska'oach !
Avec deux cornes et un peu plus de poils, on aurait pu le prendre pour un braxat; son regard bovin rehaussé de la pertinence de ses répliques laissaient peu de place au doute, soit il était bon pour la troupe tant ses talents de comédien étaient hors pair, soit ...


*** Stoppant là le cours de ses pensées, le borgne envoya un coup de coude de connivence à Oda Nobunaga. ***


Les légumes sont gratinés, cette année, déclara-t-il en désignant Eska'oach du regard.

Revenant à Nyrndî, Askook se maudit de son imprudence; en réalité, il était un bien piètre lanceur de couteaux.
En général, il donnait le change en lançant des projectiles magiques à la place, poussant son talent afin qu'ils ressemblent à s'y méprendre à ses lames.
La raison était toute simple, les armes blanches sont impressionnantes, il suffit de remarquer une lame dans la main d'un borgne pour se faire de méchantes idées alors qu'un projectile magique, ça ressemble plus à un jouet pour un enfant.
Les truands ont peu d'imagination, sans ces lames, il devrait en foudroyer un par semaine au moins pour se faire respecter.

Mais quelle idée de s'entrainer dans la rue !
Il n'avait plus toute sa tête ces derniers jours, se dit-il tout en refusant de s'en avouer la raison.


*** Penser au sort de Zarlif lui fit l'effet d'un choc électrique remontant le long de son épine dorsale.

Askook se redressa brusquement et s'approcha de la virevoltante tchaë.
Le regard qu'il planta dans celui de Nyrndî était celui d'un loup lorsqu'il la tint par l'épaule. ***


Bah, je suis médecin, l'un des meilleurs que tu verras dans le coin et je connais les blessures, ma spécialité, c'est l'amputation.
On voit tout de suite à ta façon de te contorsionner qu'il ne t'es rien arrivé de grave, en tout cas, rien qui nécessite encore des soins.

J'ai rien contre tailler une bavette entre quatre yeux un de ces quatre mais pour l'heure, cette auberge ne respire pas l'intimité.

Garde donc ma lame jusqu'à ce que je revienne la chercher, en attendant, j'ai des affaires à faire du côté du souk.


*** Adressant un signe de tête en direction des deux tydales et de l'aubergiste, Askook lança un dernier regard à Nyrndï tandis qu'un demi-sourire énigmatique se dessinait sur ses lèvres et qu'il se dirigeait vers la porte de sortie de l'auberge du joyeux pilier. ***




 
Oda Nobunaga

Le Julung 12 Agur 1510 à 01h28

 
Allons, allons, fis-je d'un ton assez mal assuré, après qu'Askook ait quitté la scène de son délit.

*** Je ne pouvais nier que j'étais troublé par le ton de la Tchaë, et son attitude. Elle était fort jolie, certes, mais peut-être même bien trop pour ne pas être aussi innocente qu'elle en avait l'air. Toutefois, la prendre pour une mante-religieuse me brisait le coeur, et devoir me méfier de son joli minois était... déchirant. ***


Tu sais -fi du protocole, nous sommes entre gens ouverts, après tout -, moi ce que j'ai vu, c'est assez comparable à une engueulade de couple, entre toi et le borgne. Et puis je t'ai dit, Askook c'est un peu la cible facile, fis-je avec une moue triste, l'accuser ça n'a rien de compliqué, puisqu'il a tout du coupable idéal... pour n'importe quoi, héhé.

Si tu veux entamer des poursuites, alors très bien, mais c'est un peu... disproportionné si tu veux l'avis d'un oeil éclairé.
Et puis j'ai toujours pensé qu'il fallait tenir éloigné une jolie femme de la justice, histoire qu'elle reste pure, tu vois ?

Mais parle-moi plutôt de toi
, fis-je en changeant abruptement de sujet, comment est la vie dans la Troupe ? Ces coquins de Sili et Kve te mènent pas trop la vie dure ?

*** Une sorte de paresse juridique venait de s'emparer de moi, qui m'intimait de simplement passer un bon moment à discuter avec la Tchaë, en tant qu'homme et non en tant que Muet.

Un peu comme d'hab', quoi. ***





-Oda Nobunaga-

 
Nyrndî

Le Matal 17 Agur 1510 à 22h10

 
Le borgne avait lâché l’affaire… Un bon point. Un très bon point. La suite… Bein advienne que pourra. Côté du muet par contre… Les choses ne marchent peut-être pas aussi bien que prévu. Il n’est pas tout a fait aussi demeuré qu’elle ne l’avait escompté… Bon… Ok. C’était a prévoir. On ne devient pas muet en étant le dernier des imbéciles. Enfin… A priori. Après… Qui sait ?

- Le machin… C’est que l’borgne j’l’ai jamais vu d’ma vie. Oh… Croisé sur le consensus… Mais ça vas pas plus loin… Et vala qu’il me balance un couteau dessus… Y’a de quoi rager. Pis faudra lui faire payer la vitre. Sinon j’en connais un qui vas râler… On a déjà troué son toit avant la bataille de Zarlif… Maintenant on casse ses fenêtres… Pauvre homme.

Elle cessa de parler quelques instants… Pesant le pour et le contre… Comment la jouer ? Abandonner comme il le conseillait ? Oui… Sans doute le plus simple. Pis ça évite de se faire un véritable ennemis. Surtout qu’un bon marchand… ça peut toujours servir. Ça se balade… machin… touça… bref.

En revanche…

Moë dit :
Dit nyny ? T’as bien entendu la même chose que moi ?


* Oh que oui…

* "Rester pure"… Presque flatteur…

* Et les sous entendus…

* Oui. C’est choquant.

* N’es-ce pas ?

* Très… Je suis… Outrée.


- Rester pure ? Oh… Vous… Vous sous-entendez que la justice n’est pas pure ? N’est-elle pas là pour préserver l’équilibre de ce monde ?

Dans sa voix on sentait presque le choc que lui provoquaient ces paroles… Elle semblait… Outrée. Renversée… Enfin… Elle sembla l’être l’espace d’un instant. Puis elle se pencha vers le muet…

- Sincèrement… Vous pensez que je n’ai pas côtoyé tout ça de près ? Si je devais être pervertie… Je pense que je l’aurais été. Après tout… Je suis une ancienne pénitente.

D’un seul coup elle redevint aussi innocente que la neige…

- Enfin… Je me suis repentie… Peut-être la souillure s’est-elle dissipée… Qui sait ? En tout cas vous avez raison… Je ne vais pas me fatiguer a le poursuivre…

* Hum… kve ? Sili ?

Moë dit :
Coquins ? Eux ???? Nannnnnn jamais…


* Exactement. De parfaits gentlemen’s…

Ses yeux cessèrent d’être coordonnés alors que diverses personalitées bataillaient pour prendre la parole…

- A en devenir dingue… Enfin… La prochaine fois que je verrais Sili… Je verrais bien s’il y a une jalouse…

Bein quoi ? Sa deuxième joue se sentirait peut-être délaissée ? Et elle souhaiterait obtenir, a son tour, une caresse a la délicatesse toute relative…

- Quand a Kve ? Hum… Charmant. Il semble peut-être un poil trop porté sur l’hygiène… Toujours a parler de bain…



 
Oda Nobunaga

Le Merakih 18 Agur 1510 à 03h52

 
*** Aussi jolie que la Tchaë pouvait l'être, il y avait chez elle un truc qui clochait... mais impossible de mettre le doigt dessus pour le moment. Peut-être était-elle tout simplement bourrée de tics ? ***


Je veux pas te forcer la main non plus tu sais, répondis-je, c'est à toi de voir si tu veux te faire Askook à la régulière, hein ? Enfin, je suis ravi que tu aies pris la bonne décision là-dessus.

*** Puis, après sa question philosophique, je m'empressais de répondre, un peu à la hâte : ***


La justice est pure, ouais, ouais, tu as raison, ce que je voulais dire c'est que...

*** Léger instant de réflexion. ***


Tu vois, pour faire simple toi tu es pure... vierge. Donc blanche. De l'autre côté on a Askook, lui il est noir, de la tête aux pieds. Eh bien au milieu tu as la justice, pour l'exemple on va dire que c'est moi. Pour pouvoir trancher il faut connaitre les deux. Donc en gros, pour préserver l'équilibre c'est pas blanc qu'il faut être, mais... beige.

*** Comment avais-je pu pondre un truc comme ça, je me le demandais bien. ***


Enfin, tout ça pour dire que la justice, si elle sert en effet à purifier, est le témoin immuable de plein de crasses, comme les rapines, les meurtres, et bien plus. Rien de gai en somme, et ce sont tous ces trucs qui souillent la justice.

Et sinon
, m'empressais-je d'ajouter ensuite, la voie que tu as choisie te convient ? Tu te sens épanouie avec la Troupe ?

Chase dit :
Elle va te prendre pour une espèce de taré, tu sais ?


-Oda Nobunaga-

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